Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

La légende de Termina l : Moon Fall


Par : zebigboss70
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 24 : Question/énigme


Publié le 05/03/2013 à 11:58:22 par zebigboss70

Pourquoi refléter la lumière sur le Monphtre ? La réponse à cette question est évidente une fois qu’on la connaît. Le Monphtre est une créature imaginaire rêvée par le marchand de masques. En plus simple, c’est un rêve. Allez, je vous aide. Quand fait-on des rêves ? La nuit, bien sûr. C’est donc pour cela que mon adversaire était vulnérable aux rayons provenant de l’astre solaire. Mais revenons-en à nos moutons.

Le bouclier miroir, cet artéfact si précieux pour moi. Je lui devais la vie. Comme à beaucoup d’autres personnes d’ailleurs. Tout se passa très vite, une fois les arbres tombés. A la vitesse de la lumière si je puis me permettre une telle comparaison. Ce fut aussi très simple : le Monphtre, que j’avais eu du mal à combattre, se désintégra, et cela sans un mot. Pendant que je savourais ma victoire, toute la salle se modifiait. C’est donc de cette manière que je me suis retrouvé dans une chambre luxueuse dont certains murs étaient tombés. A mes pieds était posé le troisième fragment du masque d’Oni. La relique la plus puissante de Termina.

La voie de sortie était évidente : j’allais devoir escalader les décombres pour sortir enfin à l’air libre. J’avais eu de la chance. L’unique et imposante horloge qui dominait la place principale de Bourg-Clocher n’était pas tombée. Le cas contraire aurait pu être catastrophique.

Quelques secondes après que j’eus cette réflexion, ma tête émergea de la poussière, bientôt suivie de celle d’Hyder. Mon compagnon était visiblement fier de ce qu’il avait accomplit. Un sourire radieux illuminait son visage déformé et cassé par endroits.

Moult passants, déjà bien étonnés de voir le sol tomber sur un périmètre d’une largeur importante, s’enfuirent à toute jambe en nous regardant.

« -On dirait que tu leur fais peur. Je ne sais pas si c’est ton air psychopathe, le fait que tu aies bût de l’acide ou ta consistance métallique, mais tu pourrais t’arranger pour être un peu plus présentable.
-Tu sais quoi ? A partir de maintenant, je vais compter le nombre de fois où je te dis ta gueule avant la fin de ce périple. Ta gueule. Ça fait une fois.
-Bonne idée. On verra qui est le plus chiant de nous deux. Même si je suis sûr d’être plus sympa que toi.
-Deux fois. »

Ne sachant où aller, nous attendîmes sur place.
« -Comme des cons, fis-je remarquer.
-Trois fois, me répondit Hyder. »

Sur cette remarque polie mais énervante, j’arrêtais de répliquer.

« -On dirait que tu m’obéis maintenant.
-Une fois.
-Oh c’est bon, calme-toi !
-Deux fois.
-…
-Alors, c’est qui qui obéis ici ? »

Malgré le fait que nous nous entendions vraiment très bien, l’idée de ne point bouger s’avéra judicieuse. En effet, cinq minutes plus tard, une forme insolite se dessina dans le ciel.
« -Ça viens de la gauche, c’est un mauvais présage.
-Est-ce que tu sais que je suis gaucher ?
-Toutes mes excuses, mon général, je n’en étais point informé. »

La silhouette se rapprocha à grande vitesse : elle était pressée de nous voir. Était-elle réellement mauvaise, comme le croyait Hyder ? J’allais le savoir dans peu de temps. Je le sus lorsque celle-ci se posa.

Elle était grande, c’était le moins qu’on puisse dire, elle était aussi imposante, non pas grâce à sa taille remarquable, mais grâce à sa stature et à la force bestiale qui émanait d’elle.

Oui, vous avez bien lu, j’ai dis « elle » une tête de femme sur un corps de lion, un Sphinx. La bébête qui pose des questions à tout bout de champ, quoi.
« -Matthieu, je suppose, c’est un immense honneur pour moi de te rencontrer.
-Enchanté, et voici mon compagnon de voyage, Hyder.
-C’est Siwan qui m’envoie. Il est d’accord pour que je réponde à une seule de tes questions. Il a dit qu’il ne fallait pas perdre de temps, mais que tu avais mérité d’en savoir plus.
-Hé bien…
-Ah oui, ce serait mieux que tu fasses vite, ceux de notre espèce sont sur le pied de guerre, et je dois les rejoindre.
-OK, alors j’aimerais savoir comment maîtriser la magie noire.
-Hum ! Prépare-toi pour l’énigme.
-Comment ça une énigme ?
-Tu me poses une question et je te réponds par une énigme, c’est comme ça que ça ce se passe. Donc, je disais : « Vas par delà le désert et trouve la tour des ancêtres, là-bas, la magie de couleur noiraude afflue ». Et voilà, c’est fini, j’y vais moi. »

Je grommelais : j’attendais une réponse claire et nette.

« -On peut faire un truc si tu veux.
-C’est quoi ton truc ?
-Je te dis où est la tour des ancêtres, et tu me laisses partir. Je sais que tu as besoin de moi, mais je préférerais travailler dans mon coin. En plus, si tu arrives à maîtriser la magie noire, je ne te serais d’aucune utilité.
-O.K., vas-y, dis.
-Bon, tu vas au temple de la forteresse de pierre, et tu prends au sud jusqu’à ce que tes jambes ne puissent plus te porter. Fais-moi confiance, c’est à cet endroit que tu auras des réponses. Ciao ! »

Et Hyder partis je ne sais où, sûrement se prélasser au soleil, peut-être combattait-il dans son coin. Mais je doutais beaucoup de cette deuxième hypothèse.

Enfin bon, d’un côté je n’en avais rien à faire. L’important c’était de réussir. A coup sûr Siwan ne serait pas content. Il voulait ne point perdre de temps et voilà que j’allais sacrifier des heures entières à faire un aller-retour qu’il considérerait assurément comme inutile. Pour une fois dans la longue vie qu’il a eu, il eu tord. Certes il ne pouvait pas deviner ce que j’allais trouver une fois arrivé. Il ne pouvait pas non plus savoir à quel point j’allais progresser. Pour finir, il ne savait pas quel genre de choses j’allais apprendre sur lui.

Le chemin sinueux ne fut pas difficile à suivre : il faisait jour et je l’avais déjà emprunté deux fois. La difficulté fut de supporter les Âmes qui se pressaient autour de moi pour me demander ce qui m’était arrivé, si j’allais bien ou pour me poser d’autres questions de ce ressort.

« -Qu’est-ce que fait cette cicatrice sur votre visage ? Voulez-vous que je la soigne ?
-Non, j’ai déjà essayé. C’est impossible. Malheureusement.
-Oui, c’est bien dommage. Le principal c’est quand même que vous soyez en vie, non ?
-Je peux vous confier un truc à vous tous ?
-Oui, quoi ?
-Je n’aime pas les questions rhétoriques. Et puis si pouviez vous en aller… j’ai besoin d’être seul trois secondes. »

Une fois ce léger problème réglé, j’arrivai en vue du temple de bien triste réputation. Suivant les indications d’Hyder, je continuais mon chemin en observant en passant le rocher de Mirtane, maintenant perforé.

Bientôt, plus aucun sentier. Plus aucun signe de vie. Plus aucun repère. Rien, je pensais alors m’être égaré sans le savoir. La mer sablonneuse n’était troublée ni par le vent, ni par un quelconque animal, plus ou moins dangereux.

Le soleil, toujours haut dans le ciel, rependait généreusement sa chaleur sur l’ensemble du désert de Panple. Le désert de Panple… il me rappelait de bien mauvais souvenirs. Pourtant, je n’avais pas vraiment peur de m’y aventurer. J’avais faillit mourir à plusieurs reprises, mais la proximité des Âmes me rassurait. Une question s’imposa alors dans mon esprit embrumé par la fatigue. Étaient-elles présentes dans cette partie absolument vide d’intérêt ?

Enfin bon, peu importait. Je devais avancer. Et j’avançais… encore et encore, lorsque soudain. Un cri perçant déchira le silence. Un cri inhumain, mais pas non plus d’origine cadavérique. Il venait d’un oiseau… mais pas de n’importe quel oiseau. D’un rapace. D’un rapace pas comme les autres, ce n’était pas un vautour, il possédait trop de plumes dans le cou pour cela. Il ressemblait plutôt à un aigle. Un aigle noir de jais. Un aigle dont les ailes auraient dû être trop courtes pour qu’il puisse voler. Un aigle… ou une forme de vie inconnue ? J’optais pour la forme de vie un connue. Il fallait lui trouver un nom. Aigort. Ce serait son nom. Aigle et mort, c’est ce qu’il évoquait pour moi.

Toujours est-il que l’effet du vibrement de ses cordes vocales fut au-delà de toutes mes espérances : ma vue se brouilla, puis, un nouveau paysage apparut à mes yeux. C’étaient des ruines, avec au centre, un tour. Que dis-je, bien plus qu’une tour, c’était un édifice n’ayant pas de sommet. Il se perdait dans le tissu cyan qui recouvrait le monde. Des ruines, oui, des maisons délabrées, des arches, des piliers ne soutenant rien, des colonnes grecques couchées par terre. Nulle part signe de végétation. Personne n’aurait pu survivre dans un endroit pareil.

Je m’avançais, avide d’apprentissage.

Ma surprise atteint son paroxysme : une « chose » marcha vers moi. Se traîna vers moi aurait été plus juste en fait. Une chose qui me dégoûtait, car elle semblait… humaine. Une tête, deux épaules, deux bras, deux jambes. Elle était bleu cyan.

Je pensais lui demander de m’apprendre à maîtriser la magie noire, quand soudain, je vis qu’elle n’était pas disposée à parler. Une esfilade d’à peu près un mètre lui traversait le torse, la vidant de son sang.

Je m’apprêtais à lui porter secours avant qu’une voix venue de partout et nulle part m’en interdise.
« -Ne fais pas un pas de plus si tu tiens à la vie.
-Qui êtes-vous, vous allez me tuer ?
-Une question à la fois. Non, moi je ne vais pas te tuer. Mais il va te tuer. »

Sur ce, il tira une unique flèche qui vint d’en haut d’une arcade en assez mauvais état. Flèche qui vint se ficher dans le genou de la chose, l’immobilisant au sol.

Je levais donc les yeux, croyant pouvoir apercevoir mon sauveur, mais il avait disparu.
« -En ce qui concerne qui je suis, saches que je m’appelle…


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