L'infirmière se tenait debout sur le seuil de la porte devant moi, bras croisés. Elle m'avait posé cette question avec un extrême froideur. Après avoir lu son bouquin maléfique, la logique voudrai que je me barre en courant, mais vu que la logique et moi ça fait 69, je reste, et tente de trouver un plan.

-Euh en fait je... Bredouillai-je, je suis venu pour... Vous dire que je vous suis.

-Comment ça?

-Eh bien voila, vous aviez raison, j'ai eu tort de ne pas vous écouter. Les femmes sont jolies, intelligentes et ont la mainmise sur les hommes c'est vrai, je le reconnais.

-Bien, sourit-elle, alors assied toi, tu veux un jus de fruits?

-Volontiers madame, dis-je en cachant mon ironie.

Je m'assied donc a son bureau, et, en buvant mon verre, commence a discuter de sa façon de penser.

-Donc voila, j'aimerais me racheter, dis-je en jouant la comédie. Si votre plan était de faire respecter les femmes dans le lycée, et peut-être au dela, je vous suis sans hésiter.

-Ravie que tu ai changé d'avis Gael, dit-elle avec un grand sourire, tu te rend compte a quel point tu avais tort?

-Oui madame, répondis-je en suivant son ton de voix, je harcelais les femmes pour qu'elle couche avec moi, je les faisais souffrir, je les blessais... Et au fond je n'étais pas heureux. Mais j'ai compris maintenant.

-Et voila, répondit-elle. Maintenant que tu es avec moi aussi, on va pouvoir retourner le cerveau de tout ce lycée. Après tout, les hommes doivent se soumettre n'est ce pas petit?

-Oui c'est exact madame.

J'attendais une phrase de ce genre avec impatience. Je jouais la comédie, mais je continue ma conversation sur le même ton:

-Vous me prenez pour un imbécile madame?

-Pardon?

-Oui, vous ne m'avez rien changé du tout, les autres peut-être mais pas moi. Vous pensez que je vais vous laisser faire sans rien dire?

-Je ne comprend pas...?

-Ce que je veux dire c'est, répondis-je en prenant un ton sérieux mais calme, suce moi biatch!

-Gael écoute, reprit-elle, ça ne sert a rien, que veut-tu?

- J'ai une mauvaise nouvelle: Tu vas arrêter ton cirque tout de suite! J'ai lu ton foutu bouquin noir, tu t'es pris pour qui? On dirait Mein Kampf!

-Non...

-Si connasse, et maintenant tu vas déguerpir après les avoir remis normaux!

-Mais ils sont normaux... Répondit-elle suppliante, Tu ne comprend pas? J'ai vécu un traumatisme, et j'ai pas envie que quelqu'un d'autre le subisse! Ce que je fais, c'est un mal pour un bien...

-Blablabla je m'en fous! Répondis-je colérique, tu vas commencer par te soumettre a moi et ensuite tu vas te faire prendre en tournant par tout le lycée!

-Tais-toi petit con! Pourquoi tu ne respecte pas les femmes?

-Parce que je suis un homme, un vrai! C'est comme ça! Et toi tu ne changeras pas les mecs comme ça!

L'infirmière eu alors un petit rire sournois. Même en mettant ses doigts devant sa bouche, je le vis.

-Pourquoi riez-vous ma chère? Demandai-je avec étonnement.

-Parce qu'au final j'ai gagné, répondit-elle d'une manière semblable, tu as fait tous ça pour rien, tu auras tout oublier d'ici la. J'ai une mauvaise nouvelle moi aussi: j'ai mis de la drogue dans ton verre...

Quoi?? Putain de merde la elle m'a eu la salope! Alors c'est fini? Et Tina et Fergus? Ils vont faire quoi maintenant? Et moi je vais devenir quoi?

Après avoir tirer une tête d'étonnement extrême, j'eus alors un large sourire sur le visage, signe de victoire par ownage.

-En fait j'ai une autre mauvaise nouvelle. J'ai pas bu votre verre...

-Hein?




Héhéhé... Je suis ce qu'on appelle un narrateur indigne de confiance! Je voulais garder le suspens jusqu'au bout et, vous avez tous cru que j'avais bu le verre de jus, alors que je l'ai discrètement vidé dans un pot de fleur a coté!
Je me lève alors de ma chaise, attrape une perforatrice, premier truc qui me tombe sous la main et lui assène un grand coup sur le front. Elle tombe de sa chaise sur le sol, et se relève difficilement, étourdi du au choc, en se tenant la tête.

Mais avant que je puisse faire quoi que ce soit d'autre, un homme entra dans la pièce. Il eut les yeux écarquillés et la bouche-bée avant de pouvoir me dire:

-Gael? Qu'est ce que t'as fais?

-Attendez Monsieur Faustère, répondis-je dans la précipitation, c'est pas ce que vous croyez!

-Gael tu a frappé l'infirmière! Tu as perdu la tête?

-Elle m'a tout avoué! J'ai lu son journal intime et j'ai tout filmé depuis que je suis rentré! J'ai la preuve que cette femme est diabolique!

-Espèce de petit... rétorqua l'infirmière.

Mon téléphone, toujours aussi fidèle, serviable et diabolique, placé sur le dossier d'une chaise plus loin, sonna. Le nom que je vis apparaître était Fergus, il devait avoir des emmerdes.

-Gael, on est dans le cake, au secours! S'écria Fergus après avoir décroché.