Sous un ciel d’acier, embrasé par le sang
D’un beau soleil couchant aux rayons irradiés
Avancent les colonnes sombres des légions apprêtées
A partir en croisade pour peut-être cent ans

Une fumée noire s’échappe des cheminées des usines
Noire comme les chemises de ces jeunes endoctrinés
Sous l’emprise des grandioses idéaux du fascisme
Et leurs bottes claquent sur les pavés glacés

Levez donc le bras, bataillons insectoïdes !
Votre chitine froissée ne luit pas au soleil
Souriez face à ce génocide
Ces camps de la mort d’une splendeur sans pareille

Votre âme fût vendue à quelque diable odieux
Sacrifiée pour la gloire d’un être dégénéré
La soif de pouvoir d’un malade possédé
Qui conduit les sceptiques à implorer les dieux

Les parterres de roses blanches faneront à nouveau
Quand se dressera l’aile droite du Léviathan
Une nouvelle Europe, d’un vert-de-gris tentant
Des discours hypnotiques dont le rythme sonne faux