La nuit passe. Dimanche, J - 3.

Mon sommeil est perturbé par des cris, des gens qui gueulent autour de moi, j'ouvre lentement les yeux, je distingue les autres qui sont en train de jouer au foot.
Je prend doucement mon portable, et regarde l'heure. 12h30 ? Waw j'ai vachement dormi, comme quoi j'étais vraiment fatiguer.
Je suis le seul allongé au milieu de l'herbe par terre, j'ai pas l'air con tiens.
Je me redresse puis me lève. Je me dirige vers la table ou se trouvent les parents, puis je prend mon déjeuner, à midi, ouais normal quoi.
Coralie viens me rejoindre.

-Coucou toi
-Coucou.
-Bah dit donc t'a bien dormir hein.
-On dirait ouais, mais j'étais mort aussi hier soir.
-ça va ?
-Bah oui et toi ? Vous vous êtes levez à quel heure ?
-Oui ça va, bah vers 11h tous le monde était debout, sauf toi.
-J'avais besoin de récupérer.
-Au moins c'est fait la
-Ouaip', et euh on fait quoi aujourd'hui ?
-On va aller se promener un peu dans le village, acheter des cartes postales et tout ça.
-Ah d'accord.
-Bon tu nous rejoins quand tu as fini d'accord ?
-Ouais à toute à l'heure.

Je déjeune puis vais chercher mes affaires pour aller prendre ma douche.
En chemin je passe près de l'endroit ou était Julie, ça me fait bizarre, un léger frisson me parcoure le corps, il faudrait que je lui envoie un sms ce soir, pour savoir comment ça va de son coter.
Je poursuis ma route et arrive au douche.
Mon rituel quotidien terminer, je repars en direction du campement lorsque je vois Marine, elle viens vers moi.

-Salut Damien, tu tombe bien je voulais te parler.
-Euh ouais salut, je t'écoute quesqui ce passe ?
-C'est à propos de Maxime.
-Euh, ouais ?
-Je sais pas si il t'a dit pour hier soir.
-Si si il m'a dit.
-Je voulais savoir si il avait pas trop eu mal et tout ça parce que j'ai été un peu froide sur le moment mais je m'y attendais pas en fait.
-Bah, ouais fin il était pas super bien mais il à compris t'en fais pas.
-D'accord, j'aimerai que tu lui dise que je m'excuse d'avoir réagi aussi froidement parce que c'est un garçon sympa et voila quoi.
-D'accord bah je lui dirai.
-Merci, ça va toi sinon avec Coralie ?
-Oui oui.
-Il vous reste combien de temps la ?
-Trois jours.
-C'est peu..
-Ouais.
-Tu va tenir ?
-J'ai pas l'choix.
-Ouais c'est vrai.. bon bah bon courage et bonne journée.
-Merci toi aussi, passe le bonjour à Claire.
-D'accord.

Je reprend ma route, elle est cool quand même cette fille, dommage que ça n'est pas marcher entre elle et Max', je pense qu'il aurai été bien avec elle, au moins pendant quelques jours quoi.
Arriver au campement, je vais dire bonjour à tout le monde.

-Yo.
A : - Yo mec !
N : - Salut Dam's, ça va ?
-Ouais ouais, et vous ?
N : - Bien.
A : Idem, t'a vachement dormi ce matin.
-Ouais j'en avais besoin.
A : - Tant mieux alors.
-Max ça va ?
M : - Ouaip'
-Faut que je te parle.
M : - Ah bon ? De quoi ?
-J'ai vu Marine la en revenant.
M : - Ah bon ?
-Ouais.
M : - Et donc ?
-Elle m'a dit de te dire que t'étais vraiment un mec cool et qu'elle était désolé si elle avait été froide.
M : - Ah.. d'accord, merci mec.
-Bah derien, on va au village aujourd'hui alors ?
A : - Oui ya un petit village tout prêt du camping, donc on va aller y faire un tour.
-ça marche. Elle est ou Leslie ?
A : - Euh.
N : - Avec Coralie.
-Et Coralie elle est ?
N : - Bah avec Leslie.
-C'était censer être drôle ?
N : - Ouais nan c'était nul, elle est allé voir sa mère.
-Pourquoi vous faites ces têtes ?
A : - Bah.. je crois que ya un petit soucis avec Coralie.
-Comment ça un petit soucis ?
N : - Ouai sa mère l'a appelé tout à l'heure et ça avait pas l'air d'être une conversation super chouette.
-Chaud bordel il va se passer quoi encore..
N : - On se trompe peut être hein mais bon.. Vaudrais mieux que t'aille lui parler, et après on va manger puis partir, mais je suppose que t'a pas faim.
-Nan je mangerai ce soir moi, bref elle est ou ?
A : - Vers les tentes des parents un peu plus loin la.
-Ok j'y vais..
A : - Tu veux que je vienne ?
-Euh, ouais je veux bien.
A : - D'ac'.
-Merci.

On commence à marcher, et la je me sens pas très bien, je suis en train de me demander ce qui va encore me tomber dessus, quelle genre de chose va m'arriver, quelle genre de truc va m'être annoncer, bon, mauvais ? A en croire les autres il s'agit plutôt de la seconde option, j'ai un peu peur, mais en même temps je me dit que si y faut ils se trompent tous. Enfin ça je crois que c'est ma peur qui me le fait penser.
J'arrive près de Coralie et sa mère, elles sont encore en train de discuter, lorsqu'elle m'aperçois je vois sur son visage que visiblement non, il ne s'agit pas d'une bonne chose. Putain.
Je reste un peu à l'écart puis Coralie me fait signe de venir, Anthony me suis.

C : - Viens Damien.
-Quesqui ce passe ?
C : - Maman dit lui ça me fait trop mal de lui dire moi même.

Je regarde Coralie puis fronce les sourcils, je comprend rien la.

-Je comprend pas tout la.

Sa mère prend la parole.

-Oui Damien je suis désolé mais on va devoir écourté notre séjour, son père à déjà installer les choses et la maison est prête plus tôt que je ne l'imaginais, donc je voudrais aller le rejoindre assez vite histoire qu'on puisse mettre en place le reste etc, sauf que ça nous fait partir plus tôt, et que par conséquent Coralie aussi, je sais que ça ne lui plait pas mais bon c'est mieux qu'on ne perde pas trop de temps à présent.

Je ne réalise pas tout d'un coup, je pose d'abord une question.

-Écourté le séjour, ça veux dire quoi, vous partez quand ?
-Le mieux serait demain, afin qu'on puisse préparer les affaires mardi et mercredi et qu'on puisse partir jeudi.

Il me faut le temps la, pas toutes les émotions d'un coup.
Si je comprend bien, Coralie part demain et pars à Paris jeudi, wow wow wow, c'est quoi ce bordel, c'est quoi cette accélération des choses, le temps passe pas assez vite comme ça , faut qu'en plus le départ soit plus proche qu'il ne l'était déjà ?
Bordel. Je commence à me sentir mal, plus je réalise ce que je viens d'entendre, plus je me le visualise, et plus j'ai mal, je suis comme qui dirait bloquer, plus capable de formuler un mot, je me contente de baisser la tête, mon visage n'affiche plus aucunes expressions de joie, il n'affiche d'ailleurs plus aucunes expressions. C'est vrai qu'à la base le camping pour Coralie n'était pas prévue, sa mère s'était arrangée etc, mais elle est rattrapé par le temps maintenant, et moi j'en paye les conséquences.
Elle poursuis.

-J'en ai parlé avec Coralie, je sais que vous n'êtes pas d'accord et que c'est compliqué pour vous, alors j'ai parlé au parents de Nicolas, et ils sont d'accord pour rentrez demain aussi, comme ça tout le monde reviens demain, et si tu veux et que ta mère est d'accord tu viens passer les derniers jours à la maison.

