Note de la fic :
Naissance d'un fantôme
Par : GrosPorc-Malade
Genre : Action
Statut : C'est compliqué
Chapitre 18 : La falaise
Publié le 18/09/2013 à 20:30:22 par GrosPorc-Malade
Nous nous réveillâmes assez tôt, le soleil se montrait à peine à l'horizon.
C'est Eva qui se réveilla la première. Elle se redressa lentement, s'étira et se mis debout. Elle lâcha un petit grognement en frottant doucement son omoplate meurtrie.
Pour ma part, je me frottais énergiquement mes yeux du bout de mes doigts en silence.
"Allez debout vieille loque." dit Eva d'un ton amusé tout en me donnant des petits coups de pied dans les hanches.
"Ouais, ouais..." dis-je tout en me levant doucement.
"Alors, c'est quoi le plan ?" dit-elle en baillant
"Pour l'instant, le plan c'est de changer ton pansement. Allez vient par là." dis-je en agitant mon index vers moi tout en regardant le sol.
Les médicament et la compresses avaient déjà commencés à faire effet. La plaie commençait à montrer des premiers signes de cicatrisation.
"Espérons que ça ne s'aggrave pas à l'avenir... Car c'est les dernières compresses qu'il nous reste et les derniers médicaments restant."
"Ca ira t'en fais pas..." dit-elle tout en s'asseyant devant moi.
"Ca ne semble pas infecté, on va juste changer le pansement." dis-je tout en reposant le flacon d'alcool que j'avais dans les mains
Je refis son pansement et lui donna les derniers médicaments nécessaires à son rétablissement avant de sortir la carte volée fraichement volée cette nuit.
"Bon... Après l'attaque, j'ai pus mettre la main sur une carte de la région dans la jeep des russes. Une zone vide est entourée au feutre rouge. C'est pas très loin d'ici. C'est surement là que nos chers amis allaient avant de vouloir nous régler notre compte à tout les deux. Alors on y va, on inspecte, on agit en conséquence et on se taille."
"Ouais... C'est juste derrière cette falaise. On devrait éviter les routes... Ca nous éviterait de croiser à nouveau une patrouille."
"Ouais... j'espère qu'on va pas le regretter..." marmonnais-je en regardant la falaise au loin
Il fallait se rendre à l'évidence, ça n'allait pas être simple... La falaise était assez abrupte et nous n'avions clairement pas le matériel requis pour un tel périple.
"Putain Apho, tu crois que ça m'amuse ?! Tu veux qu'on se fasse tuer ?! On a plus de munitions !! On peut s'estimer heureux de s'en être sortie cette nuit... Là, il ne nous reste plus qu'un couteau chacun et deux flingues vides... Alors soit on escalade cette putain de falaise, soit on arrête tout."
Je restais silencieux, le regard fixé vers la falaise au loin.
"Alors en route." dit-elle sèchement en se relevant et en partant d'un bon pas.
Au fur et à mesure que nous approchions de la falaise, la plaine laissait place à une végétation de plus en plus dense et luxuriante. Arrivé à mi-chemin, le ciel se couvrit, et les premières gouttes de pluie, trahissant l'arrivée d'un orage au loin, tombèrent sans tarder. Un grondement lointain se faisait entendre...
Je demeurais impassible, concentré sur notre objectif. Je ne lâchais pas le sommet de la falaise des yeux. Eva, elle, jurait et maudissait le mauvais temps.
Après quatre grosses heures de marche, nous arrivâmes au pied de la falaise. Nous étions alors complètement trempés... Une averse de tout les diables s'abattait sur nous...
La falaise était entièrement recouverte de végétation. Les épaisse racines des arbres qui ressortaient à l'air libre offriraient surement de bonnes prises. On entendais les multiples gouttes de pluies s'éclater contre le feuillage dense des arbres et couler le long du sol maintenant boueux.
Le première partie de la montée se fit sans trop de problèmes, nous zigzaguions entre les arbres avec toute la souplesse requise. La pente restait encore relativement clémente. Ce n'est que quelques mètres plus loin que les choses se corsèrent.
