Note de la fic :
Publié le 19/08/2013 à 01:12:27 par ElBloobs
-Bon. Nous ne sommes pas devant nos soldats et ce n’est plus la peine de cacher quoi que ce soit : nous sommes dans la merde. Ca fait un mois et demi qu’on a pas bougé d’un pouce et les hommes commencent sérieusement à envisager de s’en aller sans demander leur reste.
La dizaine d’hommes autour de la table échangea quelques regards gênés, ce n’était nouveau pour personne que la désertion menaçait mais l’entendre évoquer par Ker Barfolus, Commandant aux larges épaules et à la charpente solide du VIIème, avait quelque chose de déconcertant.
-Malgré ça, on ne peut pas dire que les Galoniens soient mieux. Ils ont beau connaître le terrain, ils manquent cruellement d’hommes, de vivres et de logistique. La seule chose qui leur permet de tenir c’est le souvenir des Guerres de Conquête qui leur ont permis de gagner ces montagnes. Le moral de leurs hommes ne tient qu’à un fil, s’ils n’étaient pas conscients de l’importance de ces montagnes, ils seraient déjà rentrés chez eux. Et pourtant, on se fait repousser, encore et encore… Des suggestions ?
Encore des regards gênés. Décidemment, Ker Barfolus était au bout de ses idées si il en venait jusqu’à leur demander leur avis.
-Je ne pense pas qu’il y ait grand-chose à changer. Comme vous l’avez fait remarquer mon Commandant, ils sont au bout du rouleau, dans quelques jours ils céderont. Prendre plus de risques ne me semble pas judicieux.
Ker Tarces, la quarantaine, les cheveux cirés quelles que soient les circonstances, monté en grade grâce à la richesse de famille, n’aimait pas prendre de risques.
-Cela fait un mois que l’on espère ça, il serait temps de te faire monter des couilles Tarces, je commence à en avoir assez de voir mes hommes crever pour rien, il faut en finir.
-Et comment tu comptes « en finir » ? Tu as une meilleure idée Sevastyan ?
Ker Sevastyan, Capitaine du Premier Peloton. Une tête brûlée, mais un excellent meneur d’hommes, monté jusqu’à son grade au fil de l’épée. Et du poignard, il est de notoriété publique qu’il n’hésite pas à accomplir quelques sales besognes quand il le faut. Mais aucune preuve n’a jamais été trouvée, alors on le laisse tranquille, de peur de recevoir une visite dans la nuit.
-Hé bien…
Il fut interrompu par Baste se penchant sur son oreille pour lui murmurer quelque chose.
-Pas la peine de passer par moi Baste, tu peux parler à toute la table. Messieurs, cet homme est mon premier Sergent, je me porte garant de lui et vous suggère d’écouter ce qu’il a à dire, en tout cas ça ne sera pas pire que ce que l’on a déjà entendu.
Un regard soutenu vers Tarces puis le silence. Tout le Haut-Commandement était tourné vers Baste, dans un silence glacial, entrecoupé seulement des pas des écuyers s’occupant de remplir les gobelets de café brulant.
-C’est un honneur que d’avoir l’occasion de parler à cette table, ainsi je n’en abuserais pas messieurs. Nous avons bien compris que le point fort de l’ennemi est l’efficacité de son commandement et que son point faible est le moral de ses hommes. Ainsi, je pense que la meilleure chose à faire pour lui porter un coup fatal est de porter atteinte à ces deux points. Il faut assassiner leur commandement. Comment ? Regardons la carte.
Si la plupart des gradés n’avaient que faire des suggestions d’un sergent, Barfolus était intéressé et se pencha sur la carte avec lui.
-Nos espions nous ont révélé où sont situées les tentes de commandement : ici, à l’opposé de l’entrée du camp, au bord de cette falaise. Ils les ont bien entendu faites poser ici en se pensant à l’abri du danger, mais regardez ce que nos éclaireurs nous ont trouvé.
