Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Mathilde


Par : Tobimaru
Genre : Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Préambule


Publié le 07/10/2010 à 04:31:21 par Tobimaru

La porte s'entrouvrit.

Du fin fond de la pièce, tranquillement adossé à son fauteuil, l'homme observe et entraperçoit furtivement les deux jeunes filles.
Il remarque la première, plus familière que la seconde.

L'homme porte un sweet bleu col v accompagné d'un simple jean.
Bien qu'extrêmement gentil, il n'en reste pas moins timide et observateur. La présence d'une étrangère ne le perturbe pas, cependant, elle préconise l'apparition d'une légère carapace en lui : l'attention, l'écoute, l'observation.

L'atmosphère est paisible. Une simple lumière en guise d'éclairage, nuitée tombée, seule la neige des derniers jours encore légèrement givrée domine au dehors : l'hiver.

Les deux soeurs pénètrent dans la pièce.
Le lieu est sobre : un appartement étudiant au sein d'une résidence. La porte d'entrée laisse place à la pièce principale :
Canapé-lit, table ou bureau s'ajoutent aux éléments prédominants l'espace quotidien.
Cet endroit, c'est mon terrier éphémère depuis deux jours, celui annuel de mon meilleur ami.
Cet homme à la légère appréhension de cette énième inconnue, c'est moi.

Un style vestimentaire discret, un simple jean s'ajoutant à un haut marron.
Plus jeune, plus grande, l'air intimidée et réservée, je reconnais vaguement la silhouette aperçue en photos quelques semaines auparavant : Mathilde.
Une sensation étrange me traverse alors que je l'aperçois. Une impression peu descriptible. Un certain confort intérieur mêlé à une soudaine excitation : Le désir de connaître.
L'évidence me frappe; Je ne la connais pas, pourtant, Mathilde me semble familière.
Je vois en elle le reflet de ma personnalité, les mêmes gestes, mêmes retenues, des gènes et une façon d'aborder similaires.

D'un air serein et enthousiaste, je salue sa soeur Maéva puis me présente. J'éprouve rapidement de la sympathie pour ce visage et son premier sourire gêné.
D'un air désintéressé, j'espère converser et plonger à l'intérieur de ce nouveau regard. Je le scrute, l'épie, le cherche. Intimidé. Hésitant.

L'homme manque de confiance. Il hésite, maladroit, alors que les retrouvailles des uns laissent place au silence. Enfin, il ose : un tantième attachement à sa façon.
L'homme parle, tente de s'exprimer. Dans sa maladresse, il questionne mais indirectement. Ce n'est pas Mathilde mais Maéva qu'il interroge sur celle-ci.. simple dérision émotionnelle.
Pas complètement rassuré, il divague à travers sa plus belle arme de détente : le détachement de soi par la bêtise et le laissé-aller.
Alors il se plait bien plus, et plait aussi. La jeune fille rigole, l'homme apprécie.

Tout avait commencé ce mardi soir. Le temps d'un repas, quelques chansons et tentatives de dialogues. Notre première rencontre, nos premières discussions, nos premiers regards. Sur le coup, j'étais loin d'imaginer que cet infime effet allait me conduire à des événements bien plus palpitants que ma vie ordinaire.


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