Note de la fic : Non notée

Mon_RDV_avec_cette_fille_tourne_mal


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : "C'est pas halal tout ça"


Publié le 19/08/2013 à 01:14:22 par Pseudo supprimé

Je me gare après la voiture de flics et coupe le contact.
J'ai mon A, je roulais à moins de 50 et j'avais ma ceinture.
Putain si ce connard me colle une amende pour ce putain de pot de pop corn je...

*Toc toc*
J'abaisse la vitre et souris au policier de la manière la plus hypocrite et lâche qu'il soit.

"Bonjoureuh Monsieur, Policeuh Nationaleuh, ce véhicule est à vous Monsieur ?
- Ben... Oui.
- Très bien, montrez moi les papiers du véhiculeuh s'il vous plaît."

Je me figeai soudainement. Où est-ce que j'avais mis ces papiers ?
J'ouvris la boite à gants. Une pile de CD dégringola en emportant avec elle des OCB Slim.
Je ramassai vite les feuilles, les fourrai dans au fond de la boîte à gants, pris les CD et fis de même et essayai de fermer la porte à grands coups de coude et de "Mais putain tu vas te fermer... Merde mais ferme toi..." à voix basse.

Le policier toussota. C'était un signe d'impatience, je le savais.
Je me retournai vers lui, il me regardait.
Je le regardais, il me regardait.
Je souris, il me regardait.

Puis je lui demandai de se pousser un peu, s'il vous plaît, hein, désolé, merci encore, car mes papiers étaient sûrement derrière. Ce gros sac ne bougea pas, et je dus ouvrir, enfin, entrouvrir la porte et me glisser tel une feuille de papier A4 hors de ma voiture.

Je sors du véhiculeuh et manque de me casser la gueule. Le policier ne bouge pas et continue de me regarder comme s'il voulait me casser la gueule.
J'aperçois un groupe de weshs non loin qui me regardent comme s'ils allaient me casser la gueule.

Sous cette terrible pression, je craque.
Et je crie "Hey j'ai vu toute la filmographie de Bruce Lee et de Jackie Chan mon gars, alors ton regard à la Steven Seagal tu te le fous dans le cul !
Ca, et aussi ton brushing de petit PD !"

Les weshs s'étaient arrêtés en n'en revenaient pas.
Ils m'observaient tel un héros, le messie banlieusard, quelqu'un qui les représenterait et qui combattrait à leurs côtés le fanatisme et l’extrémisme volaillers.
Kery James mon pote, je rappe à coeur ouvert...


C'est en entrant dans la cellule que je compris que j'aurais dû fermer ma gueule.
L'officier avait pris ma déposition, au cours de laquelle j'avais joué la carte du mec fragile en faisant passer son collègue pour une brute, et m'avait fait la morale.

Je ne me souviens plus très bien de son discours, je me rappelle juste qu'il n'arrêtait pas de répéter "C'est comme le poisson tu vois, c'est comme le poisson !"
Je crois qu'il avait été attendri par mon histoire et la prenait très à cœur car l'utilisation d'une métaphore semblait être un effort surhumain pour ce pauvre moustachu.
Et si je ne me souviens pas très bien de son discours, c'est justement à cause de cette moustache.
Épaisse comme mon gros orteil et grise comme le ciel du Nord au mois de Juillet, toute mon attention était braquée sur elle.
Je crois que l'OPJ s'en rendit compte car il s'arrêta brusquement à un moment pour me demander "Hey ! Qu'est-ce qu'il y a petit ? T'as vu un fantôme ou quoi ?"

Le fantôme de Barbapoil mon pote...
Ce côté perdu qui se lisait dans mes yeux renforça le tragique de mon personnage.

Je tiens à remercier mon père pour les tartes dans la gueule qu'il me filait quand j'étais gamin. C'est grâce à lui si j'arrive à verser quelques larmes sur commande aujourd'hui.


Ma déposition terminée, l'officier m'accompagna jusqu'à la cellule 9, en me disant que si j'avais besoin de quoique ce soit, je pouvais demander à Gérard.
Je ne savais pas qui était Gérard, mais okay, c'est cool.



De longues heures passèrent dans cette cellule et je ne faisais que penser à Sophia.
Quand soudain...

