Note de la fic :
Publié le 28/06/2012 à 22:38:22 par darkthrak
Aunareth se réveilla dans un cachot froid et sordide. Il se leva et observa sa cellule. Elle devait à peine faire quelques mètres carrés et il sentait le plafond froid et humide au-dessus de sa tête, signe que la hauteur de la pièce ne devait pas dépasser sa taille. S'il y avait quelque chose qui le gênait vraiment, c'était bien ce plafond qui l'empêchait ne serait-ce que de faire le moindre mouvement. Il se sentait confiné dans cet espace restreint et sans aucune perspective d'en sortir. Oh oui, il sentait qu'il allait rester très longtemps dans cette pièce.
Il avait eu beaucoup de mal à se rappeler les évènements qui s'était déroulé pendant la nuit dernière, puis les souvenirs lui revinrent ainsi que l'image du cadavre de son propre père et il pleura amèrement sa perte. Chaque seconde qui suivirent furent pour lui un nouveau calvaire. Il ne savait pas ce que l'avenir lui réservait mais il n'en avait cure. Un assassin avait tué son père et il était le seul à croire cette histoire. Plus il y pensait plus la tristesse faisait place à la colère.
"C'était un coup monté forcément". Pensa-t-il avec colère. "Un dragon de la cour du roi, cet... attroupement de vipère a cherché à assassiner leur roi et a profité du fait que moi et mon père soyons seul pour m'incriminer !"
Dans ses pensées, le combat qu'il avait livré avec le mystérieux assassin ressurgit. Peu à peu, Il se remémora ce qui s'était passé dans son ensemble. Il se rappela la puissance qu'il avait libéré, l'assassin usant de la magie et son effarement quand lui-même, avec une assurance déconcertante, avait réussi à se défendre.
"Comment ? Par quel... miracle ? Qu'ai-je donc bien pu faire ?"
Ce furent les trois questions qui tournèrent dans l'esprit d'Aunareth. Il chercha la réponse, en vain. Il n'y avait aucune explication. Et personne ne pourrait en trouver, puisque nul ne croyait à sa version des faits.
Mais cela ne se passerait pas comme ça. Sa sœur allait forcément intervenir. Il y avait sûrement des traces du combat qui l'avait opposé à cet assassin.
"Comment tout cela a pu autant dégénérer ?" Se lamenta Aunareth.
Il n'eut plus le temps de réfléchir car quelqu'un entrait dans le couloir de sa cellule. Etant le seul résident de coin de la prison, il devina aisément que le visiteur était pour lui.
"Pff, si c'est encore un énième interrogatoire de la part de Messire le capitaine bienveillant, ce n'est pas aujourd'hui que je lui répondrai..." S'agaça le jeune dragon doré.
Mais son cœur s'emballa quand il entendit le son de la voix de Drésiala. Elle était enfin venue, il allait pouvoir tout lui expliquer, tout lui raconter et elle pourrait envoyer des gardes pour traquer l'assassin.
Mais la dragonne qui entra dans la cellule n'avait rien à voir avec la sœur qu'il avait fréquenté.
C'était une dragonne froide et distante qui n'était pas venu voir son frère mais plutôt l'assassin de son père.
Elle le regarda, d'un regard impassible. Rien ne trahissait ses émotions, et pourtant, Auanreth sentait de la rage en elle. Il tenta de se justifier.
- Drésiala, écoute-moi, je vais tout expliquer. Il faut que tu entendes tout...
- Non je ne t'écouterai pas. Laissa-t-elle finalement tomber. Il n'y a rien à dire. Tu as été pris sur le fait.
- Non c'est faux.
- Tu étais le seul sur les lieux, et tu avais du sang partout.
- Non je n'étais pas seul.
