Note de la fic : Non notée
Entre_deux_mondes_:_la_quete_d__une_vie
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué
Chapitre 12
Publié le 19/08/2013 à 01:11:33 par Pseudo supprimé
Une vie-partie 1
________________
J'ai peur...
Mon dieu, sauvez-moi, je vous en supplie. Tout est vide, je suis si seul ici. S'il vous plait, aidez-moi...
Quelqu'un ?
Pitié...
Un épais liquide coulait le long de ma lèvre, un liquide glacé. Il descendait le long de mon menton et formait une flaque autour de ma joue, collée au sol. Un sol de pierre, encore plus froid que la substance dans laquelle ma tête baignait. Autour de moi s'allongeait des débris, vestige d'un bâtisse qui devait être écroulée. Ou du moins, c'est ce que j'imaginais. Je ne pouvais pas bouger la tête. A vrai dire, je ne sentais plus mon corps, je ne pouvais rien faire d'autre que battre des paupières.
Cette brise qui me caressait les cheveux...me donnait des frissons. Il en va de même pour son sifflement...qui me glaçait le sang.
Seul...j'étais seul.
Combien de temps de temps suis-je resté allongé sans bouger ? Quatre longues heures, minimum. La faim, la soif, le froid. Toute la malchance du monde me tombait dessus. Mais...pourquoi ? Je me suis posé la question pendant un long, oh oui, un très long moment. Mais avec le temps, on apprend à s'y faire, à accepter la mort. Croyez-le ou pas, c'est ce que j'avais fait.
Peu à peu, le sommeil m'emportait, je ne luttais pas. Tout effort aurait été futile. Mes paupières devenaient lourdes, elles se fermaient lentement. Le sifflement du vent se faisait de plus lointain, il en était de même pour les bruits de sabots. Oui, un sabot, comme le pied d'un cheval.
Mon esprit se réveillait bien plus vite qu'il ne s'était endormi. Mes prières avaient été exaucées ! Les chevaux, je les entendais clairement. Leurs hennissements, leurs pas, chaque son me parvenait à l'oreille, et il n'y avait pas que des chevaux. Des voix d'hommes aussi, toutes différentes.
Venaient-ils me sauver ?
Ce jour-là, ma naïveté me disait...oui. Et elle avait raison.
« Là, un survivant ! »
J'entendais quelqu'un se précipiter vers moi, et avant de m'en rendre compte, il était agenouillé à mes cotés. Sans me demander la permission, il me retourna sur le dos.
« Est-ce que tu peux parler ? »
C'était une bonne question, il faut l'avouer. J'aurais aimé lui répondre non, mais pas sans essayer.
« Oui, dis-je en dégorgeant une petite quantité du liquide noir.
-Mon dieu...qu'est-ce ? »
Le visage de l'homme qui se tenait au dessus de moi, paraissait triste. Mais malgré cela, j'étais content, même rassuré. Si bien que des larmes remontèrent et se mirent à couler.
« Comment est-ce que tu t'appelles mon garçon ? Me demanda mon sauveur.
-Je...ne sais pas.
-Est-ce que tu sais ce qui s'est passé ?
-Je ne sais pas, lui répondis-je, les yeux baignés de larmes.
-Mon dieu... »
Puis il se relevait lentement, sans me me lâcher du regard. Il bougeait légèrement sa tête pour accompagner son regard, qui parcourait tout mon corps.
« Cela...murmura-t-il, en fixant son regard sur une chose que je ne pouvais voir. »
Il se laissait tomber à genoux à coté de moi en fixant toujours le même point, au niveau de ma taille. L'homme tendit sa main vers la chose invisible à mes yeux, mais ravisa vite son geste. L'expression de son visage laissait transparaitre le doute.
« Serait-ce possible que... »
Une seconde plus tard, il se relevait. Il frappa du pied un objet, qui se vînt se déplacer contre ma main. C'était étrange, je ne pouvais pas bouger d'un pouce, mais je ressentais les choses. Un métal froid au contact de ma main, si froid. Bien plus froid que l'air ambiant. Je ne comprenais pas, l'homme semblait surpris. Non, plus que ça, il était...choqué.
« Bonté du ciel ! Criait-il, pour ameuter d'autres gens »
C'est ainsi que cinq autres personnes s'étaient regroupées prêt de moi. Je ne comprenais vraiment rien, j'avais perdu le fil de la situation.
« Son corps, là-bas ! Sous des débris. Expliquait l' un d'eux.
