Note de la fic :
Publié le 06/10/2012 à 11:16:58 par Pronche
Le jeune homme tourna la tête pour voir une nouvelle personne entrer dans la pièce mais c’est l’apparence de cet être qui le stupéfia le plus. Il s’agissait d’une créature humanoïde d’une taille similaire à lui, possédant une fourrure grise en guise de peau, des yeux couleur sable, de grandes oreilles pointues, un petit museau et une longue queue, semblable à celle d’un chat. Les deux individus se dévisagèrent, sans qu’aucun mot ne soit prononcé. L’amnésique regardait le chat-homme ou homme-chat avec une certaine crainte, cette créature était vraiment…anormale, comme s’il s’agissait d’une erreur de la nature. Le garçon jeta un bref coup d’œil vers la table de chevet, située à côté de son lit pour y voir son arme rangée dans son étui noir. Un silence pesant s’installa et alourdi l’atmosphère, suffoquant presque ceux qui se trouvaient dans l’infirmerie puis le garçon décida de briser la glace.
— Je…je peux savoir qui vous êtes ?
Un fin sourire s’étira sur le visage de la créature.
— Mon nom est Keith, je suis le gardien des mines abandonnées de P2X-333. Je suis la personne qui vous a secouru.
— Merci beaucoup. Qui sait, sans vous je serais peut-être mort à l’heure actuelle. S’il y a quoi que ce soit que je puisse faire, n’hésitez pas à me demander.
L’animal secoua négativement la tête.
— Vous ne me devez rien, je ne pouvais pas laisser quelqu’un dans le besoin et si j’avais décidé de vous laisser périr alors j’aurais eu votre mort sur ma conscience, chose que je n’aurais pas supporté. Au fait, comment vous appelez-vous ?
Le jeune homme fut surpris par les sages paroles de cet inconnu, qui pourtant, ne devait pas dépasser la vingtaine.
— Ethan.
L’homme-chat porta une main à son menton et gratta légèrement avant de reprendre la parole.
— Je dois vous laisser, on m’attend ailleurs. Ravi d’avoir fait votre connaissance et bonne chance pour la suite, Ethan.
Le garçon remercia une fois de plus son sauveur et lui posa une dernière question.
— Excusez-moi, je voudrais savoir : qu’est-ce que vous êtes exactement ? Car je n’ai jamais vu de créature dans votre genre.
— Je suis un Keidran, répondit l’animal sans plus d’explications et partant avant que le garçon ne puisse lui poser d’autres questions.
Le jeune homme poussa un long soupir, au moins, il savait à quelle espèce appartenait l’homme-chat. C’était déjà ça en plus. Mais ce mot, ces sept lettres qui résonnèrent dans son esprit pendant un moment, cherchant où est-ce qu’il l’avait déjà entendu mais sans succès. L’humain en déduisit que c’était peut-être l’unique indice qui le reliait à son passé. Il nota mentalement de faire quelques recherches sur cette espèce ainsi que leur histoire.
Le garçon se leva prudemment, gardant une main sur son lit, au cas où ses jambes refuseraient de porter son poids. Un pas après l’autre, il avança vers l’unique baie vitrée de la pièce. Devant lui s’étendait un champ d’étoiles se comptant en milliers voir plusieurs millions. Chacune illuminait l’espace à sa façon, certaines émettaient un fort éclat tandis que d’autres étaient à peine visibles, preuve que l’astre se mourrait ou se situait à une très longue distance. Cette étendue donnait à Ethan un grand sentiment de solitude, une impression d’être livré à soi-même dans un monde inconnu et probablement hostile. Une unique et chaude larme, tel un minuscule diamant transparent, perla le long de sa joue droite tandis que son regard et son esprit dérivaient vers cette immensité noire et vide qu’était l’espace. La peur se lisait sur son visage, il était partagé entre deux opposés, le noir et le blanc, les deux faces d’une même pièce : d’un côté, la peur de découvrir la vérité, de savoir quel genre d’homme il était avant, ce qui l’avait amené dans cette époque et de l’autre, la crainte de rester dans l’obscurité jusqu’à la fin de ses jours ou au moment où la maladie s’emparerait définitivement de son corps, le torturant jusqu’au dernier souffle qu’il rendrait. L’étendue qui s’étendait devant ses yeux, presque infinie, le relaxait, lui faisant oublier sa situation plus que précaire. N’ayant aucun repère temporel, il ne savait pas combien d’heures s’étaient écoulées depuis la conversation et ne s’en préoccupait guère.