"Hey wesh ! Chouf un peu qui est-ce qui est dans la cellule kho !"


C'était les weshs.

Quand j'ai vu les weshs débarquer dans le comico, je me suis dit que j'allais passer un sale moment.
C'est pas que j'aime pas me mélanger mais disons qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.
J'étais dans la cellule, assis sur une espèce de lit qui puait l'urine et le vomi, et j'attendais.
J'attendais que les weshs aient fini de m'observer comme un animal de foire, mais ces derniers ne me lâchaient pas la grappe.
Ils me fixaient, avec leurs yeux de weshs.
Je me levai subitement et m'avançai vers eux en leur disant "Quoi ? Y a un problème ?
- Eh vazy cousin tranquille ! Comment tu l'as géré l'autre bâtard là ! me répondit un des weshs.
- Hey ! Douchement là ! Ch'est pas un hôtel ichi, rassis toi Brahim !
- Ouais vazy t'inquiète Gérard, wallah !"

Et les weshs partirent s'asseoir sur l'espèce de banc sur lequel j'avais posé mon cul quelques temps plus tôt.

Le flic qui les avait arrêtés vint les chercher. Il avait l'air de bien les connaître.

"Alors les Daltons du Bled ? Qu'est-ce qui vous a pris cette fois ci ?
- Ben rien wesh, on était tranquille, on a rien fait nous
- Nan Sofiane, t'as rien fait, t'as juste pété le nez d'un gosse de 13 ans !
- Eh wallah j'ai rien fait, sur le Coran de la Mecque !
- On t'a vu sur les caméras de surveillance...
- Ah ouais mais il m'avait insulté t'as vu...
- Tu lui as volé son portable !
- Je lui ai demandé un appel wesh, il m'a dit nan le bâtard, c'est quoi cet égoïsme, je pensais qu'on était dans le pays des Lumières, avec l'autre baltringue de Molière là !
- Qui ça ? demanda Brahim.
- Mais Molière là : Le gars qui écrit des livres avec des mots bizarres wallah, c'est un schyzo le type. Genre Pierre se tourna vers Pascaline et dit. Wallah le gars il dit ce qu'il fait, y est fou le type !
- Ahahah wallah !
- Wallah y est fou lol !"

Les weshs étaient tous morts de rire.

"Ca s'appelle une didascalie". C'était sorti tout seul. Face à l'incroyable débilité de ces parasites nauséabonds, mon inconscient avait décidé de remettre de l'ordre et de montrer à tous qui était le patron ici.

"Quoi une discalie ? C'est ta mère la discalie wesh !" me répondit Sofiane.
"Ahaha le batard, tu l'as hagar wesh !
- Wallah regarde le meskine, il cherche de l'aide, tu veux que j'appelle Justin Bridou ?
- Wallah lol"

Je suis parti me rasseoir et attendre.

L’interrogatoire des weshs a duré une bonne heure, et quand ils sont revenus dans le couloir qui mène aux cellules, j'entendais Sofiane demander à Gérard s'il pouvait s'en "fumer un petit steuplaît bâtard"

"Attendez un peu, dans une demi heure vous aurez une pause les tiots !" annonçait joyeusement Gérard à la bande.

Les weshs étaient quatre. Ils furent séparés, chacun dans une cellule.
Sofian était dans la cellule juste à côté de la mienne.

"Hey psst, wesh !
- Quoi ?
- Et kho, c'est quoi ton blase ?
- J'ai pas de blase, qu'est-ce que tu veux ?
- Vazy wesh, tu m'as l'air euh, fort sympathique comme gars t'as vu. Tout à l'heure avec le keuf, wallah t'étais bon. HEY BRAHIM ? cria-t-il soudainement à son compère.
- QUOIII ?
- AH OUAIS QU'Y ETAIT BON AVEC L'AUTRE PD DE KEUF DE TAL HEURE !
- QUI CA ?
- BEN LE GARS AVEC SA DISCALIE LA !
- HEY ! VOUS ALLEZ LA FERMER UN PEU ?!
- OUAIS GERARD T'INQUIETE, MAIS AH OUAIS Y ETAIT BON ?
- QUI CA ? criait Gérard.
- BEN LE GARS AVEC SA DISCALIE LA !
- JE CONNAIS PAS L'HISTOIRE MI, CHÉ PAS !"

