Note de la fic : Non notée
Publié le 19/08/2013 à 01:11:53 par Pseudo supprimé
Colombie.
Dans les rues, l'animation était a son comble si on pouvait dire. Plusieurs bâtiment étaient en ruines, les rues étaient a moitiés démolies et une fumée acre envahissait tout les secteur, faute aux voitures et aux pneus brulée et aux cocktails molotov. Ozryel passa sa main gantée sur un carreau pour en nettoyer la crasse et jeter un coup d'½il dehors. Le simple différent entre les différentes forces paramilitaires, les FARC les Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes désirant soit disant changer le pays et les forces armées du gouvernement avaient largement dégénérées en guerre ouverte dans ce secteur.
Ils s'étaient abrités dans cet immeuble à peu près entier l'espace de quelques heures. L'homme qu'ils devaient protéger était là, adossé à un mur. Un dealer. Un certain Estefanos, sensé retrouver quelqu'un au beau milieu de la ville qui s'était transformée en terrain hostile. Très intelligent Estefanos, bravo, pensa Ozryel.
« Ça s'est un peu calmé, dans le secteur ont dirait. » dit-il finalement.
Dino secoua le dealer par le bras et lui glissa quelques mots en espagnol. Jacob donna les instructions suivante:
« On va bouger. Ozry, tu passes en tête, tu nettoie le chemin. Thrace, tu montes et tu reste sur les toits. Tu t'assure que c'est clean, j'ai pas envie de me manger des cocktail molotov sur la tête. Gray, tu vas avec lui et tu nous couvre d'en haut. Dino, Rook et moi on se charge de la protection rapprochée de notre ami. Quant à toi Dim, tu fermes la marche et tu couvres nos arrières. »
« Pigé. »
Ozryel ne put retenir un regard de mépris envers cette homme. S'il ne les payait pas aussi bien, il n'aurait pas hésité a le tuer. Il avait une sainte horreur de tout ce qui touchait a la drogue et il haïssait tout ceux qui en vendaient. Pour lui, c'étaient des meurtriers. Le dénommé Estefanos intercepta ce regard et le soutint. Avec toute la morgue dont il était capable, Ozryel le dévisagea une dernière fois et quitta la pièce.
Autant il était totalement indifférent au volet au meurtre, autant l'univers de la drogue emplissait le mercenaire d'une haine farouche.
Il arriva bientôt face à une porte, qu'il enfonça d'un coup de pied. Derrière, se trouvait des hommes. Un petit groupe de 3. Il tomba nez a nez avec un jeune révolutionnaire, tout juste sorti de l'adolescence qui s'apprêtait à ouvrir cette porte. Avant même qu'il ne puisse esquisser un mouvement, Ozryel sortit son pistolet de son étui, un Glock 17 et lui tira en balle dans le front, à bout portant. Le mercenaire aperçu la culasse de son arme revenir en arrière, laissant s'échapper une douille, comme au ralenti. Avec une vitesse prodigieuse, il attrapa de sa main libre le cadavre du jeune homme par le col, tout en se collant à lui, s'en servant d'un éventuel bouclier pendant qu'il vidait le reste de son chargeur sur les deux hommes restant. Le sang qui s'échappait de la blessure mortelle du cadavre tacha la tenue du mercenaire. Au final, la culasse se bloqua en position ouverte, marquant la fin du chargeur. Une odeur de poudre et de sang s'était soudain emparée du couloir désormais vide. L'action n'avait pas durer 3 secondes. Expirant, Ozryel laissa tomber le cadavre du défunt jeune révolutionnaire, puis il débloqua le chargeur vide de la crosse de son pistolet pour en insérer un nouveau. Sans même jeter un regard aux hommes qu'il venait d'abattre, il s'approcha d'un porte suivante, aux aguets. Si ces 3 hommes avaient des camarades, il risquait fort de les voir débarquer attirés par les multiples détonations. Des bruits de pas se faisaient déjà entendre dans la pièce d'à coté.