Peu à peu, il remarquait que les astres défilaient devant ses yeux, devenant de longues lignes horizontales, presque sans limite avant de disparaître pour ne laisser place qu’a un simple décor noir même si l’humain sentait que le vaisseau était en mouvement. Le bruit de la porte qui frottait contre le sol se répercuta dans la pièce.
— Contente de voir que vous pouvez tenir sur vos deux jambes. Elles vous font encore souffrir ?
— Un peu mais c’est gérable, merci de vous inquiéter pour moi docteur, dit le jeune homme, gardant son regard sur la baie vitrée avant détourner les yeux et de s’assoir sur son lit.
— Je ne fais que mon travail, répondit celle-ci, sur un ton qui se voulait amical.
L’aînée s’approcha du garçon et lui tendit une feuille blanche sur laquelle étaient écrits une vingtaine de questions. Haussant un sourcil, il prît le papier avec une certaine hésitation et survola son contenu avant de plonger ses yeux saphir dans ceux de Saranova.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Un questionnaire, on s’en sert pour aider les personnes qui sont à la recherche d’un emploi. Avec vos réponses, on devrait pouvoir vous orienter vers un métier où vous seriez utile.
— Et votre discussion avec l’amiral ? Qu’est-ce qu’il pense de tout ça ?
— Il est intéressé par votre cas, c’est même lui qui m’a proposé de vous faire remplir le formulaire. Et dans le cas où vos résultats seraient jugés satisfaisants, il se proposerait de vous prendre à bord de l’Orion.
Ethan resta sans voix. Qu’on ait assez confiance en lui pour lui proposer un travail relevait du rêve, mais là , il s’agissait bel et bien d’une réalité. Une immense gratitude émergea du fond de son cœur et la seule trace visible sur son visage était un petit sourire franc, aux coins de ses lèvres. Il se promit intérieurement de ne pas décevoir le commandant du vaisseau, souhaitant aussi en apprendre un peu plus sur ce curieux personnage qui prenait un inconnu sous son aile et sans hésitation ou arrière-pensée.
— Je ne sais pas trop quoi dire…c’est…c’est tellement inattendu et…le retournement de situation est si brusque que j’en perds mes mots. Remerciez-le de ma part, il faut vraiment avoir un grand cœur pour faire pareille proposition, surtout à quelqu’un dans ma situation.
— J’y veillerais.
La femme tendit un stylo plume au jeune homme qui s’installa à l’unique table de la pièce. Tout en regardant le questionnaire plus attentivement, il posa sa plume à l’endroit où il devait écrire son prénom. Petit à petit, il remplit le questionnaire, répondant aux questions avec facilité même s’il devait en sauter quelques-unes, faute de détenir la réponse adéquate. Fièrement, il se leva, rendit le stylo et la feuille à Saranova qui s’empressa de scanner le papier et d’envoyer les réponses sur l’ordinateur central du vaisseau qui les analysa, les comparants avec sa base de données avant de donner une réponse.
— Alors ?, demanda Ethan, impatient de connaître les résultats. En plus du stress qui formait un nœud dans le ventre du jeune homme, un sentiment de crainte l’avait envahi, il avait peur d’avoir répondu trop honnêtement aux questions et de ne pas avoir effectué la moindre retenue dans ses réponses, laissant parler son cœur plutôt que son cerveau.
La doctoresse ne répondit pas dans l’immédiat, continuant de scruter son écran holographique pendant plusieurs secondes pour finalement l’éteindre et sortir une petite oreillette de sa poche droite avant de l’installer dans son oreille.
— Anthony ? C’est Claire à l’appareil, tu devrais descendre à l’infirmerie, j’ai quelque chose qui va te plaire. Oui, c’est bien ça…non je ne lui ai toujours pas dit. Très bien, à tout de suite.
Le jeune homme la regarda bizarrement, curieux du sujet de la discussion entre le docteur et l’autre personne au bout du fil.
— Je suppose que ce sont les résultats dont vous parliez, n’est-ce pas ? Et la personne avec qui vous discutiez était le sergent Higgs.
Claire le regarda avec un air surpris.
— Quel esprit de déduction peu commun ! Il faudra que je rajoute ça dans votre dossier médical. Selon l’ordinateur, l’armée fait partie d’un des métiers possibles pour vous. J’ai contacté Anthony en premier car il avait fait part à l’amiral de son souhait de vous former personnellement dans le cas d’un avis positif, chose qui a été acceptée. Il a beau être sergent, Anthony est un excellent soldat. Peut-être même l’un des meilleurs.
Un confortable silence s’installa ensuite dans la pièce, aucun des deux protagonistes ne prit la parole, préférant attendre l’arrivée de leur ami commun. Celui-ci arriva quelques minutes plus tard, tenant deux canettes de bière en aluminium et de marque inconnue dans les mains. Il tendit l’une des deux à Ethan et ouvrit la sienne avant de prendre une gorgée. Le garçon le regarda pendant quelques secondes, souriant légèrement avant de décapsuler sa boisson et de boire à son tour.
— Une question me trotte dans la tête : pourquoi ? Pourquoi est-ce que vous êtes si accueillant et chaleureux avec moi, sachant que je suis un parfait inconnu à vos yeux ?
Le gradé ria de bon cœur, visiblement amusé par la question d’Ethan, avant de s’installer dos à un mur et de croiser les bras. Il plongea ses yeux noirs dans ceux du garçon avant d’ouvrir la bouche pour répondre :
— Disons juste que ne m’a pas l’air bien méchant et que je te trouve plutôt sympa pour un gars qui débarque du passé. Mais maintenant qu’on va bosser ensemble, tu va arrêter de me vouvoyer et je ne veux pas t’entendre m’appeler par mon grade une seule fois, clair ?
Ethan hocha la tête en signe de compréhension avant de prendre à nouveau une gorgée de cette excellente bière. Soudainement, les étoiles firent à nouveau leur apparition, preuve que la frégate avait atteint sa destination.
— On vient de quitter le trou de ver, ça ne veut dire qu’une chose…, constata Saranova.
—…nous est arrivés près de la Terre.
— Je…je peux savoir qui vous êtes ?
Un fin sourire s’étira sur le visage de la créature.
— Mon nom est Keith, je suis le gardien des mines abandonnées de P2X-333. Je suis la personne qui vous a secouru.
— Merci beaucoup. Qui sait, sans vous je serais peut-être mort à l’heure actuelle. S’il y a quoi que ce soit que je puisse faire, n’hésitez pas à me demander.
L’animal secoua négativement la tête.
— Vous ne me devez rien, je ne pouvais pas laisser quelqu’un dans le besoin et si j’avais décidé de vous laisser périr alors j’aurais eu votre mort sur ma conscience, chose que je n’aurais pas supporté. Au fait, comment vous appelez-vous ?
Le jeune homme fut surpris par les sages paroles de cet inconnu, qui pourtant, ne devait pas dépasser la vingtaine.
— Ethan.
L’homme-chat porta une main à son menton et gratta légèrement avant de reprendre la parole.
— Je dois vous laisser, on m’attend ailleurs. Ravi d’avoir fait votre connaissance et bonne chance pour la suite, Ethan.
Le garçon remercia une fois de plus son sauveur et lui posa une dernière question.
— Excusez-moi, je voudrais savoir : qu’est-ce que vous êtes exactement ? Car je n’ai jamais vu de créature dans votre genre.
— Je suis un Keidran, répondit l’animal sans plus d’explications et partant avant que le garçon ne puisse lui poser d’autres questions.
Le jeune homme poussa un long soupir, au moins, il savait à quelle espèce appartenait l’homme-chat. C’était déjà ça en plus. Mais ce mot, ces sept lettres qui résonnèrent dans son esprit pendant un moment, cherchant où est-ce qu’il l’avait déjà entendu mais sans succès. L’humain en déduisit que c’était peut-être l’unique indice qui le reliait à son passé. Il nota mentalement de faire quelques recherches sur cette espèce ainsi que leur histoire.
Le garçon se leva prudemment, gardant une main sur son lit, au cas où ses jambes refuseraient de porter son poids. Un pas après l’autre, il avança vers l’unique baie vitrée de la pièce. Devant lui s’étendait un champ d’étoiles se comptant en milliers voir plusieurs millions. Chacune illuminait l’espace à sa façon, certaines émettaient un fort éclat tandis que d’autres étaient à peine visibles, preuve que l’astre se mourrait ou se situait à une très longue distance. Cette étendue donnait à Ethan un grand sentiment de solitude, une impression d’être livré à soi-même dans un monde inconnu et probablement hostile. Une unique et chaude larme, tel un minuscule diamant transparent, perla le long de sa joue droite tandis que son regard et son esprit dérivaient vers cette immensité noire et vide qu’était l’espace. La peur se lisait sur son visage, il était partagé entre deux opposés, le noir et le blanc, les deux faces d’une même pièce : d’un côté, la peur de découvrir la vérité, de savoir quel genre d’homme il était avant, ce qui l’avait amené dans cette époque et de l’autre, la crainte de rester dans l’obscurité jusqu’à la fin de ses jours ou au moment où la maladie s’emparerait définitivement de son corps, le torturant jusqu’au dernier souffle qu’il rendrait. L’étendue qui s’étendait devant ses yeux, presque infinie, le relaxait, lui faisant oublier sa situation plus que précaire. N’ayant aucun repère temporel, il ne savait pas combien d’heures s’étaient écoulées depuis la conversation et ne s’en préoccupait guère.
Peu à peu, il remarquait que les astres défilaient devant ses yeux, devenant de longues lignes horizontales, presque sans limite avant de disparaître pour ne laisser place qu’a un simple décor noir même si l’humain sentait que le vaisseau était en mouvement. Le bruit de la porte qui frottait contre le sol se répercuta dans la pièce.
— Contente de voir que vous pouvez tenir sur vos deux jambes. Elles vous font encore souffrir ?
— Un peu mais c’est gérable, merci de vous inquiéter pour moi docteur, dit le jeune homme, gardant son regard sur la baie vitrée avant détourner les yeux et de s’assoir sur son lit.
— Je ne fais que mon travail, répondit celle-ci, sur un ton qui se voulait amical.
L’aînée s’approcha du garçon et lui tendit une feuille blanche sur laquelle étaient écrits une vingtaine de questions. Haussant un sourcil, il prît le papier avec une certaine hésitation et survola son contenu avant de plonger ses yeux saphir dans ceux de Saranova.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Un questionnaire, on s’en sert pour aider les personnes qui sont à la recherche d’un emploi. Avec vos réponses, on devrait pouvoir vous orienter vers un métier où vous seriez utile.
— Et votre discussion avec l’amiral ? Qu’est-ce qu’il pense de tout ça ?
— Il est intéressé par votre cas, c’est même lui qui m’a proposé de vous faire remplir le formulaire. Et dans le cas où vos résultats seraient jugés satisfaisants, il se proposerait de vous prendre à bord de l’Orion.
Ethan resta sans voix. Qu’on ait assez confiance en lui pour lui proposer un travail relevait du rêve, mais là , il s’agissait bel et bien d’une réalité. Une immense gratitude émergea du fond de son cœur et la seule trace visible sur son visage était un petit sourire franc, aux coins de ses lèvres. Il se promit intérieurement de ne pas décevoir le commandant du vaisseau, souhaitant aussi en apprendre un peu plus sur ce curieux personnage qui prenait un inconnu sous son aile et sans hésitation ou arrière-pensée.
— Je ne sais pas trop quoi dire…c’est…c’est tellement inattendu et…le retournement de situation est si brusque que j’en perds mes mots. Remerciez-le de ma part, il faut vraiment avoir un grand cœur pour faire pareille proposition, surtout à quelqu’un dans ma situation.
— J’y veillerais.
La femme tendit un stylo plume au jeune homme qui s’installa à l’unique table de la pièce. Tout en regardant le questionnaire plus attentivement, il posa sa plume à l’endroit où il devait écrire son prénom. Petit à petit, il remplit le questionnaire, répondant aux questions avec facilité même s’il devait en sauter quelques-unes, faute de détenir la réponse adéquate. Fièrement, il se leva, rendit le stylo et la feuille à Saranova qui s’empressa de scanner le papier et d’envoyer les réponses sur l’ordinateur central du vaisseau qui les analysa, les comparants avec sa base de données avant de donner une réponse.
— Alors ?, demanda Ethan, impatient de connaître les résultats. En plus du stress qui formait un nœud dans le ventre du jeune homme, un sentiment de crainte l’avait envahi, il avait peur d’avoir répondu trop honnêtement aux questions et de ne pas avoir effectué la moindre retenue dans ses réponses, laissant parler son cœur plutôt que son cerveau.
La doctoresse ne répondit pas dans l’immédiat, continuant de scruter son écran holographique pendant plusieurs secondes pour finalement l’éteindre et sortir une petite oreillette de sa poche droite avant de l’installer dans son oreille.
— Anthony ? C’est Claire à l’appareil, tu devrais descendre à l’infirmerie, j’ai quelque chose qui va te plaire. Oui, c’est bien ça…non je ne lui ai toujours pas dit. Très bien, à tout de suite.
Le jeune homme la regarda bizarrement, curieux du sujet de la discussion entre le docteur et l’autre personne au bout du fil.
— Je suppose que ce sont les résultats dont vous parliez, n’est-ce pas ? Et la personne avec qui vous discutiez était le sergent Higgs.
Claire le regarda avec un air surpris.
— Quel esprit de déduction peu commun ! Il faudra que je rajoute ça dans votre dossier médical. Selon l’ordinateur, l’armée fait partie d’un des métiers possibles pour vous. J’ai contacté Anthony en premier car il avait fait part à l’amiral de son souhait de vous former personnellement dans le cas d’un avis positif, chose qui a été acceptée. Il a beau être sergent, Anthony est un excellent soldat. Peut-être même l’un des meilleurs.
Un confortable silence s’installa ensuite dans la pièce, aucun des deux protagonistes ne prit la parole, préférant attendre l’arrivée de leur ami commun. Celui-ci arriva quelques minutes plus tard, tenant deux canettes de bière en aluminium et de marque inconnue dans les mains. Il tendit l’une des deux à Ethan et ouvrit la sienne avant de prendre une gorgée. Le garçon le regarda pendant quelques secondes, souriant légèrement avant de décapsuler sa boisson et de boire à son tour.
— Une question me trotte dans la tête : pourquoi ? Pourquoi est-ce que vous êtes si accueillant et chaleureux avec moi, sachant que je suis un parfait inconnu à vos yeux ?
Le gradé ria de bon cœur, visiblement amusé par la question d’Ethan, avant de s’installer dos à un mur et de croiser les bras. Il plongea ses yeux noirs dans ceux du garçon avant d’ouvrir la bouche pour répondre :
— Disons juste que ne m’a pas l’air bien méchant et que je te trouve plutôt sympa pour un gars qui débarque du passé. Mais maintenant qu’on va bosser ensemble, tu va arrêter de me vouvoyer et je ne veux pas t’entendre m’appeler par mon grade une seule fois, clair ?
Ethan hocha la tête en signe de compréhension avant de prendre à nouveau une gorgée de cette excellente bière. Soudainement, les étoiles firent à nouveau leur apparition, preuve que la frégate avait atteint sa destination.
— On vient de quitter le trou de ver, ça ne veut dire qu’une chose…, constata Saranova.
—…nous est arrivés près de la Terre.