Note de la fic : Non notée
Petites nouvelles
Par : Lucie
Genre : Fantastique, Réaliste
Statut : C'est compliqué
Chapitre 2 : Crève, Petite.
Publié le 29/08/2013 à 13:18:50 par Lucie
[c]Crève, petite[/c]
Il faisait froid. Trop froid. Cette sensation désagréable me privait de tout autre sens. Mes membres était comme congelés. Bouger était un exercice qui m'était devenue quasi impossible. La neige, qui ne cessait pas de tomber malgré mes vaines supplications pour qu'elle cesse enfin, recouvrait la partie supérieur de mon corps, ainsi que mes pieds nues qui, virant au violets, était une partie de mon corps que je ne sentais plus du tout, comme s'ils étaient...morts.
Deux mois que ma vie était devenue ainsi. J'errais dans les rues de ce petit village, dont le nom m'échappait totalement. Je recherchais à manger, à boire...peut-être un peu de compagnie, aussi.
J'étais recroquevillée contre le mûr de cette ruelle depuis des heures maintenant, essayant de survivre face à ce froid insoutenable ; impitoyable. J'étais venu ici dans l'espoir d'atteindre les poubelles, non loin de moi. Mais, mes pieds, frigorifiés, n'avaient pas réussi à me porter jusqu'à elles. Et je n'avais dès l'or plus essayée de les atteindre, me contentant de les observer de loin, me maudissant intérieurement de ne pas pouvoir me glisser jusqu'à elles. J'aurais voulu pouvoir y ramper, m'accrocher à l'infime espoir de pouvoir manger quelque chose ; n'importe quoi, pourvu que mes dents est quelque chose à mâcher, pourvu que mon estomac accueil autre chose que des cailloux, ou de la neige, que je mangeais en des gestes désespérés. Mais c'était impossible. J'étais si faible.
J'allais mourir.
Mon cerveau m'envoya cette information avec brutalité. Oui, j'allais mourir. Seule. J'allais mourir ici, sous cette neige, le corps engourdit, les cils collées à mes joues à cause du gel qui s'y était déposé.
Je me sentais incroyablement seule, délaissée. Évidemment, pendant ces deux mois à errer sans but, j'avais eu le temps de me faire à l'idée que plus personne ne viendrait sauver ma misérable vie maintenant que mes parents n'étaient plus de ce monde. Mais, dans cette ruelle, en boule, luttant contre la mort, cette réalité me frappa de plein fouet.
J'étais seule. J'allais crever seule, comme une merde.
En cette instant, si j'avais pus, je me serrais donner la mort. J'avais onze ans, et j'en avais déjà ras le bol de vivre. Je voulais que tout ce finisse maintenant. Je venais juste de comprendre ce qu'étais la douleur. Cette douleur là était incommensurable. Je ne parle pas des douleurs physiques, bien qu'à mon stade, elles étaient plus qu'insupportable, non, moi je parle de cette douleur lancinante au niveau de la poitrine, celle qui rappelle, à mon plus grand désarroi, que je suis bel et bien en vie.
Alors, qu'attendez-vous, Dieu ? Achevez-moi, qu'on en finisse !
C'est à ce moment là qu'il est arrivé. Ce grand homme, aux allures de Satan, au cheveux sombres et aux yeux d'une couleur si particulière que mes yeux, à peine entrouvert, n'arrivait pas à distinguer. Peut-être mon esprit divaguait-il. Il est restée planté là, et a entreprit de m'observer pendant un long moment.
La pleine lune brillait derrière lui, et j'ai immédiatement pensé que ça lui correspondait bien. Il avait des allures d'ombre vivant dans la pleine lumière. Un démon vivant parmi les anges. Le Diable serrant la main à Dieu. C'est ce qu'il dégageait, c'est ce que je voyais en le regardant.
Je n'avais pas pleine conscience. J'étais probablement en train d'imaginer la présence de cette homme à l'aura effrayante. Il n'existait certainement pas. J'étais surement seule, comme toujours. Il n'étais que le pure fruit de mon imagination. Et je m'en délectais, comme si, pour la première fois de ma vie, je pouvais goûter à un breuvage interdit.
Je le vis s'accroupir devant mon petit corps frêle qui n'avait même plus la force de trembler sous la morsure du froid, puis ses lèvres ont formulés des mots, qui sont devenues une phrase. Phrase qui mit un certain temps avant de prendre un sens :
-Que fais-tu ici, gamine ? Tu veux crever ?
Cela ce voit tant que ça, fascinant inconnu ? Suis-je donc aussi pathétique, pour que vous preniez le temps de me poser la question ?
Aucun mots ne voulu franchir le barrage de mes lèvres. Celles-ci étaient bien trop gercés, ouvrir la bouche ne m'aurait procurer que d'avantages de souffrances. Souffrances que je ne désirais pas.
-C'est pathétique. Ton état ferait rire n'importe qui, Gamine. Regardes-toi, tu comptes vraiment crever ici, hein ?
Oui, je compte vraiment mourir ici, est-ce trop demandé ? Est-ce égoïste ? Pourtant, j'avais l'impression que ce n'était que justice. Me laisser enfin partir. Quitter ce monde où personne n'avait besoin de moi.
-Ma foi, ta mort sera utile, au moins, pas comme ta misérable vie, tu ne crois pas ? Tu pourras au moins servir de repas aux corbeaux. Fascinant, non ?
Ces mots me blessaient plus qu'outre mesure. Je n'avais jamais vu la mort comme quelque chose de beau, ou de fascinant. Il n'y avait absolument rien de beau dans le fait de mourir. Je le savais. Mais de là à penser que je servirais de festin aux corbeaux...
L'inconnu m'a sourit à ce moment là, comme s'il avait lut dans mes pensées. Mes paupières, de plus en plus lourdes d'une fatigue irrémédiable, se fermèrent en même temps que les derniers mot de l'homme résonnait à mes oreilles :
-C'est ça, crève ce soir, petite, tu vivras mieux demain.
Il faisait froid. Trop froid. Cette sensation désagréable me privait de tout autre sens. Mes membres était comme congelés. Bouger était un exercice qui m'était devenue quasi impossible. La neige, qui ne cessait pas de tomber malgré mes vaines supplications pour qu'elle cesse enfin, recouvrait la partie supérieur de mon corps, ainsi que mes pieds nues qui, virant au violets, était une partie de mon corps que je ne sentais plus du tout, comme s'ils étaient...morts.
Deux mois que ma vie était devenue ainsi. J'errais dans les rues de ce petit village, dont le nom m'échappait totalement. Je recherchais à manger, à boire...peut-être un peu de compagnie, aussi.
J'étais recroquevillée contre le mûr de cette ruelle depuis des heures maintenant, essayant de survivre face à ce froid insoutenable ; impitoyable. J'étais venu ici dans l'espoir d'atteindre les poubelles, non loin de moi. Mais, mes pieds, frigorifiés, n'avaient pas réussi à me porter jusqu'à elles. Et je n'avais dès l'or plus essayée de les atteindre, me contentant de les observer de loin, me maudissant intérieurement de ne pas pouvoir me glisser jusqu'à elles. J'aurais voulu pouvoir y ramper, m'accrocher à l'infime espoir de pouvoir manger quelque chose ; n'importe quoi, pourvu que mes dents est quelque chose à mâcher, pourvu que mon estomac accueil autre chose que des cailloux, ou de la neige, que je mangeais en des gestes désespérés. Mais c'était impossible. J'étais si faible.
J'allais mourir.
Mon cerveau m'envoya cette information avec brutalité. Oui, j'allais mourir. Seule. J'allais mourir ici, sous cette neige, le corps engourdit, les cils collées à mes joues à cause du gel qui s'y était déposé.
Je me sentais incroyablement seule, délaissée. Évidemment, pendant ces deux mois à errer sans but, j'avais eu le temps de me faire à l'idée que plus personne ne viendrait sauver ma misérable vie maintenant que mes parents n'étaient plus de ce monde. Mais, dans cette ruelle, en boule, luttant contre la mort, cette réalité me frappa de plein fouet.
J'étais seule. J'allais crever seule, comme une merde.
En cette instant, si j'avais pus, je me serrais donner la mort. J'avais onze ans, et j'en avais déjà ras le bol de vivre. Je voulais que tout ce finisse maintenant. Je venais juste de comprendre ce qu'étais la douleur. Cette douleur là était incommensurable. Je ne parle pas des douleurs physiques, bien qu'à mon stade, elles étaient plus qu'insupportable, non, moi je parle de cette douleur lancinante au niveau de la poitrine, celle qui rappelle, à mon plus grand désarroi, que je suis bel et bien en vie.
Alors, qu'attendez-vous, Dieu ? Achevez-moi, qu'on en finisse !
C'est à ce moment là qu'il est arrivé. Ce grand homme, aux allures de Satan, au cheveux sombres et aux yeux d'une couleur si particulière que mes yeux, à peine entrouvert, n'arrivait pas à distinguer. Peut-être mon esprit divaguait-il. Il est restée planté là, et a entreprit de m'observer pendant un long moment.
La pleine lune brillait derrière lui, et j'ai immédiatement pensé que ça lui correspondait bien. Il avait des allures d'ombre vivant dans la pleine lumière. Un démon vivant parmi les anges. Le Diable serrant la main à Dieu. C'est ce qu'il dégageait, c'est ce que je voyais en le regardant.
Je n'avais pas pleine conscience. J'étais probablement en train d'imaginer la présence de cette homme à l'aura effrayante. Il n'existait certainement pas. J'étais surement seule, comme toujours. Il n'étais que le pure fruit de mon imagination. Et je m'en délectais, comme si, pour la première fois de ma vie, je pouvais goûter à un breuvage interdit.
Je le vis s'accroupir devant mon petit corps frêle qui n'avait même plus la force de trembler sous la morsure du froid, puis ses lèvres ont formulés des mots, qui sont devenues une phrase. Phrase qui mit un certain temps avant de prendre un sens :
-Que fais-tu ici, gamine ? Tu veux crever ?
Cela ce voit tant que ça, fascinant inconnu ? Suis-je donc aussi pathétique, pour que vous preniez le temps de me poser la question ?
Aucun mots ne voulu franchir le barrage de mes lèvres. Celles-ci étaient bien trop gercés, ouvrir la bouche ne m'aurait procurer que d'avantages de souffrances. Souffrances que je ne désirais pas.
-C'est pathétique. Ton état ferait rire n'importe qui, Gamine. Regardes-toi, tu comptes vraiment crever ici, hein ?
Oui, je compte vraiment mourir ici, est-ce trop demandé ? Est-ce égoïste ? Pourtant, j'avais l'impression que ce n'était que justice. Me laisser enfin partir. Quitter ce monde où personne n'avait besoin de moi.
-Ma foi, ta mort sera utile, au moins, pas comme ta misérable vie, tu ne crois pas ? Tu pourras au moins servir de repas aux corbeaux. Fascinant, non ?
Ces mots me blessaient plus qu'outre mesure. Je n'avais jamais vu la mort comme quelque chose de beau, ou de fascinant. Il n'y avait absolument rien de beau dans le fait de mourir. Je le savais. Mais de là à penser que je servirais de festin aux corbeaux...
L'inconnu m'a sourit à ce moment là, comme s'il avait lut dans mes pensées. Mes paupières, de plus en plus lourdes d'une fatigue irrémédiable, se fermèrent en même temps que les derniers mot de l'homme résonnait à mes oreilles :
-C'est ça, crève ce soir, petite, tu vivras mieux demain.