Note de la fic : Non notée
Publié le 19/08/2013 à 01:14:59 par Pseudo supprimé
:mac: CHAPITRE 5 :mac:
Aujourd’hui mardi, le prof de français, monsieur Delhomme, nous a donné le travail à faire en groupe. Je suis content parce que je suis avec Julia et on s’est mis avec Hugues et son voisin Martin, un des gars qui se la raconte un peu mais qui a l’air sympa. Notre groupe doit préparer un résumé sur la première partie du livre de Zola « Au Bonheur des Dames ».
Le titre sonne bizarrement quand on pense aux livres de Zola comme l’Assommoir ou Germinal ; il parait même un peu léger voire frivole même si, pour ma part, ce n’est pas vraiment un sujet qui m’inspire. J’aurai préféré « Au Bonheur des Hommes » !, mais ça je le garde pour moi …
On se retrouve à la sortie du cours de français pour s’organiser et on décide de lire le livre pour la semaine prochaine (les dix premiers chapitres) et qu’on travaillerait dessus mercredi.
-H« Ca va Nils, t’es content d’être avec nous ? » me demande Hugues alors que Julia vient de partir voir ses copines.
-N« Ouai bien sûr mais pas autant que vous ! J’ai l’impression que Julia vous plait bien à tous les deux …
-M« Ouai c’est vrai que j’me la ferais bien ! » répond Martin avec un certain détachement.
Il faut dire que Martin, c’est la belle gueule de la classe, le beau gosse. Il est grand, musclé, avec un sourire carnassier, bref tout pour plaire et visiblement il le sait et il en profite !
Je regarde Hugues très gêné par les paroles de Martin et je vois qu’il ressent la même chose que moi.
-H« C’est sûr que moi aussi je suis content de faire l’exposé avec vous deux et c’est vrai que j’aime bien Julia.
-N« Alors, autant joindre l’utile à l’agréable !
-H« Ouai, on peut dire ça ! Mais toi ? Enfin, j’veux dire, vous avez l’air de bien vous entendre … j’voudrai pas non plus casser tes plans …
-M« Vous tracassez pas tous les deux ! Vous avez aucune chance ! Julia, c’est pour Bibi ! Aller, à tout à l’heure ! » lance-t-il en allant rejoindre la bande de Baptiste.
On le regarde partir un peu soulagé.
-N« Purée, il est un peu lourd, tu trouves pas ?
-H« Ouai, c’est clair ! J’espère que Julia l’enverra se faire voir ce gros macho ! Comme ça on aura notre chance tous les deux !
-N« Ah ouai, mais tu sais pour moi c’est juste une copine …
-H« C’est vrai, t’es pas intéressé ? Génial ! »
Je rigole devant l’air déterminé qu’il affiche ; il a l’air vraiment sérieux et ma remarque de tout à l’heure, proférée un peu au hasard, a réellement touché juste, j’ai l’impression qu’il est amoureux de Julia !
La sonnerie de fin de récré retentit et je quitte Hugues rapidement. Je me dépêche de filer en allemand, on a un devoir alors il vaut mieux arriver à l’heure !
…
Ca va, j’ai bien assuré en allemand. Je n’ai pas trop de mérite, j’adore ça l’allemand, c’est peut-être en relation avec mes ascendances nordiques ! C’est vrai que l’allemand et le suédois sont des langues apparentées mais comme je ne parle pas suédois, franchement je n’en tire pas d’avantage non, c’est juste que c’est une langue que j’aime bien.
Je rentre rapidement car je dois aller chercher Stellan à la sortie du collège et l’emmener à son cours de musique. Il fait de la guitare depuis l’année dernière et comme ma mère ne veut pas qu’il prenne le bus tout seul, je suis de corvée !
Je suis un peu nerveux quand je m’approche de l’entrée du collège car c’est tout proche de mon lycée de l’année dernière. Je regarde si j’aperçois quelqu’un que je connais, un élève de Bergson, mais non apparemment il n’y a personne en vue.
-« Stellan, j’suis là ! Ca va t’a passé une bonne journée ?
