Note de la fic :
Publié le 16/07/2012 à 14:00:28 par Sebantey
Quand l'ambulance arriva, l'essentiel avait été dit. Gabriel fut emmené à l'hôpital, et Sebante resta dans l'entrepôt, seul. Il l'aurait bien accompagné, mais il devait aller retrouver son frère au plus vite. Il sortit. La pluie avait cessé. Il regarda en l'air, ferma les yeux, et inspira profondément. La première chose à faire était de s'assurer que Lunae avait réussi à récupérer l'arme de Gabriel. Lentement, il s'approcha de sa moto, l'enfourcha et mit le contact. Puis il démarra, et son ombre s'évanouit dans la semi-obscurité qui s'était abattue sur la ville.
Lunae fonçait à toute allure en direction du nord. Les démons avaient plusieurs minutes d'avance sur lui, mais sa voiture était bien plus rapide. L'absence d'autres automobilistes sur la route facilita sa progression, et il fila tout droit vers la grande forêt qui s'étendait en-dehors de la ville. Cette forêt abritait quelque chose dont les démons avaient besoin dans l'immédiat : quelque chose qui leur permettrait de rentrer chez eux.
Le monde des démons est relié au monde des humains via d'étranges manifestations énergétiques baptisées « portail », qui sont en fait des fissures dans l'espace qui sépare deux dimensions. S'il n'existe qu'un seul et unique portail de ce type dans le monde des démons, on en retrouve l'équivalent partout dans le monde des humains - dans une forêt comme dans une grotte, en plein ciel ou au fond d’un océan. Au total, plus d'un millier de failles sont éparpillées à travers le monde ; autant de portes que les démons peuvent emprunter pour rejoindre notre monde.
Il est rigoureusement impossible de surveiller toutes ces failles : cela demanderait de mobiliser des milliers de personnes. Les appareils électroniques tels que les détecteurs de mouvements n'auraient pas beaucoup d'intérêt non plus, car ils seraient sans arrêt déclenchés par les animaux environnants. De ce fait, il faudrait déployer des moyens monumentaux pour surveiller toutes ces failles ; ainsi, elles sont tout simplement laissées à l’abandon et sans protection. Il n'y avait donc rien pour empêcher les démons de traverser le portail et de disparaître de la surface de la Terre. Rien, mis à part Lunae.
Ce dernier arriva enfin à l'orée de la forêt. La pluie avait cessé. De grands arbres s'étendaient vers le ciel et lui barraient la vue. Lunae gara sa voiture sur le bas-côté et en sorti. Il jeta un coup d'oeil aux alentours : aucunes traces des démons. Peut-être n'étaient-ils pas encore arrivés - ou peut-être étaient-ils déjà repartis. Quoiqu'il en soit, Lunae se rua en direction de la forêt. Il se faufila habilement à travers les arbres, et se fraya un chemin le plus silencieusement possible. Il savait où se trouvait son but : le portail gisait au fond d'un petit renfoncement dans le sol - un endroit que les promeneurs sensés tâchaient d’éviter.
Tout en avançant, il tendait l'oreille en espérant repérer ses adversaires. Il ignorait de quoi ils avaient l'air ; il ne pouvait que supposer en s'appuyant sur les blessures de Gabriel. Ainsi, les coupures nombreuses mais peu profondes de son ami suggéraient l'utilisation de lames relativement courtes - et sans doute maniées par des démons relativement petits. D'après ce qu'avait dit Gabriel, ils étaient plusieurs - mais combien ? Trois ? Dix ? Vingt ? La survie de ce dernier témoignait de l'intelligence limitée de ses attaquants - laisser un ennemi si dangereux en vie était une erreur à ne pas commettre, même s'il on est pressé. Enfin, si les démons se trouvaient d'or et déjà dans cette forêt, cela signifiait qu'ils étaient à la fois rapides et silencieux.
Au bout d'une dizaine de minutes de marche, Lunae arriva sur une petite motte de terre qui surplombait un trou plutôt profond. En contrebas s'étendait une surface circulaire d'un bleu pur, semblable à une petite étendue d'eau cristalline. Le portail mesurait environ trois mètres soixante de largeur, et sa surface projetait une faible lueur bleutée tout autour d'elle. Il n'y avait toujours aucunes traces des démons. Lunae eut peur d'être arrivé trop tard, mais était-ce vraiment possible ? Il n'avait pourtant pas trainé. Alors, il fit la seule chose qu'il était en mesure de faire : il grimpa le long d'un arbre, se positionna sur une solide branche dissimulée par l'épais feuillage, sortit son pistolet, et attendit.
De son côté, Sebante était arrivé près de la voiture de son frère. L'épaisse forêt se dressait devant lui. Il sortit son téléphone portable et effectua quelques manipulations. L'appareil vibra, et un voyant vert clair s'alluma au-dessus de l'écran. Apparemment, tout allait bien pour Lunae ; toutefois, ce n'était pas forcément une bonne nouvelle. Sebante soupira et descendit de sa moto. Il s'apprêtait à pénétrer dans les bois quand son téléphone vibra de nouveau. Il décrocha. Encore une mauvaise nouvelle...
