Note de la fic :
La légende de Termina l : Moon Fall
Par : zebigboss70
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué
Chapitre 21 : Eaux troubles
Publié le 05/03/2013 à 11:52:25 par zebigboss70
Belle et à la fois répugnante, passionnante mais dangereuse, elle paraissait paisible, mais je savais qu’elle passerait bientôt à l’attaque. La lumière qui se reflétait sur son flotteur était violette, rouge et bleue à la fois. Ses filaments d’une bonne vingtaine de mètres de longs qui possédaient des harpons urticants extrêmement douloureux étaient presque invisibles à l’œil nu.
Vue d’au dessus, elle ressemblait vaguement à un flan écrasé ou à du pudding. Cependant, elle était d’une toute autre nature. Composée à quatre-vingt dix pour cent d’eau, elle se sentait contrairement à moi, dans son élément. Elle n’avait même pas besoin de nager pour rester à la surface. De toute façon, elle ne savait pas nager.
Son absence d’yeux ne la désavantageait pas, peut-être même était-ce un avantage. Le principal était qu’elle commençait petit à petit à sa rapprocher de moi. Remontant mes gants le plus haut possible, je vérifiais qu’aucune partie de mon corps autre que mon visage n’était exposée. J’étais prêt physiquement, mais l’étais-je vraiment mentalement ?
Depuis tout petit, j’avais toujours eu une peur bleue des cnidaires en tout genre. Parmi eux, cette créature, la Galère portugaise, faisait partie de mon pire cauchemar. Jamais je n’avais pu me détacher complètement de cette phobie. Quelques fois je l’oubliais, mais dans des moments comme ceux-là elle revenait.
Il me restait cinq petits mètres à parcourir, mais mes forces me quittaient, et je serais bientôt à la merci du monstre marin. Pour la énième fois dans la journée, j’étais en danger de mort, le froid puisait dans mon énergie vitale. Contrairement aux fois précédentes, personne ne viendrait m’aider, j’étais vraiment dans le pétrin. Même si j’arrivais à me sortir de là , il faudrait que je trouve un moyen inexistant de me réchauffer pour ne pas finir frigorifié.
Tout doucement, j’arrêtais de me battre, j’allais rejoindre les miens, j’allais intégrer ma propre armée. Néanmoins, quelque chose me tracassait encore : Siwan avait des pouvoirs infiniment grands, pourquoi ne les utilisait-il pas ? « Quelle question déplacée, pensais-je, c’est son problème après tout. »
Tout doucement, les filaments s’enroulèrent autour de moi, tels les bras tendres d’une mère, ils me bercèrent dans l’eau. Ma tunique empêchait les harpons de s’accrocher à moi, mais bientôt, une douleur inimaginable me traversa le visage, tandis que je hurlais comme un dément, ma peau s’arrachait sous le frottement des membres microscopiques. Le sang coula, se répandant sous la forme d’une tâche rouge qui se dispersa dans l’élément aqueux. Encore quelques centimètres de tentacules sur mon visage et la dose létale de venin serait administrée.
Je me débattais sans relâche, cependant, au bout de quelques longues et cuisantes minutes, mes yeux cessèrent de voir, mes nerfs cessèrent de me torturer, j’étais mort.
Après une nuit rude et mouvementée, le soleil se leva finalement sur Termina, révélant un monde dans toute sa splendeur. Au loin, le chant du coq se fit entendre, réveillant les rares personnes qui faisaient la grasse matinée. Le sable qui bordait la route de la Vallée Ikana refléta la lumière de l’astre du jour, éblouissant les animaux qui passaient par là .
Les prédateurs nocturnes se hâtaient de retourner chez eux, tandis que les Terminiens commençaient leurs petites affaires. Au moment où l’on s’y attendait le moins, un cri, parfaitement audible parvint aux oreilles de tous les habitants de Bourg-Clocher.
Je savais parfaitement qui criait, je savais aussi que je devais partir au plus vite, mais je ne pouvais pas encore bouger. J’ignorais si dehors le cadavre s’était totalement décomposé, mais je serais à coup sûr le premier accusé. De toute façon, j’y étais habitué, les gens haïssent ceux qui sont différents, et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’étais différent, voir très différent.
Tout d’abord, j’étais constitué d’un exosquelette en métal, deuxièmement, j’avais les épaules recouvertes de multiples gorges tranchée, pour finir, j’avais un air reptilien, menaçant. Cependant, j’avais changé, j’avais enfin compris que ce n’était pas intéressant pour moi de soutenir Skull Kid.
