Note de la fic :
Dead Space: L'artefact d'origine
Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 22
Publié le 13/02/2012 à 19:43:34 par Spyko
Le pilier sur lequel nous nous trouvions subit le même sort que tous ses congénères. Lorsque la portion de voie située devant nous s'écroula, fracassant les supports métalliques, il commença à basculer.
Le reste n'était pas très net. Je me sentis pencher vers la droite, tandis qu'il tombait. Le choc, lorsque les rails entrèrent en collision avec le bâtiment, fut si rude qu'il nosu projeta à travers la baie vitrée brisée de l'immeuble. Puis tout s'éteignit provisoirement.
Tout cela me revint par flash tandis que je me relevais méthodiquement, complètement sonné. Dave rampait misérablement pour s'extirper d'un petit amas de débris. Je tentai d'aller l'aider, mais, dès l'instant où je me mis debout, le monde tout entier commença à tanguer, et je me retrouvai à nouveau sur le sol. Je me trainai alors contre un mur et fermai les yeux, le temps que tout ceci passe.
« Jamais... Plus jamais... »
Ce furent les grommellements de David qui me tirèrent de ma sorte de transe. Mes idées s'étaient plus ou moins remises en place, et je me remis debout. Mes jambes tremblèrent légèrement sous mon poids, mais elles tinrent bon et je pus faire quelques pas. Puis, en attendant que mon coéquipier daigne se relever, je regardai la pièce où nous nous trouvions, ou du moins ce qu'il en restait.
La moitié de la salle avait été enfoncée ou arrachée lorsque le pilier s'était effondré dessus. Un morceau de béton couronné d'acier pendait encore au-dessus, se balançant légèrement. Je m'approchai du bord pour voir un peu à l'extérieur, et vis que tous les rails s'étaient entièrement écroulés, jusqu'au quai qui se trouvait plus loin, et que le désastre se poursuivait, tel un terrifiant jeu de dominos qui ferait le tour de la ville.
Plus rassurant, les nécromorphs semblaient avoir fuit la zone. Ce qui se comprenait, mine de rien...
« Tu vas rester à regarder le paysage encore longtemps? demanda mon coéquipier, décidément plutot grognon. »
« J'attendais que Mossieur veuille bien se relever au lieu de se trainer comme un asticot. »
« C'est bon j'ai compris... On y va maintenant? »
« Après toi... »
Ce fut sur ces mots que nous nous dirigeâmes vers la porte d'entrée... qui s'était cachée derrière un tas de débris en tout genres.
« Ah... C'est plutôt gênant ça... »
« Ça deviendrait presque une habitude de se retrouver bloqués... »
Sans un mot de plus, nous commençâmes à déblayer le lieu. La fatigue se ressentait dans notre manière de déplacer les blocs et autres morceaux de métal, mais nous ne nous arrêtâmes pas. Dave savait aussi bien que moi que, si nous stoppions l'effort, on ne le reprendrai pas. C'est ainsi que l'espace se déboucha petit à petit, morceaux par morceaux, jusqu'à ce que ne subsiste plus que les débris trop lourds pour être déplacés. Cependant, ils ne gênaient pas l'ouverture de ce qui restait de la porte.
Nous nous faufilâmes par le passage avant de descendre les escaliers et de regagner la rue jonchée de ciment. Le soleil avait disparu de notre champ de vision, dissimulé par les immeubles. D'ici quelques heures, la nuit tomberait, et mieux valait ne plus être en ville à ce moment. Je fis part de mes inquiétudes à David, qui approuva, et nous nous mîmes à chercher un véhicule.
Hélas, tout ce qui avait encore ses quatre roues n'était plus que de vagues tas de ferrailles fumants, au milieu desquels gisaient parfois un bras ou une jambe ensanglantée. Nous parcourûmes près d'un demi-kilomètre sans rencontrer la moindre trace de quoi que ce soit de vivant. Le spectacle était particulièrement horrible. Des corps calcinés et déchiquetés étaient affalés au milieu des traces d'obus, et les preuves du passage de ces créatures sautaient aux yeux.
