Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Vies Croisées


Par : Pain
Genre : Réaliste, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : "Je suis un héro"


Publié le 16/09/2013 à 00:27:46 par Pain

"Je vous avez dis de ne pas me poser la question"
Les yeux de la jeune fille s'illuminèrent. L'incompréhension agrandissait ses yeux remplient de douleurs.
Un unique mot fut énoncé avant que toute vie quitta ce corps percé de milles trous.
"Toi ..."

Moi.
Aujourd'hui je me suis levé une foi de plus perclus de courbatures. J'avais encore convulsé dans la nuit. Cela empirait de jour en jour depuis l'anomalie.
Oui, chaque jour le rêve révélé peu à peu ces informations. Et chaque jours la douleurs grandissait.
Le souvenir de l'accident était comme une plaie a vif suintant du pue de la peur.
"Le lycée était étouffé sous la couche de neige, rendant les sons sourds. Mais le crissement des pneus sur la glace puis le son sourd d'un corps projeté sur le macadam givré n'échappa à aucuns élèves présent."
Je m'étais relevé dans un corps brisé, le conducteur, hystérique avait les yeux exorbités par la peur et le remord.

Depuis ce jour je vis trop de regards agrandit par l'horreur.

On m'emmena à l'hôpital dans la voiture de mon malheur.
Dans la nuit, les systèmes médicaux détectèrent une anomalie dans mon rythme cardiaque, tout cela avant de s'éteindre subitement. Ce fut ma première crise.
J'en ressortie guérie… Et meurtrie.
Les jours suivant furent rythmés par les cours. Oui, j'étais indemne, oui personnes ne comprenaient. Mais ce que certains médecins prirent pour des crises d'épilepsie furent pour moi le revers de la médaille pour ce que certaines personnes appelaient déjà "le miracle".
Je ne pense pas en être ressortie épileptique. Après chaque crise, une phrase restait comme marqué au fer rouge dans mon esprit :
"Je vous avez bien dis de ne pas me poser la question."

Mercredi, une journée qui aurait due être banale pour un lycéen tout aussi banal. Mais le réveil difficile dans un corps meurtri par la maladie me faisait me raccrocher à la réalité, je n'étais plus banal.
Comme chaque matins, je me remémorai mon rêve trop réaliste pour en etre un. Une foi de plus la phrase me hantée, mais cela faisait quelques jours qu'elle s'accompagnait maintenant de visions où le rouge carmin dominait.
Je sentais l'événement arriver sans savoir comment réagir. Je sentais ce mal poindre sans pouvoir l'arrêter.

Une foi de plus je me retrouvais sur le lieu où tout commença, la neige était encore là, immobile, immuable.
Arriver dans l'enceinte du lycée, je me dirigea d'un pas vif vers le bâtiment B.
Après divers détours, de poignées de mains distantes et de bises, j'arrivai enfin devant la porte de la classe. Fermé, le professeur n'étant pas encore arrivé. Je m'assis à même le sol en écoutant les bruits environnants, bercé par les centaines de conversations d'élèves.
C'est dans cet état d'écoute que j'entendis le glas de la douleur. Le son d'un cris qu'une gorge humaine n'aurais jamais due pousser.
J’ouvris les yeux, les sens en alertes pour retrouver l'écho de l'appel, mais aucuns sons ne parvinrent à mes oreilles. Je ne voyais que le mouvement de foule. Une vague humaine essayant au plus vite de sortir du couloir.
L'incompréhension et la peur transpiraient de cette foule déchaînée.
Je n'entendais plus rien, ne comprenez que ce que je voyais. Tous mes autres sens étaient en sourdine.
C'est ainsi qu'ils ne m'avertir pas de la gifle qui me rougit la joue. Sonné je levais les yeux vers la forme flou qui me regardait de haut, Lucie.
"Encore entrain de mourir ? Dit-elle avec son éternel petit sourire en coin, ses yeux pétillant me dévisageant.
_Mais..."
Silence.
Devant mon air perdu, la jeune fille éclata de rire !
"Aller garçon, on rentre ?"
Me levant, je jeta un regards perplexe au couloir remplit de jeunes parlant tous plus fort les uns que les autres.
Je devenais fou.
"Aller bouge toi un peu !"

Je sortie de la fabrique à chômeur vers 12h20, marchant vite pour rentrer chez moi. Je sentais la crise poindre, douleur sourde encerclant mon cerveau. Il fallait que j'y arrive, cinq minutes de marches... Juste cinq petites...