Silencieusement, il se plaqua derrière le battant de la porte et attendit. Une seconde passa. Deux. La porte s'ouvrit à toute volée. Doué d'un réflexe surhumain, Ozryel surgit et agrippa d'une main le canon qui dépassait déjà le l'embrasure de la porte. Le déviant, il manqua de peu de se faire arracher la poitrine par une cartouche de chevrotine qui vint faire exploser un morceau de ciment du mur. Avec la même fluidité, il posa le canon de son Glock sur la tempe du nouvel arrivant qu'il explosa de deux tirs successifs. Lâchant son pistolet encore fumant, le mercenaire arracha le fusil des mains de l'homme qu'il venait d'abattre avant de repousser le cadavre devenu flasque en arrière, sur ses camarades, les empêchant de viser. Il reconnu entre ses mains un fusil à pompe, un Remington qu'il réarma. Sans tressaillir, il tira trois cartouches, ponctuant chaque tir d'un réarmement. Une pour chacun. Toutes se fichèrent dans la poitrine de leurs cibles, les tuant sur le coup. Cette fois, ça avait l'air bon, l'immeuble était sécurisé. Du moins, cet étage.
« Ici Ozryel, zone nettoyée. » annonça-t-il, reprenant son souffle.
Ozryel s'était perfectionné dans l'art du combat rapproché. Aucune forme de combat ne lui était inconnue, et il était devenu expert dans milles et une manières d'éliminer quelqu'un, pour peu que celui ci soit dans son périmètre. Si tous les membres de le troupe étaient incontestablement excellent aussi bien de loin qu'au corps à corps, Ozryel était sans aucun doute le meilleur dans cette dernière catégorie.
Rook, Dino, Jacob et la cible apparurent bientôt, suivies de Dimitri.
« Voilà, il ne nous reste plus qu'a descendre les escaliers et on tombe dans la rue. » constata Rook.
« Ça va être l'enfer en bas, avec toutes ces émeutes et ces conflits, tout le monde tire dans le tas. On a pas intérêt a trainer. » souligna Dino.
« Demande lui ou est ce qu'on doit aller, à cette petite merde. » grinça Ozryel.
Dino marmonna approximativement quelques mots a Estefanos, ponctués de gestes.
« Il dit que une fois dehors, nous n'auront que quelques rues à traverser. »
« C'est très utile. » grogna Jacob.
Dino haussa les épaules en signe d'impuissance.
« Ici Thrace, on a fini de nettoyer le toit de l'immeuble avec Gray. D'ici, on à une champ de vision dégagé sur toute la rue. Gray pourra donc vous fournir un soutien. »
« C'est parfait. »
« Et bah, il se rend utile le petit jeune » sourit Dimitri une fois transmission coupée.
« S'il était inutile, il aurai rien a foutre ici. » dit Ozryel.
« Faudrait donc revoir la place de Dino au sein de ce groupe » plaisanta Rook tout en donnant une tape amicale dans le dos de l'intéressé.
« Et en fait, il veut faire quoi l'autre abruti, au milieu de ce champs de bataille? » soupira Ozryel en désignant le dealer d'un signe de tête.
Ce dernier, comprenant qu'on parlait de lui, laissa échapper quelques mots en espagnol a voix basse. Ayant entendu, le mercenaire lui agrippa le col de sa chemisette beige et le plaqua contre un mur déchiqueté par les tirs précédents.
« T'as dis quoi, pauvre con? » hurla-t-il.
« Calme, Ozry! Qu'est ce qui te prend? » s'écria Dino en lui saisissant le bras, le forçant à s'écarter.
« Je peux pas le blairer ce fils de pute... » grogna Ozryel.
« Ozry, c'est la dernière fois que tu maltraites le client. » dit Jacob d'une voix parfaitement neutre, avant de continuer « Pour répondre à ta question, notre ami a besoin de nos services pour discuter d'un contrat avec un... collègue. C'est pas lui qui a choisi ni le lieu, ni la date. Et si le monsieur est esquinter, nous ne sommes pas payés. Compris? »
Ozryel acquiesça avant de se détourner pour ramasser son pistolet tombé par terre et jeter rageusement le fusil à pompe vide précédemment emprunté. Il refréna une furieuse envie de tuer ce trafiquant quand celui ci cracha narquoisement par terre.