Il suivit du doigt un trait en pointillés longeant la ligne de la falaise.
-Un sentier, passant loin des zones de combat et qui nous mène tous droit au pied de la falaise. Les tentes du commandement ne sont qu’à une trentaine de mètres du sol. Un petit groupe pourrait facilement s’infiltrer pendant la nuit jusque là, grimper la falaise et, si vous me permettez l’expression, de foutre le plus de bordel possible avant de se tirer.
Le silence s’était alourdi encore plus et prenait des proportions menaçantes jusqu’à ce que Barfolus le fasse éclater d’un rire tonitruant.
-Baste, jeune fou ! C’est bien l’idée la plus surprenante qu’on ne m’ait jamais proposée !
Un fin sourire commençait à se dessiner sur le visage de Tarces, qui jubilait d’avance de voir un simple sergent se faire rabrouer pour son initiative, trait qu’il n’a jamais eu.
-Je vous donne carte blanche, composez moi une escouade spécialement pour l’opération, n’hésitez pas à piocher dans les locaux, leur connaissance du terrain pourrait vous être utile, si vous avez besoin d’équipement spécial, demandez ce qu’il vous faut à l’armurier, vous l’aurez le plus vite possible.
Le sourire de Ker Tarces se transforma en rictus, en même temps que Sevastyan et Baste se retenaient d’éclater de rire.
-Merci monsieur, je ne vous décevrais pas monsieur.
-J’y compte bien Baste. Vous pouvez nous laisser, on a de la paperasse à remplir.
-Bien monsieur.
Dankor et son sergent retournèrent dans le froid, le premier calme et serein, le deuxième jubilant et se retenant de sauter de joie.
-T’as vu ça Dank ? C’est comme ça qu’on règle les choses !
-Vous voulez dire en léchant des culs ? Pardon, le terme exact est « en faisant montre de diplomatie », non ?
Le fin sourire sur le visage buriné du jeune homme enlevait toute l’acidité à sa pique et Baste partit d’un grand rire.
-Exactement Dank, en léchant des culs ! Allez, viens, on a du boulot, et tu vas m’aider, plus on attend, plus nos hommes se font trouer le bide par ces enfoirés.
La préparation d’une opération de cette importance n’est pas à prendre à la légère, l’élément le plus dangereux étant la falaise. Un crampon mal aiguisé, un piolet en mauvais état pouvait entraîner l’échec de toute l’infiltration. Baste fit commander à l’armurier une quinzaine de paires de brodequins d’escalade, chacun muni de crampons en acier trempé et crantés ainsi que de piolets de la même matière munis de boucles en cuir capables de supporter le poids d’un homme adulte en équipement complet. La corde, ils n’en manquaient pas, il en réquisitionna un lot complet, « De toute façon on pas besoin de ces tentes à la con » qu’il dit au soldat à qui il le prit. Enfin il lui restait la composition de l’équipe à effectuer, étape importante s’il en est.
Le Premier Peloton ne manquait pas de jeunes fous prêts à tout pour se doper à l’adrénaline, sauf que ce n’est pas de ces hommes qua Baste avait besoin. L’attaque reposait sur deux points, la surprise et la discrétion. Le premier point tenait à l’angle d’attaque : personne ne s’attendait à les voir débarquer par une falaise de trente mètres de haut pendant la nuit pour aller trancher la gorge à leur Commandement. Le deuxième point dépendait entièrement des hommes et du hasard, un crétin pour parler trop haut, une roche qui se détache de la falaise, et toute l’organisation s’effondrait. Et personne ne serait là pour les pleurer.
Baste fixa le nombre d’hommes à quinze, ni trop, ni trop peu selon lui, dont dix soldats et cinq mercenaires locaux, bien plus habitués aux conditions infernales des montagnes. Une bonne prime les attirerait et son œil les jugerait.
-C’est comment ton nom ?