Sofiane raconta à Gérard mon aventure qui me valut d'être en cellule. Parfois coupée par des "Ah ouais trop fort lol !" et des "Ah l'batard !" ou encore des "Wallah", l'histoire dût beaucoup plaire à Gérard car il répondit : "OH PUTAIN NOM DE DIOUS ! T'AS DIT CHA A GREG TIOT ?! OH PUTAIN T'ES UN BON TI, T'ES UN BON !"

Et moi j'étais là, seul dans ma cellule, les narines explosées à cause de l'odeur infecte du lit, entouré de ces gens bizarres, qui s'insultaient et s'adoraient en même temps.
J'aurais tout donné pour être chez moi. J'aurais tout donné pour être partout, tant que ce n'était pas ici.
Une larme commença à couler sur ma joue, et je me mis en position fœtale.
Je crois que je me suis endormi. Je ne sais pas comment j'avais fait, avec tout ce bruit et ces cris. La fatigue peut-être.
Toujours est-il que je fus réveillé par Gérard qui déclara que je pouvais quitter la cellule et rentrer chez moi, mais que j'aurais droit à un appel dans la semaine avec une convocation. Rien de plus.
Même quand je lui ai demandé ce que je risquais, il m'a dit "Chais pas moi !".

Je sortis de la cellule quand Sofiane m'appela. Je retournai vers lui et il me dit "Viens à la cité de la Clochette Samedi. Dis que tu viens de la part de Sofiane."

Je tournai les talons, récupérai mes affaires et sortis de cet endroit sans un mot.
Dehors, il faisait noir. Je ne sais pas combien de temps il s'était écoulé entre le moment où j'étais entré dans la cellule et le moment où j'y suis sorti. C'était comme si le temps s'était arrêté, et s'était moqué de moi.

La première chose que je fis fut d'allumer mon portable.
32 messages, 45 appels.
Sophia. Et un de ma mère qui disait "Ton chat a encore pissé dans le pot de fleur, je l'ai foutu au garage."

Je lus tous les messages de Sophia. Un ramassis d'excuses et de gênes, ponctué par des "sentiments jamais éprouvés auparavant".
Les messages vocaux étaient touchants. Répétitifs, mais touchants.

Je voulais lui répondre, mais je me suis dit qu'il valait mieux attendre d'être rentré pour ça. Etre au calme, dans un environnement serein, c'était tout ce qu'il me fallait.
Je marchai donc jusqu'au premier bar que je trouvai, et me posai sur une chaise.

Un homme se retourna et me demanda si c'était moi qui puait le vomi et la pisse, je lui répondis que oui.
Il me paya un verre. Avec sa tête dégarnie et son oeil qui louchait, je crus que c'était un pervers qui raffolait des garçons.
Quand il m'invita à venir à sa table, je crus que c'était un pervers qui raffolait des garçons et qui allait me violer.
Quand la serveuse me demanda ce que je voulais boire et que l'homme me devança en affirmant "Une vodka bien forte ! Ce petit en a besoin, ça se voit. Et ça se sent aussi d'ailleurs !" je crus qu'il allait mettre du GHB dans mon verre et ma théorie du violeur de garçons se renforça.

Puis, quand il toussota après avoir ri de son jeu de mots, et qu'un glaire vint atterrir sur sa chaussure trouée, je me rendis que ce n'était qu'un pauvre homme qui avait besoin de compagnie.
Je bus mon verre d'une traite et me cassai en vitesse, loin de ce clodo.

Ce soir là, je fis la tournée des bars, ne vidant qu'un seul verre par établissement.
Vodka frappée à chaque fois, je n'en consommai que quatre.
Premièrement parce qu'il n'y avait que quatre bars dans ma ville, et deuxièmement parce que j'étais trop torché pour pouvoir marcher droit.
Je finis par m'asseoir sur un banc et j'attendis.
Ma tête commença à tourner. Je sentais que l'incident était proche, et je savais que je ne pouvais rien faire pour l'en empêcher.
J'allais lâcher une immonde galette sur le sol.

Au même moment, une fille vint me voir en me lançant "Excusez moi, vous savez où c'est le Connemara ?"

