Nuit d'orage. Un batiment en sortie de ville, blanc avec quelques croix rouges. Un hopital oui, la ou on essaye de sauver des vies, la ou on ne les sauvent pas toujours. Dans un des couloirs, blanc lui aussi, dont les murs sont bondés de posters et de prospectus en tout genre, ou des familles de tout types attendent sur les bancs situés le long, une femme, de taille moyenne, au cheveux noirs, aux yeux noisettes vêtue d'une longue robe violette et d'un manteau noirs, attendait. Attendait quoi? Qu'on sauve la vie d'un de ses proches surement, son regard disait pourtant que l'un d'entre eux était mort.

Un médecin s'approchait, habillé de sa longue blouse blanche habituelle, parlait, pas très loin, a un gamin. 7 ans environ, qui ne comprenait visiblement pas ce qui se passait.

-Tu t'appelles comment petit? Lui demanda-t-il, ne savant pas par ou commencer.

-G.. Gael.. répondit le garçon.

-Gael, écoute moi bien. Ton papa ne reviendra pas, il est parti faire un très long voyage...

Cette fameuse phrase, très difficile a dire, pour avouer a un enfant que son père est mort. Nul ne sait quelle est la "phrase miracle" pour se faire comprendre dans ce genre de situations sans briser une vie enfantine.

Non, il n'y a pas de miracle.

Le médecin leva les yeux et vit un autre garçon, qui devait avoir un rapport avec la famille, mais bizarrement, lui semblait détaché, voir ennuyé d'être ici. Les mains dans les poches, il regardait fixement un point, sans que les autres puissent le voir.

Le médecin s'adressa alors a lui:

-Et toi, comment tu t'appelles?


C'est alors que j'ouvris les yeux. Putain. Encore ce rêve? Pourquoi je rêve du passé? Je me rappelles même plus de ce dont j'ai rêvé, juste que ça avait un lien avec mon père. Fait chier. Il est mort, il est mort! J'ai été triste un petit moment, mais il reviendra pas, c'est comme ça. Mais ça va me suivre jusqu'ou?

Je regarde sur mon portable. Il est 4h12. Putain. J'ai cours dans pas longtemps, et je me réveilles en pleine nuit. Je dois me rendormir, pas le choix. Je m'allume un joint avant de replonger...



"Charles Robert Darwin (né le 12 février 1809 à Shrewsbury – mort le 19 avril 1882 à Downe ) est un naturaliste anglais dont les travaux sur l'évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie. »." Et voila mon travail réalisé sur Charles Darwin! Annonçai-je fièrement.

-Oh le con, c'est pas vrai... Se plaint Tina.

Toute la classe rit a mon texte. Sérieux je vois pas ce qu'il y a de drole! J'ai juste fait mon travail pour une fois... Et pourquoi Tina a l'air si sidérée?

-Mec t'es trop puissant! S'écria Weng.

-Gael, commença la prof une fois le rire dissipé, on est en français, et c'est sur Charles Perrault que tu devais faire ça.

-Quoi??

-Et en plus tu as fait un copié-collé wikipédia. Chapeau.

Et la classe rit de plus belle. Putain je me suis trompé de Charlo? Mais pourquoi on me dit jamais rien a moi??

Bref, la journée commence mal, ou bien, vu que tout le monde est dans la bonne humeur. Mais quelqu'un vint troubler cette gaieté.

-Vous avez gagnés! Dit une grosse voix en entrant dans la salle, je vais me faire plaisir en vous creusant une gorge profonde a certains d'entre vous et toi, *en me désignant* tu l'aura jusque dans l'oesophage.

-Qu'est ce qui se passe? Demandai-je a cette grosse voix qui appartenait au prof de sport. Vous avez perdu votre viagra?

-Ta gueule Danny Brillant, me répondit-il.

Danny Brillant? Wtf?

Le mec il rentre comme ça, dans une salle de cours, comme chez lui et commence a nous gueuler dessus, comme ça. La prof de français elle, ne dit rien, parce qu'elle a toujours flippé devant lui. Mais bon, ce mec est un vrai caniche, qui aboie mais ne mords pas.

-Bande de petits branleurs qui osent séchés le sport, venez avec moi a la vie scolaire, toi, toi, toi, toi, toi, toi et toi., dit-il en désignant du doigt plusieurs élève.