"J'allais acheter un bouquet de fleur pour ma fille, elle me rend visite demain. Je marchais tranquillement dans la rue avec kiki, mon caniche quand je l'ai aperçue, au départs j'ai crue à une simple blague d'enfant, je m'apprêtais à changer de trottoirs quand il se mit a bouger de plus en plus vite. C'était effrayant ! Kiki a commencé à aboyer, sa ne lui ressemblait pas, il tirait sur sa laisse plus fort que d'habitude, au ça oui."
La vieille femme ratatinée sur sa chaise racontait d'une voix lente et monotone ses aventures de la journée à son amie France qui l'a regardait de ses yeux vitreux.
"Je suis arrivé à son chevet et ne sachant quoi faire j'ai appelé les pompiers mais à peine l'appel fini, le garçon ouvrit grand les yeux, arrêta de bouger et se leva avec grande peine. Une larme coulait de son œil droit. Il me regarda d'un air hagards puis partie en courant sans un mot. Je l'appelai mais il ne se retourna pas."
France n'avait pas bougé. Ses yeux vitreux ne clignant pas.
"France ?"

Je courus comme jamais je ne le fis, jamais personne n'avait assisté à une de mes crises, jamais personne n'y assistera plus.
J'avais mal dans chaque articulation de mon corps mais je m'obligeai à courir. Courir pour ne pas penser.
J'avais vue. J'avais vue le monstre, quand, comment, où ? Je savais, tout.

Je pleurais, seul dans le noir de ma chambre. Je ne me contrôlais plus. Je redoutais ma prochaine crise. Je redoutais le sur lendemain, il me fallait l'affronter pourtant, j'étais le seul sur terre à savoir, à avoir vue le danger.
Il me fallait un plan. Il me fallait une arme. Je devais savoir qui était le malade qui allait perpétré le massacre et je comptais sur mes crises pour me le révéler. Puis je le tuerais, les yeux dans les yeux.
Je me calmais.
Je pris mon portable, appelant Jimmy, un ami d'enfance.
Au bout de trois sonneries j'entendis sa voix :
"Allo mec ?
_Oai c'est Liam !
_Oai je sais s'est écrit sur mon portable.
_C'est ça prend moi pour un con"
Un léger sourire étira mes lèvres. Cela faisait trop longtemps.
"Bon qu'est-ce que tu veux ?
_Euh oai… Ton père à toujours son ancienne arme de service ?
_Comment tu sais ça toi ?
_Ben on l'a trouvé avec Paul à ta dernière soirée.
_Vous êtes pas sérieux les gars ! Qu'est-ce que tu veux faire avec mec, va pas faire le con !"
_Écoute, si je te raconte tout tu vas me prendre pour un dingue.
_T'inquiète, depuis l'Accident, tout le monde te prends pour un extra terrestre. Un peu plus un peu moins..
_C'est en relation avec l'Accident garçon.
_Ha... Ne me dis pas que tu vas aller buter le chauffard ?!
_Non t'es con. Je te le dis, tu me prendras pour un fou !
_Ah ok… Tu sais que je peux pas te la donner mec, je te dis pas les emmerdes pour mon paternel après.
_Ok, désolé de t'avoir déranger alors mec !
_Y'a pas de problème, a demain !
_Yep !"

"Bip - Bip - Bip"

Merde, fallait que je dégote une arme à tout prix. La cité Eiffel ? Trop dangereux, me faire éclater la gueule contre le béton n'était pas une bonne perspective d'avenir.
Voler l'arme au père de Jimmy ? Possible, réalisable même.
Demain je n'irais pas en cours, je rendrais visite à la maison de Jimmy, elle sera vide, son père doit être encore partie à Hong Kong et sa mère restait manger à l'école primaire.
"On va y arriver mon ptit gars"

10h, il faisait froid. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. Pas de convulsions. Pas de vision.
J'approchais de la maison en question. Le plan était plutot simple, sur la droite de l'entrée il y avait un petit soupirail, avec un peu de pratique et de doigter, on pouvait facilement le déboîter et ainsi passer une main pour tourner la poignée à l'intérieur. Ceci fait il ne restait plus qu'à se glisser en se contorsionnant un peu.
Arrivé dans le sous sol, il ne fallait plus que trouver la lumière, pour ne pas se manger une des marches inégales.
Ainsi on se retrouvait dans l'entré, il ne fallait plus que monter les escaliers à notre droite. La porte au fond du couloir, le placard faisant face au lit, le tiroir au milieu à droite, le poids de l'arme dans la main, et la boite de munition et 3 chargeurs vides dans les poches. Il ne fallait plus que ressortir maintenant.
Mais comme dans tout bon plan, il arrive toujours que le hasard glisse un petit cadeau à l'intention de l'exécuteur. Ce petit cadeau pris la forme d'un bruit suspect venant de la chambre de Jimmy, aussitôt je me mis en alerte, tous les sens ouverts aux moindres bruits ou mouvements. Je commençais à trembler légèrement. Non, j'étais à deux doigts de me pisser dessus pour tout dire.
Un bruit de grattement se fit entendre, puis la porte grinça.
Je levai mon arme vide en signe de défense jusqu'au moment où une petite tête blonde passa en remuant la queue, foutue chat !
J'avais à l'instant même des envies de meurtre.

Le jour J était arrivé.
Je me préparai, fis mon sac, pris les affaires "extrascolaire" puis partie à pieds, dans le froid du jour naissant, il était 8h.
Arrivée devants le lycée, un flash me marqua l'esprit "Je vous avez dis de ne pas me poser la question". Une phrase marquée au fer rouge dans mon esprit... Puis une vision se superposa à la mienne "une voiture gris métallisé, sanglier mécanique me chargeant, m'arrachant à la vie." J'étais mort ce jour ci.
Mais aujourd'hui j'allais justifier mon miracle. J'allais les sauver.
Les 2h de cours de français passaient lentement. Bien trop lentement.
Lorsque la sonnerie marquant la pause retentit, mon cœur se serra. Voici le temps mon enfant.
La récré passa sans signe de panique.
Je sentais encore une foi la douleur d'une crise poindre dans mon crane. Mais il fallait aujourd'hui être plus fort que la maladie, il ne fallait pas sombrer. Peu à peu, les élèves rentrèrent en classe. Je les suivie par des gestes d'automates pour m'installer à ma table.
Le cours de maths commença dans le silence. Mais je n'y faisais plus attention, les voix dans ma tête... Les images. Je savais maintenant où le monstre était, il se regardait dans la glace, dans les toilettes du 4ème, il se préparer, l'arme à la main, il était déterminé.
Il fallait que je l'arrête. Maintenant.
Je mis la main dans mon sac, saisie l'arme d'une main ferme, puis me levai au milieu de la salle, le prof ouvrie la bouche mais je n'entendais plus que les voix, je ne voyais plus que les images. La suite ne fut que des son et des images imprimé sur mon esprit.
La bouche ouverte du prof, sa matière grise répandue sur le tableau blanc dans son dos.
Les cris, les détonations, la porte qui s'ouvre..
Je fus pris de l'envie de réaliser toutes ses images et bruits.
Je fis exploser le crane du professeur.
Les cris devenant insupportables, je fis taire d'une balle un groupe de jeunes braillards. Les pairs d'yeux pleins d'horreurs et de paniques me suivir quand je partie de la pièce d'un pas mesuré. J'entendis crier Lucie :
"Pourquoi"
Je donnais l'absolution aux élèves que je croisais. Mais n'ayant pas le temps pour la messe mortuaire je passais mon chemin. Aucune émotion.
Les voix m'omnubilaient : "ne les laisses pas t'arrêter, ils aident le monstre, ils sont le monstre".
Je voyais toutes les images quelques secondes avant que je les réalisent.
Une blonde courant dans le couloir. Une balle dans le dos. À sa hauteur, une balle dans la tête.
Monter les escaliers, tirer un coup dans le tas d'élèves pour se frayer un chemin.
Le corps baignant dans une flaque rouge bordeaux. Toujours les mêmes yeux écarquillés, par la douleur cette foi.

3ème étage.
Encore une foi une voix de fille se fait entendre derrière moi, toujours le même mot, la même interrogation charger de peur :
"Pourquoi ?!"
Elle pleurait
Je m'arrêtai pour tirer plusieurs fois sans réfléchir.
Lucie s'effondra, pleurant en pressant ses main sur les multiples impacts crevant sa peau.
"Je vous avais dis de ne pas me poser la question"
Les yeux de la jeune fille s'illuminèrent.
L'incompréhension agrandissait ses yeux remplient de douleurs.
Un unique mot fut énoncé avant que toute vie quitta ce corps percé de milles trous.
"Toi ..."

Moi.
4ème étage.
Je le savais, le monstre m’attendait au bout du couloir, dans les toilettes.
Bon nombres de corps jonchaient le sol dans mon sillage, ils avaient voulut m'arrêter mais je devais les sauver, c'était mon rôle.
La porte à droite, salle de cours remplit d'élèves, 5 morts.
Recharger son arme, 12 balles.
La 2ème porte, vide.
La 3ème porte, 3 élèves, pas de mouvement.
La dernière porte. Vide. Savoure ce moment.
Sors.
Les toilettes.
Rentre.
Vide.
Avance.
Là.
Je le vois.

Il m'est apparu dans la glace, une arme à la main. Le regard déterminé.
Premier réflexe :
"Pourquoi ?"
Il me renvoie la question.
Je lui tire dessus, il me tire dessus, simultanément. Aucune balle nous atteints, le réceptacle est étoilé mais j'entrevois encore le monstre.
Flash.
Contre la tempe.
Je comprends.
D'un geste d'automate, le canon braqué sur ma tempe, je le vois, prêt à mourir, je vais mettre fin à la vie du monstre.
Je suis un héros.


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