- Oui c'est ce que tu as dit pendant que l'on t'interrogeait. Un dragon tout noir qui, et je cite, "avait des pouvoirs terrifiant capables d'annihiler en un instant n'importe qu'elle individu se trouvant sur son chemin." Excuse-moi mais je ne suis même pas sûr que tu puisses raconter quelque chose de plus insensé.
- Enfin, il y a eu des traces du combat ! S'énerva Aunareth.
- On a trouvé des traces noirâtres sur les murs, mais on peut aussi associer cela au feu que toi et père avaient déversé pendant votre combat.
- Combien de fois faudra-t-il que je le répète ?! Ce n'était pas moi. Enfin je suis ton frère, tu sais que je n'aurai pas été capable de cela.
Drésiala marqua une pause. Elle semblait soudain fatiguée et lasse.
- Je... Je ne sais plus quoi penser. Dit-elle. La dernière fois que je t'ai vu avec père, vous vous disputiez avec une telle force et vous vous étiez même battu!
- Mais pas au point de nous tuer! Tu dois bien comprendre cela.
- J'aimerais bien mais... Tu étais devenu si... si hautains et arrogants avec nous. Quand tu as grandi, plus personne n'avait le droit à la parole, plus personne n'avait le droit de te contredire. Tu te prenais déjà pour un roi et tu regardais les autres avec un tel dégoût, même ta famille.
- Ne me dit pas que tu crois vraiment ces choses-là! Et c'était mon père au même titre que toi au cas où tu ne l'aurais pas remarqué. Je l'aimais bien plus que tu n'as l'air de le penser.
- Peu importe. Il faut voir la réalité en face. Tout est contre toi et les preuves sont accablantes, donc tu seras jugé.
- Par qui? Mon père est mort. Seul le roi peut juger les crimes. Tu vas me jeter devant l'assemblée de notre père pour qu'il m'exécute sans plus de cérémonie.
Aunareth vit soudain le visage de sa sœur se raidir.
- Ce ne sera pas nécessaire. Déclara Drésiala, sur un ton neutre. Il y a déjà un nouveau roi.
- De quoi ?! Comment est-ce possible? Qui est-ce?
Les mots avaient l'air de peser sur la bouche de Drésiala. Aunareth pensa qu'elle ne le lui dirait jamais mais elle lâcha comme une pierre.
- Le nouveau roi, celui qui remplace père maintenant et jusqu'à sa propre mort...
sera Dremth.
Aunareth sentit soudain une immense terreur l'envahir. La simple phrase que venait de dire Drésiala brisait son univers entier.
- C'est impossible! S'écria Aunareth, paniqué. Il n'est pas prince et il y a beaucoup de dragons qui pourraient remplir cette tâche bien mieux que lui.
- Peut être mais... Lorsque le prince ne peut pas gouverner, le Trône revient, en priorité, au compagnon de la princesse aînée.
Aunareth ne comprit pas tout de suite ce qu'elle avait dit puis la lumière se fit dans son esprit, et il manqua un battement de cœur.
- Non... Tu... tu n'as pas pu...
- Et pourquoi pas ?! S'exclama-t-elle, comme si son frère l'avait agressé. Je te l'avais dit, ma vie m'appartient et Dremth et moi, nous nous aimons. Il m'a déclaré ses sentiments à ce rendez-vous qu'il m'avait donné et nous nous sommes embrassés. Il va te falloir accepter cela.
Aunareth perdit soudain l'équilibre. Dremth, son pire ennemi venait de prendre la place qui lui revenait de droit, à lui. Aunareth ne pouvait y croire. Ce dragon vil et manipulateur ne pouvait pas aimer sa sœur. Il ne voulait sûrement que le trône. Sa détresse et son désespoir se mua soudain en haine contre le monde qu'il habitait et contre son injustice.
- Tu es stupide !!! Il ne t'aime pas ! Il ne fait que convoiter le trône et tu l'as laissé faire !
Aunareth hurlait, s'époumonait, mais Drésiala ne répondit rien et elle sortit avec cet air froid qu'elle avait quand elle était entrée.
