Note de la fic : Non notée
Publié le 05/09/2013 à 18:25:22 par MrKat
Cela faisait deux jours que Terrance Danford venait au travail tôt tout le matin, et qu'il n'en repartait que tard le soir. Depuis le couloir, on pouvait l'entendre griffonner divers notes, vociférer contre divers représentants, et taper rageusement du poing sur son bureau de bois massif. Et pourtant, cela faisait deux jours entiers qu'il surchargeait de travail sa pauvre secrétaire faute de premier adjoint, délaissant encore plus qu'avant sa charge de maire, chose que les fonctionnaires croyaient impossible. Cela faisait deux jours qu'il cherchait à obtenir, par tout les moyens à sa disposition, des informations sur l'ovni.
Et cela faisait deux jours qu'on le lui refusait. Deux jours qu'à chaque appel qu'il passait, on lui riait au nez, on se moquait de lui, on lui affirmait que les extraterrestres n'existaient pas, que rien n'était venu se crasher près de sa ville, et que donc par conséquent, une affaire n'existant pas ne relevait effectivement pas de sa juridiction. Et cela faisait donc deux jours qu'il harcelait tout les cabinets ministériels qu'il connaissait, tout les hommes politiques de son répertoire, et tout les officiers militaires qu'il avait rencontrés. Et tous répondaient la même chose : il n'avait pas connaissance de la chose. Et voilà donc deux jours que Danford martelait son bureau.
Il sentait qu'il devenait de toute façon inutile d'appeler une quelconque administration officielle, les secrétaires prétextant que leurs supérieurs étaient en réunion, ou en congé, ou absent, ou toute autres excuses usées jusqu'à la corde, signifiant que la personne était là, mais qu'elle vous considérait comme quelqu'un d'importun et ne souhaitait par conséquent pas vous parler. Il reposa son combiné téléphonique sur sa base une dernière fois, croisa les mains devant lui, et réfléchit.
En tout logique, les militaires avaient dû mettre en place un camp provisoire autour de l'objet, au moins pour éloigner les badaud. Il pensait toutefois que c'était bien plus que cela, et qu'ils avaient peut être déjà commencé à mettre en place un comité d'étude, l'absence totale de réponse de l'astronome de l'observatoire en témoignant. C'était la logique même : ils ne pouvaient pas se permettre de laisser quelqu'un au courant de cet objet alien vagabonder tranquillement, au risque d'une fuite d'informations. Et surtout pas un astronome. Logiquement encore, le premier objectif serait de le transporter dans un endroit sûr, une base militaire, forcément. Probablement proche, mais pas trop non plus. Danford pensait être capable de déterminer où ils l'avaient emmené, en tant que maire il savait parfaitement ou les bases militaires se trouvaient. Bien sûr, l'armée avait ses places fortes secrètes, mais pas près des grandes villes : l'afflux de camions et de personnel risquerait de faire repérer l'endroit. Selon lui, ils l'avait plutôt déplacé dans une base standard, avec quelques installations en sous sol pour ne pas attirer l'attention. Danford se leva, alla saisir une carte dans une des armoires vitrées de son bureau, et l'étala sur son plan de travail. D'une croix faite au stylo, il nota tout les endroits susceptibles d'accueillir l'ovni. Même en resserrant ses critères de choix, il en restait beaucoup. Il se rassit dans son grand fauteuil de cuir qui grinça, et lâcha un long soupir.
Il était fatigué. Et il aurait encore tant à faire si il voulait savoir de quoi retournait cette affaire. Tout s'était passé si vite : à peine avait-il posé le pied dans le bureau de son adjoint, antichambre du sien, que celui-ci l'informait d'une affaire qui ne relevait déjà plus de ses fonctions, et qu'il avait été mandaté par un quelconque ministère pour gérer la partie administrative, le laissant l'air ahuri et perplexe quelques secondes. Il bailla, et sourit intérieurement en pensant qu'il n'avait jamais autant travaillé depuis des années, et décidément, cette frénésie ne lui allait pas. Ça avait simplement commencé avec un coup de fil : il avait voulu plus de détails sur ce son ex-adjoint venait de lui asséner. Et de fil en aiguille, de refus en moquerie, il en était arrivé là. Mais il saurait. On lui avait littéralement arraché l'affaire des mains, puis on avait nié qu'elle existait.
