Note de la fic :
Publié le 15/01/2014 à 18:32:26 par Sheyne
Brusquement, il émerge de sa défonce, pipe à la main. Il ne s'est passé que quelques instants, mais l'opium a brûlé. Et la douleur revient. Bien que dérivée de la morphine, la substance ne fait jamais effet assez longtemps...
Il vient de la rejoindre, il vient de la retrouver ; sa raison. Et il souffre... Un malaise constant, une douleur pour en revenir. À moitié perdu dans ses rêves, à mi-chemin de sa réalité, il végète. L'obscurantisme de son esprit guette sa clairvoyance, perdue depuis si longtemps ; aux confins de son cauchemar.
Marcus s'était approché, il avait fusé tel un météore pour lui arracher le visage. Ses traits s'étaient déformés dans une vague d'horreur, explosant sa joue. Alors, il avait chuté, chuté tant que volé, se laissant arracher du sol sur plusieurs mètres. Et le trou noir. La perte...
Lorsque ses pieds avaient décollé, il s'était évanoui, laissant derrière lui la terreur de ce monstre de haine. Mais toute sa colère s'était déversée en lui, et un jour, il comptait bien se venger. Oui ! Réduire la tête de ce sale connard en cendre, le pulvériser tel un moucheron ! Il savait qu'il le ferait !
Mais ce jour, ce ne serait pas aujourd'hui, ce ne serait pas demain. Non...
Pour l'heure, il devait sortir des méandres de son psyché, se rendre à la réalité, et affronter sa destinée. Il devait trouver un moyen de rendre les cinq milles dollars à ses créanciers. Alors, lentement, il se leva avec peine. Se regardant une dernière fois dans le miroir, il saisit le téléphone.
Son visage éclaté laissait transparaître le fabuleux coup de poing, ses traits, noirâtre autour de l'oeil, et sa mâchoire serrée, ses yeux froids et déterminés marquaient son baptême. Il comptait bien prendre sa revanche dans peu de temps. Mais pour l'heure, il devait récupérer les sous qu'il devait, ça avant toutes choses.
Ses doigts s'affairèrent, pianotant sur les touches du portable, composant le numéro de ce qui lui tenait lieu d'ami. Lentement, la sonnerie retenti, claire et puissante, achevant de l'extirper de ses rêves. Quelle heure était-il ? Pas moins de sept heures...
« Ouaip' Shawn sa mère à l'appareil ! C'est qui qui veut m'parler ?
— Putain Shawn ! Où tu es ?! L'implora-t-il d'une voix rugueuse.
— Oh ! Loyd ! Euh... Bah en faite tu vois, j'essaie de pécho une nana, tu comprends, c'est vraiment important pour moi et...
— Mon fric bordel ! Où est mon fric ?! »
Le jeune homme commençait à trembler dans la pénombre, il en avait besoin... Et vite...
« Ouais, bah tu sais... C'est une longue histoire... Il y avait ce type-là, il nous proposait de l'héro à bon prix, et après forcement...
— Merde ! Le coupa-t-il en hurlant. Putain d'enculé ! Dis-moi que t'as mon fric ! J'en ai besoin maintenant !!!
— Non... Non je l'ai pas... Mais t'inquiètes mec, d'ici deux trois jours je pourrais te le filer, relax ! C'est le business t'inquiète ! »
Désespéré, Loyd raccrocha. N'emmenez jamais vos amis dans votre travail... Une larme roula sur sa joue... Il était débiteur de cinq mille dollars. Et il allait se faire à nouveau exploser la gueule, chaque jour, jusqu'à la fin de sa vie s'il ne trouvait pas le moyen de rembourser sa dette...
Vraiment, il ne voyait plus qu'une solution... Une seule...
Encore retourné par la conversation, il enfila un manteau et sortit de chez lui, tout en fumant un joint. La drogue l'apaisait, celle-là du moins. Il soupira en claquant la porte derrière lui. Le garçon savait ce qu'il devait faire, même si ça ne l'enchantait pas... Après tout, il n'y a qu'en volant que l'on peut se faire du blé rapidement... Mine de rien, on peut dire ce qu'on veut, mais le crime paie...