Lunae fonçait à toute allure en direction du nord. Les démons avaient plusieurs minutes d'avance sur lui, mais sa voiture était bien plus rapide. L'absence d'autres automobilistes sur la route facilita sa progression, et il fila tout droit vers la grande forêt qui s'étendait en-dehors de la ville. Cette forêt abritait quelque chose dont les démons avaient besoin dans l'immédiat : quelque chose qui leur permettrait de rentrer chez eux.
Le monde des démons est relié au monde des humains via d'étranges manifestations énergétiques baptisées « portail », qui sont en fait des fissures dans l'espace qui sépare deux dimensions. S'il n'existe qu'un seul et unique portail de ce type dans le monde des démons, on en retrouve l'équivalent partout dans le monde des humains - dans une forêt comme dans une grotte, en plein ciel ou au fond d’un océan. Au total, plus d'un millier de failles sont éparpillées à travers le monde ; autant de portes que les démons peuvent emprunter pour rejoindre notre monde.
Il est rigoureusement impossible de surveiller toutes ces failles : cela demanderait de mobiliser des milliers de personnes. Les appareils électroniques tels que les détecteurs de mouvements n'auraient pas beaucoup d'intérêt non plus, car ils seraient sans arrêt déclenchés par les animaux environnants. De ce fait, il faudrait déployer des moyens monumentaux pour surveiller toutes ces failles ; ainsi, elles sont tout simplement laissées à l’abandon et sans protection. Il n'y avait donc rien pour empêcher les démons de traverser le portail et de disparaître de la surface de la Terre. Rien, mis à part Lunae.
Ce dernier arriva enfin à l'orée de la forêt. La pluie avait cessé. De grands arbres s'étendaient vers le ciel et lui barraient la vue. Lunae gara sa voiture sur le bas-côté et en sorti. Il jeta un coup d'oeil aux alentours : aucunes traces des démons. Peut-être n'étaient-ils pas encore arrivés - ou peut-être étaient-ils déjà repartis. Quoiqu'il en soit, Lunae se rua en direction de la forêt. Il se faufila habilement à travers les arbres, et se fraya un chemin le plus silencieusement possible. Il savait où se trouvait son but : le portail gisait au fond d'un petit renfoncement dans le sol - un endroit que les promeneurs sensés tâchaient d’éviter.
Tout en avançant, il tendait l'oreille en espérant repérer ses adversaires. Il ignorait de quoi ils avaient l'air ; il ne pouvait que supposer en s'appuyant sur les blessures de Gabriel. Ainsi, les coupures nombreuses mais peu profondes de son ami suggéraient l'utilisation de lames relativement courtes - et sans doute maniées par des démons relativement petits. D'après ce qu'avait dit Gabriel, ils étaient plusieurs - mais combien ? Trois ? Dix ? Vingt ? La survie de ce dernier témoignait de l'intelligence limitée de ses attaquants - laisser un ennemi si dangereux en vie était une erreur à ne pas commettre, même s'il on est pressé. Enfin, si les démons se trouvaient d'or et déjà dans cette forêt, cela signifiait qu'ils étaient à la fois rapides et silencieux.
Au bout d'une dizaine de minutes de marche, Lunae arriva sur une petite motte de terre qui surplombait un trou plutôt profond. En contrebas s'étendait une surface circulaire d'un bleu pur, semblable à une petite étendue d'eau cristalline. Le portail mesurait environ trois mètres soixante de largeur, et sa surface projetait une faible lueur bleutée tout autour d'elle. Il n'y avait toujours aucunes traces des démons. Lunae eut peur d'être arrivé trop tard, mais était-ce vraiment possible ? Il n'avait pourtant pas trainé. Alors, il fit la seule chose qu'il était en mesure de faire : il grimpa le long d'un arbre, se positionna sur une solide branche dissimulée par l'épais feuillage, sortit son pistolet, et attendit.
De son côté, Sebante était arrivé près de la voiture de son frère. L'épaisse forêt se dressait devant lui. Il sortit son téléphone portable et effectua quelques manipulations. L'appareil vibra, et un voyant vert clair s'alluma au-dessus de l'écran. Apparemment, tout allait bien pour Lunae ; toutefois, ce n'était pas forcément une bonne nouvelle. Sebante soupira et descendit de sa moto. Il s'apprêtait à pénétrer dans les bois quand son téléphone vibra de nouveau. Il décrocha. Encore une mauvaise nouvelle...
Commentaires
- Sebantey
18/07/2012 à 19:19:40
Fais comme tu veux Droran, aucun soucis
- Pseudo supprimé
18/07/2012 à 08:20:04
Chapitre un peu court, mais le style tiens la route.
Je demande une suite ! - Droran
18/07/2012 à 06:07:02
Je ne suis pas sûr de suivre jusqu'au bout, l'histoire et les personnages me plaisent moyennement
- Droran
17/07/2012 à 21:10:33
:sweet: