Déclic soudain. Demi-tour impossible. Tout se fige autour de moi. J'appréhende.
Je marche en direction de l'inconnu ignorant ce que je m'apprête à faire, dire.
C'est donc ça le feeling ? ...

Loin du badboy impressionnant, je m'avançais pour me présenter. Pour une fois, je prenais la bonne décision.
Simple, rapide, et sincère. En l'espace de quelques secondes, j'obtenais de Jennifer un numéro de téléphone et un visage radieux. Sans même demander quoique ce soit.

Ce jour-là fut le second tournant du printemps. Morfondu par des années de jugement d'autrui et une mauvaise estime de soi, j'en oubliais qu'il était possible de plaire.
Chamboulé, impressionné, fier, heureux. C'était un résultat totalement imprévu, presque parfait.

Bien entendu, j'ignorais l'avenir. Le plus dur commençait. Engagé, je devais poursuivre mes efforts. Je contactais Jennifer le soir-même pour une réponse instantanée. Une longue soirée msn s'ensuivit. Les jours suivants défilèrent à l'identique, et je vis rapidement qu'elle m'appréciait beaucoup.

Cette histoire aurait pu se poursuivre de la plus belle des façons. Nous avons continué à dialoguer, à se connaître. Toujours dans mon but de murir, je projetais l'inviter boire un verre. Toutefois, l'envie se dissipait et notre relation devint une sorte de jeu à qui charmait le mieux.

Jennifer partie finalement en voyage scolaire une quinzaine de jours. Je connaissais les sorties extrascolaires et ses déboires, surtout en Allemagne ... Jennifer étant très jolie, je ne me faisais point d'illusions pour la suite.
On le savait mutuellement mais on resta en contact. Son voyage me permis d'être sur n'éprouver aucun sentiments envers elle, seulement une grande reconnaissance. Je préférais la garder comme symbole de mes actes.

L'été lui s'approchait. Dès lors, je ne souhaitais m'attacher à quiconque. Dans un petit coin de ma tête, je le réservais déjà à une personne. Un désir secret bercé d'une agréable attente...