On suivit donc ce gros con, avec Tarek, Solène, Weng, Martin et Tina. Sans déc ce mec fait chier son monde H24 et draguait les lycéennes, il faut pas le laisser continuer.

Une fois a la vie sco, dans le bureau du CPE, qui nous faisait encore la morale sur la chose, chose qu'on a jamais entendu tiens, et qui me rappelle mon ancien lycée. Tina prit alors la parole avant les autres:

-Je vous jure monsieur, je n'ai rien fait, ce sont les garçons qui m'ont entrainée!

-Sauf que tu n'es pas un ange non plus Tina, répondit le CPE.

-Je me laisse entrainer car je manque de confiance en moi, reprit-elle, depuis toujours c'est comme ça, je vous juuuure!

Le CPE se leva alors de sa chaise, pour parler en tête a tête avec la blonde. Elle faisait mine d'être triste, même de pleurer, afin d'amadouer le CPE. Et Dieu sait que les filles gagnent a chaque fois a ça, alors que les mecs peuvent se torcher!

-Ce n'est rien, tenta de rassurer le CPE, je passe l'éponge pour cette fois, mais que ça ne se reproduise plus..

Pendant qu'il "grondait" Tina, nous, les autres, avons discrètement ouvert la fenêtre du bureau et, sans faire de bruit, tentions de nous échapper.

-Non, Martin, chuchotai-je, tu passe en dernier...

Et une fois tous dehors, Tarek nous chuchota a sont tour:

-Courez.

-Revenez ici! Cria le CPE. Vous avez pas le droit, vous aller être sanctionner!

Seulement, personne ne l'entendait, nous étions tous trop occuper a s'enfuir, laissant Tina seule face a ce dragon. Mais bon elle s'en sortira, j'en suis sur.

On se retrouve tous dehors autour d'un pét', et Tina vient nous rejoindre peu de temps après:

-T'es une génie! M'écriai-je, t'as un vrai talent de comédienne, j'ai bien fait de tout apprendre!

-Ouah l'autre! Me répondit-elle.

-Comment tu t'en ai sorti? Lui demandai-je.

-Il vous a crié dessus pendant un petit temps, temps que j'ai pris pour me tirer.

-Eh bien je suis fier de toi gamine!

Deux mois ont passés depuis cette soirée au karaoké. Marie et Dimi avait donc fait la paix avec nous, mais m'avaient dit "Je te déteste quand même". Même si Marie et Solène sont toujours en froid, celles-ci s'ignorent totalement, et les insultes n'ont plus leurs place, au sein de ce groupe presque uni.

Claire et Weng sortent toujours ensemble, ont l'air de beaucoup s'aimer, même si quelques disputes surviennent parfois, le couple tient. Chose que je ne comprend pas et que je ne pourrais pas faire, alors chapeau a eux.

A la pause de midi, c'est au nombre de dix que l'on discute et qu'on rigole. Fergus vint me voir a un moment pour me dire:

-Au fait, joyeux anniversaire Gael.

-Merci petite victime, tu vas me prêter tes fesses du coup.

Son visage se raidit, et son regard angoissé d'avant revint.

-Non je rigole, lui répondis-je, c'est sympa, t'aura qu'a venir a une soirée que je ferais, c'était cool la dernière fois?

-Euh.. Oui..

Fergus avait été invité a sa première soirée sans champomy le mois dernier, ou il s'était retrouvé dans un sale état. Mais bon ça lui avait fait du bien, lui même en rigole aujourd'hui. Il est définitivement intégré, même si sa confiance en lui n'est pas encore au point.

J'ai 17 ans aujourd'hui, le 20 avril. C'est les 18 ans qui sont chauds d'habitudes, mais autant se préparer, et donc mes 17 ans vont être le préambule avant la guerre, et ce préambule nous fera l'effet d'un train en pleine gueule!

Je rentre chez moi très souriant, du fait d'avoir bien rigolé, et oncle Louis est encore devant sa télé, avec une bière a la main.

-Toi tu changeras jamais... Marmonnai-je.

-Je fais ce que je veux, je t'ai dit, répondit-il.

Je m'apprêtais a monter les escaliers, quand la voix de mon oncle m'en empêcha:

-Joyeux anniversaire petit con.

-M.. Merci..? Répondis-je, surpris qu'il se souvienne du jour de mon anniversaire.

Aux anniversaires, on a souvent des cadeaux, selon la tradition. Sauf que, beaucoup de cadeaux qu'on vous fait sont souvent empoisonnés.