Note de la fic :
Publié le 12/07/2012 à 23:18:18 par Sebantey
Le signal provenait d'un petit entrepôt dans la zone nord-ouest du centre ville. Quand ils arrivèrent, les nuages avaient envahi tout le ciel, et les gouttes de pluie frappaient le sol avec férocité. Ils s'arrêtèrent, se garèrent et descendirent de leur véhicules. Les doubles portes rouges de l'entrepôt étaient ouvertes, comme si quelqu'un était parti à la hâte. Par précaution, ils sortirent chacun une arme de leur poche. Il s'agissait de deux longs pistolets qu'ils avaient fabriqué eux-mêmes, l'un pour l'autre. Celui de Sebante était majoritairement blanc avec quelques traces de noirs au bout du canon ; tandis que celui de Lunae était principalement noir, avec toutefois quelques touches de blancs sur la côté supérieur et sur la crosse. Il était de rigueur que les armes à feu étaient des moyens simples et généralement efficaces de combattre un démon. Alors, armes aux poings, ils s'engouffrèrent à l'intérieur de l'entrepôt.
Il n'y avait pas un bruit, et rien ne bougeait. L'endroit était relativement sombre, simplement éclairé ça et là par quelques néons. L'entrepôt était un grand carré découpé par d'interminables rangées de boîtes qui pouvaient contenir tout et n'importe quoi. Sebante s'avança prudemment pour éviter de se faire surprendre ; mais ce fut sans compter sur son frère qui courut bêtement le long d'une rangée en hurlant le nom de Gabriel. Sebante soupira en pensant qu'il était temps que Lunae apprenne à garder son sang-froid, puis il se rua à sa poursuite. « Je l'ai trouvé ! » lui cria son frère. Il arriva auprès de lui quelques instants plus tard, et effectivement, Gabriel était là. Appuyé contre le mur, blessé, mais bien vivant. Des traces de sang s'étendaient derrière lui. Apparemment, ses adversaires n'y étaient pas allés de main morte. Toutefois, il n'y avait plus aucune trace d'eux, alors que Gabriel était toujours en vie. Quelque chose clochait.
Ce dernier semblait ahuri de voir ses deux amis ici. Ahuri et soulagé. Il s'écria :
« Vous ? Mais qu'est-ce que... ?
- On a reçu un signal, alors on est venu te chercher, répondit Lunae. Tu ne croyais quand même pas qu'on allait te laisser tomber ? »
Il s’approcha de Gabriel et l'aida à s’asseoir. Il sembla avoir des difficultés à respirer. Ses blessures étaient peu profondes, mais nombreuses, et il avait perdu beaucoup de sang. Pendant ce temps, Sebante sortit son téléphone portable, composa un numéro et porta l'appareil à hauteur d'écoute, tout en jetant d'inquiets regard vers son ami blessé.
« Qu'est-ce qui t'es arrivé Gabriel ? interrogea Lunae.
- Je me suis fait piéger... Ils me sont tombés dessus, je n'ai rien vu venir...
- Ici Sebante. Envoyez tout de suite une ambulance à l'entrepôt au nord de...
- En tout cas, ils ne t'ont pas raté. constata Lunae. C’est une chance que tu sois encore en vie. Mais où sont-ils ?
- … et dépêchez-vous, il est vraiment mal en point.
- Ils se sont enfuis... répondit Gabriel. Ils vont sans doute retourner dans leur monde... »
Puis, il ajouta d'un ton affolé : « Ils... ils ont volé mon arme ! »
En entendant ça, Sebante se tourna brusquement vers Gabriel, et lui demanda :
« Quoi ? Ton arme ? Mais... pourquoi ?
- Pas le temps pour ça, répondit-il. »
Il s'anima soudain, et empoigna Lunae par le col. Il le tira vers lui, de sorte que leurs visages se trouvaient à quelques centimètres l'un de l'autre.
« Vous devez la retrouver ! Vous m'entendez ? C'est vital !
- Ca va j'ai compris, lâche-moi ! s'exclama Lunae en se dégageant.