La pente devint subitement abrupte et la pluie rendait la paroi humide et glissante.
Nous nous heurtâmes vite à un premier obstacle. Un plateau rocheux situé à environ trois mètre de haut nous barrait le chemin...
"Et merde..." dis-je tout en essuyant mon visage trempé.
Impossible de faire demi-tour, le plateau encerclait totalement la falaise... Eva se plaça contre la façade et chercha désespérément des prises pour escalader. Alors qu'elle commençait à grimper, après seulement un petit mètre d'escalade, ses mains glissèrent, la faisant tomber à la renverse. Elle vint alors finir sa chute sur le sol boueux et feuillu de la falaise, imprimant sur ses vêtements une épaisse couche de terre et de feuilles mortes.
"Tu n'y arrivera pas Eva... Je vais t'aider à monter, tu m'aidera ensuite à faire de même" hurlais-je en me plaçant dos à la paroi, les jambes fléchis et les deux mains jointes. La pluie torrentielle et les fortes rafales de vents étouffais nos moindres paroles
Eva, ayant vaguement devinée mon intention, pris appuis sur mes mains et d'un coup, je l'envoyai en l'air. Elle arriva au sommet du plateau et s'allongea, tendant son bras vers moi.
Je reculai alors de quelques mètres, pris mon élan, et me ruai vers la façade avant de sauter aussi haut que mes jambes pouvaient me le permettre.
Eva attrapa alors ma main droite de ses deux mains et commença à tirer. Je pus rapidement placer mes mains sur le sommet du plateau avant qu'Eva ne glisse, trainée par la boue ruisselante au sol.
La tempête s'amplifia davantage... Les éclairs s'enchainaient et le grondement du tonnerre résonnait puissamment contre la falaise.
Eva grimpait plus vite que moi, une quinzaine de mètres nous séparait.
La pente était maintenant devenue trop abrupte pour que nous puissions rester debout.
Nous sautions de racines en racines, luttant contre les éléments qui se déchainaient.
Alors que nous continuions notre ascension, Eva glissa en sautant sur un tronc d'arbre presque horizontal et dévala la pente.
La pluie m'aveuglais littéralement. Je distinguais vaguement une masse arriver vers moi. Je saisis le bras gauche d'Eva tout m'accrochant solidement à une racine de ma main libre.
Impossible de la tracter d'une main... Je hurlais tout en essayant en vain de la tirer vers la racine la plus proche.
"Putain Apho... ! Allez... ! Dit-elle paniquée
Ma main glissait le long de la racine.
"Je peux pas... Eva je peux pas !" criais-je la voix emplie de désespoir.
En dessous de nous, un vide d'une dizaine de mètre nous séparait du sol.
"Ton couteau ! Ton couteau ! Plante le dans le sol ! Vite !" hurlais-je alors.
Eva se tenait alors qu'à une main et sortit son couteau qu'elle planta de toute ses forces dans la paroi, à hauteur d'estomac. Après avoir vérifié que la lame était stable, je tirai Eva du mieux que je pus pour qu'elle pose un pied contre la hampe de son couteau.
Ma main continuais de glisser peu à peu le long de la racine.
"Voilà ! Maintenant lâche moi et tient toi à ma jambe !"
Ma deuxième main maintenant libre, je dégainai mon couteau pour lui donner en guise de second appuis.
Alors qu'Eva plantait mon couteau dans la paroi, ma racine ceda sous mon poids...
Eva, encore agrippée à ma jambe, chuta avec moi. Nous fîmes quelques mètres de chute libre avant de s'écraser contre un tronc en contrebas. Eva arriva sur le dos, légèrement sonnée. Moi, j'arrivai sur le ventre, expulsant ainsi tout l'air de mes poumons tout en me faisant cracher un mince filet de sang. Je commençais à tomber à la renverse...
Eva, rampa le long du tronc pour arriver près de moi et m'aider à me stabiliser.
Lentement, je me relevai, agitant mes bras en décrivant des cercles pour ne pas tomber. Eva, plus agile, restait immobile, en équilibre parfait sur le tronc.