Termina était ma maison, et pour rien au monde je ne la laisserais mourir, c’était certes un peu tard pour cette mentalité, mais mieux vaut tard que jamais.
Quelques minutes passèrent, longues, puis les rayons du soleil entrèrent, frappant avec force mon corps immobile. J’attendais toujours que quelque chose d’incroyable se passe, lorsque je remarquai que je pouvais enfin me mouvoir normalement.
Quittant ma position très inconfortable, je poussais un long soupir de soulagement. Matthieu n’était pas encore revenu, mais le soleil se levait vite sur Termina, Il n’avait sûrement pas eus le temps de battre le boss.
Tordant mon cou anormalement, je m’étirais, j’étais très fatigué, mais cela pourrais attendre. En face de moi s’étendait une volée de marche, qui descendait sous la surface du sol. J’avais vu Matthieu les prendre, à mon tour d’entrer en jeu. Les monstres qui se tapissaient là -bas n’avaient qu’à bien se tenir.
J’étais allongé par terre, autour de moi, une plaine dévastée s’étendait. Ni animaux, ni végétaux ne vivaient dans un endroit aussi sinistre, je me demandais bien comment j’allais survivre. Partout le roc dominait, des arbres couchés et centenaires parsemaient le paysage.
Au dessus de ce décor morbide, un ciel sans nuages s’étendait. Il était gris, et l’air était lourd.
Il n’y avait pas d’horizon, au loin, les deux éléments se fondaient l’un dans l’autre. Petit à petit, une silhouette s’avança vers moi. Dans sa main droite elle serait un bâton rouge et biscornu. Une longue barbe noire tombait jusqu’à ses pieds. Ses habits, eux aussi tout de noir colorés me rappelaient quelqu’un.
«-Je suis Oni. Je suis là pour juger ton passage au pays des morts. Cela prendra à peu près une heure. Les juges de l’ombre et moi-même sommes en ce moment même en train de vérifier que ton corps est trop amoché pour que tu retournes dedans. Attends ici. »
Il eu juste le temps de finir sa phrase avant qu’un tronc d’arbre, visiblement faisant office de banc de fortune apparaisse. Je m’assis, profitant le plus possible de ce luxe, avant d’entendre le jugement. Derrière Oni, d’autre personnes, habillées exactement pareil apparurent. C’était sûrement les juges de l’ombre.
« -D’après ce que je sais sur toi, tu nous as envoyé pas mal de monde. Un vrai tueur en série n’est-ce pas ? Siwan t’a appris à te battre ?
-Oui, il veut que je sauve Termina, ça risque d’être un peu difficile maintenant n’est-ce pas ?
-Tout dépend de la Physalie, mais je pense que ton sort est scellé. Mon frère n’avait qu’à faire le boulot lui-même. J’ai récemment discuté avec lui, et il m’affirme qu’il n’a pas la force mentale pour cela. Pff, c’est un dieu tout de même, j’ai échoué, mais ce n’est pas pour cela qu’il n’est pas compétent. En tout cas, il prêtant que tu es un Élu. Élu de quoi franchement, si il le pensait vraiment il t’aurait apprit la magie jusqu’au bout au lieu de s’arrêter au deux tiers.
-Je pense qu’on peut lui faire confiance, en tout cas, comme vous l’avez si bien dis, il va devoir se débrouiller tout seul. Quand à moi, je vais enfin avoir un peu de repos. Ça me parait bien mérité.Â
-Je sais pas si tu es au courant, mais t’es sacrément amoché, cette bestiole t’a brûlée le visage. C’est pas joli-joli.
-Je me doute bien, j’ai toujours eu peur de ça, non pas sans raison.Â
-Il faut savoir dominer sa peur, en tout cas, moi c’est plutôt les Effrois qui m’ont toujours fait flipper. Leur cri est à glacer le sang, rien que d’y penser ça me crispe. Tu veux quelque chose à boire ?
-Ouais, un Coca si t’as, et puis un petit sandwich ne serait pas de trop.
-Sa creuse d’être un héros, hein ? Je me souviens de quand j’étais encore en vie. Je parcourais notre belle planète pour arrêter les trafiquants de masque qui n’avaient pas d’autorisation de circuler. Puis un jour, je suis tombé sur vieux un gourou qui m’a enfermé dans ce que tu appelles le masque d’Oni. Après cela, il a tué mon corps. Je vivais dans l’artefact, mais tout c’est arrêté quand Skull Kid a débarqué. Après, ces gentils messieurs m’ont proposés un job’ bien payé. J’ai juste à regarder les gens mourir. Tiens, dit-il en me tendant une canette et une tranche de jambon entre deux morceaux de pain.