« La pause est finie. En route, ladies. »
Dehors, le soleil était éclatant. On ne pouvait pas en dire autant de l'état de la rue, qui faisait penser à une ville ravagée par une guerre. Quelques corps était allongés sur le sol détruit, inconscient ou sans vie, laissés pour compte. Il n'y avait aucune distinction entre civils, policiers, révolutionnaires où militaires. Pas si loin que ça, on entendait le bruit de la clameur, des coups de feu, des cris... Un quartier ruiné traversé par les tirs et les pleurs d'enfants. Ozryel s'attarda prêt d'un cadavre sans vie, tabassé à mort, les yeux rivés vers le ciel. Un de ces ados qui profite d'un peu d'animation dans la rue pour foutre le bordel avec ses potes. Totalement étranger au conflit, juste pour s'éclater. Il ne se doutait pas que cette situation dégénèrerait à ce point, jusqu'à lui être mortel. A cet âge, on se sent invincible. Quelle ne devait pas être sa surprise quand il s'aperçut qu'il allait y rester. A peu près 16 ans... Quel gâchis. Le mercenaire lança un regard chargé de haine au trafiquant. C'était à cause de ce genre d'ordure que cette situation était arrivée.
Ils n'eurent pas le temps de faire cent mètres qu'une balle claqua sur le goudron dévasté, a quelques centimètres des pieds de Dimitri.
« Sniper! » cria-t-il, se jetant à l'abri derrière la carcasse brulée d'une voiture.
Les autres l'imitèrent aussitôt tandis qu'une deuxième balle vint ricocher contre les reste de la carrosserie.
« C'est surement un révolutionnaire embusqué là à attendre de voir des cibles.
« Bah cet enfoiré en à trouvé. »
« Gray, tu le vois? » demanda Jacob dans son micro.
« Négatif, il y a des dizaines d'immeubles, on se croirai à Sarajevo! » lui répondit le sniper.
« Merde... »
« Ces deux tirs étaient vachement rapprochés. Le tireur doit utiliser une sorte de fusil semi automatique genre Dragunov. C'est beaucoup trop risquer de tenter de sortir pour qu'il se montre... » fit remarquer Dino.
« Oh merde, c'est pas bon... La foule se rapproche de plus en plus en dirait aussi... »
« Faut pas qu'on se fasse coincer. Gray, on va balancer des fumigènes pour masquer notre avancée, si le tireur fait signe de se montrer, le rate pas! » ordonna Jacob.
« Pigé. »
Un écran de fumée se répandit bientôt dans la rue. Comme prévu, deux tirs fusèrent, lâchés presque au hasard. Si le tireur embusqué qui les arrosait était un amateur, Gray était loin d'en être un. Il avait parfaitement repérer l'homme tapis dans un immeuble à seulement 300 mètres de lui, qui guettait la rue, attendant que la fumée se dissipe pour recommencer à tirer sur ces gens, sans se douter que quelqu'un avait sa tête affichée sur le réticule d'une lunette de visée. Il ne se senti pas mourir, la boite crânienne partant en morceaux, frappée par une balle de 7,62mm.
« Ici Gray, vous pouvez avancer. Magnez vous, vous allez vous retrouver coincer au milieu de l'armée et des autres, je les vois déjà au bout de la rue. »
« Bien reçu, on bouge d'ici en vitesse! » s'écria Jacob.
« Trop tard, ils sont déjà la... » souffla Rook.
En effet, de l'autre coté de l'avenue dévastée, les révolutionnaires étaient là. Prenant leurs jambes a leurs cous, la troupe se mit à courir. S'ils se trouvaient pris au milieu de cet affrontement, ils se feraient déchiqueter par les tirs croisés. Au milieu de course, Dimitri se retourna et tira une rafale qui allongea un des révolutionnaires. Sans prendre le temps d'en tirer une deuxième, il partit sans demander son reste. Le trafiquant ralentissait considérablement le groupe. Haletant, suant, paniquant, il faisait peine a voir.
