Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

L'achèvement d'une ère.


Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : Terminée



Chapitre 40 : Un rude choc.


Publié le 27/03/2012 à 18:58:29 par Spyko

Nous prîmes nos armes en main afin d'être prêts en cas de percée. L'homme qui commandait le portail le verrouilla et se plaça face à la porte, fusil braqué. Aucun autre soldat n'était en vue, et je commençai à me demander s'il n'y avait pas plusieurs accès pour l'étage. Arme toujours en main, je me dirigeai vers les escaliers qu'avaient emprunté notre ''informateur''.

« Woh, Alex, tu vas où comme ça? me demanda Matt. »
« J'reviens! »

Je grimpai les marches deux à deux, jusqu'à atteindre une porte ouverte. Cinq personnes étaient là, regardant tous par la petite vitre. Ils semblaient particulièrement déconcertés. Je m'approchai doucement, ne sachant pas très bien si j'étais autorisé à être là.

« Trois...? murmura l'un d'eux. Pourquoi y en a que trois...? »
« D'habitude ils sont au moins une vingtaine, acquiesca l'un de ses collégues, je comprend rien. Et ça a pas l'air d'être des brutes... »
« Bon, tant mieux, ils pourront pas rentrer comme ça... »
« Il vaudrait mieux prévenir les autres que c'est pas tr- »

La vitre explosa, projetant des éclats dans tous les sens. L'un des cinq hommes porta les mains à sa gorge et recula en titubant. Une sorte de pieu en os traversait son cou de part en part. Il tenta de s'accrocher à quelque chose, mais s'écrasa à genoux, en ne laissant échapper que des gargouillis répugnants. Il s'affala finalement en avant, noyé dans son propre sang. Une seconde plus tard, un autre soldat avait un autre projectile enfoncé dans l'épaule droite, qui le jeta en arrière.
Les autres eurent le réflexe de s'éloigner, tandis qu'un nouveau javelot se plantait au plafond. Je décidai de ne pas rester ici plus longtemps, et franchis la porte à reculons, avant de foncer rejoindre mes coéquipiers.

« Et merde, c'est quoi ces... Putain, reculez! hurla un soldat. »

Un corps bascula du haut des escaliers et s'écrasa à mes pieds. Il avait un pieu planté au milieu de l'estomac. Le pic commença alors à s'agiter, et des dizaines de tentacules microscopiques s'agitèrent à sa surface. A force de bouger, il finit par s'extraire du cadavre, et, prenant appui sur les appendices, l'os se jeta sur moi. Il me frôla le bras, et s'empala dans l'acier, suffisamment profond pour ne plus réussir à s'en sortir, malgré les gigotements des petits tentacules. Si maintenant, les parties de leurs corps se battaient de manière indépendante...
Craignant que d'autres pieux ne viennent nous rendre visite, je verrouillai manuellement la porte, avec un pincement au c½ur en pensant que le soldat qui nous avait aidé se trouvait là-haut. Les quatre autres s'étaient regroupés à proximité de la porte qui menait à l'intérieur du bunker, prêts à l'utiliser en cas de pépin. J'étais à mi-chemin quand un choc me fit tourner la tête.
La petite porte qui menait à l'extérieur venait presque de se plier en deux, au grand désespoir de la sentinelle, prisonnière de son sas, qui commençait à trembler. Au second coup, le panneau métallique appris à voler, et s'écrasa contre le vitrage blindé. Un nécromorph massif et couvert d'une carapace noire et luisante entra. Le soldat ouvrit le feu sur la jambe de l'abomination.
Nous avions déjà croisés des nécromorphs couvert de ce genre de cuirasse, qui étaient plus résistants que les autres, mais pourtant bien moins gros que celui-ci. Malgré tout, notre surprise fut totale en voyant les tirs ricocher sur l'armure de la créature. Elle fut cependant moins importante que celle du malheureux, qui n'eut pas le temps de l'exprimer ouvertement.
Une lame fendit l'air en diagonale, déchirant tout l'abdomen du soldat. Le coup le retourna, et il se retrouva plaqué contre les vitres du sas, les intestins et côtes pendant à travers sa peau en lambeaux. Deux lames le transpercèrent, et il cracha immédiatement un jet de sang, qui aspergea le vitrage. La créature le souleva lentement dans les airs pendant qu'il se débattait, puis écarta brutalement les bras. Les deux morceaux du cadavre s'écroulèrent au sol.
L'abomination nous fixa alors de ses yeux rouges, et une cavité apparut au milieu de son ventre. Un nouveau pieu en jaillit, et s'empala dans le verre blindé, qui résista au choc malgré les fissures qui le craquelèrent. Nous nous pensâmes en sécurité jusqu'à ce qu'il décide de commencer à enfoncer la deuxième porte. Je fis demi-tour en vitesse pour rejoindre mes coéquipiers, qui avaient déjà commencé à entrer dans le bunker.
Un choc surpuissant me fis accélérer le pas. Arrivé dans l'encadrement, je risquai un coup d'½il en arrière. Contrairement à ce à quoi je m'attendais, ce n'était pas la porte du sas qui venait de céder. Non, c'était plutôt le gigantesque portail métallique qui venait d'être enfoncé sur toute sa partie droite. Un autre coup, et la partie gauche se tordit. Les deux autres nécromorphs ne mirent qu'un seul coup supplémentaire pour que le gigantesque panneau d'acier s'écrase sur le sol.
Effrayé par la puissance incroyable des créatures, je verrouillai la porte et pressai les autres d'avancer.