Imposant. C’était suffisant pour décrire le montagnard en face de Baste. Les cheveux blonds et longs, peignés avec les doigts. Deux bons mètres de haut, et presque un de large. Une montagne de muscles, et de ventre à bière aussi.
-Orvar Bjornfist m’sieur !
Une voix rocailleuse, mais pas menaçante, le portrait typique du simplet ayant passé sa vie entouré par ses chèvres et sa solitude. Ou du type naturellement bon, mais y en a tellement peu aujourd’hui que la première théorie semblait s’imposer.
-Et qu’est-ce qui te fait penser que tu mérites ta place ? On a bien du te dire qu’on cherchait des gars du genre discret et agile ? Je vois mal tes cent cinquante kilos grimper autre chose que les marches d’une taverne.
-C’qui m’fait penser que j’suis fait pour le boulot ? C’est que j’ai déjà fait mieux m’sieur !
-Tu te fous de moi ?
Baste n’avait pas de temps à perdre, il lui manquait trois membres à son groupe, et ils devaient partir en mission au plus tard le lendemain soir. Pas de temps pour les gros lards attirés par la prime alléchante attitrée aux volontaires.
-Allez, dégage.
-M’sieur, laissez moi une chance !
Un soupir résigné sortit sous forme de buée de la bouche du sergent.
-Si ça t’amuse... Tu vois le mat avec l’étendard accroché dessus ?
-Oui m’sieur !
-Ramènes moi le drapeau et t’en es.
Dix minutes plus tard, Baste faisait de son possible pour ne pas laisser transparaître sa stupéfaction. D’habitude, entre cent cinquante kilos de chair et une pente, la pente gagnait. Pas cette fois… Orvar, sous le regard stupéfié des militaires l’entourant, avait empoigné le mat et s’était propulsé en haut à la force de ses membres et avec l’agilité d’un primate.
L’étendard du régiment à ses pieds, le sergent se reprit.
-Bien joué. Vas t’équiper dans la tente derrière moi et rejoins les autres.
Un sourire jusqu’aux dents sur sa figure, le géant laissa sa place au prétendant suivant.
-Ton nom ?
La dizaine d’hommes autour de la table échangea quelques regards gênés, ce n’était nouveau pour personne que la désertion menaçait mais l’entendre évoquer par Ker Barfolus, Commandant aux larges épaules et à la charpente solide du VIIème, avait quelque chose de déconcertant.
-Malgré ça, on ne peut pas dire que les Galoniens soient mieux. Ils ont beau connaître le terrain, ils manquent cruellement d’hommes, de vivres et de logistique. La seule chose qui leur permet de tenir c’est le souvenir des Guerres de Conquête qui leur ont permis de gagner ces montagnes. Le moral de leurs hommes ne tient qu’à un fil, s’ils n’étaient pas conscients de l’importance de ces montagnes, ils seraient déjà rentrés chez eux. Et pourtant, on se fait repousser, encore et encore… Des suggestions ?
Encore des regards gênés. Décidemment, Ker Barfolus était au bout de ses idées si il en venait jusqu’à leur demander leur avis.
-Je ne pense pas qu’il y ait grand-chose à changer. Comme vous l’avez fait remarquer mon Commandant, ils sont au bout du rouleau, dans quelques jours ils céderont. Prendre plus de risques ne me semble pas judicieux.
Ker Tarces, la quarantaine, les cheveux cirés quelles que soient les circonstances, monté en grade grâce à la richesse de famille, n’aimait pas prendre de risques.
-Cela fait un mois que l’on espère ça, il serait temps de te faire monter des couilles Tarces, je commence à en avoir assez de voir mes hommes crever pour rien, il faut en finir.
-Et comment tu comptes « en finir » ? Tu as une meilleure idée Sevastyan ?