-Vous en êtes absolument certains ? Demandait un autre.
-Pour l'avoir rencontré, j'en suis sûr. Assurait un troisième. »
Est-ce que...j'existais ? Ils parlaient entre eux sans faire attention à moi. De ce que j'ai pu suivre, leur sujet tournait autour d'un corps retrouvé sous des débris, non loin de moi. Je n'étais pas certain de bien réaliser complétement jusqu'où s'étalait leur conversation. Il y avait des morts autour de moi ? Partout ?
« Et le garçon ?
-Nous devons la lui laisser, ce serait trop cruel.
-Moitié moins cruel que de le lâcher dans la nature avec ça dans les mains ! Commençait à crier l'un d'eux en pointant du doigt l'objet que je ne voyais pas.
-Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes. Dieu est fidèle et IL ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Aucun d'entre nous ne la lui prendra, nous devons plutôt lui venir en aide.
-Oui...y a-t-il un moyen de la toucher sans souffrir ?
-Une étoffe ne suffirait pas, utilisons-en plusieurs. »
Je ne sais pas pourquoi, mais ils déchiraient des bouts de tissus. Je n'avais rien suivi de leur conversation, cela ne m'avait pas aidé. J'en apercevais un enrouler l'objet dans de nombreuses couches de tissus. Mais je ne savais pas ce que c'était. Qu'est-ce qu'il se passait ?
« Pour le garçon ?
-Emmenons-le à l'abbaye. Aidez-moi à le soulever. »
Ils se déplaçaient autour de moi. Je sentais des bras me soulever, il s'agissait des leurs. Où m'emmenaient-ils ? Dans une abbaye ? Cela expliquait l'apparence qu'ils avaient. Leurs vêtement, mais aussi la coupe de leurs cheveux. La tonsure...aujourd'hui je trouve cela ridicule. A l'époque, je ne vous le cache pas, du haut de mes 8 ans et demi, les hommes de dieu me fascinaient.
Mais fasciné ou pas, cela ne m'empêcha pas de me sentir faible au moment d'être installé sur le cheval. J'avais été attaché. C'était inconfortable mais j'étais en sécurité, je ne pouvais pas tomber. Le cheval allait enfin se mettre en route. Je ne savais rien de ce qui m'attendait. Ou si, un mot résonnait dans ma tête :
Abbaye.
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J'ai peur...
Mon dieu, sauvez-moi, je vous en supplie. Tout est vide, je suis si seul ici. S'il vous plait, aidez-moi...
Quelqu'un ?
Pitié...
Un épais liquide coulait le long de ma lèvre, un liquide glacé. Il descendait le long de mon menton et formait une flaque autour de ma joue, collée au sol. Un sol de pierre, encore plus froid que la substance dans laquelle ma tête baignait. Autour de moi s'allongeait des débris, vestige d'un bâtisse qui devait être écroulée. Ou du moins, c'est ce que j'imaginais. Je ne pouvais pas bouger la tête. A vrai dire, je ne sentais plus mon corps, je ne pouvais rien faire d'autre que battre des paupières.
Cette brise qui me caressait les cheveux...me donnait des frissons. Il en va de même pour son sifflement...qui me glaçait le sang.
Seul...j'étais seul.
Combien de temps de temps suis-je resté allongé sans bouger ? Quatre longues heures, minimum. La faim, la soif, le froid. Toute la malchance du monde me tombait dessus. Mais...pourquoi ? Je me suis posé la question pendant un long, oh oui, un très long moment. Mais avec le temps, on apprend à s'y faire, à accepter la mort. Croyez-le ou pas, c'est ce que j'avais fait.
Peu à peu, le sommeil m'emportait, je ne luttais pas. Tout effort aurait été futile. Mes paupières devenaient lourdes, elles se fermaient lentement. Le sifflement du vent se faisait de plus lointain, il en était de même pour les bruits de sabots. Oui, un sabot, comme le pied d'un cheval.
Mon esprit se réveillait bien plus vite qu'il ne s'était endormi. Mes prières avaient été exaucées ! Les chevaux, je les entendais clairement. Leurs hennissements, leurs pas, chaque son me parvenait à l'oreille, et il n'y avait pas que des chevaux. Des voix d'hommes aussi, toutes différentes.
Venaient-ils me sauver ?
Ce jour-là, ma naïveté me disait...oui. Et elle avait raison.
