Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Des vacances torrides


Par : Magikz
Genre : Sayks, Polar
Statut : Terminée



Chapitre 64


Publié le 29/08/2013 à 21:02:40 par Magikz

Elle se retourna aussitôt et s'apprêta à se jeter sur son agresseur... qui n'était que la femme de ménage. Sandra retint son geste au tout dernier moment.

- Putain, ça vous amuse d'effrayer les gens comme ça ?

- Vous n'avez rien à faire ici mademoiselle. Personne ne loue cette chambre.

- Pardon ?

- Je dois tout nettoyer avant les prochains locataires...

- Mais il y avait bien des personnes qui louaient cet appartement hier encore non ?

- Oui. Mais ils sont partis précipitamment pour une raison que j'ignore.

- Qui vous a rendu les clefs ?

- Je ne sais pas. Il faut voir avec la réception.

Sandra ne prit même pas le temps de remercier la jeune femme. Elle se dirigea rapidement vers la réception de l'hôtel. Elle devait tirer toute cette histoire au clair...

Et vite. Car le temps pressait.

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Quelques rayons du soleil avaient réussi à transpercer la crasse collée sur la fenêtre. J'y voyais déjà un peu plus clair. J'avais très mal dormi. Sandra devait me chercher en ce moment même... Peut-être allait-elle me retrouver, qui sait. Mais je devais avant tout compter sur moi pour m'en sortir. Je pensais à Sandra pour me donner du courage.

Ses yeux, sa bouche, le contact de son corps contre le mien...

Bon dieu qu'elle me manquait ! J'avais tellement envie qu'elle soit près de moi. Je voulais revoir son visage. Le caresser, l'embrasser. Il n'était pas question que je quitte ce monde avant de le refaire, ne serait-ce qu'une fois.

Sandra... Je l'aimais plus que tout.

Je voulus me redresser, mais la dure réalité me tira de mes songes. Mes poignets étaient toujours liés. Le ruban adhésif me les serrait et je commençais à ne plus sentir mes mains. Je me redressais tant bien que mal sur le matelas. Il y avait toujours cette odeur...étrange. Presque malsaine.

Je décidai d'inspecter l'appartement qui me servait de cellule de confinement. A vrai dire, j'avais connu mieux. Ça me changeait de l'hôtel quatre étoiles que j'occupais la veille... Tout le mobilier était complètement délabré et recouvert de poussière. Un nombre impressionnant de toiles d'araignées s'ajoutaient au sinistre tableau.

J'espérais que je n'allais pas rester trop longtemps dans cet endroit.

En me levant, j'entendis du verre craquer sous mes pieds. Surpris, je me baissai pour voir de quoi il s'agissait. Une seringue... Il restait encore un peu de substance à l'intérieur, malgré les fissures sur le verre. Ce n'était sûrement pas celle de Chloé. Elle n'était pas assez stupide pour la perdre.

L'aiguille était impressionnante. Elle mesurait sept ou huit centimètres. Je glissai maladroitement l’ustensile dans ma poche. J'allais peut être en avoir besoin sous peu. Le ruban adhésif m'empêchait de me mouvoir correctement, et ça commençait sérieusement à m'agacer.

Je me dirigeai vers la salle de bain, quand mes yeux furent attirés par une épaisse tâche écarlate sur le sol.

Une mare de sang croupissait là, par terre. J'eus un haut le cœur. C'était de la que provenait cette étrange odeur. L'odeur du sang. La flaque d’hémoglobine n'était pas encore tout à fait sèche. Ça signifiait que ce sang s'était répandu assez récemment dans la salle de bain. Mon regard se porta ensuite sur le miroir. Lui aussi était maculé de sang séché.

En m'approchant, je pus même constater des traces de doigts.

Manifestement, quelqu'un était mort ici.

La quantité de sang répandue dans la pièce ne laissait présager aucun doute.

Ce lieu était particulièrement glauque. Je jetai un œil par la fenêtre. Le soleil était maintenant bien levé.

Alors Chloé ? On fait la grasse matinée ?

Je devais rapidement trouver un moyen de sortir d'ici. Chloé allait forcément relâcher son attention quelques instants. Je n'avais pas besoin de beaucoup de temps. Il fallait que je saisisse la moindre opportunité de fuite.

Désolé Chloé, mais ne compte pas sur moi pour te faciliter la tâche...

Justement, quand on parle du loup.

Je vis Chloé approcher par la fenêtre. Les choses sérieuses commençaient...


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