Soudain, Gray, épaulé de Thrace, se mit à faire feu dans la foule. Méthodiquement. Consciencieusement. Avec un calme glacial, ils visaient précautionneusement et tiraient. Il n'y avait aucune excitation, ni aucune hésitation dans leurs gestes. Les deux hommes tiraient dans la foule, sans aucune distinction entre les révolutionnaires et les soldats colombiens, pour peu qu'ils portent une arme, avec une précision mortelle, comme au tir à la cible. Leurs regards froids passaient à travers leurs lunettes de visée pour se ficher dans leurs victime aussi surement que leurs balles. Gray rechargea son HK PSG1, toujours avec ces mêmes geste professionnels qui lui étaient coutumiers. Machinalement, il s'accorda un regard vers le groupe des mercenaires. Ils avaient presque atteint le bout de l'avenue, vers une autre rue tout aussi dévastée mais déserte. De son coté, Thrace était tout aussi efficace et précis. Équipé d'une lunette ACOG lui fournissant un zoom suffisamment puissant pour lui permettre des tirs parfaits, son SCAR H doté d'un canon long démontrait clairement le talent de son utilisateur. En effet, Thrace se révélait être un tireur d'exception au sang froid remarquable. Bientôt, ce fut une vingtaine de corps qui étaient étendus au sol, mortellement blessés, piétinés par leurs camarades. C'est alors que Thrace aperçu un objet juste a coté de lui. Dans la main d'un jeune homme qu'il avait tué il y a quelques minutes, lorsqu'il étaient arrivés sur le toit, se trouvait une bouteille remplie d'alcool, où une longue mèche au tissu imbibé dépassait du goulot. Un cocktail molotov. « A la guerre comme à la guerre » songea Thrace qui ramassa la bouteille. Sortant un briquet a essence d'une des musettes de sa ceinture, il embrasa le tissu et jeta l'objet dans la foule, six étages plus bas. Interloqué, Gray jeta un regard au jeune homme, détournant les yeux des victimes. Les cris des brulés montaient, comme une plainte aiguë.
« Bien joué... » dit il simplement.
L'air parfaitement détaché, Thrace demanda:
« On fait quoi maintenant? »
« On va rejoindre les autres... Faut descendre dans la rue. Mais on va pas passer par les escaliers, ils nous ont déjà repérés et sont surement déjà en train de nous couper le passage. » observa Gray.
« Alors va falloir y aller en rappel. Si on descend sur cette façade de l'immeuble, on sera pas exposés à leurs vues, et il nous suffira de couper deux, trois rues pour rejoindre les autres. » affirma Thrace en montrant un des bords de l'immeuble.
Joignant le geste à la parole, il entreprit d'accrocher une longue corde qu'il portait auparavant enroulée, a une rambarde avant d'en tester la solidité. L'air satisfait, il suggéra à Gray de l'imiter avant d'accrocher une mousqueton à la corde.
« T'es prêt à sauter, niño? » sourit Gray.
« C'est ça, on se retrouve en bas l'ancêtre... » lui répondit son acolyte sur un ton égal, avant d'ajouter d'un air narquois: « Enfin, si t'y arrive. »
Et il sauta. Freinant quelques mètres plus bas, il prit souplement appui sur la façade, et se rebalança, redescendant à nouveau de plusieurs mètres. Finalement, il atterrit au sol avec une souplesse féline, ce qui était étonnant vu les kilos d'équipements qu'il avait sur le dos.
« Toujours entier papy? » s'enquit il en jetant un regard à Gray.
« P'tit con, j'espère que t'as rien oublié en haut parce qu'on y remontera pas. »
En fait, il n'y avait tout juste qu'une dizaine d'années de différence entre ces deux hommes, Thrace ayant atteint la vingtaine et Gray devenant lentement trentenaire. Si cette légère différence d'âge pouvait sembler insignifiante dans une vie civile banale, cette différence d'expérience importait énormément dans leur monde. Ils avaient ainsi instaurés une complicité évidente entre eux. Redevenant plus sérieux, ils entreprirent de rejoindre le reste de la troupe.