Elle était accompagnée d'une amie. Visiblement, elles n'étaient pas d'ici, car le Connemara était un bar connu pour ses ivrognes et ses putes roumaines.

Je ne répondis pas. J'étais là, inerte, les bras pendant le long de mon corps flasque.
La fille s'approcha suffisamment de moi pour sentir l'odeur de pisse et de vomi et voir l'état de mes yeux qui se reflétaient à la lumière du lampadaire.

"Alors ? lui lança sa copine.
- Je crois qu'il est explosé.
- Reste pas là, reviens ! Si ça se trouve c'est un violeur !"

A ce mot je grognai quelque chose comme "Rhononono..." et la fille sortit de son sac une bombe lacrymogène et m'aveugla les yeux en criant comme une pétasse "AAAAAAAHHHHHHHHHHHHH !!!!"

Je tombai par terre, ivre, et aveugle.



C'est en me réveillant dans ma cellule que je sus que je ne tenais pas l'alcool.

"Hey kho ! T'es déjà de retour ?!"

Sofiane m'accueillait dans ce qui semblait devenir mon second chez moi.

Le policier qui me tenait me déposa comme une merde sur le lit de la cellule que j'avais quittée quelques heures plus tôt.
Ca sentait toujours l'urine et le vomi, sauf qu'en plus de ça s'était mêlé mon vomi à moi. Le mien. Bien dégueulasse, j'étais quand même assez fier de moi car j'avais réussi à, dans les rares moments de lucidité qu'il me restait sous l'emprise de l'alcool, viser le flic et gerber sur son uniforme en souriant bêtement.

Trempant dans mon vomi, je m'endormais paisiblement au son des weshs qui chantaient mélodieusement "MADAAAME... LA PROCUREUUUUR... ON T'ENCULEEEEUH, ON T'ENCULEUUUUH ! MADAAAME... LA PROCUREUUUR... TU TE FAIS FOURRER PAR DES BEURS !!!"

"Et on te fait un bébé métisse Salope !!!
- Karim ! On t'a dit quoi pour tes impros ?
- Ouais désolé les gars mais j'ai cru que ça passait bien t'as vu, j'étais chaud t'as vu, en mode Tupac quoi, alors j'ai lancé ma punchline t'as vu et..."

Je n'ai jamais su la suite. Je me suis laissé tomber dans les bras de Morphée. Je rêvai de Sophia.
Moi et elle, dans un lit. Juste ça. J'étais bien , léger.

Ce fut l'une des plus belles nuit qu'il me fut donné de passer.
Le réveil était en revanche beaucoup moins jovial.
Des cris fusaient de partout et je voyais des flics courir et passer devant ma cellule comme s'il s'était passé quelque chose de grave.
Autre point bizarre : je n'entendais plus les weshs. Dormaient-ils ou étaient-ils, comme moi, dans l'incompréhension la plus totale ?
Je décidai de chercher des réponses et m'approchai des barreaux pour poser mes mains dessus comme dans les films de gangster. Appelle-moi tonton.
D'un pas dédaigneux, je marchais vers les barreaux, et quand mes mains se posèrent, la porte s'ouvrit.

What the... ? Qu'est-ce qui se passe ici ? J'entendis des voix, je refermai la porte délicatement et attendis que les flics passent.
La voie était libre, je sortis de la prison.

Je regardai autour de moi : personne.
Tout le monde avait disparu. Sofiane, Karim, Brahim, et le dernier dont j'ignorais le nom mais dont la coupe de cheveu me rappelait celle des Jackson Five.
Ces enculés s'étaient évadés ! Et avaient déverrouillé la porte de ma cellule. Mes préjugés sur ces parasites s'ébranlèrent soudainement, considérant qu'avec un ennemi commun, ils pouvaient être de précieux alliés.

J'étais enfin libre. En chaussettes, mais libre. Il fallait que je récupère mes affaires, car avant de me déposer dans la cellule cette nuit, les policiers avaient bien pris soin de me déposséder de tous mes biens.

Je m'aventurai donc vers les locaux des flics, la peur au ventre.

Tel Sam Fischer, je marche en m'accroupissant pour réduire le bruit de mes pas. J'appelle Lambert, mais personne ne me répond.

