Note de la fic :
Jack, 17 ans, asocial, mais...
Par : Salmanzare
Genre : No-Fake, Sentimental
Statut : Terminée
Chapitre 9
Publié le 17/03/2009 à 18:17:24 par Salmanzare
Je me prépare à riposter lorsque que quelqu'un frappe à la porte. C'est Pierre ! Je l'avais déjà oublié.
- Pardon Madame.
- Va chercher un billet de retard Pierre.
- Mais je reviens du bureau du CPE. Quelqu'un m'a fait une blague et c'est pour ça que...
- Va chercher un billet.
Je pourrais avoir des remords ou même un peu de pitié. Mais ce n'est pas le cas. Pierre me regarde penaud et quitte la classe pour aller prendre son billet de retard. Je sens le regard de Justine sur mon dos. Ma déléguée ne doit pas apprécier. Mais encore une fois elle ne dit rien.
J'ouvre la lettre avec mes ciseaux. Il n'y a rien à l'intérieur ! C'est quoi la blague ? Je comprend de moins en moins ! Je me retourne vers Justine et lui montre l'enveloppe vide discrètement. Elle hausse les épaules et se remet à écrire. Pourquoi cette enveloppe est vide ?!
Et soudain, en l'examinant de plus près, j'aperçois un détail ! Le message est écris à l'intérieur de l'enveloppe. Je déchire les côtés pour pouvoir lire de façon plus agréable.
« T'as peur de quoi en refusant de ma parler ? »
C'est tout ! Il n'y a que ça ! Tout ce cirque pour une phrase à la con. Je suis furieux. Cette fille m'énerve de nouveau, je n'arrive pas à saisir sa logique. Je la regarde. Elle me sourit. Je continue de la regarder. Je ne baisse pas les yeux, elle non plus. Je refuse de craquer le premier.
- Tu veux ma photo ? Demande Paul.
- J'ai déjà un bestiaire chez moi. Non merci !
- Tu me cherches là ?
- Pas besoin, je t'ai déjà trouvé.
- Ouh la répartie à deux balles. Tu pouvais pas faire mieux.
- Je suis un peu fatigué en ce moment. Mais je vais mieux à présent.
- Mais j'en ai rien à foutre !
- Pauvre de toi... T'as pas l'impression de raconter n'importe quoi ?
Paul me jette un regard furieux. Il n'ose pas continuer cet échange verbal. Il sait que suis capable de le vanner s'il m'en laisse l'occasion. Et il ne veux pas perdre la face devant qui que ce soit.
Pierre vient de réapparaître. IL regarde la prof mal à l'aise.
- Je suis désolé mais j'ai pas de billet. Ils veulent pas m'en donner car ils croient que je me moque d'eux en venant les déranger toutes les deux minutes.
- Et bien tu vas en permanence si tu n'as pas de billet. S'exclame la prof.
- S'il vous plaît Madame. J'étais à l'heure mais ...
Je vois Pierre s'empêtrer dans ses explications. Je commence à avoir une pointe de remords. Je me décide à intervenir.
- Madame, il était à l'heure. Mais il y a quelqu'un qui lui a fait croire que le CPE voulait le voir.
- Bon dans ce cas. Rentre Pierre.
Pierre s'assoit à côté de moi, tout content.
- Merci !
- De rien. C'était ça ou devoir supporter seul Paul pendant une heure.
- Je comprends pas. Le CPE n'avait rien à me dire. Il a cru que me moquait de lui.
- Ah ! Ben je sais pas. Le gars a du me mentir. Je me souviens plus de qui c'était.
- C'est pas grave je suis là maintenant.
Je lève les yeux au ciel. Pourquoi je suis intervenu en sa faveur. Ce sont deux poids lourds que je vais devoir supporter maintenant. Pierre se met déjà à sourire stupidement et faire le fayot.
Lorsque la cloche sonne enfin la récrée après le cours de maths, c'est une délivrance. Pierre m'a raconté tout son programme du Week-end prochain. J'ai cru que j'allais devoir l'étrangler pour qu'il se taise.
Je quitte la classe rapidement mais un bras me bloque soudainement.
- Tu vas où ?
- Paul, tu veux quoi ?
- J'aime pas quand tu me regarde en classe.
- Moi non plus. C'était pas toi que je regardais mais le planisphère.
- Tu te moques de moi là.
