Note de la fic :
Publié le 28/09/2011 à 00:49:14 par Conan
Nous sommes le 8 décembre 2011 et il est 8h.
Anto se réveille en sursaut, comme presque tous les matins. Sa tête lui fait mal et il lui faut une bonne minute pour émerger et situer l'endroit où il est, en l'occurrence le clic-clac dans le salon d'Ulrich. Il s'assied sur le bord du canapé et prend sa tête entre ses mains en soupirant puis se lève. Ses chaussettes ne font pas un bruit sur le sol. Il arrive dans la cuisine la main dans le caleçon et salue Ulrich qui discute avec Alice autours d'un café.
-T'es toujours aussi dégueulasse. Lui fait remarquer Alice.
Anto qui se sert un bol de céréales ne bronche pas.
-T'es conne? Pourquoi tu lui dis ça? Lui demande Ulrich.
-C'est moi qui suis conne? T'héberges un connard de nazi chez toi et c'est moi la conne? Il arrive en calle-buttes, à se toucher les couilles avant de manger, c'est un porc.
-Hé, ferme ta gueule, c'est mon pote, si t'es pas contente tu dégages.
-Ok c'est bon, je dis plus rien. Conclut Alice en haussant les épaules.
Pendant ce temps Anto mange goulûment son bol de Corn Flakes, appuyé sur le rebord de l'évier, en esquissant un grand sourire.
-Bon magne-toi le cul, on a du boulot aujourd'hui. Lui dit Ulrich.
-C'est bon, laisse moi bouffer. Le temps de chier et de me saper et j'suis prêt. Qu'est-ce qu'elle fout là celle-là? Répond Anto en désignant Alice de la tête.
-Elle a dormi avec moi.
-M'en rappelle plus. Bon!
Anto pose son bol vide dans l'évier et crache quelques mollards pour se rincer la bouche avant de s'enfermer dans les toilettes.
-Magne-toi! Lui crie Ulrich de l'autre coté de l'appartement.
-Faut que j'me branle! Répond Anto encore plus fort.
Alice pose sa tête sur sa main :
-C'est vraiment un gros porc ton pote.
-Tu déconnes, j'fais 80 kilos! Rit Anto qui a tout entendu.
-Peut-être mais c'est mon pote. Dit Ulrich à Alice.
-Toutes façons moi j'me tire, j'vous laisse faire vos magouilles, toi et ton "pote". Finit-elle en se levant et en prenant son sac à main avant de claquer la porte de l'appartement.
Anto sort finalement des toilettes et va se rhabiller dans le salon.
-T'as pas tiré la chasse connard! Crie Ulrich, toujours assis à la table de la cuisine en train de s'allumer une cigarette.
-J'ai juste pissé.
-Et alors? J'ai pas envie d'avoir ta pisse dans mes chiottes.
-Bah quoi, c'est un cadeau.
-Bon t'es prêt?
-Ouais ouais.
Ulrich se lève, enfile sa veste et prend les clés de son scooter.
Il est 9h. Ulrich vient d'arrêter son scooter au beau milieu d'une sinistre banlieue résidentielle qui semble tout droit sortie d'un livre de Céline. Une aube glaciale vient juste de se lever, dévoilant un ciel couvert de lourds nuages. Il n'y a pas un chat qui circule entre les maisons blafardes et mornes. Anto et Ulrich longent les murs de cette triste ville fantôme que le temps, la pauvreté et la violence n'ont que trop marqué. Ils s'arrêtent finalement devant un pavillon semblable à tous les autres dont Ulrich pousse le portail rouillé et marche au milieu des mauvaises herbes jusqu'à la porte d'entrée à laquelle il sonne trois fois. Un homme dont le physique est tout trouvé pour habiter dans ce morne quartier lui ouvre. Blanc, la quarantaine, un ventre mal camouflé par un maillot de corps aussi sale qu'un mouchoir d'enrhumé et autant de poils sur le corps qu'il ne lui manque de cheveux sur la tête. La scène convient bien aux lugubres personnages qui la peuplent.
-Vous êtes les premiers arrivés. Allez-y, entrez. Dit l'aigri en retournant vers son canapé.