-« Ouai, pas mal et toi ?
-« Ouai, tiens prends ta guitare, je vais porter ton sac. »
On a attendu le bus quelques minutes en prenant un petit goûter sur le pouce.
Une demi heure plus tard, je l’ai laissé devant l’entrée de l’appart de son prof de musique.
Je m’apprêtais à repartir alors qu’il s’était déjà élancé dans les escaliers quand soudain mon cœur a cessé de battre !
Une silhouette descend les escaliers, une silhouette que je connais trop bien …
‘Oh non ! Pas lui !’
J’ai vite détourné la tête mais c’était trop tard, il m’avait reconnu !
-« Tiens, le PD suédois ! Alors t’es plus à Bergson, tu voulais plus nous voir! »
Je rougis sous l’insulte ; heureusement, il n’y a personne dans la rue …
-« Arrête Kevin ! Tu peux pas me laisse tranquille ! Je t’ai rien fait !
-« Oh, c’est bon, c’était pas pour t’agresser …
Je le regarde stupéfait. Il n’a pas l’air de se rendre compte !
-« Ah non ? Alors qu’est-ce que c’était ? Un petit mot sympa pour dire bonjour ! »
Sans plus lui laisser le temps de réagir, je tourne les talons et m’enfuis rapidement.
Je cours presque en espérant qu’encombré par sa guitare, il ne cherche pas à me rattraper.
Je tourne au premier carrefour en espérant qu’il laisse tomber et, le souffle court, je me planque dans l’entrée d’un immeuble qui fait l’angle.
Mon cœur bat follement dans ma poitrine et j’ai le cerveau qui est prêt d’exploser.
‘Il fallait que je tombe sur ce gros con !’
Je guette avec appréhension le pas de quelqu’un qui s’approche mais heureusement ce n’est pas lui ! Il a du abandonner …
Tout d’un coup, je ressens le contrecoup du choc que je viens d’avoir. Je m’assieds sur les marches de l’escalier dans le hall de l’immeuble et je me mets à pleurer.
Je revis l’espace d’un instant ce qui s’est passé l’an dernier quand Kevin et d’autres gars de la classe se sont acharnés sur moi en me traitant de PD, de tapette, de phoque, de toutes les insultes imaginables …
Je revis l’humiliation que j’ai subie devant tout le monde, les regards qui se détournaient quand j’arrivais quelque part ou pire les sourires en coin quand ce n’était pas carrément les gros rires bien gras et les allusions dégradantes …
-« Ca ne va pas mon garçon ?
Je sursaute. Perdu dans mes pensées, je n’avais pas entendu la personne entrer. J’ai peur tout d’un coup mais non, ce n’est pas Kevin mais une vieille dame.
J’essuie les larmes qui coulent sur mon visage d’un revers de la main et je me redresse.
-« Non, non ! Ce n’est rien !
-« Tu es sûr ? Tu as un problème, tu veux appeler tes parents ?
-« Non non, ça va, je vous assure … merci, je vais rentrer …
-« Comme tu veux …
-« Au revoir Madame ! »
Je quitte précipitamment le hall de l’immeuble sous l’œil bienveillant mais inquiet de la vieille dame et je m’enfuis dans la rue.
‘Putain ! Il fallait qu’il fasse de la guitare lui aussi !’
C’est vrai que je n’ai vraiment pas de chance mais en même temps, j’aurai du m’en douter ! C’était obligé que je tombe sur un de mes tourmenteurs de l’année dernière un jour ou l’autre !
Nantes a beau être une grande ville, je sais que je ne suis pas à l’abri …
‘Merde quand même, tout se passait trop bien !’
Enfin, il valait mieux que ça se passe là, il n’y a pas eu trop de dégâts. C’est vrai, nous étions seuls …
C’est juste que ça m’a fait un choc et que tout ce que j’essayais d’oublier a ressurgi dans ma tête et m’a détruit en quelques secondes …
Je souffle un grand coup avant de rentrer chez moi ; je n’ai pas fait attention mais j’ai marché vite sans m’arrêter et je suis déjà à la maison.