-Merci. »
Vue d’au dessus, elle ressemblait vaguement à un flan écrasé ou à du pudding. Cependant, elle était d’une toute autre nature. Composée à quatre-vingt dix pour cent d’eau, elle se sentait contrairement à moi, dans son élément. Elle n’avait même pas besoin de nager pour rester à la surface. De toute façon, elle ne savait pas nager.
Son absence d’yeux ne la désavantageait pas, peut-être même était-ce un avantage. Le principal était qu’elle commençait petit à petit à sa rapprocher de moi. Remontant mes gants le plus haut possible, je vérifiais qu’aucune partie de mon corps autre que mon visage n’était exposée. J’étais prêt physiquement, mais l’étais-je vraiment mentalement ?
Depuis tout petit, j’avais toujours eu une peur bleue des cnidaires en tout genre. Parmi eux, cette créature, la Galère portugaise, faisait partie de mon pire cauchemar. Jamais je n’avais pu me détacher complètement de cette phobie. Quelques fois je l’oubliais, mais dans des moments comme ceux-là elle revenait.
Il me restait cinq petits mètres à parcourir, mais mes forces me quittaient, et je serais bientôt à la merci du monstre marin. Pour la énième fois dans la journée, j’étais en danger de mort, le froid puisait dans mon énergie vitale. Contrairement aux fois précédentes, personne ne viendrait m’aider, j’étais vraiment dans le pétrin. Même si j’arrivais à me sortir de là , il faudrait que je trouve un moyen inexistant de me réchauffer pour ne pas finir frigorifié.
Tout doucement, j’arrêtais de me battre, j’allais rejoindre les miens, j’allais intégrer ma propre armée. Néanmoins, quelque chose me tracassait encore : Siwan avait des pouvoirs infiniment grands, pourquoi ne les utilisait-il pas ? « Quelle question déplacée, pensais-je, c’est son problème après tout. »
Tout doucement, les filaments s’enroulèrent autour de moi, tels les bras tendres d’une mère, ils me bercèrent dans l’eau. Ma tunique empêchait les harpons de s’accrocher à moi, mais bientôt, une douleur inimaginable me traversa le visage, tandis que je hurlais comme un dément, ma peau s’arrachait sous le frottement des membres microscopiques. Le sang coula, se répandant sous la forme d’une tâche rouge qui se dispersa dans l’élément aqueux. Encore quelques centimètres de tentacules sur mon visage et la dose létale de venin serait administrée.
Je me débattais sans relâche, cependant, au bout de quelques longues et cuisantes minutes, mes yeux cessèrent de voir, mes nerfs cessèrent de me torturer, j’étais mort.
Après une nuit rude et mouvementée, le soleil se leva finalement sur Termina, révélant un monde dans toute sa splendeur. Au loin, le chant du coq se fit entendre, réveillant les rares personnes qui faisaient la grasse matinée. Le sable qui bordait la route de la Vallée Ikana refléta la lumière de l’astre du jour, éblouissant les animaux qui passaient par là .
Les prédateurs nocturnes se hâtaient de retourner chez eux, tandis que les Terminiens commençaient leurs petites affaires. Au moment où l’on s’y attendait le moins, un cri, parfaitement audible parvint aux oreilles de tous les habitants de Bourg-Clocher.
Je savais parfaitement qui criait, je savais aussi que je devais partir au plus vite, mais je ne pouvais pas encore bouger. J’ignorais si dehors le cadavre s’était totalement décomposé, mais je serais à coup sûr le premier accusé. De toute façon, j’y étais habitué, les gens haïssent ceux qui sont différents, et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’étais différent, voir très différent.
Tout d’abord, j’étais constitué d’un exosquelette en métal, deuxièmement, j’avais les épaules recouvertes de multiples gorges tranchée, pour finir, j’avais un air reptilien, menaçant. Cependant, j’avais changé, j’avais enfin compris que ce n’était pas intéressant pour moi de soutenir Skull Kid.
Termina était ma maison, et pour rien au monde je ne la laisserais mourir, c’était certes un peu tard pour cette mentalité, mais mieux vaut tard que jamais.
