J'étais satisfait. Je n'avais plus qu'à trouver le moyen d'utiliser son vice à mon profit.

C'est alors que mon portable vibra. On m'appelait. Je pris le smartphone où le nom de mon interlocuteur s'affichait : Sandra. Je décidai de ne pas répondre. Mon plan n'en était qu'à ses prémices et je ne voulais surtout pas commettre d'erreur. Je devais encore réfléchir à l'attitude à adopter vis-à-vis d'elle. Je laissais donc vibrer.

Pourtant, ça faisait une dizaine de fois qu'elle m'appelait. Son insistance éveillait ma curiosité. Pourquoi cherchait-elle à tout prix à me contacter ?
Alors que j'allais me remettre à peaufiner mon plan, je remarquai qu'elle m'avait laisser un texto.

J'ouvris le message, et ce que je lut me fit sourire...

« Valentin, on doit parler tout les deux. Tu me manques. Rappelles moi »

Alors deux possibilités :

Soit elle regrettait vraiment, et souhaitait s'excuser auprès de moi. Mais j'en avais rien à battre de ses excuses.

Soit elle cherchait à m'amadouer pour me faire payer ma révolte. Je l'avais quand même abandonnée en pleine forêt, à des kilomètres de l'hôtel. Je me souvins de son expression au moment où j'avais démarré la voiture. Son regard. De la haine. Un sentiment tellement difficile à contrefaire.

Avait-elle encore besoin de moi pour satisfaire ses pulsions ? Je devais éviter d'éveiller ses soupçons. Et puis je ne savais pas de quoi elle était capable. Irait-elle jusqu'à me dénoncer auprès de sa belle-mère ? Sans aucuns doutes.

Je devais montrer patte blanche. Ça s'annonçait compliqué : j'étais très mauvais acteur mais j'allais faire de mon mieux.

En début d'après-midi, tout était clair dans ma tête. J'allais me venger. Je répondis à son texto : « OK pour se voir ». A peine avais-je mis le téléphone dans ma poche qu'il vibra : « RDV à la terrasse de l'hôtel à 16h ».

Parfait. Les choses sérieuses commençaient...