« Ah quoi ça sert qu'on aille par là Alex? s'inquiéta Carmen. Si on veut sortir, il faudra bien qu'on retourne au garage. »
« Pas tant qu'ils sont là, il est pas question que je vous perde tous pour une connerie! »
« Je sais qu'ils ont l'air plus résistants que les autres, mais on s'en est déjà fait un paquet de ces machins, non? »
« Pas de ceux là, répondis-je en parlant très vite, c'est encore autre chose, et c'est pas pour rien qu'il y en a que trois! »
« Mais on va aller où!? explosa Matt. »
« J'en sais rien! M'exclamais-je. Pour le moment on s'éloigne de ces trucs, tu la fermes et tu m'écoutes! »

Il ne fit aucun autre commentaire, mais je me doutai que ma remarque ne lui avait pas fait plaisir. Une petite alarme orange tournait dans le couloir, et plusieurs soldats armés sortaient de diverses pièces sur les côtés. Ils nous accordaient un bref regard, avant de se reconcentrer sur la porte que nous venions de fermer. Porte qui ne resta pas en place très longtemps.
Le panneau métallique sortit de ses gonds et alla projeter un homme au sol, tandis que les trois horreurs entraient dans la zone. Autant de pieux acérés et vivants fusèrent, et plusieurs gémissements de douleur résonnèrent. A l'angle suivant, un détachement de dix hommes débarqua, nous bousculant légèrement au passage.

« Non, attendez, n'allez pas par là! »

Il disparurent de notre champ de vision avant que j'ai terminé ma phrase. Un cadavre fut éjecté sur le mur, le torse labouré et transpercé. Sa tête le rejoignit bientôt en roulant, ses yeux morts encore exorbités de terreur. Les bruits de laser cessèrent totalement, et nous recommençâmes à courir. Il n'y avait aucun moyen de savoir où nous allions, exceptés que nous foncions droit à l'extrémité du bunker, et donc dans un cul-de-sac.
A moins que la seconde sortie de l'ancien tunnel soit encore en état... En débouchant dans une salle, nous vîmes trois hommes, dont celui qui avait pris nos échantillons de sang, terrés dans un coin, prêt à faire feu. Ils baissèrent leurs armes en nous voyant entrer, mais restèrent sur leurs gardes.

« Est-ce qu'il y a une autre sortie? demandais-je immédiatement. »
« Non, répondit le ''scientifique''. L'autre entrée s'est effondrée il y a très longtemps. On ne peut ressortir que par le garage. La situation est si terrible que ça? »
« Oui. On a absolument aucune idée de ce que sont ces bestioles, mais vos soldats tombent un par un, et pas moyen de savoir comment les tuer. »
« Ce bunker est vaste, fit l'homme en hochant la tête avec espoir, il n'y a pas que ce couloir qui donne accès à l'entrée. Si vous en croisez d'autres, dites leurs de ne pas se jeter dans la gueule du loup... »
« Vous allez rester ici? »
« Même si on partait, pour aller où? »
« Comme vous voudrez, nous, on se tire. »

Nous retournâmes dans le couloir. Malgré la proximité des nécromorphs, je demandai aux quatre autres de fouiller les pièces, que ce soit pour trouver d'autres soldats, ou un passage qui nous mènerait à notre véhicule. Je parcourus quelques mètres et pénétrai dans l'une d'entre elle, pour voir ce qu'elle contenait.
Plusieurs machines étaient alignées le long du mur, disposant d'un écran, d'un clavier et d'une sorte de compartiment circulaire. Dans cinq de ces machines, on distinguait le sommet d'un tube transparent, qui contenait un liquide rouge. Certainement les machines qui analysaient notre sang. Aucun des écrans ne portait de nom, ce qui rendait impossible l'identification de tel ou tel échantillon.
Malgré cela, j'eus l'impression que mon c½ur avait sauté un battement, et un flot de larme me monta au yeux.
Des cinq échantillons, seuls quatre étaient négatifs.


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