Note de la fic :
Publié le 30/09/2009 à 10:28:08 par -AtantoinE-
VII
Je sautais de ma chaise et fis face à Yacine. J'avais pris soin de remettre mon sac à dos et étais prêt à mettre la main dedans en fonction de la situation. Il essaya d'aligner quelques mots, au départ incompréhensibles, puis prenant forme petit à petit :
-T'approche Pas ! Ne t'approche pas d'elle !
Il n'en fallut pas plus. Il se rua vers moi, mais cette fois-ci, je sortis mon couteau et le pointa dans sa direction. Eva eut un sursaut.
- Elle n'est plus elle-même depuis que tu agis ainsi. Elle souffre beaucoup trop de ta présence. Eloigne-toi si tu ne veux pas que j'y mette un terme ! Et Dieu sait que j'en crève !
Il écarquilla les yeux. Ne s'attendant certainement pas à se retrouver en face d'une arme blanche, Yacine resta dubitatif un long moment. Le temps fut suspendu. Personne ne se risquait à bouger. Il examina longuement l'arme qui le menaçait. Et ce que je craignais se concrétisa. Il ria d'un rire rauque et lugubre, ponctué par sa forte respiration animale.
-Regarde comme tu tiens ton arme? Tu n'as pas d'expérience ! Tu n'oseras jamais !
-Recule !
Trop tard. Dans ces cas-là, l'hésitation est notre pire ennemie. Mais je m'en fis une alliée. Je laissais mon adversaire charger lorsqu'au dernier moment, je m'écartais d'un pas sur le côté. Ne pouvant stopper sa course, il se retrouva derrière moi pendant une fraction de seconde. J'en profitais pour pivoter mon arme et lui asséner un coup avec le dos du couteau sur le haut de la nuque. Il fut terriblement sonné et s'étala avec fracas sur le piano. Eva bondit en arrière et se jeta de peur de mon côté. Elle n'eut aucun apitoiement pour son copain. Elle n'est pas venue en aide à celui qui lui avait fait tant de mal, à celui qui l'avait malmenée, aussi bien physiquement que moralement. Elle était prisonnière de lui depuis ? Que sais-je ? Peut-être depuis longtemps ? Mais il y avait quelque chose qui se passait en moi. Une force, un spectre qui animait mes gestes et contrôlait mes pensées. Je devais en finir avec lui. Je devais la tirer de ce gouffre sans fin.
Yacine se releva difficilement, chancela pendant quelques secondes. Je vis l'exécration dans ses yeux. Ils vomissaient de la haine à en mourir. Je tenais fermement mon couteau en main. S'il m'échappait et qu'il tombait de son côté, c'en serait fini. Il se rapprocha cependant plus vite que d'ordinaire. Il avait raison. Je n'eux pas le courage de lui planter ma lame, et il jouit de cette incertitude en m'envoyant un crochet du droit. J'étais complètement abattu. Il enchaîna pourtant avec un coup de genoux dans le ventre, puis usa du fait que je me penche afin de soutenir la douleur pour me donner un violent coup sur la tête, me mettant à terre. Ses coups étaient terribles, on ressentait toute la puissance de ses muscles à tous les impacts, chaque assaut mis à part étaient déjà insoutenables, mais cela formait une rafale de coups infernale dans leur ensemble. J'avais déjà du mal à rassembler mes esprits pour lever un membre, si j'espérais survivre il fallait que je sorte ma botte secrète.
Les premières gouttes de sang perlèrent sur mon visage lorsque je dégainais mon pistolet. Yacine s'apprêtait alors à m'infliger un dernier coup, mais se ravisa. Il hésita un moment. Pour une fois, il semblait en position de faiblesse. Je l'avais à ma merci. J'avais son doute, j'avais sa peur, j'avais ses craintes. Il était mien. Mais cette situation pouvait s'avérer être terriblement dangereuse. Qui sait ce qu'un fou est capable de faire dans de telles circonstances ? S'il m'attaquait tout de même, je ne pourrais pas tirer, même pas faire semblant, et les rôles s'inverseraient.
Et ce qui devait arriver arriva. Alors que je le pensais parfaitement trompé et sceptique, il m'empoigna la main et dirigea rapidement le canon vers moi. J'eux beau lui résister, sa force était supérieure à la mienne. Il pointait maintenant l'arme sur mon visage. Je n'avais pas peur, je savais qu'elle était inoffensive, car non chargée. Mais un effroi me parcouru de tout mon long. Et dire que ce pistolet avait sans doute déjà tué, quelques dizaines d'années auparavant.
Il tira. Et évidemment rien ne sorti du canon. Le sourire qu'arborait Yacine disparu rapidement, et, frustré, il grogna :
-Il n'est pas chargé ?
Pas le temps de réfléchir. Je profitais de son état de torpeur pour lui arracher l'arme des mains et lui asséner un puissant coup de crosse sur la tempe. J'avais mis autant de force que je pus. A un tel point qu'une fois le coup donné, l'arme m'échappa des mains. Il tomba à la renverse, tenta de se rattraper maladroitement et s'effondra au sol. Il ne bougea pas pendant plusieurs secondes. Lorsque la minute passa, il était certain qu'il était assommé pour de bon. Je profitais de ce moment d'accalmie pour m'allonger par terre, les yeux fermés, reprendre mon souffle. Du sang coulait sur mon visage, j'en avais dans les mains. Je me suis demandé ce que je faisais là.
Le silence ? C'était sans doute la première fois que je l'avais autant regretté.
Je sautais de ma chaise et fis face à Yacine. J'avais pris soin de remettre mon sac à dos et étais prêt à mettre la main dedans en fonction de la situation. Il essaya d'aligner quelques mots, au départ incompréhensibles, puis prenant forme petit à petit :
-T'approche Pas ! Ne t'approche pas d'elle !
Il n'en fallut pas plus. Il se rua vers moi, mais cette fois-ci, je sortis mon couteau et le pointa dans sa direction. Eva eut un sursaut.
- Elle n'est plus elle-même depuis que tu agis ainsi. Elle souffre beaucoup trop de ta présence. Eloigne-toi si tu ne veux pas que j'y mette un terme ! Et Dieu sait que j'en crève !
Il écarquilla les yeux. Ne s'attendant certainement pas à se retrouver en face d'une arme blanche, Yacine resta dubitatif un long moment. Le temps fut suspendu. Personne ne se risquait à bouger. Il examina longuement l'arme qui le menaçait. Et ce que je craignais se concrétisa. Il ria d'un rire rauque et lugubre, ponctué par sa forte respiration animale.
-Regarde comme tu tiens ton arme? Tu n'as pas d'expérience ! Tu n'oseras jamais !
-Recule !
Trop tard. Dans ces cas-là, l'hésitation est notre pire ennemie. Mais je m'en fis une alliée. Je laissais mon adversaire charger lorsqu'au dernier moment, je m'écartais d'un pas sur le côté. Ne pouvant stopper sa course, il se retrouva derrière moi pendant une fraction de seconde. J'en profitais pour pivoter mon arme et lui asséner un coup avec le dos du couteau sur le haut de la nuque. Il fut terriblement sonné et s'étala avec fracas sur le piano. Eva bondit en arrière et se jeta de peur de mon côté. Elle n'eut aucun apitoiement pour son copain. Elle n'est pas venue en aide à celui qui lui avait fait tant de mal, à celui qui l'avait malmenée, aussi bien physiquement que moralement. Elle était prisonnière de lui depuis ? Que sais-je ? Peut-être depuis longtemps ? Mais il y avait quelque chose qui se passait en moi. Une force, un spectre qui animait mes gestes et contrôlait mes pensées. Je devais en finir avec lui. Je devais la tirer de ce gouffre sans fin.
Yacine se releva difficilement, chancela pendant quelques secondes. Je vis l'exécration dans ses yeux. Ils vomissaient de la haine à en mourir. Je tenais fermement mon couteau en main. S'il m'échappait et qu'il tombait de son côté, c'en serait fini. Il se rapprocha cependant plus vite que d'ordinaire. Il avait raison. Je n'eux pas le courage de lui planter ma lame, et il jouit de cette incertitude en m'envoyant un crochet du droit. J'étais complètement abattu. Il enchaîna pourtant avec un coup de genoux dans le ventre, puis usa du fait que je me penche afin de soutenir la douleur pour me donner un violent coup sur la tête, me mettant à terre. Ses coups étaient terribles, on ressentait toute la puissance de ses muscles à tous les impacts, chaque assaut mis à part étaient déjà insoutenables, mais cela formait une rafale de coups infernale dans leur ensemble. J'avais déjà du mal à rassembler mes esprits pour lever un membre, si j'espérais survivre il fallait que je sorte ma botte secrète.
Les premières gouttes de sang perlèrent sur mon visage lorsque je dégainais mon pistolet. Yacine s'apprêtait alors à m'infliger un dernier coup, mais se ravisa. Il hésita un moment. Pour une fois, il semblait en position de faiblesse. Je l'avais à ma merci. J'avais son doute, j'avais sa peur, j'avais ses craintes. Il était mien. Mais cette situation pouvait s'avérer être terriblement dangereuse. Qui sait ce qu'un fou est capable de faire dans de telles circonstances ? S'il m'attaquait tout de même, je ne pourrais pas tirer, même pas faire semblant, et les rôles s'inverseraient.
Et ce qui devait arriver arriva. Alors que je le pensais parfaitement trompé et sceptique, il m'empoigna la main et dirigea rapidement le canon vers moi. J'eux beau lui résister, sa force était supérieure à la mienne. Il pointait maintenant l'arme sur mon visage. Je n'avais pas peur, je savais qu'elle était inoffensive, car non chargée. Mais un effroi me parcouru de tout mon long. Et dire que ce pistolet avait sans doute déjà tué, quelques dizaines d'années auparavant.
Il tira. Et évidemment rien ne sorti du canon. Le sourire qu'arborait Yacine disparu rapidement, et, frustré, il grogna :
-Il n'est pas chargé ?
Pas le temps de réfléchir. Je profitais de son état de torpeur pour lui arracher l'arme des mains et lui asséner un puissant coup de crosse sur la tempe. J'avais mis autant de force que je pus. A un tel point qu'une fois le coup donné, l'arme m'échappa des mains. Il tomba à la renverse, tenta de se rattraper maladroitement et s'effondra au sol. Il ne bougea pas pendant plusieurs secondes. Lorsque la minute passa, il était certain qu'il était assommé pour de bon. Je profitais de ce moment d'accalmie pour m'allonger par terre, les yeux fermés, reprendre mon souffle. Du sang coulait sur mon visage, j'en avais dans les mains. Je me suis demandé ce que je faisais là.
Le silence ? C'était sans doute la première fois que je l'avais autant regretté.