Dans les rues, l'animation était a son comble si on pouvait dire. Plusieurs bâtiment étaient en ruines, les rues étaient a moitiés démolies et une fumée acre envahissait tout les secteur, faute aux voitures et aux pneus brulée et aux cocktails molotov. Ozryel passa sa main gantée sur un carreau pour en nettoyer la crasse et jeter un coup d'½il dehors. Le simple différent entre les différentes forces paramilitaires, les FARC les Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes désirant soit disant changer le pays et les forces armées du gouvernement avaient largement dégénérées en guerre ouverte dans ce secteur.
Ils s'étaient abrités dans cet immeuble à peu près entier l'espace de quelques heures. L'homme qu'ils devaient protéger était là, adossé à un mur. Un dealer. Un certain Estefanos, sensé retrouver quelqu'un au beau milieu de la ville qui s'était transformée en terrain hostile. Très intelligent Estefanos, bravo, pensa Ozryel.
« Ça s'est un peu calmé, dans le secteur ont dirait. » dit-il finalement.
Dino secoua le dealer par le bras et lui glissa quelques mots en espagnol. Jacob donna les instructions suivante:
« On va bouger. Ozry, tu passes en tête, tu nettoie le chemin. Thrace, tu montes et tu reste sur les toits. Tu t'assure que c'est clean, j'ai pas envie de me manger des cocktail molotov sur la tête. Gray, tu vas avec lui et tu nous couvre d'en haut. Dino, Rook et moi on se charge de la protection rapprochée de notre ami. Quant à toi Dim, tu fermes la marche et tu couvres nos arrières. »
« Pigé. »
Ozryel ne put retenir un regard de mépris envers cette homme. S'il ne les payait pas aussi bien, il n'aurait pas hésité a le tuer. Il avait une sainte horreur de tout ce qui touchait a la drogue et il haïssait tout ceux qui en vendaient. Pour lui, c'étaient des meurtriers. Le dénommé Estefanos intercepta ce regard et le soutint. Avec toute la morgue dont il était capable, Ozryel le dévisagea une dernière fois et quitta la pièce.
Autant il était totalement indifférent au volet au meurtre, autant l'univers de la drogue emplissait le mercenaire d'une haine farouche.
Il arriva bientôt face à une porte, qu'il enfonça d'un coup de pied. Derrière, se trouvait des hommes. Un petit groupe de 3. Il tomba nez a nez avec un jeune révolutionnaire, tout juste sorti de l'adolescence qui s'apprêtait à ouvrir cette porte. Avant même qu'il ne puisse esquisser un mouvement, Ozryel sortit son pistolet de son étui, un Glock 17 et lui tira en balle dans le front, à bout portant. Le mercenaire aperçu la culasse de son arme revenir en arrière, laissant s'échapper une douille, comme au ralenti. Avec une vitesse prodigieuse, il attrapa de sa main libre le cadavre du jeune homme par le col, tout en se collant à lui, s'en servant d'un éventuel bouclier pendant qu'il vidait le reste de son chargeur sur les deux hommes restant. Le sang qui s'échappait de la blessure mortelle du cadavre tacha la tenue du mercenaire. Au final, la culasse se bloqua en position ouverte, marquant la fin du chargeur. Une odeur de poudre et de sang s'était soudain emparée du couloir désormais vide. L'action n'avait pas durer 3 secondes. Expirant, Ozryel laissa tomber le cadavre du défunt jeune révolutionnaire, puis il débloqua le chargeur vide de la crosse de son pistolet pour en insérer un nouveau. Sans même jeter un regard aux hommes qu'il venait d'abattre, il s'approcha d'un porte suivante, aux aguets. Si ces 3 hommes avaient des camarades, il risquait fort de les voir débarquer attirés par les multiples détonations. Des bruits de pas se faisaient déjà entendre dans la pièce d'à coté.
