Note de la fic :
La légende de Termina l : Moon Fall
Par : zebigboss70
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué
Chapitre 17 : Blocus
Publié le 05/03/2013 à 11:43:31 par zebigboss70
« -Ne restons pas ici, à l'intérieur nous sommes faibles, déjà que nous sommes inférieurs en nombre...
-Vous savez, j'ai vu...
-Non tu n'as pas vu pire.
-En tout cas nous ne serons pas seuls.
-Que veux-tu dire par là ?
-Vous le saurez bien assez tôt. »
Les chemins les plus courts et les plus sûrs vers la sortie étaient assurément les tunnels, creusés un peu plus tôt par les gardiens. J'empruntais donc celui de droite, qui était long et sinueux. Je tapotai rapidement une paroi, et vis que même mes gants eurent du mal à l'entamer.
« -Comment avez-vous fait pour casser ça ? C'est presque indestructible.
-Nous avons pris de la vitesse et nous avons usés de la magie.
-J'ai encore beaucoup à apprendre.
-Comme ne pas laisser s'enfuir tes ennemis.
-Je ne savais pas, arrêtez de m'embêter avec ça. »
Nous continuâmes notre chemin sans un mot, je vis néanmoins que les deux serpents mourraient d'envie de me sermonner encore une fois. Lorsque nous parvînmes à l'autre bout de la route souterraine, le bruit des combats nous annonça que le sang inondait déjà le sol sablonneux.
« -Comment se fait-il que le trou ne se referme pas, alors que nous sommes maintenant sous une couche de sable ?
-Quand arrêteras-tu de poser des questions inutiles. »
Pas besoin de dire que je ne renchéris pas, après ce vent, et vu ce qui se préparait, mieux valait être en de bons termes. Alors que la lune commençait à éclairer le bout de mon front, un spectacle morbide s'offrit à nous. Au milieu de la vallée, des centaines et des centaines de Venspires se faisaient exterminer par l'imposante masse noirâtre des Âmes. Tandis que les silhouettes encapuchonnées se téléportaient sans arrêt, les suceurs de sang étaient perdus dans un énorme bain de liquide écarlate. À leur tête, Hyder désespérait, les faux n'étaient pas assez tranchantes pour pénétrer son exosquelette, mais voir ses troupes aussi désorganisées l'énervait au plus haut point. J'étais satisfait de voir que mes alliés, que je considérais désormais comme mes amis, ne perdaient pas. Je l'étais encore plus car ils étaient depuis peu sous ma responsabilité.
Mes deux acolytes ne semblaient cependant pas satisfaits.
« -Et voilà.
-Non, ce n'est pas fini, ça n'a pas encore commencé. »
Le gardien avait raison, la victoire semblait approcher à grands pas, malheureusement, pour une raison inexpliquée, de gigantesques explosions réduisirent les effectifs des Âmes de moitié. Je compris assez vite d'où elles venaient : plusieurs points blancs côtoyaient maintenant la lune. Les anges étaient venus venger leur général. J’étais le seul à pouvoir protéger mes guerriers, c'est donc ce que je fis. Augmentant par magie la puissance des ondes émises par mes cordes vocales, je pris une grande inspiration.
« -Hey, bande d'angelots démembrés, c'est moi qui ai tué Warui. »
L'effet fut immédiat, les tirs changèrent de cible et filèrent droit vers moi. Je savais à présent que le bouclier miroir absorberait le pouvoir de la Solarite et le redirigerait comme un rayon. Encore fallait-il que mes épaules résistent au choc. Étant donné que je n'avais plus à utiliser la magie pour détruire les murs à la main, je décidai d'utiliser l'économie pour renforcer mes épaules. La décision fut sage, et le contact fut rude, lorsqu'une dizaine de traits cognèrent la surface polie du bouclier. Ne pouvant retenir l'énergie qui grésillait dans sa prison de métal, je la renvoyais. Les anges, surpris par la riposte n'eurent pas le temps d'esquiver, et trois d’entre-deux moururent. Ils n'eurent pas l'idée d'arrêter de tirer. Dommage pour eux, petit à petit ils furent réduits à une dizaine, pas plus. Les Âmes, qui avaient finis de tuer les Venspires prirent le relais, me permettant de souffler un peu.
J'eus alors l'occasion de voir pour la première fois des Ultrats. Ce sont des rongeurs de la taille d'un petit ours, dont le poil mordoré se confondait avec le sable. Leurs dents aiguisées témoignaient de leur régime alimentaire carnivore. Légèrement décontenancé par cette vision, je restais en retrait alors que les serpents s'élançaient au front. Mauvaise idée pensais-je, pourtant ils se débrouillaient bien : rapides comme l'éclair ils pourfendaient les crânes et éventraient les monstres. Tout se passait plutôt bien jusqu'à ce qu'un ver tricéphale émerge du sable, happant les gardiens par la même occasion. Je jetai un coup d'œil dans le ciel, et vis que je devrais m'occuper seul de lui. Il était tout de marron coloré, et long comme un autobus, ses mouvements ondulants étaient hypnotiques. Avant j'avais quasiment toujours reçu le soutiens de Yuro. Mais maintenant il combattait les anges lui aussi.
« -C'est mieux comme ça, tu ne trouves pas ? Me questionna Hyder. C'est un Triers, et c'est passionnant.
-C'est ce qu'on va voir. Je vais tellement t'en faire baver, que tu va me supplier de te laisser partir, comme tout à l'heure en fait. »
À demi enfouit dans le sable, la créature avait l'air de m'encourager à la combattre. Elle venait pourtant de prouver qu'elle était plus rapide et plus forte que moi, de plus, elle était à l'aise dans l'élément sablonneux. Qu'attendait-elle de ce duel, elle pouvait tout simplement me tuer. Je m'avançais donc, Excalibur au poing. Je savais que ses points faibles étaient les têtes, cependant, le sable ralentissait mes mouvements, j'étais par conséquent trop lent. Les Ultrats ne profitaient pas de cette faiblesse de ma part pour attaquer, Hyder voulait du spectacle, pas une boucherie. En tous cas, le Triers s'amusait. Il attendait toujours le dernier moment pour se dérober, chose qui m'énervait au plus haut point. Ne perdant pas espoir, je sortis le masque de pierre et le mis. Je n'avais alors qu'une corde à mon arc, ou plutôt, une flèche, mais cela suffirait. J'encochai le projectile, et visai le cou du monstre, celui-ci me cherchait dans le sable un peu plus loin. Je tirai donc sans attendre, et le trait se ficha dans sa gorge. Malheureusement pour moi, le Triers avait repéré l'endroit d'où venait la flèche. Étant donné qu'il était inutile de conserver l'illusion qui avait été brisée, j'ôtai l’artefact de mon visage, et le monstre fondit sur moi.
__________________________________________________________________________________________________________________________
Mon corps était très vulnérable, heureusement que je l'avais bien caché. Mon esprit était lui, perché sur la plus haute tour de la forteresse. J'assistais à une bataille digne de ce nom, dans quelques jours je l'appellerais « La bataille des Âmes ». Elle entrera dans la légende, la légende de Termina.
Jusqu'à maintenant, Matthieu ne s'était pas trop foulé. Il était temps qu'il se bouge un peu. Le Triers était l'épreuve idéale : elle alliait force et stratégie. Ses premiers pas furent maladroits, je vis à ses multiples visages, qu'Hyder s'en amusait. Pour ma part, je savais que mon apprenti allait s'en sortir. Il avait beaucoup progressé, et la perte tragique de Yuro le stimulait. Le début du combat fut pitoyable, le sable était certes une difficulté de plus, mais la magie était faite pour ça. La seule bonne idée que je pus admirer, fut de mettre le masque, idée vite gâchée, en même temps qu'une flèche. De plus, cette flèche avait coûtée 1/30ème de rubis de plus que d'habitude.
Je ne connais pas ce futur héros comme une personne dépressive. Il était même plutôt optimiste : sauver le monde lui paraissait faisable et ne l'écrasait pas sous les responsabilités. Ma surprise fut donc à son comble lorsqu'il se jeta dans la gueule du monstre.
__________________________________________________________________________________________________________________________
Le combat contre les anges ne fut pas simple, la pierre blanche qui les composait résistait à nos lames. Finalement, à force de stratégie et de téléportation, nous avions réussis à faire en sorte que les créatures humanoïdes s'entre-tuent. Le spectacle que nous avions ainsi créé était, sans nous vanter, ravissant. Nous commencions juste à nous amuser quand le carnage cessa : la « bande d'angelots démembrés » poussa un cri de victoire. Nous regardâmes au sol, cherchant notre maître du regard. Il était mort...
