Note de la fic :
Le Cycle Des Calepins Oubliés
Par : Tacitus42
Genre : Science-Fiction, Action
Statut : Terminée
Chapitre 9 : BOMIBFM
Publié le 08/02/2012 à 09:50:02 par Tacitus42
Epilogue :
7. Blood omen is bad for men!
« C’est qui ce type ?! »
La voix était celle de Charon, un de mes subalternes sensiblement anthropophage de son état…
« Oui » : y a d’sacrés cas dans mon unité (je sais, merci !).
(Et manque de bol, j’en suis encore le sergent-major)…
Nous nous trouvions pour lors dans le mess lorsque j’ai cru bon de suivre son regard.
Avec quelques uns de ses comparses (dont Lili : ça a bien un rapport avec l’autre mais j’y reviendrai peut-être plus tard), il regardait un flash spécial du journal télévisé.
J’ai reconnu le type à sa tenue plus qu’à son visage que je n’avais pas pu voir en entier (mais la présentatrice avait aussi fait mention de son statut d’Exécuteur dans l’intitulé du reportage).
« Magnus De Trente » ai-je répondu (sans me soucier du fait que la question ne m’était pas directement adressée).
La speakerine était occupée à commenter diverses photos du cadavre de l’exécuteur (chose totalement illégale s’il en est, mais il était peu probable que quelqu’un porte plainte de toute manière).
Et forcément la plupart des gens de cette pièce se sont tournées vers moi.
Il faut savoir que je ne parle pas beaucoup et que je ne suis pas connu pour mon aisance à faire des connaissances (et ce, même si mon boulot exige d’ordinaire que je me force). Alors je présume que le fait que j’eusse vaguement connu quelqu’un de notable (et à fortiori un émissaire du Vatican) avait de quoi surprendre.
« C’était un brave gars » ai-je cru bon d’ajouter in memoriam.
Il n’est pas non plus dans mes habitudes de faire ouvertement des compliments et je crois bien que cette bande de psychopathes endurcis a eu simplement l’impression d’avoir vu quelque chose qui se rapproche d’un saint lorsque les regards se sont tournés à nouveau sur le petit écran plat.
Il faut avouer que cette affaire soulevait un certain nombre de questions.
La première qui venait directement à l’esprit était de savoir qui pouvait oser se fritter avec un exécuteur et la seconde qui suivait immédiatement derrière, de trouver quelqu’un d’assez balaise pour lui faire sa fête (en public qui plus est).
Cela pouvait déjà, en théorie, considérablement réduire le champ d’investigation (mais cela ne m’intéressait pas encore à dire vrai).
« D’où tu le connais ?! »
La voix inquisitrice était celle du caporal Marlo cette fois...
Miss Dana Marlo…
Elle se tenait sur ma gauche non loin du mur.
Cette ravissante demoiselle était plutôt gentille (en règle générale) mais prenait facilement la mouche si le moindre individu (femme ou homme confondus) daignait me gratifier du moindre intérêt.
« C’est un pote à toi ? » ajouta-t-elle en se permettant de froncer les sourcils.
J’avais la main droite sur la crosse d’une de mes armes de service et je confesse que, sur l’instant, j’aurais bien répandu la cervelle de cette conne sur la cloison derrière elle (mais vas savoir pourquoi, j’ai estimé en mon âme et conscience que le mur ne méritait pas pareille offense).
- « On a bossé ensemble sur un enlèvement » prétendis-je sans état d’âme avant d’ajouter « en dehors des heures de bureau je veux dire. »
Mais je n’aurais même pas du lui répondre…
Le problème avec Dana, c’est que la moindre parole est sujette à caution et qu’on ne peut pas se permettre de péter un mot de traviole sans risquer de sévères représailles…
Même si à ce niveau là, elle n’est pas encore à la hauteur en ce qui me concerne (pareil pour les trois quarts des gars en présence dans la salle d’ailleurs).
Et je ne sais toujours pas ce qui lui a déplu dans ma réponse mais je pense avoir facilement pu jauger le niveau d’excitation juvénile qui gagna l’assemblée quand elle a cru bon de me défier du regard.
Elle n’aurait jamais baissé les yeux devant qui que ce soit. Mais je la voyais mal porter atteinte à un ami (son supérieur hiérarchique qui plus est).
Elle s’est donc contentée de quelque chose se rapprochant d’une moue et s’est barrée directement.
