Note de la fic :
SorcièreS
Par : BaliBalo
Genre : Fantastique, Sentimental
Statut : C'est compliqué
Chapitre 1 : Italie mon amour
Publié le 26/06/2012 à 19:50:21 par BaliBalo
Deux semaines… Toujours pas de boulot. Les économies s’épuisent. Malgré ma réticence je me résous à appeler Maria, la jeune italienne que j’ai rencontrée il y a à peine quelques mois. Elle, avec ses contacts, elle me trouvera forcément quelque chose. Je n’ai plus d’autre solution. Il ne faut pas qu’elle prévienne Luce, je ne veux pas qu’il me retrouve. La France est si loin. C’est pas plus mal…
Maria m’a rappelée. Elle m’a trouvé un boulot dans un petit bar, le patron est un ami. Je griffonne l’adresse sur un vieux ticket de caisse, la remercie et raccroche. Le plan de Rome… Où est-il que je localise mon nouveau lieu de travail ? Ma chambre au Coniglio Grande d’Oro est sans doute la plus grande terreur des femmes de ménage, j’y laisse trainer fringues, nourriture, bouquins, produits de beauté… Ah le plan ! Il est barbouillé de traits au feutre. Normal, c’est le plan sur lequel on repérait les places stratégiques avec Alex. Alex… une chevelure blonde, un sourire tordu et des yeux noisette s’immiscent dans ma tête.
Tais-toi cerveau. Faut pas que je pense à ça.
Ah oui ! Le bar, l’adresse. Trouvé. C’est faisable à pieds, après tout Rome est une petite capitale…
Le bar me plait tout de suite, caché dans un coin de rue. Pas de terrasse, le nom est à demi effacé. L’entrée, étroite, est encadrée par une large fenêtre à droite et un petit soupirail à gauche. Curieux contraste. A l’intérieur rien d’exceptionnel, la salle est petite, un peu sombre. Les murs de lambris vernis sont seulement décorés de quelques tableaux marins. Quelques tables vides, des nappes en toile de vichy rouge, un ensemble classique, une ambiance intime. D’ailleurs il n’y a que des habitués. Ils discutent avec le patron, au bar. Je m’assois sur une des hautes chaises, le patron vient me voir. Avec mon anglais terriblement approximatif je lui explique que c’est Maria qui m’envoie. Il appelle un type, un autre serveur. Il est jeune, je dirais la vingtaine. Le patron lui parle rapidement, en italien, je ne comprends rien. Le jeune serveur me jette un coup d’œil puis traduit : le patron veut que je reste pour voir comment fonctionne le service, j’accepte. Pas le choix de toute façon.
Je suis payée à chaque fin de semaine. Les pourboires n’existent pas. Dommage, avec les petits plus des clients j’aurais peut-être pu agir plus tôt. Alors je travaille, encore et encore… et je n’en peux plus. Il faut que j’agisse. Je dois trouver Mélia, je ne vis plus que pour ça. Mélia, la petite sorcière que je dois former pour ne pas sombrer dans l’oubli. Ensuite, je pourrais partir sans regret.
Une semaine, deux semaines, puis trois… et enfin j’ai suffisamment d’argent. De retour au Coniglio Grande D’Oro, je retourne à nouveau ma chambrette à la recherche du porte document. En fouillant dedans, écartant peu à peu tous les papiers importants que j’ai pu y fourrer, je retrouve ce que je cherchais : une carte de visite. J’appelle. Dix minutes. Il sera là dans dix minutes et je pourrais enfin avancer.
J’attend.
Il arrive, toujours dans la même Prius noire. Je monte et lui indique l’adresse, la même qu’il y a quelques mois. Comme la dernière fois, le vieil homme ne pose pas de question. Je l’aime bien ce papy, sûr que c’est un mafieux vu son professionnalisme.
On traverse Rome puis on s’éloigne dans la banlieue terne. Au milieu des immeubles gris entre lesquels surgit parfois un pavillon, je reconnais soudain la rue. Froide et déserte artère jonchée des souvenirs d’un combat à mort… du sang, du feu, la glace et le noir réconfortant. Oui, ici se dresse l’obscure boutique de Mama Gaïa.
Je descends du taxi et lui fais signe d’attendre. Je n’en ai pas pour longtemps, juste un petit quelque chose à subtiliser. J’ai besoin du livre d’invocation, du livre des esprits. Je ne peux plus invoquer Néo, je ne connais pas l’étendue de ses pouvoirs et donc les risques. Il me faut un nouvel allié et pour l’invoquer j’ai besoin du livre.
C’est alors qu’un homme sort de la boutique de la vieille sorcière. Deux autres suivent : des policiers. Ca se complique, comment passer sans éveiller les soupçons ? Je m’approche, feignant la curiosité. Les hommes me parlent en italien, sûrement pour me dire de déguerpir, mais je fais mine de ne pas entendre. En jetant un coup d’œil au magasin j’aperçois ce qu’il me faut : les vivariums. Lentement, j’augmente la pression dans les cages de verre. D’un coup quatre vivariums explosent créant la panique au sein de l’équipe de policiers. Evidemment, les araignées, serpents et autres lézards que contenaient les blocs transparents sont morts, écrasés par la pression.
Les policiers s’approchent et je les suis, mimant la curiosité. Le livre est là où je l’avais laissé, sur le bord du présentoir central. A reculons, je m’approche de l’étal, les mains dans le dos. Puis, mes doigts rencontrent la couverture de cuir poussiéreux d’un livre. Je sais qu’il y a un cercle en relief sur la première de couverture. Sans lâcher les policiers du regard, je caresse la couverture. Sous mes doigts, un cercle se dessine. C’est le livre ! Je m’en saisi, puis pousse un cri de terreur en montrant le vivarium le plus proche avant de m’enfuir à toute vitesse. Je remonte la rue, saute dans la Prius noire qui m’attend à l’angle et ordonne au chauffeur de me ramener à l’hôtel. Je pose mon sac sur mes genoux, le livre est là, bien au chaud.
Enfin je vais pouvoir agir.
Maria m’a rappelée. Elle m’a trouvé un boulot dans un petit bar, le patron est un ami. Je griffonne l’adresse sur un vieux ticket de caisse, la remercie et raccroche. Le plan de Rome… Où est-il que je localise mon nouveau lieu de travail ? Ma chambre au Coniglio Grande d’Oro est sans doute la plus grande terreur des femmes de ménage, j’y laisse trainer fringues, nourriture, bouquins, produits de beauté… Ah le plan ! Il est barbouillé de traits au feutre. Normal, c’est le plan sur lequel on repérait les places stratégiques avec Alex. Alex… une chevelure blonde, un sourire tordu et des yeux noisette s’immiscent dans ma tête.
Tais-toi cerveau. Faut pas que je pense à ça.
Ah oui ! Le bar, l’adresse. Trouvé. C’est faisable à pieds, après tout Rome est une petite capitale…
Le bar me plait tout de suite, caché dans un coin de rue. Pas de terrasse, le nom est à demi effacé. L’entrée, étroite, est encadrée par une large fenêtre à droite et un petit soupirail à gauche. Curieux contraste. A l’intérieur rien d’exceptionnel, la salle est petite, un peu sombre. Les murs de lambris vernis sont seulement décorés de quelques tableaux marins. Quelques tables vides, des nappes en toile de vichy rouge, un ensemble classique, une ambiance intime. D’ailleurs il n’y a que des habitués. Ils discutent avec le patron, au bar. Je m’assois sur une des hautes chaises, le patron vient me voir. Avec mon anglais terriblement approximatif je lui explique que c’est Maria qui m’envoie. Il appelle un type, un autre serveur. Il est jeune, je dirais la vingtaine. Le patron lui parle rapidement, en italien, je ne comprends rien. Le jeune serveur me jette un coup d’œil puis traduit : le patron veut que je reste pour voir comment fonctionne le service, j’accepte. Pas le choix de toute façon.
Je suis payée à chaque fin de semaine. Les pourboires n’existent pas. Dommage, avec les petits plus des clients j’aurais peut-être pu agir plus tôt. Alors je travaille, encore et encore… et je n’en peux plus. Il faut que j’agisse. Je dois trouver Mélia, je ne vis plus que pour ça. Mélia, la petite sorcière que je dois former pour ne pas sombrer dans l’oubli. Ensuite, je pourrais partir sans regret.
Une semaine, deux semaines, puis trois… et enfin j’ai suffisamment d’argent. De retour au Coniglio Grande D’Oro, je retourne à nouveau ma chambrette à la recherche du porte document. En fouillant dedans, écartant peu à peu tous les papiers importants que j’ai pu y fourrer, je retrouve ce que je cherchais : une carte de visite. J’appelle. Dix minutes. Il sera là dans dix minutes et je pourrais enfin avancer.
J’attend.
Il arrive, toujours dans la même Prius noire. Je monte et lui indique l’adresse, la même qu’il y a quelques mois. Comme la dernière fois, le vieil homme ne pose pas de question. Je l’aime bien ce papy, sûr que c’est un mafieux vu son professionnalisme.
On traverse Rome puis on s’éloigne dans la banlieue terne. Au milieu des immeubles gris entre lesquels surgit parfois un pavillon, je reconnais soudain la rue. Froide et déserte artère jonchée des souvenirs d’un combat à mort… du sang, du feu, la glace et le noir réconfortant. Oui, ici se dresse l’obscure boutique de Mama Gaïa.
Je descends du taxi et lui fais signe d’attendre. Je n’en ai pas pour longtemps, juste un petit quelque chose à subtiliser. J’ai besoin du livre d’invocation, du livre des esprits. Je ne peux plus invoquer Néo, je ne connais pas l’étendue de ses pouvoirs et donc les risques. Il me faut un nouvel allié et pour l’invoquer j’ai besoin du livre.
C’est alors qu’un homme sort de la boutique de la vieille sorcière. Deux autres suivent : des policiers. Ca se complique, comment passer sans éveiller les soupçons ? Je m’approche, feignant la curiosité. Les hommes me parlent en italien, sûrement pour me dire de déguerpir, mais je fais mine de ne pas entendre. En jetant un coup d’œil au magasin j’aperçois ce qu’il me faut : les vivariums. Lentement, j’augmente la pression dans les cages de verre. D’un coup quatre vivariums explosent créant la panique au sein de l’équipe de policiers. Evidemment, les araignées, serpents et autres lézards que contenaient les blocs transparents sont morts, écrasés par la pression.
Les policiers s’approchent et je les suis, mimant la curiosité. Le livre est là où je l’avais laissé, sur le bord du présentoir central. A reculons, je m’approche de l’étal, les mains dans le dos. Puis, mes doigts rencontrent la couverture de cuir poussiéreux d’un livre. Je sais qu’il y a un cercle en relief sur la première de couverture. Sans lâcher les policiers du regard, je caresse la couverture. Sous mes doigts, un cercle se dessine. C’est le livre ! Je m’en saisi, puis pousse un cri de terreur en montrant le vivarium le plus proche avant de m’enfuir à toute vitesse. Je remonte la rue, saute dans la Prius noire qui m’attend à l’angle et ordonne au chauffeur de me ramener à l’hôtel. Je pose mon sac sur mes genoux, le livre est là, bien au chaud.
Enfin je vais pouvoir agir.
Commentaires
- Cuse
27/06/2012 à 13:58:29
(et mon futur pays aussi d'ailleurs )
- Cuse
27/06/2012 à 13:58:16
J'ai vu mon prénom alors je poste.
- Sheyne
27/06/2012 à 11:35:21
Bah j'étais pas super emballé par une suite, mais j'avoue que sans les vampires et patata, ça peut être bien sympa !
Alors je réclame une suite ! - Daz
26/06/2012 à 20:03:23