Note de la fic :
Publié le 19/01/2014 à 15:19:50 par Sheyne
Depuis que Walter l'avait laissée, pour aller rejoindre son fils, Elyne se sentait toute petite. Une frêle créature, à nouveau si fragile. Avec ce qui arrivait, on avait déjà passé son exploit d'avant-hier aux oubliettes... Et puis... son scoop lui avait filé entre les doigts, lorsque les infos s'étaient mises à vomir l'actualité.
Qu'importe, de toute manière tout le monde mourrait. Ce n'était surement pas quelqu'un comme elle qui pourrait corrompre les hautes instances pour s'acheter une place. Alors... tous les gens de la classe moyenne allaient y passer. C'est la vie.
Pour l'heure, après avoir passé la nuit à parler et sa matinée à se battre avec son boss, elle marchait vers un repos bien mérité. Lorsque le monde tout entier s'effondre autour de vous, quand votre petite bulle de confort explose, vous êtes dépaysé, totalement perdu dans ce monde... Ce monde qui apparait si vaste. Ainsi, malgré l'échéance si proche, la jeune femme n'aspirait qu'à dormir. Dormir pour oublier... Dormir pour se rappeler. Tout allait bien trop vite.
Elle avait demandé à Walter de la déposer loin de chez elle, de sorte qu'elle puisse marcher un bout de chemin pour réfléchir. Comme elle ne vivait pas exactement en centre-ville, elle pouvait se permettre de se balader seule quelques minutes. Seulement, sa tête se révélait trop embrouillée pour penser.
Non loin, des hurlements la firent sursauter. Une fine mèche blonde s'envola, tandis qu'elle se retournait pour vérifier dans son dos. Puis, ce fut le tour des sirènes de police, elles-mêmes suivies de quelques coups de feu. Cela avait sans doute lieu quelques pâtés de maisons plus loin.
Un long soupir transcenda l'atmosphère pesante. Il lui fallait juste se calmer. Maintenant, c'était la route qu’il lui fallait traverser à nouveau. La seule chose qu'elle osait espérer avec l'horreur qui leur arrivait, c'est que plus personne ne cherchait à la tuer. Elle allait mourir de toute manière. Mais son esprit doutait, sans doute avec raison.
Repensant à Lawrence, son coeur se renversa. Si seulement elle connaissait quelqu'un bossant dans un laboratoire, elle aurait pu vérifier l'eau du verre. Bien sûr, en y repensant cela se serait révélé inutile... Le produit devait être un poison indétectable, ou un truc comme ça... Peut-être ne saurait-elle jamais s'il avait vraiment voulu la tuer. Mais si c'était le cas, l'annonce de l'explosion du soleil avait peut-être changé ses projets. Du moins l'espérait-elle.
Après plusieurs coups d'oeil tendus de part et d'autre, ses pas foulèrent le sol brulant de la chaussée. Aucune voiture à l'horizon, sinon le bruit perçant des alarmes et les grondements habituels de la cité. Comme un dragon en éveil, la ville commençait à s'animer. De manière inexorable, les gens prenaient peu à peu conscience de leur état, et la situation ne ferait qu'empirer. Parfois, certaines convictions deviennent une certitude. Dans ce cas-ci, pas besoin d'avoir fait dix ans d'études en sociologie pour le déduire. C'était juste le bordel.
Au bout de longues secondes, elle était de l'autre côté, finalement saine et sauve. Rester au milieu de la route, la veille, avait été une expérience forte, dont elle se passerait bien à l'avenir.
Perdus dans le vague, ses yeux d'émeraude songèrent à son passé. Combien de temps cela faisait qu'elle ne s'était pas détendu, simplement en se reposant l'esprit ? Le souvenir de la beuverie de la veille déposa un petit sourire sur son visage. Au moins... Depuis hier, oui. Tellement d'événements avaient changé leurs vies. Cependant, elle avait eu la chance d'être au courant avant. Depuis plusieurs heures déjà. Alors, son coeur s'était fait une raison. Mais certains ne prenaient conscience de la réalité que maintenant...