- Très peu.
- J'en ai marre ! Fais gaffe à toi ! Tu vas passer un mauvais quart d'heure à la sortie.
- Je suis interne. J'ai pas besoin de sortir.
Paul me regarde avec haine. Il me pousse contre le mur
Il faut que j'en parle avec Édouard. Celui-ci est en train de parler avec une fille de terminale S. Celle-ci semble s'esclaffer en permanence.
- Salut Édouard.
Je regarde la fille qui me fixe d'un oeil bizarre.
- Salut toi. Dis-je alors
- Mélanie. C'est Mélanie. M'explique Édouard.
- Bonjour Mélanie. Je peux te parler Édouard s'il te plaît ?
Il me regarde suppliant. Du genre « non pas maintenant ! » J'attrape son bras et l'emmène un peu plus loin. La fille me regarde toujours de façon étrange. Elle ne doit pas apprécier que je vienne interrompre leur conversation.
- J'espère que tu as une bonne raison ! Car là, je suis sur un bon coup.
- Écoute, j'ai des problèmes. Je crois que je suis allé trop loin avec Paul. Il veut me massacrer.
- Tu sais, il parle beaucoup mais il fait pas grand chose.
- C'est pas toi qu'il va frapper ! Il avait l'air sérieux. Écoute Édouard, je suis quand même plus important que cette Mélanie.
- Je sais pas. Disons qu'elle a plus d'arguments pour elle. Si tu vois ce que je veux dire...
- Tu me laisserais tomber pour une paire de fesses.
Pas que de fesses. Regarde là !
- Mais c'est contre-nature ! T'es en L et elle en S. C'est comme Roméo et Juliette, ça peut pas marcher.
- C'est vrai.
Il appelle Mélanie. Celle-ci toute contente s'approche de nous.
- Désolé mais je dois parler avec mon pote.
- Mais et moi ?
- Laisse tomber. Ça peut pas coller entre nous. C'est comme Roméo et Juliette.
- Je vois pas le rapport ?
- C'est pour ça que ça peut pas coller entre nous.
Elle me regarde complètement ahurie. Puis avec méchanceté comme si j'étais la source de tous ses problèmes. Elle tourne les talons et s'en va vexé.
- Je suis désolé Édouard. Mais il me fait flipper.
- C'est pas grave. De toute façon elle avait trop de boutons.
- Je sais pas quoi faire.
- Va lui demander pardon.
- Demander pardon à Paul ?! Je dois m'excuser de me faire insulter à longueur de journée ou m'excuser d'exister ?
- C'est pas aussi facile que ça. Tu peut pas résumer à cette...
- Nan, je peux pas. Bravo ! Tu m'aides beaucoup.
La cloche sonne. Je quitte Édouard. La journée se passe correctement jusqu'à la fin des cours. Quelques remarques acerbes avec Paul mais rien d'inhabituel. J'évite de regarder Justine.
À la fin du dernier cours, je me dépêche de sortir. Mais quelqu'un me fait un croche-pied. Je m'étale dans le couloir. Je me relève aussitôt pour me prendre un coup de poing dans la figure. Je suis sonné et je sens du sang me couler sur le visage.
Je regarde le type qui vient de me faire ça. C'est un ami de Paul. Il me prend le bras, je résiste mais un deuxième ami de Paul vient l'aider.
Il m'emmène au fond du parc. Puis me balance dans l'herbe. Paul arrive et crache à côté de moi. Je lève la tête, ils sont trois en tout.
- C'est quoi la blague là. On va quand même pas se taper dessus. Oh, on est civilisé les gars. L'âge de pierre c'est finit ! Franchement, faîtes pas quelque chose que vous pourriez regretter.
- Ta gueule ! Crie Paul. Tu fais moins le malin tout seul.
- Je suis toujours tout seul Paul. Tu veux un coup de mains pour les maths ?
Je me prends un coup de pied dans le ventre. Je me relève pour ne plus me faire frapper à terre. Mais l'un des deux gorilles me repousse sur le sol.
- Vous avez besoin d'être à trois pour battre un mec ? C'est pathétique. On ne vous jamais appris ce qu'était l'honneur.
Je me relève une fois de plus. Paul fait signe à ses amis de ne pas bouger.
- T'as peur de quoi Paul ? Tu sais bien que je fais pas le poids contre toi. Et t'as besoin de deux gars pour t'aider. Je vais te dire un truc. T'es vraiment un lâche !
Il me cogne au menton. J'ai mal mais je ne bouge pas. Je garde les yeux rivés sur lui.
- Frappe moi ! Mais demande toi si t'es un homme en faisant ça ?
Je sens un coup de poing me soulever le ventre. Je tombe à terre. Je me sens mal. Mais je me relève.
- T'es content. Tu frappe quelqu'un qui se défend même pas. T'es fort. Quelle victoire hein ! Tu pourras t'en vanter. J'ai frappé quelqu'un qui bougeait pas. Et j'ai gagné, heureusement qu'il y avait mes deux copains avec moi !
- Ferme ta gueule.
Paul me frappe de nouveau au visage. J'ai mal. Tellement mal. Je tombe de nouveau à terre. Je sens un nouveau coup de pied dans les côtes. J'ai l'impression qu'il me broie les entrailles.
- T'as plus intérêt à t'approcher de Justine l'autiste !
- C'est pour ça ? Mais il y a rien.
J'explose de rire. C'est pour ça qu'il me déteste à ce point. Me voyant rire, il s'énerve encore plus. Je sens qu'il me frappe mais ça ne me fait plus rien. J'ai l'impression de me détacher de mon corps. Paul me regarde froidement.
- T'es un minable mec. Une loque.
- C'est toi qui a perdu Paul ! En me frappant c'est toi qui a perdu !
Paul tourne alors le dos et s'en va ses amis. Je continue de rire. Mes côtes me font souffrir affreusement. Mais j'ai l'impression de l'avoir gagné ce duel. J'ai souffert, mais j'ai pas perdu. J'ai choisi la meilleure solution. Mais putain, qu'est ce qu'elle fait mal.
En remontant à l'internat, je croise le pion.
- Qu'est ce que tu t'es fait ? Ça va ? Tu veux aller à l'infirmerie. T'as plein de sang sur le visage.
- Non, c'est bon. Je me suis viandé dans l'escalier. Mais ça va. Je vais passer de l'eau sur le front. Ça saigne mais je sens pas. C'est superficiel.
Le pion me regarde sceptique mais ne dit rien. Il sait qu'il n'aura pas d'infos supplémentaires. Je rejoins ma chambre et m'effondre sur mon lit. Je m'endors aussitôt...
- Pardon Madame.
- Va chercher un billet de retard Pierre.
- Mais je reviens du bureau du CPE. Quelqu'un m'a fait une blague et c'est pour ça que...
- Va chercher un billet.
Je pourrais avoir des remords ou même un peu de pitié. Mais ce n'est pas le cas. Pierre me regarde penaud et quitte la classe pour aller prendre son billet de retard. Je sens le regard de Justine sur mon dos. Ma déléguée ne doit pas apprécier. Mais encore une fois elle ne dit rien.
J'ouvre la lettre avec mes ciseaux. Il n'y a rien à l'intérieur ! C'est quoi la blague ? Je comprend de moins en moins ! Je me retourne vers Justine et lui montre l'enveloppe vide discrètement. Elle hausse les épaules et se remet à écrire. Pourquoi cette enveloppe est vide ?!
Et soudain, en l'examinant de plus près, j'aperçois un détail ! Le message est écris à l'intérieur de l'enveloppe. Je déchire les côtés pour pouvoir lire de façon plus agréable.
« T'as peur de quoi en refusant de ma parler ? »
C'est tout ! Il n'y a que ça ! Tout ce cirque pour une phrase à la con. Je suis furieux. Cette fille m'énerve de nouveau, je n'arrive pas à saisir sa logique. Je la regarde. Elle me sourit. Je continue de la regarder. Je ne baisse pas les yeux, elle non plus. Je refuse de craquer le premier.
- Tu veux ma photo ? Demande Paul.
- J'ai déjà un bestiaire chez moi. Non merci !
- Tu me cherches là ?
- Pas besoin, je t'ai déjà trouvé.
- Ouh la répartie à deux balles. Tu pouvais pas faire mieux.
- Je suis un peu fatigué en ce moment. Mais je vais mieux à présent.
- Mais j'en ai rien à foutre !
- Pauvre de toi... T'as pas l'impression de raconter n'importe quoi ?