Sur la droite, une corniche rocheuse semblait monter vers le sommet.
Rapidement, nous sautâmes sur un arbre voisin pour nous en rapprocher.
Un ultime saut nous permit d'atteindre la corniche. Nous étions dos à elle. Sa largeur ne nous permettant pas de nous déplacer normalement.
Eva ouvrait la marche. Elle marchait en crabe d'un pas souple et habile. Bientôt, je ne la vis plus.
"EVAAAA" criais-je "EVAAAA"
La tempête l'empêchait de m'entendre. Mes jambes flageolaient... Je n'arrivais pas à décrocher mon regard du vide qui semblait m'appeler... La corniche devenait de plus en plus glissante.
Certaines pierres tombaient sous l'effet de l'écoulement de boue. J'avançais lentement... Les multiples rafales de vent manquaient de me faire tomber.
Finalement, la corniche laissa place à deux chemin qui s'engouffraient à l'intérieur de la falaise... L'un partait à gauche et l'autre à droite.
Bon sang... ! "EVAAAAA !"
Sans réfléchir, je pris le chemin de gauche en courant. Quelques maigres buissons parsemaient les parois de ce maigre couloir rocheux. Alors que je courais les deux bras en croix devant mon visage pour me protéger des buissons sur les murs, Un sentiment de légèreté me transporta.
J'avais atteint l'autre côté de la falaise. Cet étroit corridor débouchait tout simplement sur le vide de l'autre côté...
Après être retombé sur les fesses, je dévalai les mètres restant de pente, incliné sur le côté, les deux mains étendu loin derrière moi pour tenter en vain de freiner ma descente.
J'arrivai finalement en bas de la falaise en roulant par terre avant de finir ma chute dans un fossé remplit d'eau croupie.
Je me relevai fébrilement, couvert de boue...
Une grotte semblait se dessiner au loin dans la roche...
Je devais me mettre à l'abris...
J'accourrai alors vers la grotte toute proche pour m'abriter. J'étais assis par terre, la tête entre les genoux, grelotant comme jamais.
Je soufflais sur mes mains pour les réchauffer.
"Eva..." Murmurais-je
Bon sang, faite qu'elle aille bien...
C'est Eva qui se réveilla la première. Elle se redressa lentement, s'étira et se mis debout. Elle lâcha un petit grognement en frottant doucement son omoplate meurtrie.
Pour ma part, je me frottais énergiquement mes yeux du bout de mes doigts en silence.
"Allez debout vieille loque." dit Eva d'un ton amusé tout en me donnant des petits coups de pied dans les hanches.
"Ouais, ouais..." dis-je tout en me levant doucement.
"Alors, c'est quoi le plan ?" dit-elle en baillant
"Pour l'instant, le plan c'est de changer ton pansement. Allez vient par là." dis-je en agitant mon index vers moi tout en regardant le sol.
Les médicament et la compresses avaient déjà commencés à faire effet. La plaie commençait à montrer des premiers signes de cicatrisation.
"Espérons que ça ne s'aggrave pas à l'avenir... Car c'est les dernières compresses qu'il nous reste et les derniers médicaments restant."
"Ca ira t'en fais pas..." dit-elle tout en s'asseyant devant moi.
"Ca ne semble pas infecté, on va juste changer le pansement." dis-je tout en reposant le flacon d'alcool que j'avais dans les mains
Je refis son pansement et lui donna les derniers médicaments nécessaires à son rétablissement avant de sortir la carte volée fraichement volée cette nuit.
"Bon... Après l'attaque, j'ai pus mettre la main sur une carte de la région dans la jeep des russes. Une zone vide est entourée au feutre rouge. C'est pas très loin d'ici. C'est surement là que nos chers amis allaient avant de vouloir nous régler notre compte à tout les deux. Alors on y va, on inspecte, on agit en conséquence et on se taille."
"Ouais... C'est juste derrière cette falaise. On devrait éviter les routes... Ca nous éviterait de croiser à nouveau une patrouille."
