Note de la fic :
24 heures avant de mourir
Par : Kom_T_Tristounet
Genre : Réaliste, Sentimental
Statut : Terminée
Chapitre 25 : 25
Publié le 21/09/2012 à 23:06:00 par Kom_T_Tristounet
19h35
Jean déambulait dans les rues de sa ville, chaque pas le faisant un peu plus souffrir que le précédent. Il était déterminé à aller jusqu'au bout. Et là, ô miracle, il tomba sur un arrêt de bus, la chance lui revenait-elle enfin ? Un bus s'approchait, Jean accéléra le pas, bien que cela lui soit rendu difficile à cause de la neige et de la douleur. Il connaissait bien le trajet pour aller jusqu'à chez elle.
Combien de fois l'avait il fait ? Combien de fois il l'avait raccompagné jusqu'à chez elle ? Il monta dans le bus, et constata avec stupeur que le chauffeur était le même que celui qui l'avait déposé ce matin. Leurs regards se croisèrent, chacun se figea un instant. Que faire si jamais il demandait à JT de descendre ? Faudrait-il encore sauter à la gorge de quelqu'un aujourd'hui ? Puis après quelques secondes qui lui parurent une éternité, le chauffeur lui fit signe d'aller s'asseoir... Il avait probablement pris en pitié le pauvre Jean Théopolde qui avait encore le visage maculé de sang.
Dans le bus, les regards se tournèrent vers lui, certains eurent même l'audace de lâcher un petit rire, et quelques commentaires que Jean n'entendait pas et ne voulait pas entendre. Il se posa, et ferma les yeux... Il se sentait bizarre, toute la journée, il s'était fait à l'idée qu'il allait mourir, pourtant il avait l'impression de ne pas bien réaliser dans quel situation il se trouvait.
Alors c'était la fin ? La vraie de vraie ? Vu comment sa vie avait été trépidante il aurait largement le temps d'en écrire une autobiographie, mais à qui est-ce que ça pourrait intéresser franchement ? Il se sentait tout con de s'être autant ronger la tête pour une meuf qui l'avait zappé aussi vite, sans témoigner le moindre signe de remord. Ça valait vraiment le coup d'aller perdre sa dernière nuit à aller la voir ? Il aurait bien aimé que sa dernière nuit soit une « soirée » comme dans les films, ou dans les récits des yeslife de sa classe, où tout le monde s'amuse, où l'alcool coule à flot... Il n'aura jamais connu ça, il se sentait pathétique...
Mais vu qu'il avait rien à faire, autant aller voir la fille, il se l'était juré, il allait pas abandonner maintenant
Il ouvra les yeux, le prochain arrêt était le sien, son coeur se mit à battre plus fort. Au prix d'un grand effort, il se leva, et sortit. Il jeta un dernier coup d'oeil au chauffeur. Leurs regards se croisèrent à nouveau. Jean eu l'impression d'y lire une sorte de pitié, de compassion... Comme si il avait deviné le terrible destin de Jean Théopolde. Il ne l'avait vu que deux fois, la première, il s'était fait insulté tout le trajet par une furie, la deuxième, il était dans un état pitoyable...
Jean s'avança dans la rue, il la connaissait bien vu le nombre de fois où il avait fait les 100 pas en attendant qu'elle « se prépare pour sortir » . Il n'était jamais revenu ici, n'avait jamais su trouver le courage d'aller la voir chez elle, il aurait sûrement dû, au lieu de passer par facebook et compagnie... Il se planta devant sa porte et attendit. Le silence qui régnait dans cette rue mal éclairé était oppressant. Jean avait froid, faim, il était fatigué, il avait mal partout... Si il avait enduré tout ça, c'était pour ce moment-là, il ne pouvait plus reculer, il sonna. Une fois, deux fois. La lumière dans l'entrée s'alluma, la porte s'ouvrit.
C'était son père
« Oui, c'est pourquoi ?
_Euh, j'aimerais parler à votre fille...
_Pour lui dire quoi ? Et t'es qui toi ?
_Je... J'étais une connaissance de votre fille, Jean Thé...
_Ah oui je me souviens, mais qu'est ce qui t'es arrivé ? Tu saignes, tu es blessé ?
_C'est une longue histoire...
_Rentre, je vais voir ce que je peux faire . Chéri ! Va chercher de la glace dans le congelo !
