10 minutes plus tard, la revoilà qui avait des maux de ventres. Tout le monde se tourne vers elle qui fonc aux WC , puis vers moi qui me suis mis a crier : "-Mais bordel! On va pas s'arrêter toutes les 2secondes de bosser pour cette vieille folle qui fonce aux WC sans arrêt! Qu'elle prenne sa journée et un spasfond!
-Ouais... Et y'a 10 minutes! T'as déja oublier quand on a tous eu mal au bide!!! Hein?!".

C'était cette fois ci Mack, un bonhomme de 42 ans, tres stricte, toujours bien habillé, qui avait pris la parole. Je préferais me taire, car il venait de marquer un point. Tout le monde repris alors son activité avant de nous faire réinterompre, cette fois ci, par d'horribles bruits.

Les premieres personnes se leverent directement, au nombre de quatres, dont ce fameux Mack en tête se dirigèrent rapidement vers la porte. Je fûs l'un des derniers a me lever. Je repoussais mon siège en arriere, me levant lentement. Il heurta la petite cloison qui sépare chaque postes. Je me mis a marcher lentement vers l'attroupement. Ils étaient tous dans le couloir menant aux WC. Ce dernier était perpendiculaire a la porte de l'ascenseur, séparé par un mur de couleur pêche, lui aussi perpendiculaire a l'ascenseur.
Je me dirigeait donc lentement vers les WC, de plus en plus intrigué par le comportement de cette bonne femme.
Arrivé dans le couloir, j'observais tout mes collègues scotchés a la porte. Le mur lui était coupé en 2 parties : la partie basse, qui montait jusqu'a la clanche , était fait de petits carreaux de carrelage blancs, tandis que des bleus dessinaient des losanges. La partie haute elle était en peinture de couleur pêche, comme dans le couloir menant de l'ascenseur au bureau.


Quant a "elle", étant les horribles sons qui émanaient des toilettes, j'en déduisait qu'elle devait vomir, mais très violemment. Rien qu'y penser me glaçait le sang.
Merde, qu'est ce qu'elle a cette femme a la fin? Une mauvaise gastro peut-être...

Mais ce truc avant? Ce tremblement suivit de plusieurs symptomes. Coincidence, peut-être, peut-être pas... Car elle est la seule a se précipiter aux WC. Nous autres, ça s'est arrêté aux simples maux de ventres et de têtes.

C'était quoi son nom déja... Jena... Non... Gina! Yes! C'était ça!
C'était une femme qui avait également la quarantaine, toujours élégante, vêtue de tailleurs et tres polie. Et pourtant, elle m'énervait... Je ne sais par pour quoi d'ailleurs. Peut être le fait que je la voit comme un être supérieur.

Mack se décida a toquer a la porte verte avec un un morceau de fer brillant en bas, surmontée du dessin "homme". Gina ne répondit pas et Mack entra sans gêne.
Elle se tenait désormais debout devant notre groupe, esquissant un sourire et nous dit que tout allait bien.

Gina sortait donc des toilettes, sans ses chaussures. Elle traînait son pied gauche comme un boulet. Au fur et a mesure qu'elle avançait, une fine traînée de sang apparu. Lorsque je la vis de dos, j'observais attentivement son pied gauche. En effet, elle avait une entaille en plein dans le talon.

Nous nous mîmes a la suivre, tout en la regardant d'un air inquiet. La moquette grise du bureau se fonça sur une ligne. Cette ligne était le sang que perdait Gina. Cette derniere se dirigeait d'ailleurs lentement et calmemant, tout en ayant un sourire, comme si tout allait au mieux, vers le fond du bureau : " Fiooooooou! Il fait chaud!". Sur ces paroles, elle saisit la clanche de la fenêtre déja entrouverte, puis la tourna afin de l'ouvrir completement.

Elle enjemba puis se lachâ dans le vide. Un long cri aigu surgit de la bouche de la jeune stagiaire avant de se faire calmer par Jim, un type impressionant tant par sa carure que sa culture. Il était grand, assez "carré" -au niveau du physique et du comportement-, avait peu de cheveux et portait un costard/cravate noir et était la personne la plus cultivée a ma connaissance.

Mack lui couru a la fenêtre. Elle s'était balancée du 11eme étage et les sirènes résonnaient déjà...
Mais pourquoi elle avait fait ça? C'est alors que 6 policiers firent irruption dans la salle, accompagnés de quelques pompier et ambulanciers.
Le big boss lui apparaissait juste derrière. Contrairement a l'image qu'on peut s'en faire, il était très petit, portait des lunettes, et n'avait aucun cheveux.

"-Mesdames, messieurs... Après le suicide de votre collègue Gina Adelstein, vous serez pris en charge par une equipe médicale et la police vous posera quelques questions. Ensuite vous pourrez prendre votre journée. Si vous avez besoin de parler, n'hésitez pas a aller voir un psychologue ou a venir me voir. Je laisse maintenant les services faire leur travail. Aurevoir, dit-il en partant, dénouant sa cravate. Visiblement il transpirait vu la rougeur de son visage.
-Bien... Nous allons vous interroger par ordre alphabétique...".

Lorsque ce fût mon tour, je dis tout ce que j'avais vu. Ensuite, je rentrais chez moi.
J'essayais d'oublier... J'ai bû... Et je me suis endormi.