"Ouais... j'espère qu'on va pas le regretter..." marmonnais-je en regardant la falaise au loin
Il fallait se rendre à l'évidence, ça n'allait pas être simple... La falaise était assez abrupte et nous n'avions clairement pas le matériel requis pour un tel périple.
"Putain Apho, tu crois que ça m'amuse ?! Tu veux qu'on se fasse tuer ?! On a plus de munitions !! On peut s'estimer heureux de s'en être sortie cette nuit... Là, il ne nous reste plus qu'un couteau chacun et deux flingues vides... Alors soit on escalade cette putain de falaise, soit on arrête tout."
Je restais silencieux, le regard fixé vers la falaise au loin.
"Alors en route." dit-elle sèchement en se relevant et en partant d'un bon pas.
Au fur et à mesure que nous approchions de la falaise, la plaine laissait place à une végétation de plus en plus dense et luxuriante. Arrivé à mi-chemin, le ciel se couvrit, et les premières gouttes de pluie, trahissant l'arrivée d'un orage au loin, tombèrent sans tarder. Un grondement lointain se faisait entendre...
Je demeurais impassible, concentré sur notre objectif. Je ne lâchais pas le sommet de la falaise des yeux. Eva, elle, jurait et maudissait le mauvais temps.
Après quatre grosses heures de marche, nous arrivâmes au pied de la falaise. Nous étions alors complètement trempés... Une averse de tout les diables s'abattait sur nous...
La falaise était entièrement recouverte de végétation. Les épaisse racines des arbres qui ressortaient à l'air libre offriraient surement de bonnes prises. On entendais les multiples gouttes de pluies s'éclater contre le feuillage dense des arbres et couler le long du sol maintenant boueux.
Le première partie de la montée se fit sans trop de problèmes, nous zigzaguions entre les arbres avec toute la souplesse requise. La pente restait encore relativement clémente. Ce n'est que quelques mètres plus loin que les choses se corsèrent.
La pente devint subitement abrupte et la pluie rendait la paroi humide et glissante.
Nous nous heurtâmes vite à un premier obstacle. Un plateau rocheux situé à environ trois mètre de haut nous barrait le chemin...
"Et merde..." dis-je tout en essuyant mon visage trempé.
Impossible de faire demi-tour, le plateau encerclait totalement la falaise... Eva se plaça contre la façade et chercha désespérément des prises pour escalader. Alors qu'elle commençait à grimper, après seulement un petit mètre d'escalade, ses mains glissèrent, la faisant tomber à la renverse. Elle vint alors finir sa chute sur le sol boueux et feuillu de la falaise, imprimant sur ses vêtements une épaisse couche de terre et de feuilles mortes.
"Tu n'y arrivera pas Eva... Je vais t'aider à monter, tu m'aidera ensuite à faire de même" hurlais-je en me plaçant dos à la paroi, les jambes fléchis et les deux mains jointes. La pluie torrentielle et les fortes rafales de vents étouffais nos moindres paroles
Eva, ayant vaguement devinée mon intention, pris appuis sur mes mains et d'un coup, je l'envoyai en l'air. Elle arriva au sommet du plateau et s'allongea, tendant son bras vers moi.
Je reculai alors de quelques mètres, pris mon élan, et me ruai vers la façade avant de sauter aussi haut que mes jambes pouvaient me le permettre.
Eva attrapa alors ma main droite de ses deux mains et commença à tirer. Je pus rapidement placer mes mains sur le sommet du plateau avant qu'Eva ne glisse, trainée par la boue ruisselante au sol.
La tempête s'amplifia davantage... Les éclairs s'enchainaient et le grondement du tonnerre résonnait puissamment contre la falaise.
Eva grimpait plus vite que moi, une quinzaine de mètres nous séparait.
La pente était maintenant devenue trop abrupte pour que nous puissions rester debout.
Nous sautions de racines en racines, luttant contre les éléments qui se déchainaient.
Alors que nous continuions notre ascension, Eva glissa en sautant sur un tronc d'arbre presque horizontal et dévala la pente.