Je crois que le pull d’un seconde classe a bu son café à sa place lorsqu’il a eu le malheur de la croiser en entrant (alors qu’elle-même essayait de sortir).
Je ne suis pas psychologue, mais je sais vaguement ce qui cloche chez elle.
En gros, je suppute qu’elle a du mal à se convaincre qu’il ne se passera jamais rien entre nous (rapport à ma défunte épouse notamment).
Elle est légèrement érotomane je crois…
Enfin, c’est ce que m’a dit le médecin du détachement quand je l’ai entretenu de la nature des avances répétées d’une certaine amie (sans pour autant la nommer bien entendu).
Mais vas-y pour le lui faire comprendre…
Et ce n’est pas à moi de lui demander de changer d’unité.
Pour ma part, j’ai déjà essayé de me tirer ailleurs : actuellement je suis dans la compagnie Epsilon du bataillon écarlate (originairement la garde prétorienne de feu le commandeur Gretchencko comme dit précédemment).
Jusqu’à ce jour elle a pourtant toujours retrouvé ma trace…
Sans doute parce que je suis le seul con de cette putain de ville à pouvoir me targuer d’avoir une adresse vraiment fixe.
Mais je n’en ai rien à battre : je ne changerai pas d’appart’ à cause de cette pétasse !
Impossible de faire un rapport non plus.
D’abord parce que j’aurais l’air malin si quelqu’un apprend que je rejette les faveurs d’une nana mieux gaulée que n’importe quel mannequin (étant donné que dans ce monde, on passe vite pour un cave quand on refuse une bonne occas’ : quelque soit le sexe d’ailleurs, c’est plus comme à une époque). M’enfin, à ce jeu là, je mets quiconque au défit d’insulter la mémoire de ma femme devant moi. D’ailleurs, ceux qui me connaissent savent à quoi s’en tenir (y a que Dana, en fin de compte, qui entrave que dalle à ce que je dis)…
Ensuite (et surtout) parce que certains pontes risqueraient fort de lui rendre la pareille (niveau harcèlement, je veux dire) s’ils apprenaient jamais qu’une de leurs poules est du genre à jouer l’allumeuse (même si généralement, ils ont besoin de bien moins que ça pour faire chier les auxiliaires féminines : « un maximum de profits », telle pourrait être la devise de notre glorieux état-major par les temps qui courent)…
Et je ne souhaite ce genre de chose à personne (même pas à cette conne).
Mais je suppose que j’ai tort de me soucier de son cul : elle a prouvé qu’elle était assez grande pour le défendre toute seule.
J’ai tendance à croire que je le fais pour ses parents (dont je n’ai pourtant connu que les cadavres).
(Il n’empêche que cette excitée pourrait faire un effort de compréhension quand même : parce qu’il y a des moments où ce n’est vraiment plus possible)…
…
« Tenez, c’est pour vous ! »
La personne qui m’interpellait alors était soldat de seconde classe : Archibald Samson si vous voulez tout savoir.
Il avait toujours cet air, genre « je ne suis que troufion, mais j’ai été votre adjudant tout de même. »
Et je suppose que c’est dommage, parce qu’il était plutôt bon comme officier.
Mais quand on est à un poste de responsabilité, il faut être prêt à en payer le prix aussi (c’est entre autre l’une des raisons qui m’ont toujours poussé à refuser tout type de promotion au dessus du grade de sergent-major : trop de mauvais souvenirs).
En l’occurrence, il me tendait les dernières instructions écrites du lieutenant.
A priori, il s’agissait d’un envoi d’effectif en renfort dans une enquête sur un homicide, lequel était survenu environ une heure plus tôt dans une boîte plutôt louche de la périphérie.
Je n’ai pas mis longtemps à faire le rapprochement en voyant à l’écran le témoignage d’une danseuse dont le visage avait pourtant été masqué cette fois (privilège réservé aux vivants je suppose).
« Comment s’appelle ce bar ? » demandais-je à tout hasard en indiquant la télé à qui voudrait bien me répondre.
« Heu… Le Neuvième Cercle » déclara Johnny Charon (en plissant les yeux pour mieux lire le texte défilant en bas d’écran) avant d’ajouter « pourquoi ? »
L’adresse correspondait au lieu du crime mentionné dans le rapport.
Je me contentais d’un simple « merde » à mi-voix pour toute réponse en laissant basculer ma tête en arrière dans une brève contemplation du plafond.
La paperasse que j’avais cru éviter par mon laxisme me retombait sur le coin de la gueule en définitive.
Post Scriptum : si un jour, vous lisez des trucs bizarres ou incohérents, laissez tomber (je fais juste une crise).
7. Blood omen is bad for men!
« C’est qui ce type ?! »
La voix était celle de Charon, un de mes subalternes sensiblement anthropophage de son état…
« Oui » : y a d’sacrés cas dans mon unité (je sais, merci !).
(Et manque de bol, j’en suis encore le sergent-major)…
Nous nous trouvions pour lors dans le mess lorsque j’ai cru bon de suivre son regard.
Avec quelques uns de ses comparses (dont Lili : ça a bien un rapport avec l’autre mais j’y reviendrai peut-être plus tard), il regardait un flash spécial du journal télévisé.
J’ai reconnu le type à sa tenue plus qu’à son visage que je n’avais pas pu voir en entier (mais la présentatrice avait aussi fait mention de son statut d’Exécuteur dans l’intitulé du reportage).
« Magnus De Trente » ai-je répondu (sans me soucier du fait que la question ne m’était pas directement adressée).
La speakerine était occupée à commenter diverses photos du cadavre de l’exécuteur (chose totalement illégale s’il en est, mais il était peu probable que quelqu’un porte plainte de toute manière).
Et forcément la plupart des gens de cette pièce se sont tournées vers moi.
Il faut savoir que je ne parle pas beaucoup et que je ne suis pas connu pour mon aisance à faire des connaissances (et ce, même si mon boulot exige d’ordinaire que je me force). Alors je présume que le fait que j’eusse vaguement connu quelqu’un de notable (et à fortiori un émissaire du Vatican) avait de quoi surprendre.
« C’était un brave gars » ai-je cru bon d’ajouter in memoriam.
Il n’est pas non plus dans mes habitudes de faire ouvertement des compliments et je crois bien que cette bande de psychopathes endurcis a eu simplement l’impression d’avoir vu quelque chose qui se rapproche d’un saint lorsque les regards se sont tournés à nouveau sur le petit écran plat.
Il faut avouer que cette affaire soulevait un certain nombre de questions.
La première qui venait directement à l’esprit était de savoir qui pouvait oser se fritter avec un exécuteur et la seconde qui suivait immédiatement derrière, de trouver quelqu’un d’assez balaise pour lui faire sa fête (en public qui plus est).
Cela pouvait déjà, en théorie, considérablement réduire le champ d’investigation (mais cela ne m’intéressait pas encore à dire vrai).
« D’où tu le connais ?! »
La voix inquisitrice était celle du caporal Marlo cette fois...
Miss Dana Marlo…
Elle se tenait sur ma gauche non loin du mur.
Cette ravissante demoiselle était plutôt gentille (en règle générale) mais prenait facilement la mouche si le moindre individu (femme ou homme confondus) daignait me gratifier du moindre intérêt.
« C’est un pote à toi ? » ajouta-t-elle en se permettant de froncer les sourcils.
J’avais la main droite sur la crosse d’une de mes armes de service et je confesse que, sur l’instant, j’aurais bien répandu la cervelle de cette conne sur la cloison derrière elle (mais vas savoir pourquoi, j’ai estimé en mon âme et conscience que le mur ne méritait pas pareille offense).
- « On a bossé ensemble sur un enlèvement » prétendis-je sans état d’âme avant d’ajouter « en dehors des heures de bureau je veux dire. »
Mais je n’aurais même pas du lui répondre…
Le problème avec Dana, c’est que la moindre parole est sujette à caution et qu’on ne peut pas se permettre de péter un mot de traviole sans risquer de sévères représailles…
Même si à ce niveau là, elle n’est pas encore à la hauteur en ce qui me concerne (pareil pour les trois quarts des gars en présence dans la salle d’ailleurs).
Et je ne sais toujours pas ce qui lui a déplu dans ma réponse mais je pense avoir facilement pu jauger le niveau d’excitation juvénile qui gagna l’assemblée quand elle a cru bon de me défier du regard.
Elle n’aurait jamais baissé les yeux devant qui que ce soit. Mais je la voyais mal porter atteinte à un ami (son supérieur hiérarchique qui plus est).
Elle s’est donc contentée de quelque chose se rapprochant d’une moue et s’est barrée directement.
Je crois que le pull d’un seconde classe a bu son café à sa place lorsqu’il a eu le malheur de la croiser en entrant (alors qu’elle-même essayait de sortir).