-C'est toi la nourrice de Moussa? Demande Ulrich.
-Nan, moi j'suis l'pape. Il devrait plus tarder. C'est qui lui? Dit le type en désignant Anto.
-On bosse ensemble. C'est lui qui a la came.
-Mouais...
On sonne à nouveau. Le type se relève et retourne ouvrir. Un autre personnage entre en scène. Noir, la trentaine, assez grand. Sa peau est aussi noire que ses dents son jaunes et le bandana qu'il porte sur la tête lui donne un air de mauvais acteur de film de gang. Ulrich et lui se tombent dans les bras.
-Moussa, putain ça fait un bail.
-Bien ou quoi Rick? Alors, tu racontes quoi? Paraît que tu t'es mangé une bagnole?
-Ouais, c'est rien. Tiens, j'te présente Anto, on bosse ensemble, il est réglo.
Anto s'approche pour serrer la main de Moussa, mais ce dernier se bloque en le voyant. Il refuse de saluer Anto et prend Ulrich à part.
-Tu bosses avec de bâtard? Il traine avec les Gaulois, moi je travaille pas avec les fachos.
Ulrich prend ça à la légère :
-Ho ho, t'étais pas aussi manichéen avant Mouss.
-Mec, je déconne pas, si il est là moi j'me casse.
-T'es pas sérieux?
-Si, j'me barre je te jure.
-Mec, j'ai 5 000 euros sur moi pour t'acheter de la coco, putain tu sais à quel point c'est rare d'en trouver en ce moment.
-Non mais tu piges pas mec, ton pote là, il faisait partie des skins qui ont défoncé Rocky, si les Gitans savent que tu bosses avec lui t'es mort.
-C'est quoi cette histoire?
-Bon, vous vous branlez ou quoi? Crie l'aigri depuis son salon
-On branle rien du tout, y'a pas de deal! Répond Moussa en se dirigeant vers la porte. Ulrich le retient.
-Attends! Je vais parler à mon pote, reste ici.
-Dis-lui de dégager.
Ulrich retourne dans le salon, gêné, et s'assoit à coté d'Anto.
-Y'a un problème? Lui demande ce dernier.
-C'est quoi ces histoires comme quoi tu serais parmi ceux qui ont envoyé Rocky à l'hosto?
-Des bruits de chiottes.
-Tu t'es pas remis avec les Gaulois au moins?
-Mais qu'est-ce que tu vas chercher. Quoi, c'est lui qui veut pas?
Anto se lève et interpelle Moussa :
-Quoi, tu veux pas bosser avec moi parce que j'ai été nazi? C'est ça?
-Tu l'es toujours enculé, t'as tous les Manouches au cul, je bosse pas avec des bâtards comme toi!
-Moi, tu me traites de bâtard? Bah ramène un peu ta gueule sale fils de pute, j'vais te montrer qui est un bâtard!
-Anto arrête putain! S'exclame Ulrich.
-Quoi? Tu laisses ce bamboula me manquer de respect?
-C'est moi que t'appelles "bamboula" sale enculé?
Moussa sort une arme de poing et braque Anto. Le silence se fait.
-Alors connard, vas-y, insulte moi encore!
-Toi ferme-la, j'te pisse au cul.
-Putain, arrêtez vos conneries, je veux pas de macchab' chez moi! S'emporte l'aigri.
-De toutes façons les deux rigolos là ils vont partir. Dit Moussa, toujours l'arme au poing.
Ulrich et Anto sortent, penauds.
-Maintenant tu m'oublies. On est d'accord? Glisse Moussa à Ulrich quand celui-ci passe devant lui.
Arrivé devant le scooter alors que la rue est toujours aussi déserte, Ulrich se laisse emporter :
-Putain Anto, t'es qu'un connard! Un sale fils de pute! Merde! On a la meilleure poudre de Paris qui vient de se tirer sous notre nez, on se serait fait 10 000 balles en la revendant bordel! A cause de tes conneries je pourrais pas rembourser Radovan!
-On s'en branle. Allez, en selle, file-moi mon casque.
-Va te faire enculer.
-Quoi?
-Tu te démerdes pour rentrer.