- Je te déteste! Tu m'as condamné ! Je te hais et te maudis !
Il hurla encore longtemps, même alors que sa sœur était partie. Mais en sentant que plus personne ne l'écoutait, il finit par sentir le poids de la solitude et pleura de nouveau avant de s'endormir.
Il avait eu beaucoup de mal à se rappeler les évènements qui s'était déroulé pendant la nuit dernière, puis les souvenirs lui revinrent ainsi que l'image du cadavre de son propre père et il pleura amèrement sa perte. Chaque seconde qui suivirent furent pour lui un nouveau calvaire. Il ne savait pas ce que l'avenir lui réservait mais il n'en avait cure. Un assassin avait tué son père et il était le seul à croire cette histoire. Plus il y pensait plus la tristesse faisait place à la colère.
"C'était un coup monté forcément". Pensa-t-il avec colère. "Un dragon de la cour du roi, cet... attroupement de vipère a cherché à assassiner leur roi et a profité du fait que moi et mon père soyons seul pour m'incriminer !"
Dans ses pensées, le combat qu'il avait livré avec le mystérieux assassin ressurgit. Peu à peu, Il se remémora ce qui s'était passé dans son ensemble. Il se rappela la puissance qu'il avait libéré, l'assassin usant de la magie et son effarement quand lui-même, avec une assurance déconcertante, avait réussi à se défendre.
"Comment ? Par quel... miracle ? Qu'ai-je donc bien pu faire ?"
Ce furent les trois questions qui tournèrent dans l'esprit d'Aunareth. Il chercha la réponse, en vain. Il n'y avait aucune explication. Et personne ne pourrait en trouver, puisque nul ne croyait à sa version des faits.
Mais cela ne se passerait pas comme ça. Sa sœur allait forcément intervenir. Il y avait sûrement des traces du combat qui l'avait opposé à cet assassin.
"Comment tout cela a pu autant dégénérer ?" Se lamenta Aunareth.
Il n'eut plus le temps de réfléchir car quelqu'un entrait dans le couloir de sa cellule. Etant le seul résident de coin de la prison, il devina aisément que le visiteur était pour lui.
"Pff, si c'est encore un énième interrogatoire de la part de Messire le capitaine bienveillant, ce n'est pas aujourd'hui que je lui répondrai..." S'agaça le jeune dragon doré.
Mais son cœur s'emballa quand il entendit le son de la voix de Drésiala. Elle était enfin venue, il allait pouvoir tout lui expliquer, tout lui raconter et elle pourrait envoyer des gardes pour traquer l'assassin.
Mais la dragonne qui entra dans la cellule n'avait rien à voir avec la sœur qu'il avait fréquenté.
C'était une dragonne froide et distante qui n'était pas venu voir son frère mais plutôt l'assassin de son père.
Elle le regarda, d'un regard impassible. Rien ne trahissait ses émotions, et pourtant, Auanreth sentait de la rage en elle. Il tenta de se justifier.
- Drésiala, écoute-moi, je vais tout expliquer. Il faut que tu entendes tout...
- Non je ne t'écouterai pas. Laissa-t-elle finalement tomber. Il n'y a rien à dire. Tu as été pris sur le fait.
- Non c'est faux.
- Tu étais le seul sur les lieux, et tu avais du sang partout.
- Non je n'étais pas seul.
- Oui c'est ce que tu as dit pendant que l'on t'interrogeait. Un dragon tout noir qui, et je cite, "avait des pouvoirs terrifiant capables d'annihiler en un instant n'importe qu'elle individu se trouvant sur son chemin." Excuse-moi mais je ne suis même pas sûr que tu puisses raconter quelque chose de plus insensé.
- Enfin, il y a eu des traces du combat ! S'énerva Aunareth.