Au bout de quelques interminables minutes de marche, il arriva devant une maison potable. Ça semblait être la bonne, celle dont on lui avait parlé. Il n'y avait qu'une voiture dans l'avenue, mais elle paraissait loin : il inspira un grand coup, avant d'entrer dans l'allée. Ça allait se faire...
Il vient de la rejoindre, il vient de la retrouver ; sa raison. Et il souffre... Un malaise constant, une douleur pour en revenir. À moitié perdu dans ses rêves, à mi-chemin de sa réalité, il végète. L'obscurantisme de son esprit guette sa clairvoyance, perdue depuis si longtemps ; aux confins de son cauchemar.
Marcus s'était approché, il avait fusé tel un météore pour lui arracher le visage. Ses traits s'étaient déformés dans une vague d'horreur, explosant sa joue. Alors, il avait chuté, chuté tant que volé, se laissant arracher du sol sur plusieurs mètres. Et le trou noir. La perte...
Lorsque ses pieds avaient décollé, il s'était évanoui, laissant derrière lui la terreur de ce monstre de haine. Mais toute sa colère s'était déversée en lui, et un jour, il comptait bien se venger. Oui ! Réduire la tête de ce sale connard en cendre, le pulvériser tel un moucheron ! Il savait qu'il le ferait !
Mais ce jour, ce ne serait pas aujourd'hui, ce ne serait pas demain. Non...
Pour l'heure, il devait sortir des méandres de son psyché, se rendre à la réalité, et affronter sa destinée. Il devait trouver un moyen de rendre les cinq milles dollars à ses créanciers. Alors, lentement, il se leva avec peine. Se regardant une dernière fois dans le miroir, il saisit le téléphone.
Son visage éclaté laissait transparaître le fabuleux coup de poing, ses traits, noirâtre autour de l'oeil, et sa mâchoire serrée, ses yeux froids et déterminés marquaient son baptême. Il comptait bien prendre sa revanche dans peu de temps. Mais pour l'heure, il devait récupérer les sous qu'il devait, ça avant toutes choses.
Ses doigts s'affairèrent, pianotant sur les touches du portable, composant le numéro de ce qui lui tenait lieu d'ami. Lentement, la sonnerie retenti, claire et puissante, achevant de l'extirper de ses rêves. Quelle heure était-il ? Pas moins de sept heures...
« Ouaip' Shawn sa mère à l'appareil ! C'est qui qui veut m'parler ?
— Putain Shawn ! Où tu es ?! L'implora-t-il d'une voix rugueuse.
— Oh ! Loyd ! Euh... Bah en faite tu vois, j'essaie de pécho une nana, tu comprends, c'est vraiment important pour moi et...
— Mon fric bordel ! Où est mon fric ?! »
Le jeune homme commençait à trembler dans la pénombre, il en avait besoin... Et vite...
« Ouais, bah tu sais... C'est une longue histoire... Il y avait ce type-là, il nous proposait de l'héro à bon prix, et après forcement...
— Merde ! Le coupa-t-il en hurlant. Putain d'enculé ! Dis-moi que t'as mon fric ! J'en ai besoin maintenant !!!
— Non... Non je l'ai pas... Mais t'inquiètes mec, d'ici deux trois jours je pourrais te le filer, relax ! C'est le business t'inquiète ! »
Désespéré, Loyd raccrocha. N'emmenez jamais vos amis dans votre travail... Une larme roula sur sa joue... Il était débiteur de cinq mille dollars. Et il allait se faire à nouveau exploser la gueule, chaque jour, jusqu'à la fin de sa vie s'il ne trouvait pas le moyen de rembourser sa dette...
Vraiment, il ne voyait plus qu'une solution... Une seule...
Encore retourné par la conversation, il enfila un manteau et sortit de chez lui, tout en fumant un joint. La drogue l'apaisait, celle-là du moins. Il soupira en claquant la porte derrière lui. Le garçon savait ce qu'il devait faire, même si ça ne l'enchantait pas... Après tout, il n'y a qu'en volant que l'on peut se faire du blé rapidement... Mine de rien, on peut dire ce qu'on veut, mais le crime paie...
Au bout de quelques interminables minutes de marche, il arriva devant une maison potable. Ça semblait être la bonne, celle dont on lui avait parlé. Il n'y avait qu'une voiture dans l'avenue, mais elle paraissait loin : il inspira un grand coup, avant d'entrer dans l'allée. Ça allait se faire...