-Fais pas le salaud!
-Anto... A cause de toi je suis foutu.
Anto se réveille en sursaut, comme presque tous les matins. Sa tête lui fait mal et il lui faut une bonne minute pour émerger et situer l'endroit où il est, en l'occurrence le clic-clac dans le salon d'Ulrich. Il s'assied sur le bord du canapé et prend sa tête entre ses mains en soupirant puis se lève. Ses chaussettes ne font pas un bruit sur le sol. Il arrive dans la cuisine la main dans le caleçon et salue Ulrich qui discute avec Alice autours d'un café.
-T'es toujours aussi dégueulasse. Lui fait remarquer Alice.
Anto qui se sert un bol de céréales ne bronche pas.
-T'es conne? Pourquoi tu lui dis ça? Lui demande Ulrich.
-C'est moi qui suis conne? T'héberges un connard de nazi chez toi et c'est moi la conne? Il arrive en calle-buttes, à se toucher les couilles avant de manger, c'est un porc.
-Hé, ferme ta gueule, c'est mon pote, si t'es pas contente tu dégages.
-Ok c'est bon, je dis plus rien. Conclut Alice en haussant les épaules.
Pendant ce temps Anto mange goulûment son bol de Corn Flakes, appuyé sur le rebord de l'évier, en esquissant un grand sourire.
-Bon magne-toi le cul, on a du boulot aujourd'hui. Lui dit Ulrich.
-C'est bon, laisse moi bouffer. Le temps de chier et de me saper et j'suis prêt. Qu'est-ce qu'elle fout là celle-là? Répond Anto en désignant Alice de la tête.
-Elle a dormi avec moi.
-M'en rappelle plus. Bon!
Anto pose son bol vide dans l'évier et crache quelques mollards pour se rincer la bouche avant de s'enfermer dans les toilettes.
-Magne-toi! Lui crie Ulrich de l'autre coté de l'appartement.
-Faut que j'me branle! Répond Anto encore plus fort.
Alice pose sa tête sur sa main :
-C'est vraiment un gros porc ton pote.
-Tu déconnes, j'fais 80 kilos! Rit Anto qui a tout entendu.
-Peut-être mais c'est mon pote. Dit Ulrich à Alice.
-Toutes façons moi j'me tire, j'vous laisse faire vos magouilles, toi et ton "pote". Finit-elle en se levant et en prenant son sac à main avant de claquer la porte de l'appartement.
Anto sort finalement des toilettes et va se rhabiller dans le salon.
-T'as pas tiré la chasse connard! Crie Ulrich, toujours assis à la table de la cuisine en train de s'allumer une cigarette.
-J'ai juste pissé.
-Et alors? J'ai pas envie d'avoir ta pisse dans mes chiottes.
-Bah quoi, c'est un cadeau.
-Bon t'es prêt?
-Ouais ouais.
Ulrich se lève, enfile sa veste et prend les clés de son scooter.
Il est 9h. Ulrich vient d'arrêter son scooter au beau milieu d'une sinistre banlieue résidentielle qui semble tout droit sortie d'un livre de Céline. Une aube glaciale vient juste de se lever, dévoilant un ciel couvert de lourds nuages. Il n'y a pas un chat qui circule entre les maisons blafardes et mornes. Anto et Ulrich longent les murs de cette triste ville fantôme que le temps, la pauvreté et la violence n'ont que trop marqué. Ils s'arrêtent finalement devant un pavillon semblable à tous les autres dont Ulrich pousse le portail rouillé et marche au milieu des mauvaises herbes jusqu'à la porte d'entrée à laquelle il sonne trois fois. Un homme dont le physique est tout trouvé pour habiter dans ce morne quartier lui ouvre. Blanc, la quarantaine, un ventre mal camouflé par un maillot de corps aussi sale qu'un mouchoir d'enrhumé et autant de poils sur le corps qu'il ne lui manque de cheveux sur la tête. La scène convient bien aux lugubres personnages qui la peuplent.
-Vous êtes les premiers arrivés. Allez-y, entrez. Dit l'aigri en retournant vers son canapé.
-C'est toi la nourrice de Moussa? Demande Ulrich.
-Nan, moi j'suis l'pape. Il devrait plus tarder. C'est qui lui? Dit le type en désignant Anto.
-On bosse ensemble. C'est lui qui a la came.
-Mouais...
On sonne à nouveau. Le type se relève et retourne ouvrir. Un autre personnage entre en scène. Noir, la trentaine, assez grand. Sa peau est aussi noire que ses dents son jaunes et le bandana qu'il porte sur la tête lui donne un air de mauvais acteur de film de gang. Ulrich et lui se tombent dans les bras.
-Moussa, putain ça fait un bail.
-Bien ou quoi Rick? Alors, tu racontes quoi? Paraît que tu t'es mangé une bagnole?
-Ouais, c'est rien. Tiens, j'te présente Anto, on bosse ensemble, il est réglo.
Anto s'approche pour serrer la main de Moussa, mais ce dernier se bloque en le voyant. Il refuse de saluer Anto et prend Ulrich à part.
-Tu bosses avec de bâtard? Il traine avec les Gaulois, moi je travaille pas avec les fachos.
Ulrich prend ça à la légère :
-Ho ho, t'étais pas aussi manichéen avant Mouss.
-Mec, je déconne pas, si il est là moi j'me casse.
-T'es pas sérieux?
-Si, j'me barre je te jure.
-Mec, j'ai 5 000 euros sur moi pour t'acheter de la coco, putain tu sais à quel point c'est rare d'en trouver en ce moment.
-Non mais tu piges pas mec, ton pote là, il faisait partie des skins qui ont défoncé Rocky, si les Gitans savent que tu bosses avec lui t'es mort.
-C'est quoi cette histoire?
-Bon, vous vous branlez ou quoi? Crie l'aigri depuis son salon
-On branle rien du tout, y'a pas de deal! Répond Moussa en se dirigeant vers la porte. Ulrich le retient.
-Attends! Je vais parler à mon pote, reste ici.
-Dis-lui de dégager.
Ulrich retourne dans le salon, gêné, et s'assoit à coté d'Anto.
-Y'a un problème? Lui demande ce dernier.
-C'est quoi ces histoires comme quoi tu serais parmi ceux qui ont envoyé Rocky à l'hosto?
-Des bruits de chiottes.
-Tu t'es pas remis avec les Gaulois au moins?
-Mais qu'est-ce que tu vas chercher. Quoi, c'est lui qui veut pas?
Anto se lève et interpelle Moussa :
-Quoi, tu veux pas bosser avec moi parce que j'ai été nazi? C'est ça?
-Tu l'es toujours enculé, t'as tous les Manouches au cul, je bosse pas avec des bâtards comme toi!
-Moi, tu me traites de bâtard? Bah ramène un peu ta gueule sale fils de pute, j'vais te montrer qui est un bâtard!
-Anto arrête putain! S'exclame Ulrich.
-Quoi? Tu laisses ce bamboula me manquer de respect?
-C'est moi que t'appelles "bamboula" sale enculé?
Moussa sort une arme de poing et braque Anto. Le silence se fait.
-Alors connard, vas-y, insulte moi encore!
-Toi ferme-la, j'te pisse au cul.
-Putain, arrêtez vos conneries, je veux pas de macchab' chez moi! S'emporte l'aigri.
-De toutes façons les deux rigolos là ils vont partir. Dit Moussa, toujours l'arme au poing.
Ulrich et Anto sortent, penauds.
-Maintenant tu m'oublies. On est d'accord? Glisse Moussa à Ulrich quand celui-ci passe devant lui.
Arrivé devant le scooter alors que la rue est toujours aussi déserte, Ulrich se laisse emporter :
-Putain Anto, t'es qu'un connard! Un sale fils de pute! Merde! On a la meilleure poudre de Paris qui vient de se tirer sous notre nez, on se serait fait 10 000 balles en la revendant bordel! A cause de tes conneries je pourrais pas rembourser Radovan!
-On s'en branle. Allez, en selle, file-moi mon casque.
-Va te faire enculer.
-Quoi?
-Tu te démerdes pour rentrer.
-Fais pas le salaud!
-Anto... A cause de toi je suis foutu.