Silencieusement, il se plaqua derrière le battant de la porte et attendit. Une seconde passa. Deux. La porte s'ouvrit à toute volée. Doué d'un réflexe surhumain, Ozryel surgit et agrippa d'une main le canon qui dépassait déjà le l'embrasure de la porte. Le déviant, il manqua de peu de se faire arracher la poitrine par une cartouche de chevrotine qui vint faire exploser un morceau de ciment du mur. Avec la même fluidité, il posa le canon de son Glock sur la tempe du nouvel arrivant qu'il explosa de deux tirs successifs. Lâchant son pistolet encore fumant, le mercenaire arracha le fusil des mains de l'homme qu'il venait d'abattre avant de repousser le cadavre devenu flasque en arrière, sur ses camarades, les empêchant de viser. Il reconnu entre ses mains un fusil à pompe, un Remington qu'il réarma. Sans tressaillir, il tira trois cartouches, ponctuant chaque tir d'un réarmement. Une pour chacun. Toutes se fichèrent dans la poitrine de leurs cibles, les tuant sur le coup. Cette fois, ça avait l'air bon, l'immeuble était sécurisé. Du moins, cet étage.
« Ici Ozryel, zone nettoyée. » annonça-t-il, reprenant son souffle.
Ozryel s'était perfectionné dans l'art du combat rapproché. Aucune forme de combat ne lui était inconnue, et il était devenu expert dans milles et une manières d'éliminer quelqu'un, pour peu que celui ci soit dans son périmètre. Si tous les membres de le troupe étaient incontestablement excellent aussi bien de loin qu'au corps à corps, Ozryel était sans aucun doute le meilleur dans cette dernière catégorie.
Rook, Dino, Jacob et la cible apparurent bientôt, suivies de Dimitri.
« Voilà, il ne nous reste plus qu'a descendre les escaliers et on tombe dans la rue. » constata Rook.
« Ça va être l'enfer en bas, avec toutes ces émeutes et ces conflits, tout le monde tire dans le tas. On a pas intérêt a trainer. » souligna Dino.
« Demande lui ou est ce qu'on doit aller, à cette petite merde. » grinça Ozryel.
Dino marmonna approximativement quelques mots a Estefanos, ponctués de gestes.
« Il dit que une fois dehors, nous n'auront que quelques rues à traverser. »
« C'est très utile. » grogna Jacob.
Dino haussa les épaules en signe d'impuissance.
« Ici Thrace, on a fini de nettoyer le toit de l'immeuble avec Gray. D'ici, on à une champ de vision dégagé sur toute la rue. Gray pourra donc vous fournir un soutien. »
« C'est parfait. »
« Et bah, il se rend utile le petit jeune » sourit Dimitri une fois transmission coupée.
« S'il était inutile, il aurai rien a foutre ici. » dit Ozryel.
« Faudrait donc revoir la place de Dino au sein de ce groupe » plaisanta Rook tout en donnant une tape amicale dans le dos de l'intéressé.
« Et en fait, il veut faire quoi l'autre abruti, au milieu de ce champs de bataille? » soupira Ozryel en désignant le dealer d'un signe de tête.
Ce dernier, comprenant qu'on parlait de lui, laissa échapper quelques mots en espagnol a voix basse. Ayant entendu, le mercenaire lui agrippa le col de sa chemisette beige et le plaqua contre un mur déchiqueté par les tirs précédents.
« T'as dis quoi, pauvre con? » hurla-t-il.
« Calme, Ozry! Qu'est ce qui te prend? » s'écria Dino en lui saisissant le bras, le forçant à s'écarter.
« Je peux pas le blairer ce fils de pute... » grogna Ozryel.
« Ozry, c'est la dernière fois que tu maltraites le client. » dit Jacob d'une voix parfaitement neutre, avant de continuer « Pour répondre à ta question, notre ami a besoin de nos services pour discuter d'un contrat avec un... collègue. C'est pas lui qui a choisi ni le lieu, ni la date. Et si le monsieur est esquinter, nous ne sommes pas payés. Compris? »
Ozryel acquiesça avant de se détourner pour ramasser son pistolet tombé par terre et jeter rageusement le fusil à pompe vide précédemment emprunté. Il refréna une furieuse envie de tuer ce trafiquant quand celui ci cracha narquoisement par terre.