... Ah ok. Demain ? Demain c'est fini ? Demain je pars d'ici ? Jeudi Coralie se barre ? Mais je rêve la ? Nan, je suis dans un cauchemar, dites moi que je vais me réveiller, je suis prit par ma tristesse et je sens les larmes qui montent, j'ose plus rien dire, j'en peut plus. je me sens si vide en cet instant précis, c'est dingue, ces quelques mots m'ont littéralement abattu.
Coralie me regarde, elle comprend en quelques secondes à peine ma tristesse, ce malêtre qui me ronge. Elle me prend la main, mais je la lâche et part à l'opposer.

-Excuse moi Coralie je reviens faut que j'aille m'asseoir au calme la..

C'est la seule chose que je peux dire pour que personne ne me dise de rester, pour qu'on me lâche juste un petit moment, juste le temps que je réalise tout ce que cela signifie, juste pour que je puisse souffrir bien comme il faut, pour que cette douleur que je ressent soit encore plus forte.
Je vais à l'air de jeu, m'installe dans la fameuse cabane, et reste immobile, je fixe l'horizon, mon regard file au grès du vent, avec un air nonchalant. J'y crois pas, je me lève tout va bien, et la voila que je suis complétement dégouté..
Déjà que les journées étaient rapides, mais alors la c'est pire que tout. Si je comprend bien, demain je repart déjà, demain quoi, c'est plus dans trois jours, non c'est demain, super.
Dans quelques jours voila que c'est le départ oui, mais pas le notre, pas celui du camping, celui de Coralie pour Paris, et merde.
J'en ai oublié Anthony, le pauvre je l'ai laisser la bas aussi, j'ai complétement oublier. En même temps je capte plus grand chose la, je suis perdu, j'avais réussi à me tenir stable psychologiquement, à me faire une raison, putain j'avais mit un temps fou à réaliser ça, et voila que ça vole en éclat.
Alors, à quoi je doit me raccrocher maintenant, ou dois-je puiser cette force qui me servira à sourire ? Ou ça ? Dite moi le bordel.
Les minutes s'écoulent, j'aperçois Anthony qui arrive.

A : - Putain enfin je te trouve, mec ça va pas de partir comme ça ?

Il monte dans la cabane puis me regarde.

- Putain tu chiale ?
-Ta gueule c'est pas le moment, ouais j'ai les larmes j'suis trop mal la.
-Mec.. faut pas te mettre dans un état pareil, je sais que ça fait chier mais de toute façon trois jours c'est presque pareil.
-Nan ! T'es fou toi, trois jours c'est énorme, la moindre minute de plus représente une chance énorme, et la putain voila..
-Je suis désolé.. mais voit le bon coté des choses, si on rentre demain tu peux dormir chez elle demain soir, mardi et mercredi et passé toutes tes journées près d'elle, si ta mère est d'accord, et je pense qu'elle le sera parce qu'elle est cool.
-C'est le seul coté positif j'avoue, c'est super cool ouais, mais en attendant la je souffre comme un dingue, tu te rend pas compte le temps que j'avais mit à me stabiliser dans ma putain de tête, à me dire que bon il me restait peu de temps mais qu'il fallait en profiter, mais la c'est même pas qu'il m'en reste peu, c'est que j'en ai plus.
-Si t'en à encore, même si le camping s'arrête demain on va dire, ta encore ces jours devant toi avec elle.
-Mais ça va trop vite la.. putain sa mère m'a calmé direct quoi, radical le truc.
-Ouais je sais.. je suis désolé mec.. mais retourne la voir la laisse pas comme ça..
-Hmm.. putain j'suis deg..
-Aller viens on y va.
-Va y je te suis.
-Te laisse pas abattre comme ça mec, je suis la on est la, et elle est pas encore partit d'accord ! Pas encore !
-Sa sert à rien d'essayer de me remonter le moral, t'y arrivera pas la c'est mort.
-Au moins on pourra pas dire que j'ai pas essayé.

On repart doucement vers les tentes, je ne sais pas quoi pensé, ni quoi faire, j'en ai marre de ces moments ou je me questionne sans arrêt mais ou je ne trouve aucune réponse, c'est vraiment chiant, et ce changement de situation la, le départ qui arrive beaucoup plus tôt que prévu, ra j'en ai marre.