Note de la fic : Non notée

La Tour Mikienne


Par : TheAthanor
Genre : Fantastique, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 9 : En Ville.


Publié le 07/04/2013 à 20:22:54 par TheAthanor

Sur la route pavée qui s’enfonce dans la Steppe et qui rejoint le bourg du Canal, l’Archer et Joan avancent côte à côte. Leur pas régulier frappe d’un bruit sourd les pavés. Au loin, le soleil couchant teinte le paysage d’un rouge sang. Le vent tiède qui fait voler la cape de l’Archer apporte au nez de Joan des odeurs qui lui étaient jusqu’alors inconnues. Des saveurs d’embruns, de sel, des parfums des herbes qui parsèment le bord de la route. A son côté, son épée suit le mouvement de sa jambe. Après les évènements des jours passés, Joan se sent enfin en paix avec lui-même. Il sait où il va, et il n’est pas seul. Son regard s’attarde sur le ciel, avant de se poser sur son compagnon.

Je ne sais rien de lui. Et il n’en sait pas beaucoup sur moi, si tant est qu’il y en ait savoir sur moi.. Il a l’air d’un de ces guerriers de l’ancien temps, qui par amour de la guerre, rôdent en temps de paix, faisant peur aux ancêtres et rêver les marmots.. Sans lui, je ne serai jamais là. Faites qu’il soit longtemps à mes côtés.

Joan sourit. Le bourg fortifié n’est plus qu’à quelques minutes de marche.

L’archer rabaisse son capuchon, et enlève le masque noir qui couvre le bas de son visage.
« Nous allons passer les portes de la ville, petit. Enlève ton capuchon, laisse tes mains bien en évidence et ne regarde pas les gardes dans les yeux. Ce soir nous dormons dans une taverne que je connais. »
Les deux marcheurs atteignent les portes alors que les gardes s’apprêtent à les fermer pour la nuit. Un garde bedonnant et à l’air gentil jette à Joan :
« Quelques minutes de plus et vous passiez la nuit à une auberge nommée « La Belle Etoile » ! » Sur ce, riant, il pousse l’un des battants de l’épaisse porte en bois. Des barres de fer viennent la renforcer en plusieurs endroits, et Joan se demande ce qui pourrait bien menacer un tel monstre de fortification.
La ville, malgré l’heure tardive, est assez animée. De nombreux étals parsèment les rues, et les marchands cherchent à écouler à la criée les dernières marchandises de la journée. Des enfants courent un peu partout, esquivant prestement les promeneurs. Les maisons en pierre font deux, des fois trois étages. Les yeux de Joan sont écarquillés et ne savent plus où se poser. Pour le garçon né et élevé dans la campagne profonde, tout est nouveau et démesuré.
L’Archer se penche vers lui :
« Ne te fais pas charmer par les sirène, Joan. Nous allons à la taverne des Mines. J’y ai passé bien des nuits, nous devrions y être en sécurité et au chaud. Dans les villes comme celles-ci, les voyageurs dépouillés sont légion, et la garde ne peut y faire grand chose.. »
Joan aperçoit à cet instant trois gardes qui patrouillent dans la rue. Au-dessus de leur côte de maille, ils portent un tabard bleu nuit, marqué d’un dessin à l’encre banche : il s’agit de deux V l’un au-dessus de l’autre, et dont les bord se rejoignent. L’Archer, qui voit le regard brillant de Joan, dit :
« C’est un représentation simplifiée du Canal. C’est aussi le blason de la ville. Allons, viens, plus vite nous serons au lit, plus vite nous partirons demain matin. »
Ils marchent quelques minutes avant d’arriver devant l’auberge. Les vitres sales inondent la rue d’une lumière jaune. Les deux voyageurs frissonnant sous le vent frais du soir rentrent dans l’édifice surmonté d’une pancarte de bois. La pancarte est marquée du dessin d’une chope. Les yeux de Joan s’écarquillent lorsqu’il aperçoit la scène qui se déroule dans la taverne des Mines. Les tables, repoussées contre les murs, sont posées en vrac. Le vaste espace dégagé au milieu accueille deux bretteurs, l’arme à la main. Les autres clients de la taverne semblent commenter la scène depuis les bords du cercle. Les yeux de l’Archer se plissent et son visage prend un air contrarié.


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