Paul me jette un regard furieux. Il n'ose pas continuer cet échange verbal. Il sait que suis capable de le vanner s'il m'en laisse l'occasion. Et il ne veux pas perdre la face devant qui que ce soit.
Pierre vient de réapparaître. IL regarde la prof mal à l'aise.
- Je suis désolé mais j'ai pas de billet. Ils veulent pas m'en donner car ils croient que je me moque d'eux en venant les déranger toutes les deux minutes.
- Et bien tu vas en permanence si tu n'as pas de billet. S'exclame la prof.
- S'il vous plaît Madame. J'étais à l'heure mais ...
Je vois Pierre s'empêtrer dans ses explications. Je commence à avoir une pointe de remords. Je me décide à intervenir.
- Madame, il était à l'heure. Mais il y a quelqu'un qui lui a fait croire que le CPE voulait le voir.
- Bon dans ce cas. Rentre Pierre.
Pierre s'assoit à côté de moi, tout content.
- Merci !
- De rien. C'était ça ou devoir supporter seul Paul pendant une heure.
- Je comprends pas. Le CPE n'avait rien à me dire. Il a cru que me moquait de lui.
- Ah ! Ben je sais pas. Le gars a du me mentir. Je me souviens plus de qui c'était.
- C'est pas grave je suis là maintenant.
Je lève les yeux au ciel. Pourquoi je suis intervenu en sa faveur. Ce sont deux poids lourds que je vais devoir supporter maintenant. Pierre se met déjà à sourire stupidement et faire le fayot.
Lorsque la cloche sonne enfin la récrée après le cours de maths, c'est une délivrance. Pierre m'a raconté tout son programme du Week-end prochain. J'ai cru que j'allais devoir l'étrangler pour qu'il se taise.
Je quitte la classe rapidement mais un bras me bloque soudainement.
- Tu vas où ?
- Paul, tu veux quoi ?
- J'aime pas quand tu me regarde en classe.
- Moi non plus. C'était pas toi que je regardais mais le planisphère.
- Tu te moques de moi là.
- Très peu.
- J'en ai marre ! Fais gaffe à toi ! Tu vas passer un mauvais quart d'heure à la sortie.
- Je suis interne. J'ai pas besoin de sortir.
Paul me regarde avec haine. Il me pousse contre le mur
Il faut que j'en parle avec Édouard. Celui-ci est en train de parler avec une fille de terminale S. Celle-ci semble s'esclaffer en permanence.
- Salut Édouard.
Je regarde la fille qui me fixe d'un oeil bizarre.
- Salut toi. Dis-je alors
- Mélanie. C'est Mélanie. M'explique Édouard.
- Bonjour Mélanie. Je peux te parler Édouard s'il te plaît ?
Il me regarde suppliant. Du genre « non pas maintenant ! » J'attrape son bras et l'emmène un peu plus loin. La fille me regarde toujours de façon étrange. Elle ne doit pas apprécier que je vienne interrompre leur conversation.
- J'espère que tu as une bonne raison ! Car là, je suis sur un bon coup.
- Écoute, j'ai des problèmes. Je crois que je suis allé trop loin avec Paul. Il veut me massacrer.
- Tu sais, il parle beaucoup mais il fait pas grand chose.
- C'est pas toi qu'il va frapper ! Il avait l'air sérieux. Écoute Édouard, je suis quand même plus important que cette Mélanie.
- Je sais pas. Disons qu'elle a plus d'arguments pour elle. Si tu vois ce que je veux dire...
- Tu me laisserais tomber pour une paire de fesses.
Pas que de fesses. Regarde là !
- Mais c'est contre-nature ! T'es en L et elle en S. C'est comme Roméo et Juliette, ça peut pas marcher.
- C'est vrai.
Il appelle Mélanie. Celle-ci toute contente s'approche de nous.
- Désolé mais je dois parler avec mon pote.
- Mais et moi ?
- Laisse tomber. Ça peut pas coller entre nous. C'est comme Roméo et Juliette.
- Je vois pas le rapport ?
- C'est pour ça que ça peut pas coller entre nous.
Elle me regarde complètement ahurie. Puis avec méchanceté comme si j'étais la source de tous ses problèmes. Elle tourne les talons et s'en va vexé.
- Je suis désolé Édouard. Mais il me fait flipper.
- C'est pas grave. De toute façon elle avait trop de boutons.