Quand ce n'était pas un homme au crane brisé encastré dans le mur ou un malheureux littéralement plié en deux, c'était un membre arraché apparaissant en face d'une grille d'égout ou le reste d'une tête broyée sous une voiture.
Nous fîmes un détour exprès pour ne pas passer devant l'une des écoles, suffisament choqués par les cadavres qui parsemaient les rues pour ne pas en plus voir les corps brulés ou dévorés des enfants qui s'y trouvaient.
Après une heure de marche sans aucune trace de quelque créature que ce soit, plusieurs sifflements brisèrent le silence. Nous levâmes les yeux, juste à temps pour voir plusieurs vaisseaux voler haut au-dessus de la ville et larguer quelques sphères brillantes. Les projectiles s'écrasèrent hors de notre vision et furent suivis de plusieurs explosions, elles même coupées de hurlements insoutenables.
Une partie de la cité n'avait donc pas été bombardée, jusqu'à maintenant tout du moins. Une épaisse fumée noire s'éleva par-dessus les bâtiments. Nous commençâmes à courir vers elle. Peut-être pourrions nous croiser des survivants qui pourraient nous aider, ou quoi que ce soit d'autre.
Mais lorsque nous arrivâmes à destination... Toute une place était criblée d'impacts noircis, jonchés de cadavres tout frais. Et, tout autour de la zone, la dizaine d'immeubles qui entouraient cet endroit étaient devenus les proies des flammes. On distinguait les restes de quelques barricades, et des corps de nécromophs gisaient parmi les humains. Peut-être que c'était un groupe de résistant qui avait eu la chance de ne pas être bombardés...
Mais tout cela n'importait plus. Nous ne pouvions rien faire pour aider les malheureux pris au piège. L'un des bâtiment vacilla, avant de s'effondrer dans un tonnerre de cris stridents. A son arrivée au sol, il projeta un épais nuage de cendre et de poussière blanche, tandis que les hurlements se taisaient définitivement.
Dave tentait de bredouiller quelque chose, mais les mots ne sortirent pas de ses lèvres, ou en tout cas pas dans l'ordre qu'il voulait. Il fut interrompu par un craquement répugnant. Nous tournâmes la tête dans la direction du bruit et vîmes un homme, le crane ouvert en deux, une flaque de sang s'écoulant lentement de la blessure. D'autres survivants préférèrent également se jeter de leur balcon plutôt que de périr par le feu.
Incapable de supporter ce spectacle plus longtemps, je détournai les yeux et me bouchai les oreilles. Tentant désespérément d'ignorer tout cela, nous traversâmes la place, aussi vite que possible. Une fois passé de l'autre côté, je vis une barricade éclater et un groupe de personnes surgirent de l'immeuble. L'un d'eux fut presque immédiatement écrasé quand les escaliers de secours cédèrent, mais les autres échappèrent à cette pluie mortelle et agitèrent les bras dans notre direction.
Ils étaient tournés vers nous. Ils ne virent pas les ombres se déplacer derrière eux. Et lorsque l'une des créatures hurla en bondissant sur l'un des hommes et qu'ils se retournèrent vers elles, il était déjà trop tard. Impuissants, nous assistâmes au massacre de ces quelques rescapés.
Les larmes coulèrent tandis que nous reculions, incapables de décrocher le regard des malheureux. Tout fut terminé en l'espace de quelques secondes, durant lequel bras, jambes et sang volèrent en tous sens. Puis les nécromorphs se penchèrent en avant, approchant leurs hideuses machoires des cadavres.
Je me mis à courir avant d'avoir pu me rendre compte de ce que je faisais. Tout ce que je voyais se résumait à la route en face de moi, ce que j'entendais, au bruit de mes pieds martelant le sol et de ma respiration. Et lorsque je m'arrêtai, à bout de souffle, Dave accourant derrière, je m'assis contre un mur, et me mis à pleurer.