La pluie m'aveuglais littéralement. Je distinguais vaguement une masse arriver vers moi. Je saisis le bras gauche d'Eva tout m'accrochant solidement à une racine de ma main libre.
Impossible de la tracter d'une main... Je hurlais tout en essayant en vain de la tirer vers la racine la plus proche.
"Putain Apho... ! Allez... ! Dit-elle paniquée
Ma main glissait le long de la racine.
"Je peux pas... Eva je peux pas !" criais-je la voix emplie de désespoir.
En dessous de nous, un vide d'une dizaine de mètre nous séparait du sol.
"Ton couteau ! Ton couteau ! Plante le dans le sol ! Vite !" hurlais-je alors.
Eva se tenait alors qu'à une main et sortit son couteau qu'elle planta de toute ses forces dans la paroi, à hauteur d'estomac. Après avoir vérifié que la lame était stable, je tirai Eva du mieux que je pus pour qu'elle pose un pied contre la hampe de son couteau.
Ma main continuais de glisser peu à peu le long de la racine.
"Voilà ! Maintenant lâche moi et tient toi à ma jambe !"
Ma deuxième main maintenant libre, je dégainai mon couteau pour lui donner en guise de second appuis.
Alors qu'Eva plantait mon couteau dans la paroi, ma racine ceda sous mon poids...
Eva, encore agrippée à ma jambe, chuta avec moi. Nous fîmes quelques mètres de chute libre avant de s'écraser contre un tronc en contrebas. Eva arriva sur le dos, légèrement sonnée. Moi, j'arrivai sur le ventre, expulsant ainsi tout l'air de mes poumons tout en me faisant cracher un mince filet de sang. Je commençais à tomber à la renverse...
Eva, rampa le long du tronc pour arriver près de moi et m'aider à me stabiliser.
Lentement, je me relevai, agitant mes bras en décrivant des cercles pour ne pas tomber. Eva, plus agile, restait immobile, en équilibre parfait sur le tronc.
Sur la droite, une corniche rocheuse semblait monter vers le sommet.
Rapidement, nous sautâmes sur un arbre voisin pour nous en rapprocher.
Un ultime saut nous permit d'atteindre la corniche. Nous étions dos à elle. Sa largeur ne nous permettant pas de nous déplacer normalement.
Eva ouvrait la marche. Elle marchait en crabe d'un pas souple et habile. Bientôt, je ne la vis plus.
"EVAAAA" criais-je "EVAAAA"
La tempête l'empêchait de m'entendre. Mes jambes flageolaient... Je n'arrivais pas à décrocher mon regard du vide qui semblait m'appeler... La corniche devenait de plus en plus glissante.
Certaines pierres tombaient sous l'effet de l'écoulement de boue. J'avançais lentement... Les multiples rafales de vent manquaient de me faire tomber.
Finalement, la corniche laissa place à deux chemin qui s'engouffraient à l'intérieur de la falaise... L'un partait à gauche et l'autre à droite.
Bon sang... ! "EVAAAAA !"
Sans réfléchir, je pris le chemin de gauche en courant. Quelques maigres buissons parsemaient les parois de ce maigre couloir rocheux. Alors que je courais les deux bras en croix devant mon visage pour me protéger des buissons sur les murs, Un sentiment de légèreté me transporta.
J'avais atteint l'autre côté de la falaise. Cet étroit corridor débouchait tout simplement sur le vide de l'autre côté...
Après être retombé sur les fesses, je dévalai les mètres restant de pente, incliné sur le côté, les deux mains étendu loin derrière moi pour tenter en vain de freiner ma descente.
J'arrivai finalement en bas de la falaise en roulant par terre avant de finir ma chute dans un fossé remplit d'eau croupie.
Je me relevai fébrilement, couvert de boue...
Une grotte semblait se dessiner au loin dans la roche...
Je devais me mettre à l'abris...
J'accourrai alors vers la grotte toute proche pour m'abriter. J'étais assis par terre, la tête entre les genoux, grelotant comme jamais.
Je soufflais sur mes mains pour les réchauffer.
"Eva..." Murmurais-je
Bon sang, faite qu'elle aille bien...