Quelques minutes passèrent, longues, puis les rayons du soleil entrèrent, frappant avec force mon corps immobile. J’attendais toujours que quelque chose d’incroyable se passe, lorsque je remarquai que je pouvais enfin me mouvoir normalement.
Quittant ma position très inconfortable, je poussais un long soupir de soulagement. Matthieu n’était pas encore revenu, mais le soleil se levait vite sur Termina, Il n’avait sûrement pas eus le temps de battre le boss.
Tordant mon cou anormalement, je m’étirais, j’étais très fatigué, mais cela pourrais attendre. En face de moi s’étendait une volée de marche, qui descendait sous la surface du sol. J’avais vu Matthieu les prendre, à mon tour d’entrer en jeu. Les monstres qui se tapissaient là -bas n’avaient qu’à bien se tenir.
J’étais allongé par terre, autour de moi, une plaine dévastée s’étendait. Ni animaux, ni végétaux ne vivaient dans un endroit aussi sinistre, je me demandais bien comment j’allais survivre. Partout le roc dominait, des arbres couchés et centenaires parsemaient le paysage.
Au dessus de ce décor morbide, un ciel sans nuages s’étendait. Il était gris, et l’air était lourd.
Il n’y avait pas d’horizon, au loin, les deux éléments se fondaient l’un dans l’autre. Petit à petit, une silhouette s’avança vers moi. Dans sa main droite elle serait un bâton rouge et biscornu. Une longue barbe noire tombait jusqu’à ses pieds. Ses habits, eux aussi tout de noir colorés me rappelaient quelqu’un.
«-Je suis Oni. Je suis là pour juger ton passage au pays des morts. Cela prendra à peu près une heure. Les juges de l’ombre et moi-même sommes en ce moment même en train de vérifier que ton corps est trop amoché pour que tu retournes dedans. Attends ici. »
Il eu juste le temps de finir sa phrase avant qu’un tronc d’arbre, visiblement faisant office de banc de fortune apparaisse. Je m’assis, profitant le plus possible de ce luxe, avant d’entendre le jugement. Derrière Oni, d’autre personnes, habillées exactement pareil apparurent. C’était sûrement les juges de l’ombre.
« -D’après ce que je sais sur toi, tu nous as envoyé pas mal de monde. Un vrai tueur en série n’est-ce pas ? Siwan t’a appris à te battre ?
-Oui, il veut que je sauve Termina, ça risque d’être un peu difficile maintenant n’est-ce pas ?
-Tout dépend de la Physalie, mais je pense que ton sort est scellé. Mon frère n’avait qu’à faire le boulot lui-même. J’ai récemment discuté avec lui, et il m’affirme qu’il n’a pas la force mentale pour cela. Pff, c’est un dieu tout de même, j’ai échoué, mais ce n’est pas pour cela qu’il n’est pas compétent. En tout cas, il prêtant que tu es un Élu. Élu de quoi franchement, si il le pensait vraiment il t’aurait apprit la magie jusqu’au bout au lieu de s’arrêter au deux tiers.
-Je pense qu’on peut lui faire confiance, en tout cas, comme vous l’avez si bien dis, il va devoir se débrouiller tout seul. Quand à moi, je vais enfin avoir un peu de repos. Ça me parait bien mérité.Â
-Je sais pas si tu es au courant, mais t’es sacrément amoché, cette bestiole t’a brûlée le visage. C’est pas joli-joli.
-Je me doute bien, j’ai toujours eu peur de ça, non pas sans raison.Â
-Il faut savoir dominer sa peur, en tout cas, moi c’est plutôt les Effrois qui m’ont toujours fait flipper. Leur cri est à glacer le sang, rien que d’y penser ça me crispe. Tu veux quelque chose à boire ?
-Ouais, un Coca si t’as, et puis un petit sandwich ne serait pas de trop.
-Sa creuse d’être un héros, hein ? Je me souviens de quand j’étais encore en vie. Je parcourais notre belle planète pour arrêter les trafiquants de masque qui n’avaient pas d’autorisation de circuler. Puis un jour, je suis tombé sur vieux un gourou qui m’a enfermé dans ce que tu appelles le masque d’Oni. Après cela, il a tué mon corps. Je vivais dans l’artefact, mais tout c’est arrêté quand Skull Kid a débarqué. Après, ces gentils messieurs m’ont proposés un job’ bien payé. J’ai juste à regarder les gens mourir. Tiens, dit-il en me tendant une canette et une tranche de jambon entre deux morceaux de pain.
-Merci. »