‘Aller Nils, c’est pas grave, tu ne le reverras plus ! Tout va bien se passer …’
…
Aujourd’hui mardi, le prof de français, monsieur Delhomme, nous a donné le travail à faire en groupe. Je suis content parce que je suis avec Julia et on s’est mis avec Hugues et son voisin Martin, un des gars qui se la raconte un peu mais qui a l’air sympa. Notre groupe doit préparer un résumé sur la première partie du livre de Zola « Au Bonheur des Dames ».
Le titre sonne bizarrement quand on pense aux livres de Zola comme l’Assommoir ou Germinal ; il parait même un peu léger voire frivole même si, pour ma part, ce n’est pas vraiment un sujet qui m’inspire. J’aurai préféré « Au Bonheur des Hommes » !, mais ça je le garde pour moi …
On se retrouve à la sortie du cours de français pour s’organiser et on décide de lire le livre pour la semaine prochaine (les dix premiers chapitres) et qu’on travaillerait dessus mercredi.
-H« Ca va Nils, t’es content d’être avec nous ? » me demande Hugues alors que Julia vient de partir voir ses copines.
-N« Ouai bien sûr mais pas autant que vous ! J’ai l’impression que Julia vous plait bien à tous les deux …
-M« Ouai c’est vrai que j’me la ferais bien ! » répond Martin avec un certain détachement.
Il faut dire que Martin, c’est la belle gueule de la classe, le beau gosse. Il est grand, musclé, avec un sourire carnassier, bref tout pour plaire et visiblement il le sait et il en profite !
Je regarde Hugues très gêné par les paroles de Martin et je vois qu’il ressent la même chose que moi.
-H« C’est sûr que moi aussi je suis content de faire l’exposé avec vous deux et c’est vrai que j’aime bien Julia.
-N« Alors, autant joindre l’utile à l’agréable !
-H« Ouai, on peut dire ça ! Mais toi ? Enfin, j’veux dire, vous avez l’air de bien vous entendre … j’voudrai pas non plus casser tes plans …
-M« Vous tracassez pas tous les deux ! Vous avez aucune chance ! Julia, c’est pour Bibi ! Aller, à tout à l’heure ! » lance-t-il en allant rejoindre la bande de Baptiste.
On le regarde partir un peu soulagé.
-N« Purée, il est un peu lourd, tu trouves pas ?
-H« Ouai, c’est clair ! J’espère que Julia l’enverra se faire voir ce gros macho ! Comme ça on aura notre chance tous les deux !
-N« Ah ouai, mais tu sais pour moi c’est juste une copine …
-H« C’est vrai, t’es pas intéressé ? Génial ! »
Je rigole devant l’air déterminé qu’il affiche ; il a l’air vraiment sérieux et ma remarque de tout à l’heure, proférée un peu au hasard, a réellement touché juste, j’ai l’impression qu’il est amoureux de Julia !
La sonnerie de fin de récré retentit et je quitte Hugues rapidement. Je me dépêche de filer en allemand, on a un devoir alors il vaut mieux arriver à l’heure !
…
Ca va, j’ai bien assuré en allemand. Je n’ai pas trop de mérite, j’adore ça l’allemand, c’est peut-être en relation avec mes ascendances nordiques ! C’est vrai que l’allemand et le suédois sont des langues apparentées mais comme je ne parle pas suédois, franchement je n’en tire pas d’avantage non, c’est juste que c’est une langue que j’aime bien.
Je rentre rapidement car je dois aller chercher Stellan à la sortie du collège et l’emmener à son cours de musique. Il fait de la guitare depuis l’année dernière et comme ma mère ne veut pas qu’il prenne le bus tout seul, je suis de corvée !
Je suis un peu nerveux quand je m’approche de l’entrée du collège car c’est tout proche de mon lycée de l’année dernière. Je regarde si j’aperçois quelqu’un que je connais, un élève de Bergson, mais non apparemment il n’y a personne en vue.
-« Stellan, j’suis là ! Ca va t’a passé une bonne journée ?
-« Ouai, pas mal et toi ?
