Note de la fic :
Publié le 18/03/2010 à 20:27:58 par Mr.Bad-Luck
Si mes souvenirs sont bons, nous sommes le 14 avril 1972.
Dans à peine dix jours, je vais m'asseoir sous les regards blasés d'une dizaine de personnes. Chacune devra supporter un pénible, mais rassurant spectacle : celui de ma mort. Une éponge passera sur ma tête, humidifiant au passage mon crâne rasé et crasseux. Je ne compte pas me laver avant mon exécution. J'espère sincèrement que mon odeur fera fuir celui qui appuiera sur le bouton, déferlant ainsi un courant électrique dans mon corps .... C'est dingue les espoirs que l'on obtient face à la mort. On s'imagine que superman ou un truc du genre va venir nous sauver, ou que Dieu va envoyer quelqu'un et nous offrir la rédemption. Ces pensées sont affreuses. Qui serait près à pardonner à un homme comme moi ? J'ai tué quelqu'un. Quelques choses. Une âme. Un Esprit. Une seule pression sur la détente, une seul balle dans la tête et voilà comment réduire à néant toutes ces choses. Quel est le pire ? L'avoir fait ou ne pas regretter de l'avoir fait ?
Dans l'obscurité de cette prison, je vis, sans apprécier les derniers jours que m'offre Dieu. Ce dernier devient si familier quand on approche de la fin. On aimerait qu'il accepte notre main. Je souhaite voir la lumière. J'aimerais être accepté parmi le royaume de derrière le nuage. Celui quand, tout petit, on nous dit « Papa ? Il est la-Haut ». On regarde alors le ciel, gris, bleu ou orange et on s'imagine qu'il nous regarde, alors on sourit. Je crois même lui avoir fait coucou un jour. Une vieille et inoubliable époque. Celle où la société ne nous a toujours pas pourrie. Seulement, a force de mater le ciel, l'on comprend que l'on n'obtiendra jamais une réponse, sauf en mourant. Pourquoi il ne m'a pas répondu ? Va falloir que j'aille le voir pour lui dire bonjour ? Bon, dans ce cas...on se découpe quelques choses, toujours les veines, c'est presque un réflexe humain. Papa nous tends sa main, mais soudainement, on se rend compte qu'il nous a feinté et on se retrouve sur un lit. Près de nous, les personnes qui nous aiment. De l'autre, une infirmière qui se fait chier à changer les oreillers qui supporte ma tête. En repensant à ce que j'ai fais, je me rends compte que je n'ai jamais donné une raison particulière. « Je voulais me voir crever. »
Aujourd'hui, j'ai reçu la visite du gardien de mon étage. Il tape sur les barreaux comme pour attirer mon intention. Il se présente, il se nomme Richard. Un black avec une casquette bleue et un uniforme de même couleur. Il m'informe qu'il sera le dernier homme avec qui je vais discuter, il sera celui qui m'amènera ce que je veux lorsque mes dernières heures approcheront...On a vite commencé à papoter. C'est un type bien, ça se sent dans sa voix et son comportement. Il veut savoir ce que je lis, ce que j'écoute et si j'ai faim. Je réponds amicalement sans donner de détail. J'ai une putain de faim, mais je dis non. J'aime lire, mais je lui dis que je ne sais pas lire. J'adore la musique rock-country, mais je lui fais comprendre que dans ma situation, le silence est la plus belle des mélodies.
Je lui pose alors une question qui m'a soudainement traversé l'esprit : « Ca fait quoi de discuter avec un meurtrier ? »
Il m'a répondu que je n'étais plus un meurtrier, mais un condamné à mort.
Dans à peine dix jours, je vais m'asseoir sous les regards blasés d'une dizaine de personnes. Chacune devra supporter un pénible, mais rassurant spectacle : celui de ma mort. Une éponge passera sur ma tête, humidifiant au passage mon crâne rasé et crasseux. Je ne compte pas me laver avant mon exécution. J'espère sincèrement que mon odeur fera fuir celui qui appuiera sur le bouton, déferlant ainsi un courant électrique dans mon corps .... C'est dingue les espoirs que l'on obtient face à la mort. On s'imagine que superman ou un truc du genre va venir nous sauver, ou que Dieu va envoyer quelqu'un et nous offrir la rédemption. Ces pensées sont affreuses. Qui serait près à pardonner à un homme comme moi ? J'ai tué quelqu'un. Quelques choses. Une âme. Un Esprit. Une seule pression sur la détente, une seul balle dans la tête et voilà comment réduire à néant toutes ces choses. Quel est le pire ? L'avoir fait ou ne pas regretter de l'avoir fait ?
Dans l'obscurité de cette prison, je vis, sans apprécier les derniers jours que m'offre Dieu. Ce dernier devient si familier quand on approche de la fin. On aimerait qu'il accepte notre main. Je souhaite voir la lumière. J'aimerais être accepté parmi le royaume de derrière le nuage. Celui quand, tout petit, on nous dit « Papa ? Il est la-Haut ». On regarde alors le ciel, gris, bleu ou orange et on s'imagine qu'il nous regarde, alors on sourit. Je crois même lui avoir fait coucou un jour. Une vieille et inoubliable époque. Celle où la société ne nous a toujours pas pourrie. Seulement, a force de mater le ciel, l'on comprend que l'on n'obtiendra jamais une réponse, sauf en mourant. Pourquoi il ne m'a pas répondu ? Va falloir que j'aille le voir pour lui dire bonjour ? Bon, dans ce cas...on se découpe quelques choses, toujours les veines, c'est presque un réflexe humain. Papa nous tends sa main, mais soudainement, on se rend compte qu'il nous a feinté et on se retrouve sur un lit. Près de nous, les personnes qui nous aiment. De l'autre, une infirmière qui se fait chier à changer les oreillers qui supporte ma tête. En repensant à ce que j'ai fais, je me rends compte que je n'ai jamais donné une raison particulière. « Je voulais me voir crever. »
Aujourd'hui, j'ai reçu la visite du gardien de mon étage. Il tape sur les barreaux comme pour attirer mon intention. Il se présente, il se nomme Richard. Un black avec une casquette bleue et un uniforme de même couleur. Il m'informe qu'il sera le dernier homme avec qui je vais discuter, il sera celui qui m'amènera ce que je veux lorsque mes dernières heures approcheront...On a vite commencé à papoter. C'est un type bien, ça se sent dans sa voix et son comportement. Il veut savoir ce que je lis, ce que j'écoute et si j'ai faim. Je réponds amicalement sans donner de détail. J'ai une putain de faim, mais je dis non. J'aime lire, mais je lui dis que je ne sais pas lire. J'adore la musique rock-country, mais je lui fais comprendre que dans ma situation, le silence est la plus belle des mélodies.
Je lui pose alors une question qui m'a soudainement traversé l'esprit : « Ca fait quoi de discuter avec un meurtrier ? »
Il m'a répondu que je n'étais plus un meurtrier, mais un condamné à mort.
Commentaires
- Pseudo supprimé
18/03/2010 à 23:40:57
:demon: *jette un caillou sur le monsieur*
*demande la grâce du chef de l'état*
*se demande s'il y aura une suite...* - Pseudo supprimé
18/03/2010 à 22:59:48
Une na'vi est morte?
- KirKill
18/03/2010 à 20:31:34
J'aime, sweet