Ker Sevastyan, Capitaine du Premier Peloton. Une tête brûlée, mais un excellent meneur d’hommes, monté jusqu’à son grade au fil de l’épée. Et du poignard, il est de notoriété publique qu’il n’hésite pas à accomplir quelques sales besognes quand il le faut. Mais aucune preuve n’a jamais été trouvée, alors on le laisse tranquille, de peur de recevoir une visite dans la nuit.
-Hé bien…
Il fut interrompu par Baste se penchant sur son oreille pour lui murmurer quelque chose.
-Pas la peine de passer par moi Baste, tu peux parler à toute la table. Messieurs, cet homme est mon premier Sergent, je me porte garant de lui et vous suggère d’écouter ce qu’il a à dire, en tout cas ça ne sera pas pire que ce que l’on a déjà entendu.
Un regard soutenu vers Tarces puis le silence. Tout le Haut-Commandement était tourné vers Baste, dans un silence glacial, entrecoupé seulement des pas des écuyers s’occupant de remplir les gobelets de café brulant.
-C’est un honneur que d’avoir l’occasion de parler à cette table, ainsi je n’en abuserais pas messieurs. Nous avons bien compris que le point fort de l’ennemi est l’efficacité de son commandement et que son point faible est le moral de ses hommes. Ainsi, je pense que la meilleure chose à faire pour lui porter un coup fatal est de porter atteinte à ces deux points. Il faut assassiner leur commandement. Comment ? Regardons la carte.
Si la plupart des gradés n’avaient que faire des suggestions d’un sergent, Barfolus était intéressé et se pencha sur la carte avec lui.
-Nos espions nous ont révélé où sont situées les tentes de commandement : ici, à l’opposé de l’entrée du camp, au bord de cette falaise. Ils les ont bien entendu faites poser ici en se pensant à l’abri du danger, mais regardez ce que nos éclaireurs nous ont trouvé.
Il suivit du doigt un trait en pointillés longeant la ligne de la falaise.
-Un sentier, passant loin des zones de combat et qui nous mène tous droit au pied de la falaise. Les tentes du commandement ne sont qu’à une trentaine de mètres du sol. Un petit groupe pourrait facilement s’infiltrer pendant la nuit jusque là, grimper la falaise et, si vous me permettez l’expression, de foutre le plus de bordel possible avant de se tirer.
Le silence s’était alourdi encore plus et prenait des proportions menaçantes jusqu’à ce que Barfolus le fasse éclater d’un rire tonitruant.
-Baste, jeune fou ! C’est bien l’idée la plus surprenante qu’on ne m’ait jamais proposée !
Un fin sourire commençait à se dessiner sur le visage de Tarces, qui jubilait d’avance de voir un simple sergent se faire rabrouer pour son initiative, trait qu’il n’a jamais eu.
-Je vous donne carte blanche, composez moi une escouade spécialement pour l’opération, n’hésitez pas à piocher dans les locaux, leur connaissance du terrain pourrait vous être utile, si vous avez besoin d’équipement spécial, demandez ce qu’il vous faut à l’armurier, vous l’aurez le plus vite possible.
Le sourire de Ker Tarces se transforma en rictus, en même temps que Sevastyan et Baste se retenaient d’éclater de rire.
-Merci monsieur, je ne vous décevrais pas monsieur.
-J’y compte bien Baste. Vous pouvez nous laisser, on a de la paperasse à remplir.
-Bien monsieur.
Dankor et son sergent retournèrent dans le froid, le premier calme et serein, le deuxième jubilant et se retenant de sauter de joie.
-T’as vu ça Dank ? C’est comme ça qu’on règle les choses !
-Vous voulez dire en léchant des culs ? Pardon, le terme exact est « en faisant montre de diplomatie », non ?
Le fin sourire sur le visage buriné du jeune homme enlevait toute l’acidité à sa pique et Baste partit d’un grand rire.
-Exactement Dank, en léchant des culs ! Allez, viens, on a du boulot, et tu vas m’aider, plus on attend, plus nos hommes se font trouer le bide par ces enfoirés.