_...
_Dis donc, ça fait un moment qu'on te voit plus au fait
_ça aussi c'est une longue histoire...
Jean déambulait dans les rues de sa ville, chaque pas le faisant un peu plus souffrir que le précédent. Il était déterminé à aller jusqu'au bout. Et là, ô miracle, il tomba sur un arrêt de bus, la chance lui revenait-elle enfin ? Un bus s'approchait, Jean accéléra le pas, bien que cela lui soit rendu difficile à cause de la neige et de la douleur. Il connaissait bien le trajet pour aller jusqu'à chez elle.
Combien de fois l'avait il fait ? Combien de fois il l'avait raccompagné jusqu'à chez elle ? Il monta dans le bus, et constata avec stupeur que le chauffeur était le même que celui qui l'avait déposé ce matin. Leurs regards se croisèrent, chacun se figea un instant. Que faire si jamais il demandait à JT de descendre ? Faudrait-il encore sauter à la gorge de quelqu'un aujourd'hui ? Puis après quelques secondes qui lui parurent une éternité, le chauffeur lui fit signe d'aller s'asseoir... Il avait probablement pris en pitié le pauvre Jean Théopolde qui avait encore le visage maculé de sang.
Dans le bus, les regards se tournèrent vers lui, certains eurent même l'audace de lâcher un petit rire, et quelques commentaires que Jean n'entendait pas et ne voulait pas entendre. Il se posa, et ferma les yeux... Il se sentait bizarre, toute la journée, il s'était fait à l'idée qu'il allait mourir, pourtant il avait l'impression de ne pas bien réaliser dans quel situation il se trouvait.
Alors c'était la fin ? La vraie de vraie ? Vu comment sa vie avait été trépidante il aurait largement le temps d'en écrire une autobiographie, mais à qui est-ce que ça pourrait intéresser franchement ? Il se sentait tout con de s'être autant ronger la tête pour une meuf qui l'avait zappé aussi vite, sans témoigner le moindre signe de remord. Ça valait vraiment le coup d'aller perdre sa dernière nuit à aller la voir ? Il aurait bien aimé que sa dernière nuit soit une « soirée » comme dans les films, ou dans les récits des yeslife de sa classe, où tout le monde s'amuse, où l'alcool coule à flot... Il n'aura jamais connu ça, il se sentait pathétique...
Mais vu qu'il avait rien à faire, autant aller voir la fille, il se l'était juré, il allait pas abandonner maintenant
Il ouvra les yeux, le prochain arrêt était le sien, son coeur se mit à battre plus fort. Au prix d'un grand effort, il se leva, et sortit. Il jeta un dernier coup d'oeil au chauffeur. Leurs regards se croisèrent à nouveau. Jean eu l'impression d'y lire une sorte de pitié, de compassion... Comme si il avait deviné le terrible destin de Jean Théopolde. Il ne l'avait vu que deux fois, la première, il s'était fait insulté tout le trajet par une furie, la deuxième, il était dans un état pitoyable...
Jean s'avança dans la rue, il la connaissait bien vu le nombre de fois où il avait fait les 100 pas en attendant qu'elle « se prépare pour sortir » . Il n'était jamais revenu ici, n'avait jamais su trouver le courage d'aller la voir chez elle, il aurait sûrement dû, au lieu de passer par facebook et compagnie... Il se planta devant sa porte et attendit. Le silence qui régnait dans cette rue mal éclairé était oppressant. Jean avait froid, faim, il était fatigué, il avait mal partout... Si il avait enduré tout ça, c'était pour ce moment-là, il ne pouvait plus reculer, il sonna. Une fois, deux fois. La lumière dans l'entrée s'alluma, la porte s'ouvrit.
C'était son père
« Oui, c'est pourquoi ?
_Euh, j'aimerais parler à votre fille...
_Pour lui dire quoi ? Et t'es qui toi ?
_Je... J'étais une connaissance de votre fille, Jean Thé...
_Ah oui je me souviens, mais qu'est ce qui t'es arrivé ? Tu saignes, tu es blessé ?
_C'est une longue histoire...
_Rentre, je vais voir ce que je peux faire . Chéri ! Va chercher de la glace dans le congelo !
_...
_Dis donc, ça fait un moment qu'on te voit plus au fait
_ça aussi c'est une longue histoire...