Note de la fic :
Publié le 28/01/2013 à 18:33:47 par Lunastyx
Démon, monstre, effroi, démon...
Ces mots m'ont défini durant si longtemps que je ne sais même plus ce que je suis...
... ni même qui je suis.
Quelle misérable vie j'ai menée, de ma naissance jusqu'à maintenant, cela n'a pas été une réussite, ça a été plutôt une série d'échecs, des échecs irrémédiables, irréparables.
J'adore faire souffrir et me faire souffrir, mais, tout au contraire, je hais les personnes qui me font souffrir, ou encore celles qui font souffrir les personnes que j'ai admises comme chères, c'est-à-dire pas beaucoup. Elles sont rares, et j'ai eu la chance d'en avoir quelques unes, mais l'amitié et l'amour ne sont pas à prendre avec des pincettes, car ils peuvent vous trahir et vous briser à jamais. C'est ce qu'il m'est arrivé, l'amitié qui se transforme en amour pour mieux vous piéger, la seule chose que j'ai pu comprendre dans cet acte, c'est le bout de phrase "c'est pour ton bien...", c'est cette excuse qu'elle a voulu me faire passer, cette petite garce...
J'ai vécu dans un pitoyable village jusqu'à l'âge de mes seize ans, une journée bien mémorable ma foi, où j'ai quitté ce taudis pour mener une vie bien meilleure, une vie qui me convenait.
A ce moment-là, je suis passé du stade de l'enfant sage et obéissant au stade du démon machiavélique et cruel, c'était assez brusque, mais j'ai su m'adapter, c'est ce qui a fait ma force.
J'ai créé mes propres desseins, mes propres choses, ma propre vie, j'ai souhaité l'immortalité, je l'ai eue, j'ai souhaité de puissants pouvoirs, je les ai eus, j'ai même été jusqu'à abattre d'autres démons pour acquérir leurs pouvoirs et leur puissance, cela m'a bien aidé, j'ai évolué ensuite pour faire grandir mon potentiel et devenir ce que je suis aujourd'hui. J'étais appelé aux guerres car je faisais d'immenses ravages, de grands désastres pour nos ennemis, j'étais dit le plus fort, le Puissant, mais cela n'a pas duré, j'ai été dupé : l'une de mes anciennes amies, une habitante du village de ma misérable enfance m'a poursuivi, sauvé lorsque j'en avais besoin, emmené dans une grotte où elle m'affirmait que nous y étions en sécurité.
... mais ce n'était que des mensonges.
Elle a profité de mes multiples blessures et de mon affaiblissement pour m'enfermer dans une prison dite permanente.
Je n'ai même plus la notion du temps, je ne sais combien de temps s'est écoulé depuis ce maudit moment, je flotte, immobilisé, je ne sais pas si ma tête est à l'endroit ou bien à l'envers, si elle est tournée à droite ou bien à gauche, je ne vois que le néant, qu'un noir total lorsque j'ouvre les yeux, tout ce qu'il me reste, et ce qui est maintenant aussi précieux à mes yeux que ma propre vie, c'est ma liberté de penser, c'est la seule chose qu'il me reste, au risque de me répéter.
J'ai encore d'autres choses qui sont précieuses à mes yeux, tout d'abord ma vie, qui se trouve emprisonnée, puis quelques petits détails qui ne me servent pas, mais qui m'est tout de même cher.
Il y a tout d'abord mes yeux, mes yeux rouges, et dire qu'ils étaient bleus auparavant, mais ils l'ont perdue, cette subtile couleur azure... avant que je ne change de stade, de l'enfant au démon je vous rappelle, ma vie n'a été que blessante, j'ai été traité avec indifférence à cause de mon apparence et de mon mental, légère attirance pour les côtés obscurs, j'ai tellement pleuré durant cette période, tous les jours, mes yeux étaient bleus mais à force, je n'ai plus eu de larmes tellement j'en avais versées, et c'est finalement le sang qui a coulé, décolorant et colorant mes yeux, me créant ainsi des pupilles de démon, me faisant passer d'un stade à l'autre.