Je ne suis pas psychologue, mais je sais vaguement ce qui cloche chez elle.
En gros, je suppute qu’elle a du mal à se convaincre qu’il ne se passera jamais rien entre nous (rapport à ma défunte épouse notamment).
Elle est légèrement érotomane je crois…
Enfin, c’est ce que m’a dit le médecin du détachement quand je l’ai entretenu de la nature des avances répétées d’une certaine amie (sans pour autant la nommer bien entendu).
Mais vas-y pour le lui faire comprendre…
Et ce n’est pas à moi de lui demander de changer d’unité.
Pour ma part, j’ai déjà essayé de me tirer ailleurs : actuellement je suis dans la compagnie Epsilon du bataillon écarlate (originairement la garde prétorienne de feu le commandeur Gretchencko comme dit précédemment).
Jusqu’à ce jour elle a pourtant toujours retrouvé ma trace…
Sans doute parce que je suis le seul con de cette putain de ville à pouvoir me targuer d’avoir une adresse vraiment fixe.
Mais je n’en ai rien à battre : je ne changerai pas d’appart’ à cause de cette pétasse !
Impossible de faire un rapport non plus.
D’abord parce que j’aurais l’air malin si quelqu’un apprend que je rejette les faveurs d’une nana mieux gaulée que n’importe quel mannequin (étant donné que dans ce monde, on passe vite pour un cave quand on refuse une bonne occas’ : quelque soit le sexe d’ailleurs, c’est plus comme à une époque). M’enfin, à ce jeu là, je mets quiconque au défit d’insulter la mémoire de ma femme devant moi. D’ailleurs, ceux qui me connaissent savent à quoi s’en tenir (y a que Dana, en fin de compte, qui entrave que dalle à ce que je dis)…
Ensuite (et surtout) parce que certains pontes risqueraient fort de lui rendre la pareille (niveau harcèlement, je veux dire) s’ils apprenaient jamais qu’une de leurs poules est du genre à jouer l’allumeuse (même si généralement, ils ont besoin de bien moins que ça pour faire chier les auxiliaires féminines : « un maximum de profits », telle pourrait être la devise de notre glorieux état-major par les temps qui courent)…
Et je ne souhaite ce genre de chose à personne (même pas à cette conne).
Mais je suppose que j’ai tort de me soucier de son cul : elle a prouvé qu’elle était assez grande pour le défendre toute seule.
J’ai tendance à croire que je le fais pour ses parents (dont je n’ai pourtant connu que les cadavres).
(Il n’empêche que cette excitée pourrait faire un effort de compréhension quand même : parce qu’il y a des moments où ce n’est vraiment plus possible)…
…
« Tenez, c’est pour vous ! »
La personne qui m’interpellait alors était soldat de seconde classe : Archibald Samson si vous voulez tout savoir.
Il avait toujours cet air, genre « je ne suis que troufion, mais j’ai été votre adjudant tout de même. »
Et je suppose que c’est dommage, parce qu’il était plutôt bon comme officier.
Mais quand on est à un poste de responsabilité, il faut être prêt à en payer le prix aussi (c’est entre autre l’une des raisons qui m’ont toujours poussé à refuser tout type de promotion au dessus du grade de sergent-major : trop de mauvais souvenirs).
En l’occurrence, il me tendait les dernières instructions écrites du lieutenant.
A priori, il s’agissait d’un envoi d’effectif en renfort dans une enquête sur un homicide, lequel était survenu environ une heure plus tôt dans une boîte plutôt louche de la périphérie.
Je n’ai pas mis longtemps à faire le rapprochement en voyant à l’écran le témoignage d’une danseuse dont le visage avait pourtant été masqué cette fois (privilège réservé aux vivants je suppose).
« Comment s’appelle ce bar ? » demandais-je à tout hasard en indiquant la télé à qui voudrait bien me répondre.
« Heu… Le Neuvième Cercle » déclara Johnny Charon (en plissant les yeux pour mieux lire le texte défilant en bas d’écran) avant d’ajouter « pourquoi ? »
L’adresse correspondait au lieu du crime mentionné dans le rapport.
Je me contentais d’un simple « merde » à mi-voix pour toute réponse en laissant basculer ma tête en arrière dans une brève contemplation du plafond.
La paperasse que j’avais cru éviter par mon laxisme me retombait sur le coin de la gueule en définitive.
Post Scriptum : si un jour, vous lisez des trucs bizarres ou incohérents, laissez tomber (je fais juste une crise).