Note de la fic : Non notée
La Tour Mikienne
Par : TheAthanor
Genre : Fantastique, Action
Statut : C'est compliqué
Chapitre 2 : Souvenirs
Publié le 07/04/2013 à 20:00:00 par TheAthanor
Un rai de lumière perce à travers le toit construit à la hâte et gêne le dormeur qui se retourne, grommelant dans son sommeil.
Ses yeux s’entrouvrent, il se lève, s’extirpe de son abris en se relève de toute sa taille. Le soleil levant éclaire d’une lumière pâle le paysage qui s’offre à lui ; une large baie, sableuse, entourée par une jungle. Et au loin, les montagnes, qui ravivent le souvenir encore frais des horreurs de la veille, de la Tour Mikienne.
Lentement, il s’accroupit, ramassant dans l’abri les quelques possessions qu’il a emportées loin du charnier. Une épée, celle de son père, brisée et inutilisable mais inestimable à ses yeux, une hache, une grosse miche de pain, un briquet et un lingot d’or, sa seule richesse. Il sait qu’il aura besoin de matière à faire du troc.
S’asseyant sur le sable, face au soleil, il mâche lentement une partie de la miche en guise de petit-déjeuner. Il s’est décidé.
Il va retrouver son frère, parti loin au Nord. Il va le trouver et tous les deux, ils reviendront au village, pour découvrir ce qui a coûté la vie à tant de leurs proches.
Son sac de cuir jeté sur son épaule, il se met en route, suivant vers le Nord le littoral. Les rayons du soleil jouent avec les vagues, dans ce matin frais.
Inlassablement il marche. Pas pour lui, pas pour ceux qui sont, mais pour ceux qui sont partis. Une chape de plomb pèse sur ses épaules, la tristesse mêlée à la colère, le devoir de tout découvrir, le devoir de punir. La justice que réclament les morts.
Les heures passent, et quittant le littoral qui oblique à l’Est pour former une large presqu’île, il entre dans la forêt.
Il ne sait même pas précisément où trouver son frère, parti il y a déjà de longues années. Son frère disait partir au Nord, par delà la mer, dans les grandes étendues glacées. Oh, il ne parlait pas beaucoup son frère, ou par monosyllabes, mais il avait toujours cette lueur dans ses yeux, cette espèce d’illumination qui l’animait depuis déjà jeune. Une chose étrange dans une famille des simples paysans. Une chose qui lui avait valu d’être rossé de nombreuses fois par les autres enfants du village, a la mémoire plus courte, l’esprit moins vif, l’âme moins élevée, qui ne comprenaient, et qui n’acceptaient pas.
Sa marche dans la forêt l’épuise, et, fourbu par sa route de la matinée, il s’assoit sur un arbre tombé à terre, fermant les yeux, laissant sa tête se pencher en arrière.
Alerté par un instinct animal, il redresse la tête. Ses yeux s’ouvrent, ses pupilles se dilatent. Il se retourne, saisit son sac d’une main, sur ses gardes. Un craquement derrière lui. Il fait volte-face, et dans l’arbre un pied devant lui, du bois clair des forêts de son pays, se fiche une flèche, a l’empennage noir.
Ses yeux s’entrouvrent, il se lève, s’extirpe de son abris en se relève de toute sa taille. Le soleil levant éclaire d’une lumière pâle le paysage qui s’offre à lui ; une large baie, sableuse, entourée par une jungle. Et au loin, les montagnes, qui ravivent le souvenir encore frais des horreurs de la veille, de la Tour Mikienne.
Lentement, il s’accroupit, ramassant dans l’abri les quelques possessions qu’il a emportées loin du charnier. Une épée, celle de son père, brisée et inutilisable mais inestimable à ses yeux, une hache, une grosse miche de pain, un briquet et un lingot d’or, sa seule richesse. Il sait qu’il aura besoin de matière à faire du troc.
S’asseyant sur le sable, face au soleil, il mâche lentement une partie de la miche en guise de petit-déjeuner. Il s’est décidé.
Il va retrouver son frère, parti loin au Nord. Il va le trouver et tous les deux, ils reviendront au village, pour découvrir ce qui a coûté la vie à tant de leurs proches.
Son sac de cuir jeté sur son épaule, il se met en route, suivant vers le Nord le littoral. Les rayons du soleil jouent avec les vagues, dans ce matin frais.
Inlassablement il marche. Pas pour lui, pas pour ceux qui sont, mais pour ceux qui sont partis. Une chape de plomb pèse sur ses épaules, la tristesse mêlée à la colère, le devoir de tout découvrir, le devoir de punir. La justice que réclament les morts.
Les heures passent, et quittant le littoral qui oblique à l’Est pour former une large presqu’île, il entre dans la forêt.
Il ne sait même pas précisément où trouver son frère, parti il y a déjà de longues années. Son frère disait partir au Nord, par delà la mer, dans les grandes étendues glacées. Oh, il ne parlait pas beaucoup son frère, ou par monosyllabes, mais il avait toujours cette lueur dans ses yeux, cette espèce d’illumination qui l’animait depuis déjà jeune. Une chose étrange dans une famille des simples paysans. Une chose qui lui avait valu d’être rossé de nombreuses fois par les autres enfants du village, a la mémoire plus courte, l’esprit moins vif, l’âme moins élevée, qui ne comprenaient, et qui n’acceptaient pas.
Sa marche dans la forêt l’épuise, et, fourbu par sa route de la matinée, il s’assoit sur un arbre tombé à terre, fermant les yeux, laissant sa tête se pencher en arrière.
Alerté par un instinct animal, il redresse la tête. Ses yeux s’ouvrent, ses pupilles se dilatent. Il se retourne, saisit son sac d’une main, sur ses gardes. Un craquement derrière lui. Il fait volte-face, et dans l’arbre un pied devant lui, du bois clair des forêts de son pays, se fiche une flèche, a l’empennage noir.