Qu'arriverait-il lorsque toute la population serait au courant ? Pour sa part, c'était certain ; plus de travail. Quitte à n'avoir que deux dernières semaines, autant les vivre en passant du bon temps. Mais si toute la ville pensait de la même façon... Si la police démissionnait... Bientôt ce serait le chaos. Les industries paralysées ne fourniraient plus assez d'électricité, plus de pétrole pour les voitures et les avions, le commerce cesserait de fonctionner et les magasins seraient pillés de toute nourriture. Peut-être même que des gangs et des groupes terroristes armés prendraient le contrôle des quartiers pour instaurer de nouvelles lois...
Elle secoua tristement la tête, quel scénario catastrophe improvisé. Même s'il était effectivement bien absurde, il n'en restait pas pour autant impossible. C'était décidé, elle allait se détendre ; se prendre une bonne journée toute seule, avec un bain bien chaud, tant qu'il en était encore temps.
Avisant un homme à contresens dans la rue, son esprit vif saisit l'occasion au vol. Ni une ni deux, elle s'élança à sa rencontre, le regard empli d'espoir. Douce et féline, elle miaula tendrement :
« Bonjour à vous. Auriez-vous quelque chose à fumer ?»
Certes ce n'était pas spécialement bon, mais ça n'allait surement pas la tuer avant deux semaines. De plus, un moyen de faire des rencontres en vaut bien un autre.
Rapidement, l'homme eut un instant de réflexion durant lequel sa main s'enfonça dans la poche de son veston. Tout en la contemplant, il en extirpa un petit boitier argenté.
Elyne se fendit d'un air radieux. On lui avait rarement refusé une demande, sans doute grâce à son joli minois. Néanmoins, même si la façade appartient à celui qui la regarde, elle ne s'était jamais vraiment habituée à être dévisagée. Cela dit, son interlocuteur n'était pas en reste lui non plus. Malgré la cinquantaine bien taillée, ses traits se faisaient doux et ouverts.... Et de ses yeux bleu clair, s'accordant harmonieusement à une cravate jade écume, émergeait la bienveillance. Alors, elle ne se gêna pas pour lui rendre la pareille, ravie.
Lorsqu'il tendit son bras pour la laisser se saisir de la boite métallique, sa voix grave entama :
« Bien entendu. Excusez-moi de mon indiscrétion, mais, ne se serait-on pas déjà croisé ?
— Vous m'avez sans doute déjà vu à la télévision, une affaire de trafic clandestin»
Tout en se justifiant, la jeune femme s'approcha du briquet que l'homme lui tendait, une cigarette au bord des lèvres. Une fois celle-ci allumée, ses traits se crispèrent brièvement. Tirant, respirant le doux nectar d'un voluptueux goudron, elle continua :
« Vous savez... vous aussi vous me dites quelque chose. Laissez-moi deviner... Sénateur ?
— Joliment tenté.»
Apparemment content d'avoir un peu de compagnie, il adossa son impeccable costume contre le mur de pierre. À présent, quelques voitures passaient tranquillement dans la rue. Son pied tapota le sol avant qu'il ne relève la tête, désolé.
« Vous êtes au courant, n'est-ce pas ? Qu'allez-vous faire du temps qu'il vous reste ?
— Je ne sais pas trop... Elyne avait répondu d'instinct, en regardant le ciel. Le Soleil ne m'a jamais paru aussi brillant, c'est drôle quand on y pense, je ne l'avais jamais vraiment regardé avant. Malgré tout, cette histoire est dure à avaler... Alors... Oui, alors je pense que je vais prendre des vacances, et faire comme si tout allait bien, rester dans le déni jusqu'au bout, continuer à vivre comme avant en profitant du temps qui m'est impartit.»
La jeune femme s'étira longuement en bâillant. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas dormis, elle en oubliait les bonnes manières. Problème rapidement réglé quand sa voix continua tranquillement :
« Et vous ? Avez-vous des projets ?
— Vous savez, j'ai un travail à finir. Piochant à son tour dans le paquet, il poursuivit en crachant une nouvelle nappe de fumée. Même si tout ça me désole, je sais que c'est ce que j'ai de mieux à faire.
