Note de la fic :
Publié le 27/05/2012 à 00:38:37 par Conan
Courbé, il court sur les toits de Paris au clair de lune, félin bondissant entre les plate-formes, chasseur, déterminé, furtif. Ses bottes ne produisent pas le moindre bruit et sa foulée est souple et légère. Seul le cliquetis du matériel qu'il porte sur lui se démarque dans le soir calme et tranquille, plusieurs étages au-dessus du brouhaha de la rue.
Glissades, sauts, cavalcades, il se glisse telle une ombre et se faufile entre les cheminées, glisse le long des gouttières, se rattrape aux bords des toits, escalade murs et parois.
Son objectif est en vue : les ruines d'un ancien complexe industriel à la périphérie de Paris, au bord de la Seine. Une usine en briques démolie, un bâtiment vétuste, de vieilles grues, de hautes cheminées éteintes depuis des siècles, des entrepôts désaffectés et un squelette de hangar dépossédé de ses murs et ses parois pour ne laisser qu'une énorme bâtisse de poutres en acier.
Il s'arrête net sur le bord d'un toit et s’accroupit. Malgré cette course éfrenée et périlleuse, il n'est pas essoufflé. Son crâne balafré reflète les rayons de la lune. Il observe les lieux, repère, s'imprègne de son terrain de chasse avant d'y pénétrer, ses gros yeux rouges fixes et froids.
Il met sa main dans une des pochettes de son gilet et en sort une boite de médicaments. Il la décapsule et avale deux pilules.
Il soupire, se passe une main sur la tête et descend jusqu'à la nuque pour se la masser.
Il se relève et descend le long du bâtiment par la gouttière.
Tel un chat, il trotte en prenant soin de rester dans la pénombre jusqu'à la clôture qui interdit l'accès au site et l'escalade. Arrivé au sommet, il sort une paire de pinces et coupe les barbelés qui entravent le passage. Il passe de l'autre coté du grillage et continue sa course jusqu'à la carcasse géante du hangar. Il passe sa main derrière son dos et en sort un pistolet lance-grappin. Il vise le sommet de la bâtisse et tire.
La corde s'envole dans un bruit sec et va s'enrouler autours d'une poutre à laquelle le grappin s'est accroché.
Il teste la stabilité de la corde et son maintien puis commence son ascension pour arriver à trente mètres de haut. Il détache la corde et récupère son matériel puis se rend sur une passerelle au dessus du sol, sous le toit de tôle rouillé et percé de toutes parts.
Les grincements le forcent à progresser lentement et précautionneusement. Il s'arrête près d'une énorme chaîne métallique qui descend jusqu'en bas. La chaîne est reliée à une poulie. Il teste le mécanisme qui, bien que vieux, est toujours opérationnel. Il s'accroupit sur le bord de la passerelle et attend, immobile.
Ce site appartient à un caïd local, Antonio San Fera, qui en a fait son QG. Le hangar verra se dérouler dans quelques minutes un important deal de plusieurs centaines de kilos d'héroïne dans son enceinte.
Les premiers invités arrivent. Une voiture pénètre dans la bâtisse et s'arrête. Un homme en descend et va se placer devant sa berline qui tourne encore.
Éclairé par les phares, l'homme révèle tous ses traits à l'Araignée tapie dans l'ombre. Blanc, la soixantaine, des cheveux gris éparpillés sur l'arrière une crâne, un gros nez et un visage marqué habillé d'un costume enveloppé dans un grand manteau bleu marine.
Une ombre se dessine à son tour dans la lueur de la nuit. Un homme aussi. Grâce à sa vision de nuit, l'Araignée peut l'observer dans ses moindres détails. Trente ans, une veste en cuir et des cheveux gominés. Il tient un sac de sport dans la main gauche.
Il s'arrête dans le rayon des phares face au premier homme en train de fumer appuyé contre sa voiture. En voyant le nouvel arrivant, il se redresse et écrase sa cigarette.
-J'espère que je m'suis pas déplacé pour rien.
-T'inquiètes, tu regretteras pas d'être venu.
Le plus jeune pose son sac et l'ouvre. L'autre se baisse au dessus et en sort un sachet contenant de la poudre blanche. Il le perce à l'aide d'un couteau à cran d'arrêt et y glisse son doigt qu'il porte ensuite à sa bouche.
-Faut voir.
-T'as dix kilos dans le sac. Tu connais le prix. C'est pas négociable.
-Faut que j'appelle mon associé.
-Pas de problème, je te laisse.
Le type s'éloigne. Il se dirige vers les chaînes suspendues au dessus du sol. Leur disposition n'est pas la même que tout à l'heure. Il s'en approche.
Un violent bruit retentit. Les chaînes foncent sur lui à une vitesse ahurissante et le saisissent à la gorge. Elles l'agrippent et s'enroulent autours de son cou et avant qu'il n'ait eu le temps de faire le moindre mouvement se retrouve suspendu à 15 mètres au dessus du sol. L'action aura été si brutale qu'il meurt instantanément et pivote lentement au dessus du vide, totalement décontracté et inerte.
L'autre homme raccroche son téléphone et crie :
-Ho ! Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
L'obscurité l'empêche de voir le pendu à une cinquantaine de mètres, et il ignore que juste au dessus de lui, un prédateur s'apprête à fondre sur sa proie.
Il se retrouve plaqué au sol. Deux mains viennent lui tenir les cheveux et la nuque et d'un geste vif, lui brisent la colonne vertébrale.
Le chasseur se relève. Il se dirige vers la voiture de sa dernière victime et emporte les 200 000 euros qui s'y trouvent, puis disparaît dans la nuit, laissant deux corps et deux clans prêts à entrer dans une guerre sanglante.
Glissades, sauts, cavalcades, il se glisse telle une ombre et se faufile entre les cheminées, glisse le long des gouttières, se rattrape aux bords des toits, escalade murs et parois.
Son objectif est en vue : les ruines d'un ancien complexe industriel à la périphérie de Paris, au bord de la Seine. Une usine en briques démolie, un bâtiment vétuste, de vieilles grues, de hautes cheminées éteintes depuis des siècles, des entrepôts désaffectés et un squelette de hangar dépossédé de ses murs et ses parois pour ne laisser qu'une énorme bâtisse de poutres en acier.
Il s'arrête net sur le bord d'un toit et s’accroupit. Malgré cette course éfrenée et périlleuse, il n'est pas essoufflé. Son crâne balafré reflète les rayons de la lune. Il observe les lieux, repère, s'imprègne de son terrain de chasse avant d'y pénétrer, ses gros yeux rouges fixes et froids.
Il met sa main dans une des pochettes de son gilet et en sort une boite de médicaments. Il la décapsule et avale deux pilules.
Il soupire, se passe une main sur la tête et descend jusqu'à la nuque pour se la masser.
Il se relève et descend le long du bâtiment par la gouttière.
Tel un chat, il trotte en prenant soin de rester dans la pénombre jusqu'à la clôture qui interdit l'accès au site et l'escalade. Arrivé au sommet, il sort une paire de pinces et coupe les barbelés qui entravent le passage. Il passe de l'autre coté du grillage et continue sa course jusqu'à la carcasse géante du hangar. Il passe sa main derrière son dos et en sort un pistolet lance-grappin. Il vise le sommet de la bâtisse et tire.
La corde s'envole dans un bruit sec et va s'enrouler autours d'une poutre à laquelle le grappin s'est accroché.
Il teste la stabilité de la corde et son maintien puis commence son ascension pour arriver à trente mètres de haut. Il détache la corde et récupère son matériel puis se rend sur une passerelle au dessus du sol, sous le toit de tôle rouillé et percé de toutes parts.
Les grincements le forcent à progresser lentement et précautionneusement. Il s'arrête près d'une énorme chaîne métallique qui descend jusqu'en bas. La chaîne est reliée à une poulie. Il teste le mécanisme qui, bien que vieux, est toujours opérationnel. Il s'accroupit sur le bord de la passerelle et attend, immobile.
Ce site appartient à un caïd local, Antonio San Fera, qui en a fait son QG. Le hangar verra se dérouler dans quelques minutes un important deal de plusieurs centaines de kilos d'héroïne dans son enceinte.
Les premiers invités arrivent. Une voiture pénètre dans la bâtisse et s'arrête. Un homme en descend et va se placer devant sa berline qui tourne encore.
Éclairé par les phares, l'homme révèle tous ses traits à l'Araignée tapie dans l'ombre. Blanc, la soixantaine, des cheveux gris éparpillés sur l'arrière une crâne, un gros nez et un visage marqué habillé d'un costume enveloppé dans un grand manteau bleu marine.
Une ombre se dessine à son tour dans la lueur de la nuit. Un homme aussi. Grâce à sa vision de nuit, l'Araignée peut l'observer dans ses moindres détails. Trente ans, une veste en cuir et des cheveux gominés. Il tient un sac de sport dans la main gauche.
Il s'arrête dans le rayon des phares face au premier homme en train de fumer appuyé contre sa voiture. En voyant le nouvel arrivant, il se redresse et écrase sa cigarette.
-J'espère que je m'suis pas déplacé pour rien.
-T'inquiètes, tu regretteras pas d'être venu.
Le plus jeune pose son sac et l'ouvre. L'autre se baisse au dessus et en sort un sachet contenant de la poudre blanche. Il le perce à l'aide d'un couteau à cran d'arrêt et y glisse son doigt qu'il porte ensuite à sa bouche.
-Faut voir.
-T'as dix kilos dans le sac. Tu connais le prix. C'est pas négociable.
-Faut que j'appelle mon associé.
-Pas de problème, je te laisse.
Le type s'éloigne. Il se dirige vers les chaînes suspendues au dessus du sol. Leur disposition n'est pas la même que tout à l'heure. Il s'en approche.
Un violent bruit retentit. Les chaînes foncent sur lui à une vitesse ahurissante et le saisissent à la gorge. Elles l'agrippent et s'enroulent autours de son cou et avant qu'il n'ait eu le temps de faire le moindre mouvement se retrouve suspendu à 15 mètres au dessus du sol. L'action aura été si brutale qu'il meurt instantanément et pivote lentement au dessus du vide, totalement décontracté et inerte.
L'autre homme raccroche son téléphone et crie :
-Ho ! Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
L'obscurité l'empêche de voir le pendu à une cinquantaine de mètres, et il ignore que juste au dessus de lui, un prédateur s'apprête à fondre sur sa proie.
Il se retrouve plaqué au sol. Deux mains viennent lui tenir les cheveux et la nuque et d'un geste vif, lui brisent la colonne vertébrale.
Le chasseur se relève. Il se dirige vers la voiture de sa dernière victime et emporte les 200 000 euros qui s'y trouvent, puis disparaît dans la nuit, laissant deux corps et deux clans prêts à entrer dans une guerre sanglante.
Commentaires
- Sheyne
02/06/2012 à 14:20:58
Moi je trouve que ça manque un peu de détails, ça va bien vite à mon goût.
Autrement l'ambiance est grisante. - Droran
27/05/2012 à 12:05:08
J'adore ! L'action de ce chapitre, mais pas seulement, il y a aussi l'ambiance et tout ce que promet la suite.
- Pseudo supprimé
27/05/2012 à 11:32:23
Je réclame une suite.