« La pause est finie. En route, ladies. »
Dehors, le soleil était éclatant. On ne pouvait pas en dire autant de l'état de la rue, qui faisait penser à une ville ravagée par une guerre. Quelques corps était allongés sur le sol détruit, inconscient ou sans vie, laissés pour compte. Il n'y avait aucune distinction entre civils, policiers, révolutionnaires où militaires. Pas si loin que ça, on entendait le bruit de la clameur, des coups de feu, des cris... Un quartier ruiné traversé par les tirs et les pleurs d'enfants. Ozryel s'attarda prêt d'un cadavre sans vie, tabassé à mort, les yeux rivés vers le ciel. Un de ces ados qui profite d'un peu d'animation dans la rue pour foutre le bordel avec ses potes. Totalement étranger au conflit, juste pour s'éclater. Il ne se doutait pas que cette situation dégénèrerait à ce point, jusqu'à lui être mortel. A cet âge, on se sent invincible. Quelle ne devait pas être sa surprise quand il s'aperçut qu'il allait y rester. A peu près 16 ans... Quel gâchis. Le mercenaire lança un regard chargé de haine au trafiquant. C'était à cause de ce genre d'ordure que cette situation était arrivée.
Ils n'eurent pas le temps de faire cent mètres qu'une balle claqua sur le goudron dévasté, a quelques centimètres des pieds de Dimitri.
« Sniper! » cria-t-il, se jetant à l'abri derrière la carcasse brulée d'une voiture.
Les autres l'imitèrent aussitôt tandis qu'une deuxième balle vint ricocher contre les reste de la carrosserie.
« C'est surement un révolutionnaire embusqué là à attendre de voir des cibles.
« Bah cet enfoiré en à trouvé. »
« Gray, tu le vois? » demanda Jacob dans son micro.
« Négatif, il y a des dizaines d'immeubles, on se croirai à Sarajevo! » lui répondit le sniper.
« Merde... »
« Ces deux tirs étaient vachement rapprochés. Le tireur doit utiliser une sorte de fusil semi automatique genre Dragunov. C'est beaucoup trop risquer de tenter de sortir pour qu'il se montre... » fit remarquer Dino.
« Oh merde, c'est pas bon... La foule se rapproche de plus en plus en dirait aussi... »
« Faut pas qu'on se fasse coincer. Gray, on va balancer des fumigènes pour masquer notre avancée, si le tireur fait signe de se montrer, le rate pas! » ordonna Jacob.
« Pigé. »
Un écran de fumée se répandit bientôt dans la rue. Comme prévu, deux tirs fusèrent, lâchés presque au hasard. Si le tireur embusqué qui les arrosait était un amateur, Gray était loin d'en être un. Il avait parfaitement repérer l'homme tapis dans un immeuble à seulement 300 mètres de lui, qui guettait la rue, attendant que la fumée se dissipe pour recommencer à tirer sur ces gens, sans se douter que quelqu'un avait sa tête affichée sur le réticule d'une lunette de visée. Il ne se senti pas mourir, la boite crânienne partant en morceaux, frappée par une balle de 7,62mm.
« Ici Gray, vous pouvez avancer. Magnez vous, vous allez vous retrouver coincer au milieu de l'armée et des autres, je les vois déjà au bout de la rue. »
« Bien reçu, on bouge d'ici en vitesse! » s'écria Jacob.
« Trop tard, ils sont déjà la... » souffla Rook.
En effet, de l'autre coté de l'avenue dévastée, les révolutionnaires étaient là. Prenant leurs jambes a leurs cous, la troupe se mit à courir. S'ils se trouvaient pris au milieu de cet affrontement, ils se feraient déchiqueter par les tirs croisés. Au milieu de course, Dimitri se retourna et tira une rafale qui allongea un des révolutionnaires. Sans prendre le temps d'en tirer une deuxième, il partit sans demander son reste. Le trafiquant ralentissait considérablement le groupe. Haletant, suant, paniquant, il faisait peine a voir.