« Là, un survivant ! »
J'entendais quelqu'un se précipiter vers moi, et avant de m'en rendre compte, il était agenouillé à mes cotés. Sans me demander la permission, il me retourna sur le dos.
« Est-ce que tu peux parler ? »
C'était une bonne question, il faut l'avouer. J'aurais aimé lui répondre non, mais pas sans essayer.
« Oui, dis-je en dégorgeant une petite quantité du liquide noir.
-Mon dieu...qu'est-ce ? »
Le visage de l'homme qui se tenait au dessus de moi, paraissait triste. Mais malgré cela, j'étais content, même rassuré. Si bien que des larmes remontèrent et se mirent à couler.
« Comment est-ce que tu t'appelles mon garçon ? Me demanda mon sauveur.
-Je...ne sais pas.
-Est-ce que tu sais ce qui s'est passé ?
-Je ne sais pas, lui répondis-je, les yeux baignés de larmes.
-Mon dieu... »
Puis il se relevait lentement, sans me me lâcher du regard. Il bougeait légèrement sa tête pour accompagner son regard, qui parcourait tout mon corps.
« Cela...murmura-t-il, en fixant son regard sur une chose que je ne pouvais voir. »
Il se laissait tomber à genoux à coté de moi en fixant toujours le même point, au niveau de ma taille. L'homme tendit sa main vers la chose invisible à mes yeux, mais ravisa vite son geste. L'expression de son visage laissait transparaitre le doute.
« Serait-ce possible que... »
Une seconde plus tard, il se relevait. Il frappa du pied un objet, qui se vînt se déplacer contre ma main. C'était étrange, je ne pouvais pas bouger d'un pouce, mais je ressentais les choses. Un métal froid au contact de ma main, si froid. Bien plus froid que l'air ambiant. Je ne comprenais pas, l'homme semblait surpris. Non, plus que ça, il était...choqué.
« Bonté du ciel ! Criait-il, pour ameuter d'autres gens »
C'est ainsi que cinq autres personnes s'étaient regroupées prêt de moi. Je ne comprenais vraiment rien, j'avais perdu le fil de la situation.
« Son corps, là-bas ! Sous des débris. Expliquait l' un d'eux.
-Vous en êtes absolument certains ? Demandait un autre.
-Pour l'avoir rencontré, j'en suis sûr. Assurait un troisième. »
Est-ce que...j'existais ? Ils parlaient entre eux sans faire attention à moi. De ce que j'ai pu suivre, leur sujet tournait autour d'un corps retrouvé sous des débris, non loin de moi. Je n'étais pas certain de bien réaliser complétement jusqu'où s'étalait leur conversation. Il y avait des morts autour de moi ? Partout ?
« Et le garçon ?
-Nous devons la lui laisser, ce serait trop cruel.
-Moitié moins cruel que de le lâcher dans la nature avec ça dans les mains ! Commençait à crier l'un d'eux en pointant du doigt l'objet que je ne voyais pas.
-Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes. Dieu est fidèle et IL ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Aucun d'entre nous ne la lui prendra, nous devons plutôt lui venir en aide.
-Oui...y a-t-il un moyen de la toucher sans souffrir ?
-Une étoffe ne suffirait pas, utilisons-en plusieurs. »
Je ne sais pas pourquoi, mais ils déchiraient des bouts de tissus. Je n'avais rien suivi de leur conversation, cela ne m'avait pas aidé. J'en apercevais un enrouler l'objet dans de nombreuses couches de tissus. Mais je ne savais pas ce que c'était. Qu'est-ce qu'il se passait ?
« Pour le garçon ?
-Emmenons-le à l'abbaye. Aidez-moi à le soulever. »
Ils se déplaçaient autour de moi. Je sentais des bras me soulever, il s'agissait des leurs. Où m'emmenaient-ils ? Dans une abbaye ? Cela expliquait l'apparence qu'ils avaient. Leurs vêtement, mais aussi la coupe de leurs cheveux. La tonsure...aujourd'hui je trouve cela ridicule. A l'époque, je ne vous le cache pas, du haut de mes 8 ans et demi, les hommes de dieu me fascinaient.
Mais fasciné ou pas, cela ne m'empêcha pas de me sentir faible au moment d'être installé sur le cheval. J'avais été attaché. C'était inconfortable mais j'étais en sécurité, je ne pouvais pas tomber. Le cheval allait enfin se mettre en route. Je ne savais rien de ce qui m'attendait. Ou si, un mot résonnait dans ma tête :
Abbaye.