« Ça va Émilie ?! Demande bruyamment Jackie en la voyant revenir.

_ Oui, tout s'est passé comme prévu, les deux cibles ont été éliminées, déclare la jeune fille neutralement.

_ Il n'en reste plus qu'une…

_ Oui et je sais également comment l'éliminée, je m'en charge cette nuit.

_ Cette nuit ?! C'est pas un peu précipité ? Demande Jackie.

_ J'ai une raison de faire ça vite, répond doucement la fillette.

_ Et ce pistolet ? Demande le coéquipier d'Émilie.

_ Il y avait deux armes dans la boîte avec le pistolet mitrailleur, l'autre était cachée par un double fond, je pensais que tu l'avais remarqué, dit la jeune fille.

_ Non… Je n'avais rien vu…

_ Je me demande quel genre de formation Grey t'as donné… »

Ne faisant pas attention à la remarque d'Émilie, Jackie lui tend un peu de nourriture. Elle n'a pas mangé hier et ce matin, Émilie ne l'avait pas remarqué mais elle est affamée.

Le même jour, vers vingt trois heures.
Marchant dans les rues sombres jusqu'à chez lui, Jean-Marie, semble abattu. En effet, lui, le commissaire de Granbois a apprit dans aujourd'hui en début d'après-midi, la mort d'un de ses amis et partenaire de poker, le maire de cette même ville, le regretté George, ainsi que celle de son assistant également qu'il connaissait très peu mais on le disait louche. Il aurait fait le coupable idéal mais il est mort lui aussi et cela a créé une belle pagaille, ses revenus sont même en danger et si la Team Rocket ne fait rien et laisse un candidat honnête remporter les élections municipales, il risque sa carrière si ce dernier ouvre une enquête sur lui. Jean-Marie à peur qu'une enquête sois ouverte sur lui, il pactise depuis des dizaines d'années avec la Team Rocket, fermant les yeux sur tous leurs délits, les protégeant parfois en échange d'une petite somme d'argent et à cause de cela, une bonne partie de ses sous-fifres le déteste, ces mécréants pourraient témoigner contre lui, il en est sûr et certain.
Soudain il se remet à pleuvoir dans les rues sombres de Granbois. Cela n'arrête pas depuis des jours et des jours, en plus de ça, la voiture du commissaire est tombée en panne il y a une semaine.
Tout à coup le commissaire entend un bruit sourd venant d'une petite ruelle voisine qui le fait sursauter. Il glisse son regard vers la ruelle, tentant de distinguer la cause de ce bruit, des sueurs froides qui coulent le long de sa nuque. Soudainement, un Caninos passe sous le rayon lumineux d'un lampadaire. Furieux à cause de la peur embarrassante que lui a causé ce pokémon, le commissaire tape violemment du pied devant le Caninos, l'effrayant et le faisant s'enfuir. Le commissaire déteste vraiment les pokémons chiens, ils puent, ils tirent la langue, ils aboient, il mettent des poils partout. L'homme vérifie que rien d'autre ne sort de la ruelle avant de continuer sa marche jusqu'à son domicile.

Deux minutes plus tard, c'est un autre bruit qui fait sursauter le commissaire mais ce dernier trouve son origine droit devant lui. L'homme tend l'oreille et identifie le son comme des sanglots d'enfant. Un peu plus loin sur le trottoir, éclairée par la lumière d'un autre lampadaire, une petite créature jaune et noire, recroquevillée pleure sous la pluie.

Mysdibule à le sens de la tragédie, elle n'avait qu'un seul ordre de sa maîtresse, tuer la cible. D'ailleurs en observant le regard de son pokémon quand elle accepta l'ordre, la dresseuse laissa échapper un « bon appétit » avant de s'éloigner, ne voulant pas assister au massacre. Mais voilà, se nourrir c'est bien plus drôle quand la proie prend son prédateur pour une créature fragile, inoffensive, et alors que l'homme se rapproche d'elle, Mysdibule ne peut s'empêcher de ricaner entre deux sanglots.

Le commissaire s'approche de plus en plus de la petite créature qui lui fait un peu pitié et sans changer de vitesse, il la dépasse, il n'a pas de temps à perdre avec un pokémon qui pleure sur une trottoir.

Mysdibule n'arrive pas à y croire, toutes ces fausses larmes qui ont coulées en vain, ces idées sadiques qui ont fusées dans son esprit, la mise en scène théâtrale, tout cela réduit à néant parce qu'un misérable humain n'a pas daigné s’intéresser à elle, cela dépasse l'entendement pour le pokémon qui entre dans une rage folle.
Soudainement Mysdibule bondit dans le dos du commissaire, dévoilant son énorme mâchoire cachée qui vient violemment se refermée sur la tête de l'homme qui est arrachée du reste du corps en moins d'une seconde.
Le reste du corps de l'homme tombe sur le trottoir mouillé, le pokémon qui a ordre de revenir auprès de sa maîtresse quand elle aura finit, n'en laissera pas un os.

Au même moment, dans la forêt, Émilie sélectionne parmi ses pokémons ceux qui l'aiderons si jamais le plan B échoue.