J'arrive dans le hall des cellules, et je vois le petit local où squattait Gérard.
Un coup d'oeil à gauche, un coup à droite. Personne. J'entre.
Entre deux magazines de cul et un ticket de loto est posée une boîte avec mes affaires.
Je les récupère, enfile mes pompes, compte mon argent (parce qu'on ne sait jamais) et fais demi tour quand j'entends des voix...

Impossible de sortir, je me faufile sous l'espèce de bureau et retiens mon souffle.
La porte s'ouvre. Je vois deux jambes apparaître. Je ne fais plus qu'un avec le papier peint moisi.

"Mais où est-ce qu'il les a mis... Ah ! Les voilà !"

Voix de femme, je suis rassuré. Si elle me repère, je pourrai lui défoncer la gueule sans problème.
Mais elle ne me repère pas. Elle sort du bureau et je peux à nouveau inhaler de l'air. Encore quelques secondes de plus et ma tête écarlate explosait et repeignait la salle.

Je me lève et je bouscule la chaise par inadvertance.
Je pense à Claude François.
Je passe la porte du local quand un détail vient attirer mon attention et m'oblige à revenir vers le bureau.
Une feuille chiffonnée traîne sur un des deux magazines de cul. Je ne l'avais pas remarquée auparavant, trop attiré par mes propres affaires.
Je déplie la feuille et lis ce qui y est écrit :

"Chèr Police,
Nous regrétons mais nous ne pouvon pas rester.
Momo me dit qu'il vou encule avec toute l'amitié qu'il peu donner, et je fais de même.
Nou vou souaiton bonne nuit bande de merdes.

PS : Big Up à Gérard, tmtc wallah les vrais save. Par contre le pastis et le saucisson fau que t'arrête mon frère, c'est pas halal tout ça.

Bisoux.

Sofiane, Brahim, Karim et Momo."


Il s'appelle donc Momo...
Après avoir ri comme un porc, je fourrai la lettre dans ma poche de jean et sortis du comico par où j'étais venu.
Bordel de merde !! Des poulets, partout ! Je me croyais dans Chicken Run.
Vite, je me cachai derrière une des voitures et réfléchis à l'attitude à adopter face à cette situation pour le moins peu banale.
Deux choix s'offraient à moi :
- me faufiler tel un serpent entre les voitures, étudier les déplacements des ennemis et agir dans l'ombre
- ou courir très vite en gueulant comme un porc qu'on abat

Fan de Splinter Cell depuis ma plus tendre enfance, je me suis levé et j'ai couru en criant "Gare au Jaguar !!!" avec la voix la plus grave que je pouvais faire, jusqu'à la grille.

Dans ma course frénétique pour la liberté, j'entendais les flics crier "Oh putain ! C'est qui lui ?", "Hey ! arrêtez le ! Il s'enfuit !". Je reconnus même Gérard, clope à la bouche et Heineken à la main, lancer un "Mais ché qu'il a des grosses couilles eul tiot !"

Arrivé devant la grille, je me remémorais les scènes d'Ong Bak.
Grimpe sur le mur, saut sur la grille, regard du dragon.
J'étais prêt.
Je grimpai sur le mur, deux pas. Je sautai sur la grille et m’agrippai au rebord.
Je me hissai de toutes mes forces et passai de l'autre côté.
Pied à terre, je me retournai vers les flics qui me regardaient ébahis et leur lançai, avec un regard de dragon "Personne n'aura la tête du Bouddha !" avant de m'enfuir dans les rues sombres de la ville.

Cette phrase ô combien mystérieuse les amènerait, avec un peu de chance, sur une fausse piste. Gnierk gnierk, je suis diabolique.


Cette nuit je suis resté caché dans le bois.
Terré entre deux buissons, j'attendis que le jour se lève.
Je ne savais pas quoi faire mais je savais une chose : je ne pouvais pas rentrer chez moi.

Le soleil se leva, et l'aube fut le signe que je devais me mettre en route.
Où ça, je n'en avais aucune idée.
Je sortis du bois, crasseux et puant la mort, recherché par la police, et désiré par les pervers qui squattaient les arbres à la recherche de drogués à enculer.

Quand j'y pense, Sophia m'avait bien mis plus qu'un doigt dans le cul cette conne.
C'est donc chez elle que je décidai d'aller.


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