- Alors on y va, dit Sebante. L'ambulance ne va pas tarder à arriver, ils vont s'occuper de toi. »
Son brusque excès d'énergie s'était dissipé, et Gabriel était à nouveau un homme affaibli assis contre un mur, respirant difficilement. Alors que Sebante esquissait un mouvement vers la sortie de l'entrepôt, Gabriel murmura : « Non attendez... L'un de vous... doit rester ici... »
Les deux frères échangèrent un regard perplexe.
« Je n'ai pas le temps de vous expliquer..., reprit Gabriel. Mais j'ai des choses importantes à vous dire... et je dois le faire maintenant...
- Mais pourquoi ? s'enquit Sebante. L'ambulance sera là dans une minute, tu pourras nous parler plus tard.
- Non, je ne peux pas prendre ce risque, c'est beaucoup trop important... Le temps presse, alors débrouillez-vous comme vous voulez mais dépêchez-vous ! »
Il semblait totalement paniqué. Les choses qu'il avait à dire devaient être vraiment importantes pour qu'il se mette dans un état pareil. A nouveau, Sebante et son frère s'échangèrent un regard. Affronter seul les démons qui avaient mis Gabriel dans cet état là n'avait rien de rassurant. Toutefois, le temps semblait manquer. Alors, Lunae déclara :
« D'accord, j'y vais seul. Tu sais où ils sont allés ? demanda-t-il à Gabriel.
- S'ils veulent retourner dans leur monde, ils se dirigent sans doute vers la grande forêt au nord d'ici... C'est là-bas que se trouve le portail le plus proche. Ils sont partis depuis un moment, mais tu peux encore les rattraper... Tu ne dois surtout pas les laisser partir avec mon arme ! Tu as compris ? Surtout pas ! »
Lunae hocha la tête pour indiquer qu'il avait comprit et courut vers la sortie. Son frère aurait voulu l'accompagner, mais Gabriel le retenait ici. Il se contenta de lui crier : « Sois prudent ! », ce à quoi son frère répondit par un signe de la main.
Quand le rugissement du moteur se fut éloigné, Sebante s'accroupi près de Gabriel et attendit. Il redoutait ce que son ami allait lui dire, tout en espérant que cela en valait la peine.
Gabriel se redressa légèrement, puis lança un regard à Sebante. Un regard teinté de tristesse et nuancé de désespoir. Cela ne disait rien qui vaille. Il inspira profondément, puis commença :
« Bien... Avant toute chose, je veux que tu saches que je suis vraiment, vraiment désolé pour ce que je vais te demander de faire... »
Il n'y avait pas un bruit, et rien ne bougeait. L'endroit était relativement sombre, simplement éclairé ça et là par quelques néons. L'entrepôt était un grand carré découpé par d'interminables rangées de boîtes qui pouvaient contenir tout et n'importe quoi. Sebante s'avança prudemment pour éviter de se faire surprendre ; mais ce fut sans compter sur son frère qui courut bêtement le long d'une rangée en hurlant le nom de Gabriel. Sebante soupira en pensant qu'il était temps que Lunae apprenne à garder son sang-froid, puis il se rua à sa poursuite. « Je l'ai trouvé ! » lui cria son frère. Il arriva auprès de lui quelques instants plus tard, et effectivement, Gabriel était là. Appuyé contre le mur, blessé, mais bien vivant. Des traces de sang s'étendaient derrière lui. Apparemment, ses adversaires n'y étaient pas allés de main morte. Toutefois, il n'y avait plus aucune trace d'eux, alors que Gabriel était toujours en vie. Quelque chose clochait.
Ce dernier semblait ahuri de voir ses deux amis ici. Ahuri et soulagé. Il s'écria :
« Vous ? Mais qu'est-ce que... ?
- On a reçu un signal, alors on est venu te chercher, répondit Lunae. Tu ne croyais quand même pas qu'on allait te laisser tomber ? »
Il s’approcha de Gabriel et l'aida à s’asseoir. Il sembla avoir des difficultés à respirer. Ses blessures étaient peu profondes, mais nombreuses, et il avait perdu beaucoup de sang. Pendant ce temps, Sebante sortit son téléphone portable, composa un numéro et porta l'appareil à hauteur d'écoute, tout en jetant d'inquiets regard vers son ami blessé.
« Qu'est-ce qui t'es arrivé Gabriel ? interrogea Lunae.
- Je me suis fait piéger... Ils me sont tombés dessus, je n'ai rien vu venir...
- Ici Sebante. Envoyez tout de suite une ambulance à l'entrepôt au nord de...
- En tout cas, ils ne t'ont pas raté. constata Lunae. C’est une chance que tu sois encore en vie. Mais où sont-ils ?
- … et dépêchez-vous, il est vraiment mal en point.
- Ils se sont enfuis... répondit Gabriel. Ils vont sans doute retourner dans leur monde... »
Puis, il ajouta d'un ton affolé : « Ils... ils ont volé mon arme ! »
En entendant ça, Sebante se tourna brusquement vers Gabriel, et lui demanda :
« Quoi ? Ton arme ? Mais... pourquoi ?
- Pas le temps pour ça, répondit-il. »
Il s'anima soudain, et empoigna Lunae par le col. Il le tira vers lui, de sorte que leurs visages se trouvaient à quelques centimètres l'un de l'autre.
« Vous devez la retrouver ! Vous m'entendez ? C'est vital !
- Ca va j'ai compris, lâche-moi ! s'exclama Lunae en se dégageant.
- Alors on y va, dit Sebante. L'ambulance ne va pas tarder à arriver, ils vont s'occuper de toi. »
Son brusque excès d'énergie s'était dissipé, et Gabriel était à nouveau un homme affaibli assis contre un mur, respirant difficilement. Alors que Sebante esquissait un mouvement vers la sortie de l'entrepôt, Gabriel murmura : « Non attendez... L'un de vous... doit rester ici... »
Les deux frères échangèrent un regard perplexe.
« Je n'ai pas le temps de vous expliquer..., reprit Gabriel. Mais j'ai des choses importantes à vous dire... et je dois le faire maintenant...
- Mais pourquoi ? s'enquit Sebante. L'ambulance sera là dans une minute, tu pourras nous parler plus tard.
- Non, je ne peux pas prendre ce risque, c'est beaucoup trop important... Le temps presse, alors débrouillez-vous comme vous voulez mais dépêchez-vous ! »
Il semblait totalement paniqué. Les choses qu'il avait à dire devaient être vraiment importantes pour qu'il se mette dans un état pareil. A nouveau, Sebante et son frère s'échangèrent un regard. Affronter seul les démons qui avaient mis Gabriel dans cet état là n'avait rien de rassurant. Toutefois, le temps semblait manquer. Alors, Lunae déclara :
« D'accord, j'y vais seul. Tu sais où ils sont allés ? demanda-t-il à Gabriel.
- S'ils veulent retourner dans leur monde, ils se dirigent sans doute vers la grande forêt au nord d'ici... C'est là-bas que se trouve le portail le plus proche. Ils sont partis depuis un moment, mais tu peux encore les rattraper... Tu ne dois surtout pas les laisser partir avec mon arme ! Tu as compris ? Surtout pas ! »
Lunae hocha la tête pour indiquer qu'il avait comprit et courut vers la sortie. Son frère aurait voulu l'accompagner, mais Gabriel le retenait ici. Il se contenta de lui crier : « Sois prudent ! », ce à quoi son frère répondit par un signe de la main.
Quand le rugissement du moteur se fut éloigné, Sebante s'accroupi près de Gabriel et attendit. Il redoutait ce que son ami allait lui dire, tout en espérant que cela en valait la peine.
Gabriel se redressa légèrement, puis lança un regard à Sebante. Un regard teinté de tristesse et nuancé de désespoir. Cela ne disait rien qui vaille. Il inspira profondément, puis commença :
« Bien... Avant toute chose, je veux que tu saches que je suis vraiment, vraiment désolé pour ce que je vais te demander de faire... »
Commentaires
- Droran
13/07/2012 à 11:24:45
Quelques phrases etranges qui m'ont échappée (sur NF la lecture est plus claire) mais bonne suite dans l'ensemble. J'espère une suite passionnante
- Pronche
13/07/2012 à 10:08:31
Chapitre bien sympathique, pas ou peu de fautes, un peu court à mon goût mais bon dans l'ensemble
Sweet ! - Pseudo supprimé
13/07/2012 à 08:15:52
Vraiment vraiment bon
C'est bien écrit, bien rythmé, l'ambiance "fantastique" est bien discernable...
Je demande donc une suite