Note de la fic :
Publié le 21/09/2012 à 23:21:29 par Diabolo
Je visualise la classe rapidement. Les bavardages prennent de l'ampleur, le prof intervient souvent mais ne prend pas plus d'initiatives. Comme toute classe lycéenne qui se respecte, nous avons l'intello, bien coiffé, assis au premier rang, prêt à parler même quand ce n'est pas une question. Après on a un distrait, qui s'ajoute à moi, qui connaît les moindres recoins du plafond de mon ancien collège, tu as un groupe de gars qui s'amuse à foutre le bordel et de qui les profs divers ont déjà des échos. Tu as la brute que le prof n'ose même pas interroger. Tu as le porc qui pense qu'à bouffer et qui s'habille depuis 2 mois avec les mêmes vêtements. Tu as au moins une pétasse, attirante certes, mais que par son physique. Tu as les filles qui pensent à s'amuser tout en gardant un minimum de bon sens. Tu as un mec ou une fille, qui sait pas faire une division.
Mon regard s'attarde sur une fille, brune, cheveux lisses mais attachés par un chignon à l'arrière de son crâne, affalée sur sa chaise, tripotant un crayon.
- Hé Jonas, oublie là celle-là, me répliqua Romain, elle est tout simplement inaccessible, en plus elle est chiante.
- Moi c'est Juan. Ça fait combien de temps que tu me reluques? Et puis n'importe quoi, t'es con, je regardais juste comme ça
- Surveille tes yeux alors, y'en a qui ont souffert pour moins que ça.
- Qu'est-ce que tu dis encore?
- Elle est en couple avec un grand, super-musclé et pas très sympa, et il n'aime pas qu'on touche à sa copine.
- Je compte rien faire avec sa copine, je vois pas pourquoi tu me dis ça mec. Je me retourne, vexé.
- Un avertissement. Les meilleurs pêcheurs chopent les plus gros poissons, mais certains pêcheurs ont juste une chance extraordinaire et... et bien c'est tout.
- Je n'ai rien compris...
Ce gars était bizarre, mais il paraissait sympa, et il fallait bien que je me fasse des amis.
- Bah je veux dire qu'il faut être un bon pêcheur, un bon dragueur quoi, pour obtenir ton requin, la fille que tu mates, et que l'autre brute avait juste eu de la chance.
- Hé, je ne la mate pas !
- Tant mieux pour toi Jonathan.
- Juan, Romain, on vous dérange peut-être?
Le prof nous regardait, ainsi que la classe entière
- ...
- Bien. On reprend, soyez plus attentifs.
- On se rejoint à la pause me glissa Romain, avant de se rendormir.
Cette heure passa assez rapidement, ainsi que la deuxième, avec notre prof de philo, qui était très cool, et où je m'étais mis à coté de Romain. La sonnerie retentit, un flot d'ados enragés se pousse dans le couloir. Une fois dehors, je rejoins Romain.
- Bon, tu viens d'où au fait? marmonne Romain.
- J'habitais à Lyon, dans un appartement, avec ma mère.
- Et qu'est-ce que tu viens faire ici du coup ?
- On cherchait une maison et ma mère aime bien les petites villes de campagne pourries.
- Et t'es venu t'embourber dans le purin de Pontgibault?
J'aime bien ce mec. Sa façon d'être, son franc-parler. Un nouvel ami.
- Exactement.
- Oh ça sonne... On a mis où nos sacs? me demanda Romain
- Euh... Ils étaient là, à coté du pilier...
- Merde, quel est le con qui les a déplacés ?!
Romain avait le sang chaud.
- Calme répliquais-je, ils ne doivent pas être loin.
- Ouais c'est ça, tu y crois? Des connards nous ont piqué nos boges et on se retrouve comme des cons à poireauter !
- Viens, on va faire un tour de la cour, je préférais garder mon calme et éviter de nous faire remarquer. Romain ruminait, il était 10H10, les cours reprenaient, la cour se vidait... Ou presque.
- Tiens, on pourrait leur demander à eux ? Dis-je en désignant une bande de gars, traînant sous le préau, comme s'ils n'avaient pas entendu la sonnerie.