- Je sais pas quoi faire.
- Va lui demander pardon.
- Demander pardon à Paul ?! Je dois m'excuser de me faire insulter à longueur de journée ou m'excuser d'exister ?
- C'est pas aussi facile que ça. Tu peut pas résumer à cette...
- Nan, je peux pas. Bravo ! Tu m'aides beaucoup.
La cloche sonne. Je quitte Édouard. La journée se passe correctement jusqu'à la fin des cours. Quelques remarques acerbes avec Paul mais rien d'inhabituel. J'évite de regarder Justine.
À la fin du dernier cours, je me dépêche de sortir. Mais quelqu'un me fait un croche-pied. Je m'étale dans le couloir. Je me relève aussitôt pour me prendre un coup de poing dans la figure. Je suis sonné et je sens du sang me couler sur le visage.
Je regarde le type qui vient de me faire ça. C'est un ami de Paul. Il me prend le bras, je résiste mais un deuxième ami de Paul vient l'aider.
Il m'emmène au fond du parc. Puis me balance dans l'herbe. Paul arrive et crache à côté de moi. Je lève la tête, ils sont trois en tout.
- C'est quoi la blague là. On va quand même pas se taper dessus. Oh, on est civilisé les gars. L'âge de pierre c'est finit ! Franchement, faîtes pas quelque chose que vous pourriez regretter.
- Ta gueule ! Crie Paul. Tu fais moins le malin tout seul.
- Je suis toujours tout seul Paul. Tu veux un coup de mains pour les maths ?
Je me prends un coup de pied dans le ventre. Je me relève pour ne plus me faire frapper à terre. Mais l'un des deux gorilles me repousse sur le sol.
- Vous avez besoin d'être à trois pour battre un mec ? C'est pathétique. On ne vous jamais appris ce qu'était l'honneur.
Je me relève une fois de plus. Paul fait signe à ses amis de ne pas bouger.
- T'as peur de quoi Paul ? Tu sais bien que je fais pas le poids contre toi. Et t'as besoin de deux gars pour t'aider. Je vais te dire un truc. T'es vraiment un lâche !
Il me cogne au menton. J'ai mal mais je ne bouge pas. Je garde les yeux rivés sur lui.
- Frappe moi ! Mais demande toi si t'es un homme en faisant ça ?
Je sens un coup de poing me soulever le ventre. Je tombe à terre. Je me sens mal. Mais je me relève.
- T'es content. Tu frappe quelqu'un qui se défend même pas. T'es fort. Quelle victoire hein ! Tu pourras t'en vanter. J'ai frappé quelqu'un qui bougeait pas. Et j'ai gagné, heureusement qu'il y avait mes deux copains avec moi !
- Ferme ta gueule.
Paul me frappe de nouveau au visage. J'ai mal. Tellement mal. Je tombe de nouveau à terre. Je sens un nouveau coup de pied dans les côtes. J'ai l'impression qu'il me broie les entrailles.
- T'as plus intérêt à t'approcher de Justine l'autiste !
- C'est pour ça ? Mais il y a rien.
J'explose de rire. C'est pour ça qu'il me déteste à ce point. Me voyant rire, il s'énerve encore plus. Je sens qu'il me frappe mais ça ne me fait plus rien. J'ai l'impression de me détacher de mon corps. Paul me regarde froidement.
- T'es un minable mec. Une loque.
- C'est toi qui a perdu Paul ! En me frappant c'est toi qui a perdu !
Paul tourne alors le dos et s'en va ses amis. Je continue de rire. Mes côtes me font souffrir affreusement. Mais j'ai l'impression de l'avoir gagné ce duel. J'ai souffert, mais j'ai pas perdu. J'ai choisi la meilleure solution. Mais putain, qu'est ce qu'elle fait mal.
En remontant à l'internat, je croise le pion.
- Qu'est ce que tu t'es fait ? Ça va ? Tu veux aller à l'infirmerie. T'as plein de sang sur le visage.
- Non, c'est bon. Je me suis viandé dans l'escalier. Mais ça va. Je vais passer de l'eau sur le front. Ça saigne mais je sens pas. C'est superficiel.
Le pion me regarde sceptique mais ne dit rien. Il sait qu'il n'aura pas d'infos supplémentaires. Je rejoins ma chambre et m'effondre sur mon lit. Je m'endors aussitôt...