-Vous savez, j'ai vu...
-Non tu n'as pas vu pire.
-En tout cas nous ne serons pas seuls.
-Que veux-tu dire par là ?
-Vous le saurez bien assez tôt. »
Les chemins les plus courts et les plus sûrs vers la sortie étaient assurément les tunnels, creusés un peu plus tôt par les gardiens. J'empruntais donc celui de droite, qui était long et sinueux. Je tapotai rapidement une paroi, et vis que même mes gants eurent du mal à l'entamer.
« -Comment avez-vous fait pour casser ça ? C'est presque indestructible.
-Nous avons pris de la vitesse et nous avons usés de la magie.
-J'ai encore beaucoup à apprendre.
-Comme ne pas laisser s'enfuir tes ennemis.
-Je ne savais pas, arrêtez de m'embêter avec ça. »
Nous continuâmes notre chemin sans un mot, je vis néanmoins que les deux serpents mourraient d'envie de me sermonner encore une fois. Lorsque nous parvînmes à l'autre bout de la route souterraine, le bruit des combats nous annonça que le sang inondait déjà le sol sablonneux.
« -Comment se fait-il que le trou ne se referme pas, alors que nous sommes maintenant sous une couche de sable ?
-Quand arrêteras-tu de poser des questions inutiles. »
Pas besoin de dire que je ne renchéris pas, après ce vent, et vu ce qui se préparait, mieux valait être en de bons termes. Alors que la lune commençait à éclairer le bout de mon front, un spectacle morbide s'offrit à nous. Au milieu de la vallée, des centaines et des centaines de Venspires se faisaient exterminer par l'imposante masse noirâtre des Âmes. Tandis que les silhouettes encapuchonnées se téléportaient sans arrêt, les suceurs de sang étaient perdus dans un énorme bain de liquide écarlate. À leur tête, Hyder désespérait, les faux n'étaient pas assez tranchantes pour pénétrer son exosquelette, mais voir ses troupes aussi désorganisées l'énervait au plus haut point. J'étais satisfait de voir que mes alliés, que je considérais désormais comme mes amis, ne perdaient pas. Je l'étais encore plus car ils étaient depuis peu sous ma responsabilité.
Mes deux acolytes ne semblaient cependant pas satisfaits.
« -Et voilà.
-Non, ce n'est pas fini, ça n'a pas encore commencé. »
Le gardien avait raison, la victoire semblait approcher à grands pas, malheureusement, pour une raison inexpliquée, de gigantesques explosions réduisirent les effectifs des Âmes de moitié. Je compris assez vite d'où elles venaient : plusieurs points blancs côtoyaient maintenant la lune. Les anges étaient venus venger leur général. J’étais le seul à pouvoir protéger mes guerriers, c'est donc ce que je fis. Augmentant par magie la puissance des ondes émises par mes cordes vocales, je pris une grande inspiration.
« -Hey, bande d'angelots démembrés, c'est moi qui ai tué Warui. »
L'effet fut immédiat, les tirs changèrent de cible et filèrent droit vers moi. Je savais à présent que le bouclier miroir absorberait le pouvoir de la Solarite et le redirigerait comme un rayon. Encore fallait-il que mes épaules résistent au choc. Étant donné que je n'avais plus à utiliser la magie pour détruire les murs à la main, je décidai d'utiliser l'économie pour renforcer mes épaules. La décision fut sage, et le contact fut rude, lorsqu'une dizaine de traits cognèrent la surface polie du bouclier. Ne pouvant retenir l'énergie qui grésillait dans sa prison de métal, je la renvoyais. Les anges, surpris par la riposte n'eurent pas le temps d'esquiver, et trois d’entre-deux moururent. Ils n'eurent pas l'idée d'arrêter de tirer. Dommage pour eux, petit à petit ils furent réduits à une dizaine, pas plus. Les Âmes, qui avaient finis de tuer les Venspires prirent le relais, me permettant de souffler un peu.
J'eus alors l'occasion de voir pour la première fois des Ultrats. Ce sont des rongeurs de la taille d'un petit ours, dont le poil mordoré se confondait avec le sable. Leurs dents aiguisées témoignaient de leur régime alimentaire carnivore. Légèrement décontenancé par cette vision, je restais en retrait alors que les serpents s'élançaient au front. Mauvaise idée pensais-je, pourtant ils se débrouillaient bien : rapides comme l'éclair ils pourfendaient les crânes et éventraient les monstres. Tout se passait plutôt bien jusqu'à ce qu'un ver tricéphale émerge du sable, happant les gardiens par la même occasion. Je jetai un coup d'œil dans le ciel, et vis que je devrais m'occuper seul de lui. Il était tout de marron coloré, et long comme un autobus, ses mouvements ondulants étaient hypnotiques. Avant j'avais quasiment toujours reçu le soutiens de Yuro. Mais maintenant il combattait les anges lui aussi.
« -C'est mieux comme ça, tu ne trouves pas ? Me questionna Hyder. C'est un Triers, et c'est passionnant.
-C'est ce qu'on va voir. Je vais tellement t'en faire baver, que tu va me supplier de te laisser partir, comme tout à l'heure en fait. »
À demi enfouit dans le sable, la créature avait l'air de m'encourager à la combattre. Elle venait pourtant de prouver qu'elle était plus rapide et plus forte que moi, de plus, elle était à l'aise dans l'élément sablonneux. Qu'attendait-elle de ce duel, elle pouvait tout simplement me tuer. Je m'avançais donc, Excalibur au poing. Je savais que ses points faibles étaient les têtes, cependant, le sable ralentissait mes mouvements, j'étais par conséquent trop lent. Les Ultrats ne profitaient pas de cette faiblesse de ma part pour attaquer, Hyder voulait du spectacle, pas une boucherie. En tous cas, le Triers s'amusait. Il attendait toujours le dernier moment pour se dérober, chose qui m'énervait au plus haut point. Ne perdant pas espoir, je sortis le masque de pierre et le mis. Je n'avais alors qu'une corde à mon arc, ou plutôt, une flèche, mais cela suffirait. J'encochai le projectile, et visai le cou du monstre, celui-ci me cherchait dans le sable un peu plus loin. Je tirai donc sans attendre, et le trait se ficha dans sa gorge. Malheureusement pour moi, le Triers avait repéré l'endroit d'où venait la flèche. Étant donné qu'il était inutile de conserver l'illusion qui avait été brisée, j'ôtai l’artefact de mon visage, et le monstre fondit sur moi.
__________________________________________________________________________________________________________________________
Mon corps était très vulnérable, heureusement que je l'avais bien caché. Mon esprit était lui, perché sur la plus haute tour de la forteresse. J'assistais à une bataille digne de ce nom, dans quelques jours je l'appellerais « La bataille des Âmes ». Elle entrera dans la légende, la légende de Termina.
Jusqu'à maintenant, Matthieu ne s'était pas trop foulé. Il était temps qu'il se bouge un peu. Le Triers était l'épreuve idéale : elle alliait force et stratégie. Ses premiers pas furent maladroits, je vis à ses multiples visages, qu'Hyder s'en amusait. Pour ma part, je savais que mon apprenti allait s'en sortir. Il avait beaucoup progressé, et la perte tragique de Yuro le stimulait. Le début du combat fut pitoyable, le sable était certes une difficulté de plus, mais la magie était faite pour ça. La seule bonne idée que je pus admirer, fut de mettre le masque, idée vite gâchée, en même temps qu'une flèche. De plus, cette flèche avait coûtée 1/30ème de rubis de plus que d'habitude.
Je ne connais pas ce futur héros comme une personne dépressive. Il était même plutôt optimiste : sauver le monde lui paraissait faisable et ne l'écrasait pas sous les responsabilités. Ma surprise fut donc à son comble lorsqu'il se jeta dans la gueule du monstre.
__________________________________________________________________________________________________________________________
Le combat contre les anges ne fut pas simple, la pierre blanche qui les composait résistait à nos lames. Finalement, à force de stratégie et de téléportation, nous avions réussis à faire en sorte que les créatures humanoïdes s'entre-tuent. Le spectacle que nous avions ainsi créé était, sans nous vanter, ravissant. Nous commencions juste à nous amuser quand le carnage cessa : la « bande d'angelots démembrés » poussa un cri de victoire. Nous regardâmes au sol, cherchant notre maître du regard. Il était mort...