Il y a encore une chose qui m'est chère, la marque qui immortalise mon abandon de la raison, pour me tourner vers la folie. Une cicatrice en forme de croix sous mon oeil gauche, c'est un infâme qui me l'a faite lorsque j'étais encore au village, et depuis, je la garde comme étant une preuve, la preuve que je renie mon passé pour me diriger vers le futur, meilleur d'après moi.
Je ne sais pas ce qu'a été ma vie, et je crois que je n'ai jamais su...
Mais pourquoi suis-je donc né ?
C'est la question que je me suis toujours posée, à la longue, je me suis dit que mon existence n'était qu'erreur, que je n'aurais pas dû naître, mais progressivement, mes pensées se sont tournées vers une toute autre version : ma naissance n'était pas une erreur, mais mon destin n'était que d'errer sans but. Cette version m'a hantée durant un petit moment, mais très peu de temps après, je me suis convaincu que ma vie n'avait qu'un seul sens, que je n'avais qu'un seul et unique but : celui de tuer.
Tuer, tuer, tuer et encore tuer !
Faire mourir des centaines de personnes, mettre des dizaines de villages à feu et à sang, boire la vie qui coulait dans les vaincus en guise de victoire, prendre avec nous les jeunes vierges en guise de butin, telle a été ma vie jusqu'à maintenant, jusqu'à mon emprisonnement, maudite !
Avant, dès que l'on me voyait, on s'écartait et l'on me présentait des respects, dès que l'on prononçait mon nom, l'on tremblait, les vieillards avaient des problèmes pour respirer, les hommes mûrs buvaient pour m'oublier, les jeunes hommes faisaient constamment des crises de frayeur, ou d'angoisse mais je ne suis pas médecin, et les petits garçons faisaient dans leur culotte. C'est ce qui s'est passé au début, mais cette stupide mentalité a évolué et tout le monde a commencé progressivement à m'aimer. Les jeunes voulaient coûte que coûte me ressembler et devenir aussi fort que moi, les hommes mûrs rattrapaient leur retard et espéraient être un jour digne de m'accompagner en guerre et les vieillards regrettaient leur jeunesse lorsqu'on leur contait mes exploits.
Bien sûr, tout ceci ne se passe que dans le monde des démons, monde parallèle à Hyrule. Cette contrée-ci, envahie d'elfes, reste au stade de la peur, les imbéciles.
Mais je ne peux m'empêcher de me dire aux fils des moments que je reste dans cette prison qu'ils avaient raison, car presque à chaque fois que je faisais mon apparition, c'était pour essayer de les détruire, à force, ils se souviennent de moi que comme de la peste elle-même. Avec seulement une seule main, j'étais capable de lancer une unique offensive qui rasait un village entier, je me souviens d'ailleurs d'une guerre où nous avions tous les deux triomphé de cette façon, moi et mon ami, le démon lunaire... oui, mon cher ami, il me manquerait presque là...d'accord, il me manque, on a presque fait les quatre cent coups ensemble, on s'est attirés des fureurs d'autres démons rien qu'en leur faisant quelques blagues ou en répandant quelques fausses rumeurs, à notre grand bonheur bien sûr, mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est bien connu. Enfin, j'aimerais tellement ravager encore quelques villages et armées en sa compagnie, quel bon temps, quels bons souvenirs...
Avec ce bref aperçu, ne croyez-vous pas maintenant que mon histoire n'a pas été joyeuse ? Vous pensez toujours que c'était seulement quelques mauvaises passes ? Que tout ceci n'est que de misérables petits et mauvais souvenirs causés par un coup de tête et qui s'oublient après quelques verres ? Quelles bonnes blagues, je pense que vous me décevez, mais puisque vous y tenez tant, je vais vous dire comment cela s'est passé, je vais vous raconter mon histoire, qui n'a pas été heureuse du tout, mais qui, je l'espère un jour, vous apprendra une importante leçon, la leçon qui nous anime et qui nous fait tous mourir.
Celle de la vie.
Ces mots m'ont défini durant si longtemps que je ne sais même plus ce que je suis...
... ni même qui je suis.
Quelle misérable vie j'ai menée, de ma naissance jusqu'à maintenant, cela n'a pas été une réussite, ça a été plutôt une série d'échecs, des échecs irrémédiables, irréparables.
J'adore faire souffrir et me faire souffrir, mais, tout au contraire, je hais les personnes qui me font souffrir, ou encore celles qui font souffrir les personnes que j'ai admises comme chères, c'est-à-dire pas beaucoup. Elles sont rares, et j'ai eu la chance d'en avoir quelques unes, mais l'amitié et l'amour ne sont pas à prendre avec des pincettes, car ils peuvent vous trahir et vous briser à jamais. C'est ce qu'il m'est arrivé, l'amitié qui se transforme en amour pour mieux vous piéger, la seule chose que j'ai pu comprendre dans cet acte, c'est le bout de phrase "c'est pour ton bien...", c'est cette excuse qu'elle a voulu me faire passer, cette petite garce...
J'ai vécu dans un pitoyable village jusqu'à l'âge de mes seize ans, une journée bien mémorable ma foi, où j'ai quitté ce taudis pour mener une vie bien meilleure, une vie qui me convenait.
A ce moment-là, je suis passé du stade de l'enfant sage et obéissant au stade du démon machiavélique et cruel, c'était assez brusque, mais j'ai su m'adapter, c'est ce qui a fait ma force.
J'ai créé mes propres desseins, mes propres choses, ma propre vie, j'ai souhaité l'immortalité, je l'ai eue, j'ai souhaité de puissants pouvoirs, je les ai eus, j'ai même été jusqu'à abattre d'autres démons pour acquérir leurs pouvoirs et leur puissance, cela m'a bien aidé, j'ai évolué ensuite pour faire grandir mon potentiel et devenir ce que je suis aujourd'hui. J'étais appelé aux guerres car je faisais d'immenses ravages, de grands désastres pour nos ennemis, j'étais dit le plus fort, le Puissant, mais cela n'a pas duré, j'ai été dupé : l'une de mes anciennes amies, une habitante du village de ma misérable enfance m'a poursuivi, sauvé lorsque j'en avais besoin, emmené dans une grotte où elle m'affirmait que nous y étions en sécurité.
... mais ce n'était que des mensonges.
Elle a profité de mes multiples blessures et de mon affaiblissement pour m'enfermer dans une prison dite permanente.
Je n'ai même plus la notion du temps, je ne sais combien de temps s'est écoulé depuis ce maudit moment, je flotte, immobilisé, je ne sais pas si ma tête est à l'endroit ou bien à l'envers, si elle est tournée à droite ou bien à gauche, je ne vois que le néant, qu'un noir total lorsque j'ouvre les yeux, tout ce qu'il me reste, et ce qui est maintenant aussi précieux à mes yeux que ma propre vie, c'est ma liberté de penser, c'est la seule chose qu'il me reste, au risque de me répéter.
J'ai encore d'autres choses qui sont précieuses à mes yeux, tout d'abord ma vie, qui se trouve emprisonnée, puis quelques petits détails qui ne me servent pas, mais qui m'est tout de même cher.
Il y a tout d'abord mes yeux, mes yeux rouges, et dire qu'ils étaient bleus auparavant, mais ils l'ont perdue, cette subtile couleur azure... avant que je ne change de stade, de l'enfant au démon je vous rappelle, ma vie n'a été que blessante, j'ai été traité avec indifférence à cause de mon apparence et de mon mental, légère attirance pour les côtés obscurs, j'ai tellement pleuré durant cette période, tous les jours, mes yeux étaient bleus mais à force, je n'ai plus eu de larmes tellement j'en avais versées, et c'est finalement le sang qui a coulé, décolorant et colorant mes yeux, me créant ainsi des pupilles de démon, me faisant passer d'un stade à l'autre.
Il y a encore une chose qui m'est chère, la marque qui immortalise mon abandon de la raison, pour me tourner vers la folie. Une cicatrice en forme de croix sous mon oeil gauche, c'est un infâme qui me l'a faite lorsque j'étais encore au village, et depuis, je la garde comme étant une preuve, la preuve que je renie mon passé pour me diriger vers le futur, meilleur d'après moi.
Je ne sais pas ce qu'a été ma vie, et je crois que je n'ai jamais su...
Mais pourquoi suis-je donc né ?
C'est la question que je me suis toujours posée, à la longue, je me suis dit que mon existence n'était qu'erreur, que je n'aurais pas dû naître, mais progressivement, mes pensées se sont tournées vers une toute autre version : ma naissance n'était pas une erreur, mais mon destin n'était que d'errer sans but. Cette version m'a hantée durant un petit moment, mais très peu de temps après, je me suis convaincu que ma vie n'avait qu'un seul sens, que je n'avais qu'un seul et unique but : celui de tuer.
Tuer, tuer, tuer et encore tuer !
Faire mourir des centaines de personnes, mettre des dizaines de villages à feu et à sang, boire la vie qui coulait dans les vaincus en guise de victoire, prendre avec nous les jeunes vierges en guise de butin, telle a été ma vie jusqu'à maintenant, jusqu'à mon emprisonnement, maudite !
Avant, dès que l'on me voyait, on s'écartait et l'on me présentait des respects, dès que l'on prononçait mon nom, l'on tremblait, les vieillards avaient des problèmes pour respirer, les hommes mûrs buvaient pour m'oublier, les jeunes hommes faisaient constamment des crises de frayeur, ou d'angoisse mais je ne suis pas médecin, et les petits garçons faisaient dans leur culotte. C'est ce qui s'est passé au début, mais cette stupide mentalité a évolué et tout le monde a commencé progressivement à m'aimer. Les jeunes voulaient coûte que coûte me ressembler et devenir aussi fort que moi, les hommes mûrs rattrapaient leur retard et espéraient être un jour digne de m'accompagner en guerre et les vieillards regrettaient leur jeunesse lorsqu'on leur contait mes exploits.
Bien sûr, tout ceci ne se passe que dans le monde des démons, monde parallèle à Hyrule. Cette contrée-ci, envahie d'elfes, reste au stade de la peur, les imbéciles.
Mais je ne peux m'empêcher de me dire aux fils des moments que je reste dans cette prison qu'ils avaient raison, car presque à chaque fois que je faisais mon apparition, c'était pour essayer de les détruire, à force, ils se souviennent de moi que comme de la peste elle-même. Avec seulement une seule main, j'étais capable de lancer une unique offensive qui rasait un village entier, je me souviens d'ailleurs d'une guerre où nous avions tous les deux triomphé de cette façon, moi et mon ami, le démon lunaire... oui, mon cher ami, il me manquerait presque là...d'accord, il me manque, on a presque fait les quatre cent coups ensemble, on s'est attirés des fureurs d'autres démons rien qu'en leur faisant quelques blagues ou en répandant quelques fausses rumeurs, à notre grand bonheur bien sûr, mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est bien connu. Enfin, j'aimerais tellement ravager encore quelques villages et armées en sa compagnie, quel bon temps, quels bons souvenirs...
Avec ce bref aperçu, ne croyez-vous pas maintenant que mon histoire n'a pas été joyeuse ? Vous pensez toujours que c'était seulement quelques mauvaises passes ? Que tout ceci n'est que de misérables petits et mauvais souvenirs causés par un coup de tête et qui s'oublient après quelques verres ? Quelles bonnes blagues, je pense que vous me décevez, mais puisque vous y tenez tant, je vais vous dire comment cela s'est passé, je vais vous raconter mon histoire, qui n'a pas été heureuse du tout, mais qui, je l'espère un jour, vous apprendra une importante leçon, la leçon qui nous anime et qui nous fait tous mourir.
Celle de la vie.
Commentaires
- Lunastyx
31/01/2013 à 19:43:53
En fait ce spoil est voulu car il aide à mieux comprendre la vie de Vaati
- VonDaklage
29/01/2013 à 14:17:23
Vaati, un personnage que j'affectionne particulièrement, j'attend de voir
- Droran
29/01/2013 à 03:16:44
Très sympa. Dommage de nous spoiler sa vie sans réellement nous la raconter. :sweet: