Note de la fic :
L'heureux parvenu.
Par : case2000
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 1 : Chaleureux prologue.
Publié le 28/06/2012 à 15:12:54 par case2000
Au loin des cris de douleurs résonnaient dans mes tympans. Cela faisait des semaines ou peut-être même des mois que j'étais enfermé dans ce sinistre cachot. A l'instar de ses pairs, il faisait toute la fierté de ce centre de rééducation. Charmante résidence de vacances dans laquelle je fus convié contre mon grès. Pour que le peu que je m'en souvenais ce majestueux édifice, souterrain, était l'un des fleurons de l'Archipel de l'Ordre.
Engrenage d'une vaste politique d'harmonisation intellectuelle engagée il y'a de cela plusieurs décennies par le gouvernement en place. Cette dernière consistait, dans un élan se voulant à la fois pédagogique et humaniste, à ramener les esprits égarés et déviants dans le bienveillant giron de la Nation. Les personnes ainsi invitées dans ce bienveillant endroit étaient celles qui manquaient d'orthodoxie politique. C'est à dire les individus qui étaient des pacifistes (ou plutôt des utopistes), des démocrates chevronnés ou des artistes engagés. Sans oublier les gauchers dont l'existence en elle-même était un affront à la perfection génétique. Et donc forcément contraire aux intérêts de l’État.
Accessoirement il y avait également ces milliers de malheureux qui bien que n'étant rien de tout cela croupissaient tout de même ici. Enfermés par inadvertance suite à la délation d'une sympathique voisine désireuse de s'emparer de leurs meubles. Ou bien interpellés à cause d'un mauvais faciès qui évoquait aux forces de l'ordre la sinistre face d'un opposant politique. Être laid était déjà un acte de contestation politique en soit. Un odieux signe de désobéissance civile.
Enfin honnêtement je me fichais du sort de tous ces imbéciles comme d'une guigne. En particulier celui de ceux enfermés ici suite à une méprise. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ils n'avaient qu'a être aimable avec leurs voisins. Ainsi qu'adopter une esthétique visuelle conforme à la loi. Quelle idée d'être physiquement repoussant aussi !
Ma cellule ou, plutôt ma chambre d'hôte, était spacieuse d'au moins cinq bon mètres carrés sur cinq mètres. Je dormais à même le sol, où traînait une paillasse aussi confortable qu'un lit de ronces et d'épines. Voilà qui n'avait pas vraiment arrangé ma scoliose. Vorace compagne qui me rongeait le dos à chacune de ses embrassades. Le centre de ma riche demeure était occupé par une cuvette de toilette. Employée principalement pour vidanger mon organisme, c'était un instrument multifonctionnel qui pouvait tout aussi bien endosser le rôle de lavabo ou d'abreuvoir quand, par une malencontreuse coïncidence, mes bienfaiteurs oubliaient d'apporter de l'eau.
L'éclairage de cette chambre d'hôte était modernement centralisé en une petite ampoule. Minuscule artefact technologique que les maîtres de maison appelaient un lustre. Ce lustre donc, pendait misérablement au bout d'un câble dénudé, lui-même laborieusement rattaché au plafond délabré de ma confortable chambre. Malgré toutes mes prières ce dernier ne s'était toujours pas écroulé sur moi. Cela aurait pu mettre ainsi un terme à toutes mes peines de la manière la plus douce possible.
Mais bon de quoi me plaignais-je ? Ce trou à rat bien que dégoulinant d'humidité et asphyxiant de poussière m'apparaissait comme une véritable suite de luxe. Du moins en comparaison des cellules collectives. Agréables endroits où les prisonniers n'avaient que pour seul matelas la froide pierre du sol. Et comme unique couverture les dépouilles encore chaudes de leurs compagnons d'infortune. Il est vrai que d'un autre côté je n'avais pas de couverture non plus. Donc à la rigueur si mes bienfaiteurs pouvaient, de temps à autre, déposer un cadavre encore un peu chaud dans ma cellule. Je dois dire que cela m'arrangerait.
Des claquements métalliques, annonciateur d'une belle journée, retentirent dans le couloir. Les pas bottés s'arrêtèrent bientôt devant ma cellule, comme convenu. L'on fit glisser un loquet et le châtelain de ces lieux entra. Monsieur le Directeur en personne, vêtu de son éternel costume de fonctionnaire à l'horrible cravate mauve. Il était suivit de près par deux chiens de garde. Cet inquiétante paire de soldats resta en arrière, dans la pénombre environnante du corridor, prêts à surgir au moindre geste de leur maître. Le bienveillant Directeur me dévisagea au-dessus de ses lunettes rondes comme d'habitude. Puis entonna son éternelle diatribe. Il pratiquait, imperturbable, toujours le même manège depuis que j'étais enfermé ici :
«Quel est votre nom?
- Titus Vespasien.
- Vraiment ? Ce pauvre hère est mort, comme presque tous ceux de son espèce d'ailleurs. Votre véritable nom, je vous pris.
- C'est mon nom réel. Et vous devriez le savoir mieux que quiconque. Vous étiez sous mes ordres à Bagration. renégat !
- Allons, allons. Restons courtois. Ne sommes-nous pas entre gentlemen après tout ? Bien, en considérant que vous êtes celui que vous prétendez être. Qu'est ce qu'un criminel de votre acabit viendrait faire par ici monsieur....Comment dites-vous déjà, ah oui Titus Vespasien ? Que c'est original comme identité, endosser le nom d'un mort. S'il avait encore une tombe, il se retournerait certainement dedans à l'heure qu'il est.
- Vous ne me reconnaissez vraiment pas alors...
- Pourquoi le devrais-je ? Durant ces centaines d'entrevues vous avez imploré ma mémoire afin qu'elle se souvienne de vous. Mais la vérité est, très cher, que je ne vous ai jamais vu de toute mon existence ! En réalité je vous l'ai déjà dit et vous le répéterais inlassablement jusqu'à ce vous entendiez raison. Vos souvenirs sont en fait erronés ! Et ces faux souvenirs se sont partiellement substitués à votre véritable identité. Vous revêtez l'illustre vie d'une relique de l'Ancien Régime afin de combler les lacunes de votre mémoire défaillante. En bref, vous falsifiez inconsciemment votre passé personnel pour vous inventer une histoire épique à base de batailles, trahisons et autres facéties.
Ne vous inquiétez pas, cela se soigne. Et je vous donne ma parole que vous ne sortirez jamais d'ici, avant d'avoir totalement recouvré une bonne santé d'esprit. Alors soyez raisonnable, si vous ne vous souvenez plus de votre identité authentique. Dîtes-moi au moins ce qui vous a attiré parmi nous.
- Je vous l'ai déjà répété des dizaines. Des centaines de fois ! Il faut que je m'entretienne avec l'Empereur. Je ne peux parler qu'à l'Empereur en personne.
- Mais pourquoi ne pas me faire part des informations que vous semblez détenir ? En tant que loyal sujet de l'Empire, je me ferais une joie de les rapporter personnellement à notre dirigeant bien aimé.
- Non ! Je ne peux voir que votre Empereur en face à face ! Laissez-moi lui parler. J'exige une rencontre auprès de son Excellence. Est-ce si compliqué à comprendre ?
- Calmez vous très cher, je vous prie. L'Empereur a des préoccupations beaucoup plus importantes que d'accorder audience à un prisonnier déguenillé et couvert de crasse....Les aristocrates les plus puissants de notre planète mettent parfois des mois avant d'obtenir une entrevue avec notre grand souverain. Mais néanmoins comme je vous l'ai déjà dit : dans un état de droit comme le notre tout le monde peut faire une demande d'audience auprès de notre vénérable meneur.
- Cela fait des mois que j’envoie des demandes écrites et aucune d'entre elle n'a reçu de réponse.
- Et bien, elle se sont peut-être malencontreusement égarées dans les méandres de notre administration.
- Ou plus prosaïquement quelqu'un les détourne. Vous, à tout hasard ?
- Allons, allons ne prêtez guère d'attention à tous ces bruits de couloirs véhiculant un nombre incalculable de rumeurs et autres idées préconçues à mon sujet. Le bien-être de mes résidents passe avant mon propre bonheur et vous le savez mieux que n'importe qui d'autre.» me dit-il du haut de son large sourire carnassier.
Je ne pus m'empêcher de réprimer un soupir, cela oui j'avais déjà goûté à ses chaleureuses invitations. Les traces de brûlure sur ma peau à demi calcinée n'étaient que le moindre des présents que l'ont m'avait offert dans cet agréable centre de détente.
« Soyez raisonnable et ne m'obligez pas à vous brusquez quelque peu, une fois encore. J'ai toujours haït à la violence. Mais parfois hélas, je me dois de dépasser ces réticences et en user sur les convives de votre catégorie. Invités dont l'esprit s'égare en conjectures fallacieuses et illusoires. Si je vous inflige ainsi la vérité. Ne vous y trompez pas mon ami. C'est uniquement pour votre bien.
- Allez donc vous brisez dans les remous de l'Achéron ! Apôtre du mensonge.
Il soupira puis se retourna : « - Messieurs, voulez-vous bien vous donnez la peine d'accompagner, une fois de plus, notre hôte dans le Palais de l'Extase ? »
Derrière lui, les deux gardes survinrent de l'ombre. La blanche armure d'un des deux sous-fifres était encore maculée de sang. Sans doute revenait-il d'une autre séance d'harmonisation. Sinistre besogne pratiquée il y'a peu dans le fameux Palais. En réalité, cette appellation fastueuse masquait une simple salle. Un expurgatoire voué aux dix mille plaisirs. Lieu où chaque convive hurlait littéralement de toutes ses cordes vocales, extasié, face aux attentions bien particulières qu'il recevait des maîtres de maison.
Ils me saisirent fermement par les bras. Je me levais péniblement, tentant de résister au haut le coeur qui me criait de vomir de toute mon âme sur l'un des gardes.
«Doucement messieurs, je n'ai pas envie qu'il rende partout son repas comme la dernière fois»
Ils me tirèrent en dehors du cachot, afin que nous puissions emprunter l'habituel couloir. Quand les éclats de rires ne tardèrent pas à fuser tout autour de moi.
«Entendez comme vos compagnons semblent soulagés de vous voir»
Engrenage d'une vaste politique d'harmonisation intellectuelle engagée il y'a de cela plusieurs décennies par le gouvernement en place. Cette dernière consistait, dans un élan se voulant à la fois pédagogique et humaniste, à ramener les esprits égarés et déviants dans le bienveillant giron de la Nation. Les personnes ainsi invitées dans ce bienveillant endroit étaient celles qui manquaient d'orthodoxie politique. C'est à dire les individus qui étaient des pacifistes (ou plutôt des utopistes), des démocrates chevronnés ou des artistes engagés. Sans oublier les gauchers dont l'existence en elle-même était un affront à la perfection génétique. Et donc forcément contraire aux intérêts de l’État.
Accessoirement il y avait également ces milliers de malheureux qui bien que n'étant rien de tout cela croupissaient tout de même ici. Enfermés par inadvertance suite à la délation d'une sympathique voisine désireuse de s'emparer de leurs meubles. Ou bien interpellés à cause d'un mauvais faciès qui évoquait aux forces de l'ordre la sinistre face d'un opposant politique. Être laid était déjà un acte de contestation politique en soit. Un odieux signe de désobéissance civile.
Enfin honnêtement je me fichais du sort de tous ces imbéciles comme d'une guigne. En particulier celui de ceux enfermés ici suite à une méprise. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ils n'avaient qu'a être aimable avec leurs voisins. Ainsi qu'adopter une esthétique visuelle conforme à la loi. Quelle idée d'être physiquement repoussant aussi !
Ma cellule ou, plutôt ma chambre d'hôte, était spacieuse d'au moins cinq bon mètres carrés sur cinq mètres. Je dormais à même le sol, où traînait une paillasse aussi confortable qu'un lit de ronces et d'épines. Voilà qui n'avait pas vraiment arrangé ma scoliose. Vorace compagne qui me rongeait le dos à chacune de ses embrassades. Le centre de ma riche demeure était occupé par une cuvette de toilette. Employée principalement pour vidanger mon organisme, c'était un instrument multifonctionnel qui pouvait tout aussi bien endosser le rôle de lavabo ou d'abreuvoir quand, par une malencontreuse coïncidence, mes bienfaiteurs oubliaient d'apporter de l'eau.
L'éclairage de cette chambre d'hôte était modernement centralisé en une petite ampoule. Minuscule artefact technologique que les maîtres de maison appelaient un lustre. Ce lustre donc, pendait misérablement au bout d'un câble dénudé, lui-même laborieusement rattaché au plafond délabré de ma confortable chambre. Malgré toutes mes prières ce dernier ne s'était toujours pas écroulé sur moi. Cela aurait pu mettre ainsi un terme à toutes mes peines de la manière la plus douce possible.
Mais bon de quoi me plaignais-je ? Ce trou à rat bien que dégoulinant d'humidité et asphyxiant de poussière m'apparaissait comme une véritable suite de luxe. Du moins en comparaison des cellules collectives. Agréables endroits où les prisonniers n'avaient que pour seul matelas la froide pierre du sol. Et comme unique couverture les dépouilles encore chaudes de leurs compagnons d'infortune. Il est vrai que d'un autre côté je n'avais pas de couverture non plus. Donc à la rigueur si mes bienfaiteurs pouvaient, de temps à autre, déposer un cadavre encore un peu chaud dans ma cellule. Je dois dire que cela m'arrangerait.
Des claquements métalliques, annonciateur d'une belle journée, retentirent dans le couloir. Les pas bottés s'arrêtèrent bientôt devant ma cellule, comme convenu. L'on fit glisser un loquet et le châtelain de ces lieux entra. Monsieur le Directeur en personne, vêtu de son éternel costume de fonctionnaire à l'horrible cravate mauve. Il était suivit de près par deux chiens de garde. Cet inquiétante paire de soldats resta en arrière, dans la pénombre environnante du corridor, prêts à surgir au moindre geste de leur maître. Le bienveillant Directeur me dévisagea au-dessus de ses lunettes rondes comme d'habitude. Puis entonna son éternelle diatribe. Il pratiquait, imperturbable, toujours le même manège depuis que j'étais enfermé ici :
«Quel est votre nom?
- Titus Vespasien.
- Vraiment ? Ce pauvre hère est mort, comme presque tous ceux de son espèce d'ailleurs. Votre véritable nom, je vous pris.
- C'est mon nom réel. Et vous devriez le savoir mieux que quiconque. Vous étiez sous mes ordres à Bagration. renégat !
- Allons, allons. Restons courtois. Ne sommes-nous pas entre gentlemen après tout ? Bien, en considérant que vous êtes celui que vous prétendez être. Qu'est ce qu'un criminel de votre acabit viendrait faire par ici monsieur....Comment dites-vous déjà, ah oui Titus Vespasien ? Que c'est original comme identité, endosser le nom d'un mort. S'il avait encore une tombe, il se retournerait certainement dedans à l'heure qu'il est.
- Vous ne me reconnaissez vraiment pas alors...
- Pourquoi le devrais-je ? Durant ces centaines d'entrevues vous avez imploré ma mémoire afin qu'elle se souvienne de vous. Mais la vérité est, très cher, que je ne vous ai jamais vu de toute mon existence ! En réalité je vous l'ai déjà dit et vous le répéterais inlassablement jusqu'à ce vous entendiez raison. Vos souvenirs sont en fait erronés ! Et ces faux souvenirs se sont partiellement substitués à votre véritable identité. Vous revêtez l'illustre vie d'une relique de l'Ancien Régime afin de combler les lacunes de votre mémoire défaillante. En bref, vous falsifiez inconsciemment votre passé personnel pour vous inventer une histoire épique à base de batailles, trahisons et autres facéties.
Ne vous inquiétez pas, cela se soigne. Et je vous donne ma parole que vous ne sortirez jamais d'ici, avant d'avoir totalement recouvré une bonne santé d'esprit. Alors soyez raisonnable, si vous ne vous souvenez plus de votre identité authentique. Dîtes-moi au moins ce qui vous a attiré parmi nous.
- Je vous l'ai déjà répété des dizaines. Des centaines de fois ! Il faut que je m'entretienne avec l'Empereur. Je ne peux parler qu'à l'Empereur en personne.
- Mais pourquoi ne pas me faire part des informations que vous semblez détenir ? En tant que loyal sujet de l'Empire, je me ferais une joie de les rapporter personnellement à notre dirigeant bien aimé.
- Non ! Je ne peux voir que votre Empereur en face à face ! Laissez-moi lui parler. J'exige une rencontre auprès de son Excellence. Est-ce si compliqué à comprendre ?
- Calmez vous très cher, je vous prie. L'Empereur a des préoccupations beaucoup plus importantes que d'accorder audience à un prisonnier déguenillé et couvert de crasse....Les aristocrates les plus puissants de notre planète mettent parfois des mois avant d'obtenir une entrevue avec notre grand souverain. Mais néanmoins comme je vous l'ai déjà dit : dans un état de droit comme le notre tout le monde peut faire une demande d'audience auprès de notre vénérable meneur.
- Cela fait des mois que j’envoie des demandes écrites et aucune d'entre elle n'a reçu de réponse.
- Et bien, elle se sont peut-être malencontreusement égarées dans les méandres de notre administration.
- Ou plus prosaïquement quelqu'un les détourne. Vous, à tout hasard ?
- Allons, allons ne prêtez guère d'attention à tous ces bruits de couloirs véhiculant un nombre incalculable de rumeurs et autres idées préconçues à mon sujet. Le bien-être de mes résidents passe avant mon propre bonheur et vous le savez mieux que n'importe qui d'autre.» me dit-il du haut de son large sourire carnassier.
Je ne pus m'empêcher de réprimer un soupir, cela oui j'avais déjà goûté à ses chaleureuses invitations. Les traces de brûlure sur ma peau à demi calcinée n'étaient que le moindre des présents que l'ont m'avait offert dans cet agréable centre de détente.
« Soyez raisonnable et ne m'obligez pas à vous brusquez quelque peu, une fois encore. J'ai toujours haït à la violence. Mais parfois hélas, je me dois de dépasser ces réticences et en user sur les convives de votre catégorie. Invités dont l'esprit s'égare en conjectures fallacieuses et illusoires. Si je vous inflige ainsi la vérité. Ne vous y trompez pas mon ami. C'est uniquement pour votre bien.
- Allez donc vous brisez dans les remous de l'Achéron ! Apôtre du mensonge.
Il soupira puis se retourna : « - Messieurs, voulez-vous bien vous donnez la peine d'accompagner, une fois de plus, notre hôte dans le Palais de l'Extase ? »
Derrière lui, les deux gardes survinrent de l'ombre. La blanche armure d'un des deux sous-fifres était encore maculée de sang. Sans doute revenait-il d'une autre séance d'harmonisation. Sinistre besogne pratiquée il y'a peu dans le fameux Palais. En réalité, cette appellation fastueuse masquait une simple salle. Un expurgatoire voué aux dix mille plaisirs. Lieu où chaque convive hurlait littéralement de toutes ses cordes vocales, extasié, face aux attentions bien particulières qu'il recevait des maîtres de maison.
Ils me saisirent fermement par les bras. Je me levais péniblement, tentant de résister au haut le coeur qui me criait de vomir de toute mon âme sur l'un des gardes.
«Doucement messieurs, je n'ai pas envie qu'il rende partout son repas comme la dernière fois»
Ils me tirèrent en dehors du cachot, afin que nous puissions emprunter l'habituel couloir. Quand les éclats de rires ne tardèrent pas à fuser tout autour de moi.
«Entendez comme vos compagnons semblent soulagés de vous voir»
Commentaires
- Gregor
28/06/2012 à 15:32:35
Lecture agréable dans l'ensemble. Le phrasé du héros est agréable, quoique parfois bancale avec des tournures étranges et maladroites. Quelques phases explicatives mériteraient d'être remises à plus tard, elles étouffent un peu trop la narration et cassent le rythme.
Au niveau de l'ambiance et des personnages, peu à redire. c'est pas transcendant, mais c'est efficace. Objectif atteint donc, avec une entrée en matière plus que convenable à mon gout.
Une suite ?