— On a toujours le choix... Mais c'est votre vie après tout. J'ai entendu parler d'une navette, une sorte d'arche de Noé en somme, j'ai du mal à comprendre qu'ils n'en aient pas prévu plus.
— Vous iriez, si vous pouviez ?»
Elyne fronça les sourcils, intriguée. Son mégot vint s'écraser à terre tandis que deux belles émeraudes se rivaient dans les yeux de son interlocuteur. Cette conversation était tellement étrange, si quelqu'un lui avait dit la semaine dernière qu'elle aurait une telle discussion, un éclat de rire l'aurait sans doute prise au ventre.
Sa tête se pencha lentement à mesure de ses réflexions. Finalement, la jeune femme ne tint plus et acquiesça :
« Vous n'iriez pas, vous ?»
L'homme sembla souffler du nez, un masque de tristesse sur le visage. Lentement, une voiture blanche eut le temps de se garer au coin de la rue. Aux confins de ses pensées, il ne sembla pas la remarquer et ne se décida à parler qu'une longue minute plus tard, mysterieux :
« Si... je pense que si. Peut-être pour me racheter des erreurs que j'ai commises.
— Vous savez... Elyne hésita, mais assura. Sans doute avez-vous encore le temps de vous racheter. Personne ne vous dit qu'une fois là-haut vous pourriez en faire plus. Avoir un peu plus de temps change rarement la donne.
— Oui... Vous devez avoir raison.»
Soupirant, il sembla se maudire. Devant la présence chaleureuse de sa locutrice, il craqua :
« Je dois vous avouer quelque chose...»
Détonnant, un fantastique coup sourd pulvérisa le silence relatif. Tels mille éclats métalliques explosant les uns sur les autres, deux énormes corps de métal entrechoqués soulevèrent une borne d'incendie dans les airs. Sous les yeux ahuris d'Elyne, un geyser d'eau jaillit du coin de la rue, tandis qu'une voiture blanche éclatée tentait tant bien que mal de s'extirper d'un carambolage.
Sa tête tourne.
Un corps s'éffondre, un trou rouge au côté droit.
Qu'importe, de toute manière tout le monde mourrait. Ce n'était surement pas quelqu'un comme elle qui pourrait corrompre les hautes instances pour s'acheter une place. Alors... tous les gens de la classe moyenne allaient y passer. C'est la vie.
Pour l'heure, après avoir passé la nuit à parler et sa matinée à se battre avec son boss, elle marchait vers un repos bien mérité. Lorsque le monde tout entier s'effondre autour de vous, quand votre petite bulle de confort explose, vous êtes dépaysé, totalement perdu dans ce monde... Ce monde qui apparait si vaste. Ainsi, malgré l'échéance si proche, la jeune femme n'aspirait qu'à dormir. Dormir pour oublier... Dormir pour se rappeler. Tout allait bien trop vite.
Elle avait demandé à Walter de la déposer loin de chez elle, de sorte qu'elle puisse marcher un bout de chemin pour réfléchir. Comme elle ne vivait pas exactement en centre-ville, elle pouvait se permettre de se balader seule quelques minutes. Seulement, sa tête se révélait trop embrouillée pour penser.
Non loin, des hurlements la firent sursauter. Une fine mèche blonde s'envola, tandis qu'elle se retournait pour vérifier dans son dos. Puis, ce fut le tour des sirènes de police, elles-mêmes suivies de quelques coups de feu. Cela avait sans doute lieu quelques pâtés de maisons plus loin.
Un long soupir transcenda l'atmosphère pesante. Il lui fallait juste se calmer. Maintenant, c'était la route qu’il lui fallait traverser à nouveau. La seule chose qu'elle osait espérer avec l'horreur qui leur arrivait, c'est que plus personne ne cherchait à la tuer. Elle allait mourir de toute manière. Mais son esprit doutait, sans doute avec raison.
Repensant à Lawrence, son coeur se renversa. Si seulement elle connaissait quelqu'un bossant dans un laboratoire, elle aurait pu vérifier l'eau du verre. Bien sûr, en y repensant cela se serait révélé inutile... Le produit devait être un poison indétectable, ou un truc comme ça... Peut-être ne saurait-elle jamais s'il avait vraiment voulu la tuer. Mais si c'était le cas, l'annonce de l'explosion du soleil avait peut-être changé ses projets. Du moins l'espérait-elle.
Après plusieurs coups d'oeil tendus de part et d'autre, ses pas foulèrent le sol brulant de la chaussée. Aucune voiture à l'horizon, sinon le bruit perçant des alarmes et les grondements habituels de la cité. Comme un dragon en éveil, la ville commençait à s'animer. De manière inexorable, les gens prenaient peu à peu conscience de leur état, et la situation ne ferait qu'empirer. Parfois, certaines convictions deviennent une certitude. Dans ce cas-ci, pas besoin d'avoir fait dix ans d'études en sociologie pour le déduire. C'était juste le bordel.
Au bout de longues secondes, elle était de l'autre côté, finalement saine et sauve. Rester au milieu de la route, la veille, avait été une expérience forte, dont elle se passerait bien à l'avenir.
Perdus dans le vague, ses yeux d'émeraude songèrent à son passé. Combien de temps cela faisait qu'elle ne s'était pas détendu, simplement en se reposant l'esprit ? Le souvenir de la beuverie de la veille déposa un petit sourire sur son visage. Au moins... Depuis hier, oui. Tellement d'événements avaient changé leurs vies. Cependant, elle avait eu la chance d'être au courant avant. Depuis plusieurs heures déjà. Alors, son coeur s'était fait une raison. Mais certains ne prenaient conscience de la réalité que maintenant...
Qu'arriverait-il lorsque toute la population serait au courant ? Pour sa part, c'était certain ; plus de travail. Quitte à n'avoir que deux dernières semaines, autant les vivre en passant du bon temps. Mais si toute la ville pensait de la même façon... Si la police démissionnait... Bientôt ce serait le chaos. Les industries paralysées ne fourniraient plus assez d'électricité, plus de pétrole pour les voitures et les avions, le commerce cesserait de fonctionner et les magasins seraient pillés de toute nourriture. Peut-être même que des gangs et des groupes terroristes armés prendraient le contrôle des quartiers pour instaurer de nouvelles lois...
Elle secoua tristement la tête, quel scénario catastrophe improvisé. Même s'il était effectivement bien absurde, il n'en restait pas pour autant impossible. C'était décidé, elle allait se détendre ; se prendre une bonne journée toute seule, avec un bain bien chaud, tant qu'il en était encore temps.
Avisant un homme à contresens dans la rue, son esprit vif saisit l'occasion au vol. Ni une ni deux, elle s'élança à sa rencontre, le regard empli d'espoir. Douce et féline, elle miaula tendrement :
« Bonjour à vous. Auriez-vous quelque chose à fumer ?»
Certes ce n'était pas spécialement bon, mais ça n'allait surement pas la tuer avant deux semaines. De plus, un moyen de faire des rencontres en vaut bien un autre.
Rapidement, l'homme eut un instant de réflexion durant lequel sa main s'enfonça dans la poche de son veston. Tout en la contemplant, il en extirpa un petit boitier argenté.
Elyne se fendit d'un air radieux. On lui avait rarement refusé une demande, sans doute grâce à son joli minois. Néanmoins, même si la façade appartient à celui qui la regarde, elle ne s'était jamais vraiment habituée à être dévisagée. Cela dit, son interlocuteur n'était pas en reste lui non plus. Malgré la cinquantaine bien taillée, ses traits se faisaient doux et ouverts.... Et de ses yeux bleu clair, s'accordant harmonieusement à une cravate jade écume, émergeait la bienveillance. Alors, elle ne se gêna pas pour lui rendre la pareille, ravie.
Lorsqu'il tendit son bras pour la laisser se saisir de la boite métallique, sa voix grave entama :
« Bien entendu. Excusez-moi de mon indiscrétion, mais, ne se serait-on pas déjà croisé ?
— Vous m'avez sans doute déjà vu à la télévision, une affaire de trafic clandestin»
Tout en se justifiant, la jeune femme s'approcha du briquet que l'homme lui tendait, une cigarette au bord des lèvres. Une fois celle-ci allumée, ses traits se crispèrent brièvement. Tirant, respirant le doux nectar d'un voluptueux goudron, elle continua :
« Vous savez... vous aussi vous me dites quelque chose. Laissez-moi deviner... Sénateur ?