- On a trouvé des traces noirâtres sur les murs, mais on peut aussi associer cela au feu que toi et père avaient déversé pendant votre combat.
- Combien de fois faudra-t-il que je le répète ?! Ce n'était pas moi. Enfin je suis ton frère, tu sais que je n'aurai pas été capable de cela.
Drésiala marqua une pause. Elle semblait soudain fatiguée et lasse.
- Je... Je ne sais plus quoi penser. Dit-elle. La dernière fois que je t'ai vu avec père, vous vous disputiez avec une telle force et vous vous étiez même battu!
- Mais pas au point de nous tuer! Tu dois bien comprendre cela.
- J'aimerais bien mais... Tu étais devenu si... si hautains et arrogants avec nous. Quand tu as grandi, plus personne n'avait le droit à la parole, plus personne n'avait le droit de te contredire. Tu te prenais déjà pour un roi et tu regardais les autres avec un tel dégoût, même ta famille.
- Ne me dit pas que tu crois vraiment ces choses-là! Et c'était mon père au même titre que toi au cas où tu ne l'aurais pas remarqué. Je l'aimais bien plus que tu n'as l'air de le penser.
- Peu importe. Il faut voir la réalité en face. Tout est contre toi et les preuves sont accablantes, donc tu seras jugé.
- Par qui? Mon père est mort. Seul le roi peut juger les crimes. Tu vas me jeter devant l'assemblée de notre père pour qu'il m'exécute sans plus de cérémonie.
Aunareth vit soudain le visage de sa sœur se raidir.
- Ce ne sera pas nécessaire. Déclara Drésiala, sur un ton neutre. Il y a déjà un nouveau roi.
- De quoi ?! Comment est-ce possible? Qui est-ce?
Les mots avaient l'air de peser sur la bouche de Drésiala. Aunareth pensa qu'elle ne le lui dirait jamais mais elle lâcha comme une pierre.
- Le nouveau roi, celui qui remplace père maintenant et jusqu'à sa propre mort...
sera Dremth.
Aunareth sentit soudain une immense terreur l'envahir. La simple phrase que venait de dire Drésiala brisait son univers entier.
- C'est impossible! S'écria Aunareth, paniqué. Il n'est pas prince et il y a beaucoup de dragons qui pourraient remplir cette tâche bien mieux que lui.
- Peut être mais... Lorsque le prince ne peut pas gouverner, le Trône revient, en priorité, au compagnon de la princesse aînée.
Aunareth ne comprit pas tout de suite ce qu'elle avait dit puis la lumière se fit dans son esprit, et il manqua un battement de cœur.
- Non... Tu... tu n'as pas pu...
- Et pourquoi pas ?! S'exclama-t-elle, comme si son frère l'avait agressé. Je te l'avais dit, ma vie m'appartient et Dremth et moi, nous nous aimons. Il m'a déclaré ses sentiments à ce rendez-vous qu'il m'avait donné et nous nous sommes embrassés. Il va te falloir accepter cela.
Aunareth perdit soudain l'équilibre. Dremth, son pire ennemi venait de prendre la place qui lui revenait de droit, à lui. Aunareth ne pouvait y croire. Ce dragon vil et manipulateur ne pouvait pas aimer sa sœur. Il ne voulait sûrement que le trône. Sa détresse et son désespoir se mua soudain en haine contre le monde qu'il habitait et contre son injustice.
- Tu es stupide !!! Il ne t'aime pas ! Il ne fait que convoiter le trône et tu l'as laissé faire !
Aunareth hurlait, s'époumonait, mais Drésiala ne répondit rien et elle sortit avec cet air froid qu'elle avait quand elle était entrée.
- Je te déteste! Tu m'as condamné ! Je te hais et te maudis !
Il hurla encore longtemps, même alors que sa sœur était partie. Mais en sentant que plus personne ne l'écoutait, il finit par sentir le poids de la solitude et pleura de nouveau avant de s'endormir.