Soudain, Gray, épaulé de Thrace, se mit à faire feu dans la foule. Méthodiquement. Consciencieusement. Avec un calme glacial, ils visaient précautionneusement et tiraient. Il n'y avait aucune excitation, ni aucune hésitation dans leurs gestes. Les deux hommes tiraient dans la foule, sans aucune distinction entre les révolutionnaires et les soldats colombiens, pour peu qu'ils portent une arme, avec une précision mortelle, comme au tir à la cible. Leurs regards froids passaient à travers leurs lunettes de visée pour se ficher dans leurs victime aussi surement que leurs balles. Gray rechargea son HK PSG1, toujours avec ces mêmes geste professionnels qui lui étaient coutumiers. Machinalement, il s'accorda un regard vers le groupe des mercenaires. Ils avaient presque atteint le bout de l'avenue, vers une autre rue tout aussi dévastée mais déserte. De son coté, Thrace était tout aussi efficace et précis. Équipé d'une lunette ACOG lui fournissant un zoom suffisamment puissant pour lui permettre des tirs parfaits, son SCAR H doté d'un canon long démontrait clairement le talent de son utilisateur. En effet, Thrace se révélait être un tireur d'exception au sang froid remarquable. Bientôt, ce fut une vingtaine de corps qui étaient étendus au sol, mortellement blessés, piétinés par leurs camarades. C'est alors que Thrace aperçu un objet juste a coté de lui. Dans la main d'un jeune homme qu'il avait tué il y a quelques minutes, lorsqu'il étaient arrivés sur le toit, se trouvait une bouteille remplie d'alcool, où une longue mèche au tissu imbibé dépassait du goulot. Un cocktail molotov. « A la guerre comme à la guerre » songea Thrace qui ramassa la bouteille. Sortant un briquet a essence d'une des musettes de sa ceinture, il embrasa le tissu et jeta l'objet dans la foule, six étages plus bas. Interloqué, Gray jeta un regard au jeune homme, détournant les yeux des victimes. Les cris des brulés montaient, comme une plainte aiguë.
« Bien joué... » dit il simplement.
L'air parfaitement détaché, Thrace demanda:
« On fait quoi maintenant? »
« On va rejoindre les autres... Faut descendre dans la rue. Mais on va pas passer par les escaliers, ils nous ont déjà repérés et sont surement déjà en train de nous couper le passage. » observa Gray.
« Alors va falloir y aller en rappel. Si on descend sur cette façade de l'immeuble, on sera pas exposés à leurs vues, et il nous suffira de couper deux, trois rues pour rejoindre les autres. » affirma Thrace en montrant un des bords de l'immeuble.
Joignant le geste à la parole, il entreprit d'accrocher une longue corde qu'il portait auparavant enroulée, a une rambarde avant d'en tester la solidité. L'air satisfait, il suggéra à Gray de l'imiter avant d'accrocher une mousqueton à la corde.
« T'es prêt à sauter, niño? » sourit Gray.
« C'est ça, on se retrouve en bas l'ancêtre... » lui répondit son acolyte sur un ton égal, avant d'ajouter d'un air narquois: « Enfin, si t'y arrive. »
Et il sauta. Freinant quelques mètres plus bas, il prit souplement appui sur la façade, et se rebalança, redescendant à nouveau de plusieurs mètres. Finalement, il atterrit au sol avec une souplesse féline, ce qui était étonnant vu les kilos d'équipements qu'il avait sur le dos.
« Toujours entier papy? » s'enquit il en jetant un regard à Gray.
« P'tit con, j'espère que t'as rien oublié en haut parce qu'on y remontera pas. »
En fait, il n'y avait tout juste qu'une dizaine d'années de différence entre ces deux hommes, Thrace ayant atteint la vingtaine et Gray devenant lentement trentenaire. Si cette légère différence d'âge pouvait sembler insignifiante dans une vie civile banale, cette différence d'expérience importait énormément dans leur monde. Ils avaient ainsi instaurés une complicité évidente entre eux. Redevenant plus sérieux, ils entreprirent de rejoindre le reste de la troupe.