- Euh... Je crois pas que ce soit une bonne idée Juan... On va plutôt demander aux filles là-bas, elles sont dans notre classe en plus.
Je n'écoutais plus ce que Romain disait et je marchais désormais vers les gars.
Romain me suivait la tête basse.
- Euh, excusez, vous auriez pas vu une boge noire et blanche et une toute noire dans le coin?
Je voyais nos deux boges qui leur servaient de repose-pieds.
- Oh gamin, tu dis jamais bonjour ?
Le plus grand s'était levé et approché vers moi, il faisait 10 cm de plus, et pourtant j'étais pas petit.
- Donc, bonjour, on peut récupérer les sacs maintenant? Je commençais à sentir l'embrouille
- Et le mot magique? me dit le deuxième, moins grand, mais toujours impressionnant.
- On ne va pas te remercier d'avoir essuyé ta merde sur nos sacs dis-je sèchement.
Je n'aurais sûrement pas dû, le premier gars me pousse, j'atterris par terre, alors qu'il commence à s'approcher, une voix retentit.
- Hé ! Max ?! Tu fais quoi là ?
La fille que j'observais en classe s'approche de moi, elle s'accroupit.
- Ça va ? me demande-t-elle d'un ton compatissant.
- Ouais ouais, merci, répondit-je en faisant comme si tout allait bien.
- Va récupérer ton sac, fais pas attention à ces sans cervelle.
Les gars du préau avaient l'air de chiens battus, baissant la tête, comme des gamins fâchés.
- Maxime ! Tu vas arrêter de faire chier le monde ? Être avec moi te donne pas tous les droits mon gars, fais attention à ce que tu fais en ma présence, okay ? Beugla-t-elle en s'adressant au plus grand, celui qui m'avait poussé.
C'est lui le pécheur ? Romain avait raison, il avait sacrément du bol... Pas le temps de réfléchir, mon pote et moi prenons nos boges et nous nous cassons razpidement. En me retournant je vois la fille qui se sépare des gars, marchant en direction du bâtiment A.
- On ne va pas en A? maintenant moins sûr de la salle après avoir observé la fille.
- Non, en B8, et la prochaine fois que tu fous la merde, tu le fais seul, okay?
- Rhô, ils n'allaient pas nous tuer non plus.
- Grumpf.
C'est le seul mot que Romain m'adressa de la matinée. On était arrivé en retard, il était 10H20, et on a chopé du travail en plus. La fille est arrivée à 10H35 et on a appris qu'elle avait été chargée d'apporter de la paperasse dans le bureau du proviseur. Je connaissais désormais son prénom, Clémentine, comme le prof l'avait appelé. Très beau prénom.
Mon regard s'attarde sur une fille, brune, cheveux lisses mais attachés par un chignon à l'arrière de son crâne, affalée sur sa chaise, tripotant un crayon.
- Hé Jonas, oublie là celle-là, me répliqua Romain, elle est tout simplement inaccessible, en plus elle est chiante.
- Moi c'est Juan. Ça fait combien de temps que tu me reluques? Et puis n'importe quoi, t'es con, je regardais juste comme ça
- Surveille tes yeux alors, y'en a qui ont souffert pour moins que ça.
- Qu'est-ce que tu dis encore?
- Elle est en couple avec un grand, super-musclé et pas très sympa, et il n'aime pas qu'on touche à sa copine.
- Je compte rien faire avec sa copine, je vois pas pourquoi tu me dis ça mec. Je me retourne, vexé.
- Un avertissement. Les meilleurs pêcheurs chopent les plus gros poissons, mais certains pêcheurs ont juste une chance extraordinaire et... et bien c'est tout.
- Je n'ai rien compris...
Ce gars était bizarre, mais il paraissait sympa, et il fallait bien que je me fasse des amis.
- Bah je veux dire qu'il faut être un bon pêcheur, un bon dragueur quoi, pour obtenir ton requin, la fille que tu mates, et que l'autre brute avait juste eu de la chance.
- Hé, je ne la mate pas !
- Tant mieux pour toi Jonathan.
- Juan, Romain, on vous dérange peut-être?
Le prof nous regardait, ainsi que la classe entière
- ...
- Bien. On reprend, soyez plus attentifs.
- On se rejoint à la pause me glissa Romain, avant de se rendormir.
Cette heure passa assez rapidement, ainsi que la deuxième, avec notre prof de philo, qui était très cool, et où je m'étais mis à coté de Romain. La sonnerie retentit, un flot d'ados enragés se pousse dans le couloir. Une fois dehors, je rejoins Romain.
- Bon, tu viens d'où au fait? marmonne Romain.
- J'habitais à Lyon, dans un appartement, avec ma mère.
- Et qu'est-ce que tu viens faire ici du coup ?
- On cherchait une maison et ma mère aime bien les petites villes de campagne pourries.
- Et t'es venu t'embourber dans le purin de Pontgibault?
J'aime bien ce mec. Sa façon d'être, son franc-parler. Un nouvel ami.
- Exactement.
- Oh ça sonne... On a mis où nos sacs? me demanda Romain
- Euh... Ils étaient là, à coté du pilier...
- Merde, quel est le con qui les a déplacés ?!
Romain avait le sang chaud.
- Calme répliquais-je, ils ne doivent pas être loin.
- Ouais c'est ça, tu y crois? Des connards nous ont piqué nos boges et on se retrouve comme des cons à poireauter !
- Viens, on va faire un tour de la cour, je préférais garder mon calme et éviter de nous faire remarquer. Romain ruminait, il était 10H10, les cours reprenaient, la cour se vidait... Ou presque.
- Tiens, on pourrait leur demander à eux ? Dis-je en désignant une bande de gars, traînant sous le préau, comme s'ils n'avaient pas entendu la sonnerie.
- Euh... Je crois pas que ce soit une bonne idée Juan... On va plutôt demander aux filles là-bas, elles sont dans notre classe en plus.
Je n'écoutais plus ce que Romain disait et je marchais désormais vers les gars.
Romain me suivait la tête basse.
- Euh, excusez, vous auriez pas vu une boge noire et blanche et une toute noire dans le coin?
Je voyais nos deux boges qui leur servaient de repose-pieds.
- Oh gamin, tu dis jamais bonjour ?
Le plus grand s'était levé et approché vers moi, il faisait 10 cm de plus, et pourtant j'étais pas petit.
- Donc, bonjour, on peut récupérer les sacs maintenant? Je commençais à sentir l'embrouille
- Et le mot magique? me dit le deuxième, moins grand, mais toujours impressionnant.
- On ne va pas te remercier d'avoir essuyé ta merde sur nos sacs dis-je sèchement.
Je n'aurais sûrement pas dû, le premier gars me pousse, j'atterris par terre, alors qu'il commence à s'approcher, une voix retentit.
- Hé ! Max ?! Tu fais quoi là ?
La fille que j'observais en classe s'approche de moi, elle s'accroupit.
- Ça va ? me demande-t-elle d'un ton compatissant.
- Ouais ouais, merci, répondit-je en faisant comme si tout allait bien.
- Va récupérer ton sac, fais pas attention à ces sans cervelle.
Les gars du préau avaient l'air de chiens battus, baissant la tête, comme des gamins fâchés.
- Maxime ! Tu vas arrêter de faire chier le monde ? Être avec moi te donne pas tous les droits mon gars, fais attention à ce que tu fais en ma présence, okay ? Beugla-t-elle en s'adressant au plus grand, celui qui m'avait poussé.
C'est lui le pécheur ? Romain avait raison, il avait sacrément du bol... Pas le temps de réfléchir, mon pote et moi prenons nos boges et nous nous cassons razpidement. En me retournant je vois la fille qui se sépare des gars, marchant en direction du bâtiment A.
- On ne va pas en A? maintenant moins sûr de la salle après avoir observé la fille.
- Non, en B8, et la prochaine fois que tu fous la merde, tu le fais seul, okay?
- Rhô, ils n'allaient pas nous tuer non plus.
- Grumpf.
C'est le seul mot que Romain m'adressa de la matinée. On était arrivé en retard, il était 10H20, et on a chopé du travail en plus. La fille est arrivée à 10H35 et on a appris qu'elle avait été chargée d'apporter de la paperasse dans le bureau du proviseur. Je connaissais désormais son prénom, Clémentine, comme le prof l'avait appelé. Très beau prénom.