OMG J'ai tué ma grand-mère !!!

Chapitre XIV

J'étais resté figé, je n'arrivais plus à faire le moindre mouvement. J'entendais plus rien, j'avais le regard vide, je pensais à rien : j'avais une déco-sauvage IRL quoi, le genre de trucs pas très appréciable m'voyez
Faut dire que la perspective de finir chez les fous m'enchantaient pas plus que ça. J'aurais aimé trouvé un plan diabolique qui impliquait des meurtres pour m'en sortir, comme je l'avais toujours fait, que ce soit en sautant par la fenêtre d'un hôtel, en éjaculant dans la tête d'un bourré, en tuant un flic avec un stylo ou en jouant à GTA IRL en plein Paris, j'avais toujours eu de bonnes (ou pas ) idées.
Mais là, rien. Le néant.
"Le néant"
Ce mot résumait à peu bien mon état d'esprit et mon univers à ce moment là, on peut l'dire, j'avais touché le fond. On me passa la menottes, et on me fit traverser une foule de journaliste, j'en profitais pour hurler quelques "Koukou TF1 !", "ONCHE ONCHE DEDI AU 15-18 " ou "Noel vaincra ". A ce moment là, j'avais fait le crime le plus affreux qui soit, une horreur impensable, une barbarie sans nom, une ignominie effroyable ; j'avais des délires hapistes & noélistes en même temps ! Pardon Chuck On me mit un sac sur la tête (ah ok ) et on me mit à l'arrière d'une fourgonnette, à destination de ma nouvelle résidence ; l'hôpital Ste Marie Mamelon-Crépu.
Pour tout dire, j'ai absolument aucune idée du temps qu'on a pu roulé, je sais juste que, (malheureusement ), le trajet (qui m'avait semblé une éternité ) c'est déroulé sans le moindre accroc...
On me sorti de la fourgonnette, j'avais déjà enlevé mon sac depuis un moment (faut pas déconner ) et j'admirais le chef-d'oeuvre architecturale que représentaient cette hôpital, une architecture romano-bdiesque, des voutes en phallus magni... Ok fake, j'y connais rien, je ressors juste des mots que j'ai retenu de mon cours de 5ème là dessus, m'voyez
On me remit presque immédiatement mon sac sur la tête, et on m'amena à l'intérieur. Je sentais que l'on montait la masse d'escalier, yavait pas d'ascenseurs ici ou quoi ? Et on me balança dans une chambre, en m'enlevant mon sac. J'étais seul.
Les enfoirés, ils voulaient pas prendre de risque La salle était pas très spacieuse, mais pas minuscule non plus. Il n'y avait pas de fenêtre, on y trouvait deux lits, et une table. Attardons un peu nous sur la table, une table manifestement florentine, aux fines ciselures et au dorage fin, l'oeuvre d'un grand maître, comme l'attestent les MANGNIFIQUES brod.... Nan j'déconne, OSELA d'leur table en mousse
Je m'allongeai sur mon lit, assez confortable, mais c'était pas du niveau de l'hôpital Schivardi J'y trouvai des fringues moisies, une sorte de blouse en papier crépon, comme on nous file dans les hôsto, What The.... Ah oui, j'oubliais, ça a beau être un établissement psychiatrique, ça n'en restait pas moins un hôpital...
Je balançais les fringues miteuses par terre, sans bouger de mon lit, réfléchissant à ce que j'allais bien pouvoir faire pour tuer l'temps...
Enfin, on ne me fit pas trop attendre puisque quelques minutes plus tard, deux PD en blouse blanches me dirent de venir
On passa dans un couloir, sans s'arrêter devant l'ascenseur, les deux tarlouzes préférant emprunter les escaliers !

-Hey les Payday, pourquoi on prend pas l'ascenseur ?
-....
-Z'etes sourds ou bien ?
-....
-M'kay, bien les bots...

Après tout, ils étaient pas là pour parler j'imagine, puis, normal qu'on leur dise de pas prendre l'ascenseur, avec un taré comme moi, ils devaient s'attendre au pire, et ils avaient pas tort
On m'amena jusqu'à une pièce qui ressemblait étrangement au bureau du commissaire Tartopaume, à part que les murs étaient recouvert de photos de MILF à poil (et de différents plans de l'anatomie, accessoirement...).
Le directeur de l'hôpital était assis derrière son bureau, au téléphone.

-Hum oui oui, j'ai beaucoup de travail chérie, je ne vais pas pouvoir rentrer tout de suite
-*gnagnagna blablabla*
-Je dois m'occuper de l'hôpital, que deviendraient mes malades sans moi... ?
-*gnagna PAF*
-Quoi les enfants ? Allo ? Elle a raccroché...

Le directeur, dépité, tourna la tête vers moi.

-Ah, te voilà enfin, Paul Allender, la "Bête Noire des Parisiens", "La Lame de la Mort", "Le Samouraï du Métro" ou encore "Le Prince de la Cavale", entre autres surnoms que les journalistes on pu te donner...

Pfff, ils étaient tous moisis, j'appréciais juste "La Lame de la Mort" & "Le Samourai du Métro", ça en jetait

-Enfin, trêve de bavardages inutiles... Je suis le directeur de cet établissement, le Dr Philibide, tu as été admis dans mon établissement pour avoir massacré 15 personnes (dont ta gran-mère et ta soeur ), accusant "les voix dans ta tête" d'en être responsables...
C'est bien ça ?
-
- Hum... C'est assez spécial comme cas, tu as l'air sain d'esprit au premier abord, ce qui rend ton cas difficile à diagnostique, par ailleurs .... blablabla je dis que d'la merde .... j'espère que tu as tout compris.

Il m'avait bourré le crâne à me parler pendant 10 minutes, j'avais décroché au bout de 30 secondes moi

-
- !
- ! Hein
PAVAY CESAR, CEUX QUI N'ONT PAS LU TE SALUENT !
-....
-Vous pouvez répéter ?
-Non.
-M'kay
-... *soupir*
Je disais juste que ton séjour parmi nous risque d'être assez long, alors habitue toi à l'hôpital et ne fait pas d'idiotie, ça n'est pas un centre pour ados accrocs aux jeux-vidéo où je ne sais quoi, c'est un VÉRITABLE hôpital psychiatrique, on y accueille des patients de tous ages, tous milieux sociaux et tous symptômes, alors pas de bêtises, j'espère que tu as tout compris ?
-Oui m'sieur !
-Haha, très bien, brave petit.. bonhomme en mousse...
-....
-?
-....
-Petit... bonhomme en mousse...
-...
-....
-PHILIBIDE
-Tsss, reconduisez le dans sa chambre s'il vous plait. (">
Au revoir Paul, bon séjour parmi nous...
- ++ Philibiday

Pendant que les deux tantouzes me raccompagnaient dans ma chambre, je repensais à ce type, le Dr Philibide (OMAGAD le nom mousseux !). Ce type a l'air de se dévouer corps et âmes à son établissement, sans vraiment s'occuper de sa famille... Et il fait des blagues bidesques par dessus le marché, quelle sous merde alors
On me remit dans ma chambre, je m'allongeai sur mon lit, décidé à faire une petite sieste
Enfin, avant ça, j'avais quelque chose de très urgent à faire... Une chose que je devais faire depuis déjà plus de 2 mois, que j'avais complètement oubliée, une chose primordiale pour ma survie, à ne surtout pas laisser passer... UN M+Z
J'étais seul dans ma chambre, alors, pourquoi m'gêner ?
Je baissai mon froc et commençai ma petite affaire...
Une fois au bord de l'éjac, je senti une sorte de mouvement dans mon dos...
La seconde d'après, j'étais allongé au sol, face contre terre, mon matelas sur le dos, WTF ? Mais le pire, j'étais tombé sur mon Z en érection, OMAGAD
Je me relevai, et je vis une sorte de pyj' de 13 ans sauter partout, telle un koala trisomique, il bougeait dans tous les sens, sans s'arrêter. Ce p'tit con s'était planqué sous mon lit et en avait profité pour me balancer par terre avec mon matelas...
Il couru vers moi et, sans hésiter, je lui balançai une droite énorme dans le nez, il s'écroula par terre, pwned
La seconde d'après, ce p'tit con se relava et s'accrocha à mon Z en hurlant des conneries incompréhensibles
Je le tapais de toutes mes forces, mais le p'tit con voulait pas lâcher prise, il me mordit même le Z
Bizarrement, je ne senti rien du tout et le balançai contre un mur, remontant mon froc, et lui demandant ce qui lui arrivait.

-WTF ? T'es complètement taré ?
-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
-Parle normalement p'tit merdeux (">
-D'accord

....
Il savait parler !

-Qu'est ce qui te prend, t'es complètement fou ?
-Je sais pas, j'avais envie de jouer

De "jouer" hein
Me déranger en plein M+Z et s'accrocher à mon Z, c'est sûr que c'est amusant

-Mouais, bah moi je joue pas, alors évite...
-D'accord
-C'est quoi ton nom ?
-Appelle moi [Nom incompréhensible]
-C'est polak ton nom en mousse ?
-Vouiiiiiiii
-Ok, tu t'appelleras Édouard alors
-Mais...
-Taggle Edouard !
-D'accord

Brave bête
Edouard était assez petit, un petit mètre 45, il devait avoir environ 12-13 ans, il était blond, yeux bleus (aryen spotted ) et il lui manquait une bonne partie de ses dents : on lui avait, semble-t-il, enlevé incisives et canines, ne lui laissant que les molaires...
Ca avait beau être moche, ça avait quand même sauvé mon Z
J'étais à peine arrivé que je m'étais déjà mis le directeur et ses 2 tarlouzes à dos, que j'avais déjà failli perdre mon Z et que j'avais découvert un nouveau spécimen de lémurien-taré
Et vu que j'allais devoir partager ma chambre avec, autant vous dire que j'allais en faire quelque chose de très amusant...
La vie à Ste Marie Mamelon-Crépu ne s'annonçait pas vraiment de tout repos