La préparation d’une opération de cette importance n’est pas à prendre à la légère, l’élément le plus dangereux étant la falaise. Un crampon mal aiguisé, un piolet en mauvais état pouvait entraîner l’échec de toute l’infiltration. Baste fit commander à l’armurier une quinzaine de paires de brodequins d’escalade, chacun muni de crampons en acier trempé et crantés ainsi que de piolets de la même matière munis de boucles en cuir capables de supporter le poids d’un homme adulte en équipement complet. La corde, ils n’en manquaient pas, il en réquisitionna un lot complet, « De toute façon on pas besoin de ces tentes à la con » qu’il dit au soldat à qui il le prit. Enfin il lui restait la composition de l’équipe à effectuer, étape importante s’il en est.
Le Premier Peloton ne manquait pas de jeunes fous prêts à tout pour se doper à l’adrénaline, sauf que ce n’est pas de ces hommes qua Baste avait besoin. L’attaque reposait sur deux points, la surprise et la discrétion. Le premier point tenait à l’angle d’attaque : personne ne s’attendait à les voir débarquer par une falaise de trente mètres de haut pendant la nuit pour aller trancher la gorge à leur Commandement. Le deuxième point dépendait entièrement des hommes et du hasard, un crétin pour parler trop haut, une roche qui se détache de la falaise, et toute l’organisation s’effondrait. Et personne ne serait là pour les pleurer.
Baste fixa le nombre d’hommes à quinze, ni trop, ni trop peu selon lui, dont dix soldats et cinq mercenaires locaux, bien plus habitués aux conditions infernales des montagnes. Une bonne prime les attirerait et son œil les jugerait.
-C’est comment ton nom ?
Imposant. C’était suffisant pour décrire le montagnard en face de Baste. Les cheveux blonds et longs, peignés avec les doigts. Deux bons mètres de haut, et presque un de large. Une montagne de muscles, et de ventre à bière aussi.
-Orvar Bjornfist m’sieur !
Une voix rocailleuse, mais pas menaçante, le portrait typique du simplet ayant passé sa vie entouré par ses chèvres et sa solitude. Ou du type naturellement bon, mais y en a tellement peu aujourd’hui que la première théorie semblait s’imposer.
-Et qu’est-ce qui te fait penser que tu mérites ta place ? On a bien du te dire qu’on cherchait des gars du genre discret et agile ? Je vois mal tes cent cinquante kilos grimper autre chose que les marches d’une taverne.
-C’qui m’fait penser que j’suis fait pour le boulot ? C’est que j’ai déjà fait mieux m’sieur !
-Tu te fous de moi ?
Baste n’avait pas de temps à perdre, il lui manquait trois membres à son groupe, et ils devaient partir en mission au plus tard le lendemain soir. Pas de temps pour les gros lards attirés par la prime alléchante attitrée aux volontaires.
-Allez, dégage.
-M’sieur, laissez moi une chance !
Un soupir résigné sortit sous forme de buée de la bouche du sergent.
-Si ça t’amuse... Tu vois le mat avec l’étendard accroché dessus ?
-Oui m’sieur !
-Ramènes moi le drapeau et t’en es.
Dix minutes plus tard, Baste faisait de son possible pour ne pas laisser transparaître sa stupéfaction. D’habitude, entre cent cinquante kilos de chair et une pente, la pente gagnait. Pas cette fois… Orvar, sous le regard stupéfié des militaires l’entourant, avait empoigné le mat et s’était propulsé en haut à la force de ses membres et avec l’agilité d’un primate.
L’étendard du régiment à ses pieds, le sergent se reprit.
-Bien joué. Vas t’équiper dans la tente derrière moi et rejoins les autres.
Un sourire jusqu’aux dents sur sa figure, le géant laissa sa place au prétendant suivant.
-Ton nom ?
Commentaires
- Droran
03/08/2013 à 15:43:36
La neige a dû amortir sa chute