-« Ouai, tiens prends ta guitare, je vais porter ton sac. »
On a attendu le bus quelques minutes en prenant un petit goûter sur le pouce.
Une demi heure plus tard, je l’ai laissé devant l’entrée de l’appart de son prof de musique.
Je m’apprêtais à repartir alors qu’il s’était déjà élancé dans les escaliers quand soudain mon cœur a cessé de battre !
Une silhouette descend les escaliers, une silhouette que je connais trop bien …
‘Oh non ! Pas lui !’
J’ai vite détourné la tête mais c’était trop tard, il m’avait reconnu !
-« Tiens, le PD suédois ! Alors t’es plus à Bergson, tu voulais plus nous voir! »
Je rougis sous l’insulte ; heureusement, il n’y a personne dans la rue …
-« Arrête Kevin ! Tu peux pas me laisse tranquille ! Je t’ai rien fait !
-« Oh, c’est bon, c’était pas pour t’agresser …
Je le regarde stupéfait. Il n’a pas l’air de se rendre compte !
-« Ah non ? Alors qu’est-ce que c’était ? Un petit mot sympa pour dire bonjour ! »
Sans plus lui laisser le temps de réagir, je tourne les talons et m’enfuis rapidement.
Je cours presque en espérant qu’encombré par sa guitare, il ne cherche pas à me rattraper.
Je tourne au premier carrefour en espérant qu’il laisse tomber et, le souffle court, je me planque dans l’entrée d’un immeuble qui fait l’angle.
Mon cœur bat follement dans ma poitrine et j’ai le cerveau qui est prêt d’exploser.
‘Il fallait que je tombe sur ce gros con !’
Je guette avec appréhension le pas de quelqu’un qui s’approche mais heureusement ce n’est pas lui ! Il a du abandonner …
Tout d’un coup, je ressens le contrecoup du choc que je viens d’avoir. Je m’assieds sur les marches de l’escalier dans le hall de l’immeuble et je me mets à pleurer.
Je revis l’espace d’un instant ce qui s’est passé l’an dernier quand Kevin et d’autres gars de la classe se sont acharnés sur moi en me traitant de PD, de tapette, de phoque, de toutes les insultes imaginables …
Je revis l’humiliation que j’ai subie devant tout le monde, les regards qui se détournaient quand j’arrivais quelque part ou pire les sourires en coin quand ce n’était pas carrément les gros rires bien gras et les allusions dégradantes …
-« Ca ne va pas mon garçon ?
Je sursaute. Perdu dans mes pensées, je n’avais pas entendu la personne entrer. J’ai peur tout d’un coup mais non, ce n’est pas Kevin mais une vieille dame.
J’essuie les larmes qui coulent sur mon visage d’un revers de la main et je me redresse.
-« Non, non ! Ce n’est rien !
-« Tu es sûr ? Tu as un problème, tu veux appeler tes parents ?
-« Non non, ça va, je vous assure … merci, je vais rentrer …
-« Comme tu veux …
-« Au revoir Madame ! »
Je quitte précipitamment le hall de l’immeuble sous l’œil bienveillant mais inquiet de la vieille dame et je m’enfuis dans la rue.
‘Putain ! Il fallait qu’il fasse de la guitare lui aussi !’
C’est vrai que je n’ai vraiment pas de chance mais en même temps, j’aurai du m’en douter ! C’était obligé que je tombe sur un de mes tourmenteurs de l’année dernière un jour ou l’autre !
Nantes a beau être une grande ville, je sais que je ne suis pas à l’abri …
‘Merde quand même, tout se passait trop bien !’
Enfin, il valait mieux que ça se passe là, il n’y a pas eu trop de dégâts. C’est vrai, nous étions seuls …
C’est juste que ça m’a fait un choc et que tout ce que j’essayais d’oublier a ressurgi dans ma tête et m’a détruit en quelques secondes …
Je souffle un grand coup avant de rentrer chez moi ; je n’ai pas fait attention mais j’ai marché vite sans m’arrêter et je suis déjà à la maison.
‘Aller Nils, c’est pas grave, tu ne le reverras plus ! Tout va bien se passer …’
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