— Joliment tenté.»
Apparemment content d'avoir un peu de compagnie, il adossa son impeccable costume contre le mur de pierre. À présent, quelques voitures passaient tranquillement dans la rue. Son pied tapota le sol avant qu'il ne relève la tête, désolé.
« Vous êtes au courant, n'est-ce pas ? Qu'allez-vous faire du temps qu'il vous reste ?
— Je ne sais pas trop... Elyne avait répondu d'instinct, en regardant le ciel. Le Soleil ne m'a jamais paru aussi brillant, c'est drôle quand on y pense, je ne l'avais jamais vraiment regardé avant. Malgré tout, cette histoire est dure à avaler... Alors... Oui, alors je pense que je vais prendre des vacances, et faire comme si tout allait bien, rester dans le déni jusqu'au bout, continuer à vivre comme avant en profitant du temps qui m'est impartit.»
La jeune femme s'étira longuement en bâillant. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas dormis, elle en oubliait les bonnes manières. Problème rapidement réglé quand sa voix continua tranquillement :
« Et vous ? Avez-vous des projets ?
— Vous savez, j'ai un travail à finir. Piochant à son tour dans le paquet, il poursuivit en crachant une nouvelle nappe de fumée. Même si tout ça me désole, je sais que c'est ce que j'ai de mieux à faire.
— On a toujours le choix... Mais c'est votre vie après tout. J'ai entendu parler d'une navette, une sorte d'arche de Noé en somme, j'ai du mal à comprendre qu'ils n'en aient pas prévu plus.
— Vous iriez, si vous pouviez ?»
Elyne fronça les sourcils, intriguée. Son mégot vint s'écraser à terre tandis que deux belles émeraudes se rivaient dans les yeux de son interlocuteur. Cette conversation était tellement étrange, si quelqu'un lui avait dit la semaine dernière qu'elle aurait une telle discussion, un éclat de rire l'aurait sans doute prise au ventre.
Sa tête se pencha lentement à mesure de ses réflexions. Finalement, la jeune femme ne tint plus et acquiesça :
« Vous n'iriez pas, vous ?»
L'homme sembla souffler du nez, un masque de tristesse sur le visage. Lentement, une voiture blanche eut le temps de se garer au coin de la rue. Aux confins de ses pensées, il ne sembla pas la remarquer et ne se décida à parler qu'une longue minute plus tard, mysterieux :
« Si... je pense que si. Peut-être pour me racheter des erreurs que j'ai commises.
— Vous savez... Elyne hésita, mais assura. Sans doute avez-vous encore le temps de vous racheter. Personne ne vous dit qu'une fois là-haut vous pourriez en faire plus. Avoir un peu plus de temps change rarement la donne.
— Oui... Vous devez avoir raison.»
Soupirant, il sembla se maudire. Devant la présence chaleureuse de sa locutrice, il craqua :
« Je dois vous avouer quelque chose...»
Détonnant, un fantastique coup sourd pulvérisa le silence relatif. Tels mille éclats métalliques explosant les uns sur les autres, deux énormes corps de métal entrechoqués soulevèrent une borne d'incendie dans les airs. Sous les yeux ahuris d'Elyne, un geyser d'eau jaillit du coin de la rue, tandis qu'une voiture blanche éclatée tentait tant bien que mal de s'extirper d'un carambolage.
Sa tête tourne.
Un corps s'éffondre, un trou rouge au côté droit.
Commentaires
- Pseudo supprimé
21/01/2014 à 11:28:54
J'aime beaucoup jouer avec les coïncidences. Vas y en avoir à la pelle
- Droran
21/01/2014 à 09:16:04
Quoique il est peut-être mort, du coup.. Je ne me pose la question que maintenant
- Droran
21/01/2014 à 09:15:06
Chaque fois que ce Walter prend le volant, il lui arrive une connerie. Avec un peu de chance, ce coup-ci il retiendra la leçon ; à moins qu'il s'en foute, puisque de toute façon il va crever
Jolie coïncidence. J'espère qu'ils s'en sortiront :sweet: