Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Viking Brutality


Par : [Dawell]
Genre : Fantastique, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3


Publié le 29/10/2012 à 20:40:53 par [Dawell]

Un glaive dans une main, une hache rouillé dans l'autre, Bultar était prêt à donner l'assaut. Une vingtaine de barbares se tenaient à ses côtés, tous hurlaient et vociféraient des cris de guerres, annonciateur du combat à venir. Regroupé sur le sommet d'une colline, Bultar et sa troupe examinèrent le village en contrebas :


-Ses chiens ont osés nous provoquer Bultar, dit-nous ce que nous devons faire !
- Nous les massacrerons, nous les démembrerons, et nous festoierons sur leur dépouille carbonisé ... Dit-il calmement, le regard perçant vers son compagnon. Je ne vous demanderais qu'une chose, ne laisser personne s'enfuir, ou je vous trancherais la tête !


Bultar galvanisa ses troupes, mais les fit également frémir. Il avait cette prestance, cette force d'élocution, que peu de guerriers pouvaient se vanter d'avoir. Les barbares qui l'accompagnaient et lui-même portaient un tabard noir en lin avec comme icone une main triomphante enserrant un cœur ensanglanté.
La brume commençait peu à peu à envahir la vallée, il devait être 8h du matin ce jour-là. Bultar scruta l'horizon, puis il se retourna devant ses camarades et dit :


- Aucun habitant de ce village ne verra le soleil se coucher ! Cria-t-il. Il chargea depuis le flanc de la montagne, en vociférant un cri terrifiant, qui s'entendit dans toute la vallée.


Les villageois virent tous ces guerriers armé leur foncer dessus, le peu d'homme d'arme, et ceux qui étaient équipé en conséquence se placèrent en formation à l'entrée des fortifications du village, archers, hallebardiers, paysans, et même le forgeron se tenaient sur la ligne. Bultar fut le premier à portée de vue des villageois, tous se dressèrent d'effrois devant cet imposant homme du Nord qui courait comme si sa propre vie en dépendait. L'un des archers se mit en position et décocha une flèche dans sa direction. Malgré sa puissante stature, Bultar esquiva sans peine la flèche en pleine course ! La terreur atteignait son paroxysme chez les villageois tant leur adversaire semblait tout droit sortir d'une conte macabre. Bultar envoya sa hache dans la direction de l'archer qui l'avait provoqué, et déchiqueta l'abdomen de son adversaire qui tomba en poussant des cris de douleurs avant de rapidement mourir.


- Mes amis, j'espère pouvoir vous retrouver de l'autre côté, annonça le forgeron du village. Inutile alors de se le cacher, leur sort était scellé, mais ils pourraient surement ralentir ces assaillants suffisamment longtemps pour qu'une poignée d'habitants puisse s'enfuir par le fleuve.


S'ensuivit, carnage, dévastation ... Ce spectacle ignoble était l'oeuvre d'une vingtaine d'homme contre un village tout entier. La troupe exultait de plaisir en poursuivant les femmes et en achevant les enfants, ils riaient à gorge déployé quand ils enfermaient les vieillards et qu'ils les brulaient dans les maisons, même Bultar prenait y prenait part en assumant une pose héroïque sur le cadavre de plusieurs habitants ... C'était une belle journée pour ces hommes, une beaucoup moins glorieuse pour les autres. Quand Bultar s'aperçu que certains d'entre eux purent fuir, il se contenta simplement d'ôter la vie à l'un de ses camarades qui était le plus blessé. Le massacre s'acheva en plein début d'après-midi.


- Chef, chef ! Nous avons trouvé ce chien qui se terrait sous le cadavre d'une putain !
C'était un garçon, à peine plus haut que trois pommes, il regardait Bultar droit dans les yeux, et son visage témoignait des sanglots qu'il avait dû verser.
- Ne m'a tu donc pas écouté tout à l'heure ? Pas de quartier crétin !
- Mais chef, nous voulions vous remettre l'honneur de verser le dernier sang.
- Ah, oui ... Soit. Qu'on m’apporte ma hache de bataille !
Un des barbares tendit à grand peine l'imposante hache. Elle était extrêmement bien affuté, immaculé, affublé de pic, et de runes sur la hampe. Il lâcha un dernier rire avant de lever la hache avec ses deux mains au-dessus de sa tête.


Mais soudain, Bultar ne pu donner le coup final, l'enfant qui se tenait devant lui avait le même visage qu'Amalrik ... Impossible ... Il lâcha sa hache en arrière, et tomba à même le sol.



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Bultar venait de tomber du lit, ce cauchemar le hantait encore. Près de vingt ans qu'il avait arrêté ce genre d'activité, son passé arrivait toujours à le retrouver. Jamais il n'avait dit quoi que ce soit à son fils, le monstre qu'il était, les horreurs sans nom qu’il a pu commettre. Il ne supportait pas de savoir son fils intéressé par les ordres et les institutions de combats qui existe en Dallendrin. Il n'y avait pas de système politique dans ce royaume, ni même de croyance. Uniquement, des ordres, ou des institutions catégorisées en 5 camps bien distincts.
Le premier d'entre eux, et le plus redouté de tous : L'Ordre du Sang, chaque incursion, chaque bataille, chaque sang versé, femmes, enfants, vieillards ou autres est synonyme de gloire pour cet ordre. Leur symbole est une main triomphante enserrant un cœur ensanglanté.

Le second, est l'Ordre du Pillage, beaucoup moins extrême que le précédent, ils cherchent à voler toutes richesses, ressources qui pourrait avoir une valeur à la revente, ils marchent souvent de pair avec l'Ordre du Sang, puisqu'ils viennent souvent faire le ménage après que le massacre eut été commis. Leur symbole est une bourse d’or remplit.

Le troisième est le plus neutre en soi. L'Ordre de la Justice, qui juge de manière impartial les actes de tous, plus d'une ville ont connu la purification par les flammes avec eux ... Leur symbole est une grimoire ouvert sur lequel une dague est posée.

Le quatrième est l'Ordre des Vaillants, ceux aux cœurs pur, plus protecteur que provocateur, en conflit permanent avec les deux premiers ordres. Ils offrent leur service à ceux qui ne peuvent se défendre seul. L'emblème de cet ordre est un bouclier ruisselant.

Quant aux derniers des ordres ... Il s'agit de l'Ordre de la Compassion. Celui ou toute arme est prohibé, ou l'amour est synonyme de rassemblement et de paix. Les partisans sont envoyé dans les villes, et villages du royaume pour prêcher leur principe. C'est le seul clan qui ne possède pas de symbole.

Il est aisé de constater que Bultar en son temps faisait partie de l'Ordre du Sang, cependant nul ne sait pourquoi il a arrêté de mener cette vie. Dorénavant, il ne lui restait que sa forge et son fils, et c'est d'ailleurs tout ce qui comptait pour lui.


Bultar qui se releva après être tombé de son lit voulu voir dans quel état était son fils. En franchissant l'entréede sa chambre, Amalrik ouvrit les yeux, et regarda son père.

- Je t'ai entendu crier et tomber du lit, qu'est ce qui ne va pas ?
- Rien de bien grave, c’est l'âge tu sais ...
- Sérieusement dit-moi.
- Ne t'en fais pas je vais bien, seulement un mauvais rêve qui n'a duré que trop longtemps.
- D'accord, tu es parti voir Gart juste après que je sois rentré n'est-ce pas ?
- Oui, dit-il en s'asseyant en bordure du lit ? Ce salopard ne te fera plus jamais de mal, ni même son fils.
- Mais Papa, j'aimerais pouvoir me débrouiller moi-même. Résoudre les problèmes aussi facilement que toi ...
- Je ne veux pas qu'il t'arrive de mauvaises choses.
- Attention, tu commences à parler comme quelqu'un de vertueux, répondit Amalrik le sourire aux lèvres.
- Tu es mon fils, je ferais tout pour toi.


Un silence suivit les paroles du père, Amalrik voulut profiter de cette occasion pour lui demander son voeu le plus cher :


- Pourrais-tu m'apprendre à me défendre ?
- Comment ?!
- J'aimerais rejoindre un ordre un jour, je veux savoir me battre.
- Mais tu es complétement fou ! Et la forge, et ta vie ici ?
- Tu me l'a toi-même dit aujourd'hui, c'est une ville puante, et je ne veux plus vivre ici.


Bultar sentit son cœur le serrer, étais-ce une bonne chose de conditionner son fils dans la petite vie tranquille que son père souhaitait qu'il vive ? Il n'avait aucune réponse, seulement un souvenir. Peut-être pas le plus glorieux, mais le sien, lorsqu'il décida de rejoindre l'ordre du sang le jour de ses 20 ans. Après tout, Amalrik avait surement ça dans le sang.
- Je ferais de toi, ce que tu désir être. Je te le promet.


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