Le reste n'était pas très net. Je me sentis pencher vers la droite, tandis qu'il tombait. Le choc, lorsque les rails entrèrent en collision avec le bâtiment, fut si rude qu'il nosu projeta à travers la baie vitrée brisée de l'immeuble. Puis tout s'éteignit provisoirement.
Tout cela me revint par flash tandis que je me relevais méthodiquement, complètement sonné. Dave rampait misérablement pour s'extirper d'un petit amas de débris. Je tentai d'aller l'aider, mais, dès l'instant où je me mis debout, le monde tout entier commença à tanguer, et je me retrouvai à nouveau sur le sol. Je me trainai alors contre un mur et fermai les yeux, le temps que tout ceci passe.
« Jamais... Plus jamais... »
Ce furent les grommellements de David qui me tirèrent de ma sorte de transe. Mes idées s'étaient plus ou moins remises en place, et je me remis debout. Mes jambes tremblèrent légèrement sous mon poids, mais elles tinrent bon et je pus faire quelques pas. Puis, en attendant que mon coéquipier daigne se relever, je regardai la pièce où nous nous trouvions, ou du moins ce qu'il en restait.
La moitié de la salle avait été enfoncée ou arrachée lorsque le pilier s'était effondré dessus. Un morceau de béton couronné d'acier pendait encore au-dessus, se balançant légèrement. Je m'approchai du bord pour voir un peu à l'extérieur, et vis que tous les rails s'étaient entièrement écroulés, jusqu'au quai qui se trouvait plus loin, et que le désastre se poursuivait, tel un terrifiant jeu de dominos qui ferait le tour de la ville.
Plus rassurant, les nécromorphs semblaient avoir fuit la zone. Ce qui se comprenait, mine de rien...
« Tu vas rester à regarder le paysage encore longtemps? demanda mon coéquipier, décidément plutot grognon. »
« J'attendais que Mossieur veuille bien se relever au lieu de se trainer comme un asticot. »
« C'est bon j'ai compris... On y va maintenant? »
« Après toi... »
Ce fut sur ces mots que nous nous dirigeâmes vers la porte d'entrée... qui s'était cachée derrière un tas de débris en tout genres.
« Ah... C'est plutôt gênant ça... »
« Ça deviendrait presque une habitude de se retrouver bloqués... »
Sans un mot de plus, nous commençâmes à déblayer le lieu. La fatigue se ressentait dans notre manière de déplacer les blocs et autres morceaux de métal, mais nous ne nous arrêtâmes pas. Dave savait aussi bien que moi que, si nous stoppions l'effort, on ne le reprendrai pas. C'est ainsi que l'espace se déboucha petit à petit, morceaux par morceaux, jusqu'à ce que ne subsiste plus que les débris trop lourds pour être déplacés. Cependant, ils ne gênaient pas l'ouverture de ce qui restait de la porte.
Nous nous faufilâmes par le passage avant de descendre les escaliers et de regagner la rue jonchée de ciment. Le soleil avait disparu de notre champ de vision, dissimulé par les immeubles. D'ici quelques heures, la nuit tomberait, et mieux valait ne plus être en ville à ce moment. Je fis part de mes inquiétudes à David, qui approuva, et nous nous mîmes à chercher un véhicule.
Hélas, tout ce qui avait encore ses quatre roues n'était plus que de vagues tas de ferrailles fumants, au milieu desquels gisaient parfois un bras ou une jambe ensanglantée. Nous parcourûmes près d'un demi-kilomètre sans rencontrer la moindre trace de quoi que ce soit de vivant. Le spectacle était particulièrement horrible. Des corps calcinés et déchiquetés étaient affalés au milieu des traces d'obus, et les preuves du passage de ces créatures sautaient aux yeux.
Quand ce n'était pas un homme au crane brisé encastré dans le mur ou un malheureux littéralement plié en deux, c'était un membre arraché apparaissant en face d'une grille d'égout ou le reste d'une tête broyée sous une voiture.
Nous fîmes un détour exprès pour ne pas passer devant l'une des écoles, suffisament choqués par les cadavres qui parsemaient les rues pour ne pas en plus voir les corps brulés ou dévorés des enfants qui s'y trouvaient.
Après une heure de marche sans aucune trace de quelque créature que ce soit, plusieurs sifflements brisèrent le silence. Nous levâmes les yeux, juste à temps pour voir plusieurs vaisseaux voler haut au-dessus de la ville et larguer quelques sphères brillantes. Les projectiles s'écrasèrent hors de notre vision et furent suivis de plusieurs explosions, elles même coupées de hurlements insoutenables.
Une partie de la cité n'avait donc pas été bombardée, jusqu'à maintenant tout du moins. Une épaisse fumée noire s'éleva par-dessus les bâtiments. Nous commençâmes à courir vers elle. Peut-être pourrions nous croiser des survivants qui pourraient nous aider, ou quoi que ce soit d'autre.
Mais lorsque nous arrivâmes à destination... Toute une place était criblée d'impacts noircis, jonchés de cadavres tout frais. Et, tout autour de la zone, la dizaine d'immeubles qui entouraient cet endroit étaient devenus les proies des flammes. On distinguait les restes de quelques barricades, et des corps de nécromophs gisaient parmi les humains. Peut-être que c'était un groupe de résistant qui avait eu la chance de ne pas être bombardés...
Mais tout cela n'importait plus. Nous ne pouvions rien faire pour aider les malheureux pris au piège. L'un des bâtiment vacilla, avant de s'effondrer dans un tonnerre de cris stridents. A son arrivée au sol, il projeta un épais nuage de cendre et de poussière blanche, tandis que les hurlements se taisaient définitivement.
Dave tentait de bredouiller quelque chose, mais les mots ne sortirent pas de ses lèvres, ou en tout cas pas dans l'ordre qu'il voulait. Il fut interrompu par un craquement répugnant. Nous tournâmes la tête dans la direction du bruit et vîmes un homme, le crane ouvert en deux, une flaque de sang s'écoulant lentement de la blessure. D'autres survivants préférèrent également se jeter de leur balcon plutôt que de périr par le feu.
Incapable de supporter ce spectacle plus longtemps, je détournai les yeux et me bouchai les oreilles. Tentant désespérément d'ignorer tout cela, nous traversâmes la place, aussi vite que possible. Une fois passé de l'autre côté, je vis une barricade éclater et un groupe de personnes surgirent de l'immeuble. L'un d'eux fut presque immédiatement écrasé quand les escaliers de secours cédèrent, mais les autres échappèrent à cette pluie mortelle et agitèrent les bras dans notre direction.
Ils étaient tournés vers nous. Ils ne virent pas les ombres se déplacer derrière eux. Et lorsque l'une des créatures hurla en bondissant sur l'un des hommes et qu'ils se retournèrent vers elles, il était déjà trop tard. Impuissants, nous assistâmes au massacre de ces quelques rescapés.
Les larmes coulèrent tandis que nous reculions, incapables de décrocher le regard des malheureux. Tout fut terminé en l'espace de quelques secondes, durant lequel bras, jambes et sang volèrent en tous sens. Puis les nécromorphs se penchèrent en avant, approchant leurs hideuses machoires des cadavres.
Je me mis à courir avant d'avoir pu me rendre compte de ce que je faisais. Tout ce que je voyais se résumait à la route en face de moi, ce que j'entendais, au bruit de mes pieds martelant le sol et de ma respiration. Et lorsque je m'arrêtai, à bout de souffle, Dave accourant derrière, je m'assis contre un mur, et me mis à pleurer.