Note de la fic :
Le jour où je suis devenu un héros
Par : Salmanzare
Genre : No-Fake, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 4
Publié le 24/08/2010 à 18:18:11 par Salmanzare
Quatre heures auparavant...
Dans un endroit sombre et peu reluisant, le professeur Von der Erlkönig s'adonnait à astiquer l'une de ses dernières inventions avec une frénésie frôlant la folie.
Cet ancien résident des Carpates Hongroises était venu se réfugier dans l'Aveyron suite à une « chasse aux sorcières ». Il faut le dire que dans son ancien pays, on le surnommait Temetkezési Vállalkozó. Autrement dit, le Croque Mort. Evidemment, personne n'avait pu prouver les penchants du professeur pour les cadavres malgré les pages de nécrologie affichées dans sa salle expérimentale. Mais lorsque la fille du Polgármester (le Maire) s'était volatilisée dans la nature, la population s'était tourné vers lui, avait pris les torches et les fourches (En souvenir de la bonne vieille époque avait crié l'un d'entre eux) et était descendu vers le grand manoir en hurlant des chants de haines. Erlkönig avait regardé la scène du haut de son balcon, s'était pincé les lèvres avec une moue hautaine et avait déjà rangé ses derniers accessoires dans sa vieille malle. Il pressentait depuis quelques jours que son départ serait imminent. Il se hâta de monter dans la calèche où l'attendait Nizar, son bossu de serviteur, à l'arrière de la grande demeure puis les deux hommes s'enfoncèrent dans les bois. Quelques instants plus tard, la fumée gagnait le ciel et Erlkönig ressentit une légère douleur en réalisant que le manoir familial vivait ses derniers moments. Il ne revint jamais en Hongrie et les corps cessèrent de disparaître à Redics. La corrélation ne faisait aucun doute.
Nizar fit son entrée dans la pièce et appuya sur l'interrupteur, il y eut un grésillement léger, une douce oscillation lumineuse pendant deux secondes puis la lumière clinique des néons éclaira la pièce. Le professeur releva doucement la tête, et prit ses lunettes juste à côté d'une pile de paperasse. La tête de son serviteur se fit hideuse, Erlkönig afficha un grand sourire. Quelle belle expérience que ce Nizar ! Sans conteste sa plus belle réussite.
- Maître, vous ne devriez rester dans l'obscurité. Vous allez abîmer vos yeux.
- Va te faire foutre, bredouilla le professeur à voix basse.
Erlkönig se leva pour se diriger vers l'armoire situé au fond de la pièce, il prit un verre et servit un vin couleur ocre. Puis, il posa le diamant sur son vinyle et Wagner se fit entendre dans toute sa puissance. L'homme s'allongea alors dans un fauteuil en cuir dont l'usure trahissait son âge avancé. D'ailleurs, toute la maisonnée transpirait le vieux, Erlkönig aimait se réfugier dans le passé. Il disait que cela donnait un côté austère des plus agréables pour pouvoir se livrer à ses envies scientifiques.
- L'Aveyron me pèse ces derniers temps, fit-il dans un souffle tout de même. Rien ne change ici.
- Je peux vous ramener d'autres sujets Maître.
- Non Nizar, donner la vie m'ennuie. Je voudrais m'essayer à autre chose à présent. Quels sont les choses que l'éthique réprouve dans cette époque.
- Le clonage est très mal vu.
- Non, j'ai assez d'un Nizar comme ça...
- Puis-je rappeler au Maître que de toute façon, je ne suis pas organique ?
Erlkönig n'eut pas le temps de répondre, l'un des voyants d'une de ses nombreuses machines venait de se déclencher. La lumière rouge scintillait à intervalles réguliers et un son strident vint couvrir « Le crépuscule des Dieux ». Quelque chose d'anormal était en train de se produire ! Erlkönig sauta de son fauteuil et se rua vers la machine, il commença a actionner quelques manettes et lire les relevés qui s'imprimaient au fur et à mesure dans une joyeuse cacophonie !
- Hurrá ! Én találtam ! s'écria le professeur Von der Erlkönig à la vue des chiffres.
- Qu'avez-vous trouvé, demanda son serviteur ?
- Mon servile Nizar, nous partons pour le Larzac. J'y ai détecté une activité bien supérieure à la normale de Tachyon. Bien trop élevé pour qu'il puisse s'agir d'un phénomène normal et que nous passions à côté. Nizar, quelqu'un est en train de jouer avec la physique !
- C'est à dire Maître ?
- Je crois bien que nous avons affaire à des voyageurs !
- Des voyageurs ?
- Du temps Nizar ! Du temps stupide créature.
Un sourire carnassier, rictus effrayant, se dessina sur le visage ridé du professeur. Il y avait là quelques opportunités d'acquérir un grand pouvoir. Car celui qui contrôlait le temps devait assurément devenir le maître incontestable de son propre destin. Une voie vers l'immortalité même se dit-il ! Car à son âge, il avait conscience que ce qui lui manquerait avant tout serait du temps !
- Sais-tu le plus amusant ? L'agitation a lieu exactement au centre d'un petit lycée de campagne. Il se pourrait que nous découvrions un autre confrère à quelques pas de chez nous.
- Et alors ? demanda le serviteur ?
- Nous le tuerons sans hésitation Nizar !
Les yeux du professeur brillèrent en même temps qu'il posait sa main sur un vieux colt.
- Et alors, j'aurais tout le temps nécessaire...
Dans un endroit sombre et peu reluisant, le professeur Von der Erlkönig s'adonnait à astiquer l'une de ses dernières inventions avec une frénésie frôlant la folie.
Cet ancien résident des Carpates Hongroises était venu se réfugier dans l'Aveyron suite à une « chasse aux sorcières ». Il faut le dire que dans son ancien pays, on le surnommait Temetkezési Vállalkozó. Autrement dit, le Croque Mort. Evidemment, personne n'avait pu prouver les penchants du professeur pour les cadavres malgré les pages de nécrologie affichées dans sa salle expérimentale. Mais lorsque la fille du Polgármester (le Maire) s'était volatilisée dans la nature, la population s'était tourné vers lui, avait pris les torches et les fourches (En souvenir de la bonne vieille époque avait crié l'un d'entre eux) et était descendu vers le grand manoir en hurlant des chants de haines. Erlkönig avait regardé la scène du haut de son balcon, s'était pincé les lèvres avec une moue hautaine et avait déjà rangé ses derniers accessoires dans sa vieille malle. Il pressentait depuis quelques jours que son départ serait imminent. Il se hâta de monter dans la calèche où l'attendait Nizar, son bossu de serviteur, à l'arrière de la grande demeure puis les deux hommes s'enfoncèrent dans les bois. Quelques instants plus tard, la fumée gagnait le ciel et Erlkönig ressentit une légère douleur en réalisant que le manoir familial vivait ses derniers moments. Il ne revint jamais en Hongrie et les corps cessèrent de disparaître à Redics. La corrélation ne faisait aucun doute.
Nizar fit son entrée dans la pièce et appuya sur l'interrupteur, il y eut un grésillement léger, une douce oscillation lumineuse pendant deux secondes puis la lumière clinique des néons éclaira la pièce. Le professeur releva doucement la tête, et prit ses lunettes juste à côté d'une pile de paperasse. La tête de son serviteur se fit hideuse, Erlkönig afficha un grand sourire. Quelle belle expérience que ce Nizar ! Sans conteste sa plus belle réussite.
- Maître, vous ne devriez rester dans l'obscurité. Vous allez abîmer vos yeux.
- Va te faire foutre, bredouilla le professeur à voix basse.
Erlkönig se leva pour se diriger vers l'armoire situé au fond de la pièce, il prit un verre et servit un vin couleur ocre. Puis, il posa le diamant sur son vinyle et Wagner se fit entendre dans toute sa puissance. L'homme s'allongea alors dans un fauteuil en cuir dont l'usure trahissait son âge avancé. D'ailleurs, toute la maisonnée transpirait le vieux, Erlkönig aimait se réfugier dans le passé. Il disait que cela donnait un côté austère des plus agréables pour pouvoir se livrer à ses envies scientifiques.
- L'Aveyron me pèse ces derniers temps, fit-il dans un souffle tout de même. Rien ne change ici.
- Je peux vous ramener d'autres sujets Maître.
- Non Nizar, donner la vie m'ennuie. Je voudrais m'essayer à autre chose à présent. Quels sont les choses que l'éthique réprouve dans cette époque.
- Le clonage est très mal vu.
- Non, j'ai assez d'un Nizar comme ça...
- Puis-je rappeler au Maître que de toute façon, je ne suis pas organique ?
Erlkönig n'eut pas le temps de répondre, l'un des voyants d'une de ses nombreuses machines venait de se déclencher. La lumière rouge scintillait à intervalles réguliers et un son strident vint couvrir « Le crépuscule des Dieux ». Quelque chose d'anormal était en train de se produire ! Erlkönig sauta de son fauteuil et se rua vers la machine, il commença a actionner quelques manettes et lire les relevés qui s'imprimaient au fur et à mesure dans une joyeuse cacophonie !
- Hurrá ! Én találtam ! s'écria le professeur Von der Erlkönig à la vue des chiffres.
- Qu'avez-vous trouvé, demanda son serviteur ?
- Mon servile Nizar, nous partons pour le Larzac. J'y ai détecté une activité bien supérieure à la normale de Tachyon. Bien trop élevé pour qu'il puisse s'agir d'un phénomène normal et que nous passions à côté. Nizar, quelqu'un est en train de jouer avec la physique !
- C'est à dire Maître ?
- Je crois bien que nous avons affaire à des voyageurs !
- Des voyageurs ?
- Du temps Nizar ! Du temps stupide créature.
Un sourire carnassier, rictus effrayant, se dessina sur le visage ridé du professeur. Il y avait là quelques opportunités d'acquérir un grand pouvoir. Car celui qui contrôlait le temps devait assurément devenir le maître incontestable de son propre destin. Une voie vers l'immortalité même se dit-il ! Car à son âge, il avait conscience que ce qui lui manquerait avant tout serait du temps !
- Sais-tu le plus amusant ? L'agitation a lieu exactement au centre d'un petit lycée de campagne. Il se pourrait que nous découvrions un autre confrère à quelques pas de chez nous.
- Et alors ? demanda le serviteur ?
- Nous le tuerons sans hésitation Nizar !
Les yeux du professeur brillèrent en même temps qu'il posait sa main sur un vieux colt.
- Et alors, j'aurais tout le temps nécessaire...