Mais il saurait.
Et cela faisait deux jours qu'on le lui refusait. Deux jours qu'à chaque appel qu'il passait, on lui riait au nez, on se moquait de lui, on lui affirmait que les extraterrestres n'existaient pas, que rien n'était venu se crasher près de sa ville, et que donc par conséquent, une affaire n'existant pas ne relevait effectivement pas de sa juridiction. Et cela faisait donc deux jours qu'il harcelait tout les cabinets ministériels qu'il connaissait, tout les hommes politiques de son répertoire, et tout les officiers militaires qu'il avait rencontrés. Et tous répondaient la même chose : il n'avait pas connaissance de la chose. Et voilà donc deux jours que Danford martelait son bureau.
Il sentait qu'il devenait de toute façon inutile d'appeler une quelconque administration officielle, les secrétaires prétextant que leurs supérieurs étaient en réunion, ou en congé, ou absent, ou toute autres excuses usées jusqu'à la corde, signifiant que la personne était là, mais qu'elle vous considérait comme quelqu'un d'importun et ne souhaitait par conséquent pas vous parler. Il reposa son combiné téléphonique sur sa base une dernière fois, croisa les mains devant lui, et réfléchit.
En tout logique, les militaires avaient dû mettre en place un camp provisoire autour de l'objet, au moins pour éloigner les badaud. Il pensait toutefois que c'était bien plus que cela, et qu'ils avaient peut être déjà commencé à mettre en place un comité d'étude, l'absence totale de réponse de l'astronome de l'observatoire en témoignant. C'était la logique même : ils ne pouvaient pas se permettre de laisser quelqu'un au courant de cet objet alien vagabonder tranquillement, au risque d'une fuite d'informations. Et surtout pas un astronome. Logiquement encore, le premier objectif serait de le transporter dans un endroit sûr, une base militaire, forcément. Probablement proche, mais pas trop non plus. Danford pensait être capable de déterminer où ils l'avaient emmené, en tant que maire il savait parfaitement ou les bases militaires se trouvaient. Bien sûr, l'armée avait ses places fortes secrètes, mais pas près des grandes villes : l'afflux de camions et de personnel risquerait de faire repérer l'endroit. Selon lui, ils l'avait plutôt déplacé dans une base standard, avec quelques installations en sous sol pour ne pas attirer l'attention. Danford se leva, alla saisir une carte dans une des armoires vitrées de son bureau, et l'étala sur son plan de travail. D'une croix faite au stylo, il nota tout les endroits susceptibles d'accueillir l'ovni. Même en resserrant ses critères de choix, il en restait beaucoup. Il se rassit dans son grand fauteuil de cuir qui grinça, et lâcha un long soupir.
Il était fatigué. Et il aurait encore tant à faire si il voulait savoir de quoi retournait cette affaire. Tout s'était passé si vite : à peine avait-il posé le pied dans le bureau de son adjoint, antichambre du sien, que celui-ci l'informait d'une affaire qui ne relevait déjà plus de ses fonctions, et qu'il avait été mandaté par un quelconque ministère pour gérer la partie administrative, le laissant l'air ahuri et perplexe quelques secondes. Il bailla, et sourit intérieurement en pensant qu'il n'avait jamais autant travaillé depuis des années, et décidément, cette frénésie ne lui allait pas. Ça avait simplement commencé avec un coup de fil : il avait voulu plus de détails sur ce son ex-adjoint venait de lui asséner. Et de fil en aiguille, de refus en moquerie, il en était arrivé là. Mais il saurait. On lui avait littéralement arraché l'affaire des mains, puis on avait nié qu'elle existait.
Mais il saurait.