Note de la fic :
Publié le 12/09/2011 à 14:09:02 par DEN2OO7
Il était clair qu?il s?agissait d?une station de tramway. Les rails sur la droite étaient chevauchés par des cadavres écrasés et éventrés. De toute évidence, leurs corps n?étaient plus assez bons pour se transformer en contaminés. Ils étaient littéralement en bouillie. La sol de la station était couvert de sang. Les néons se reflétaient dedans. Des morceaux de corps parsemaient les lieux, et des câbles électriques, défoncés et arrachés, tombaient du plafond, projetant des étincelles. Des impacts énormes, remplis de sang et d?os éclatés, parcouraient les murs. Mais ceci n?était que le décor de la situation. L?élément qui attirait l?attention de la troupe était ce qui se trouvait être à l? origine de ce carnage. Un monstre aussi immonde qu?imposant, mesurant au moins 3 mètres sur 6, se tenait en face, a moitié dans l?ombre. Il se tenait sur deux immenses pattes avant, qui dominaient les arrières.
Il leur tournait le dos, mais les portes grinçantes de l?ascenseur l?obligèrent a se retourner, très lentement. La bête savait que personne n?était plus fort qu?elle, et faisait confiance a sa masse et son ossature épaisse qui lui couvrait le corps. Elle ne craignait absolument rien, c?était pourquoi elle prenait son temps. Marc réagit très vite, il tremblait.
-La borne est a cet étage ? Vous êtes sûre ?
-Oui, regardez ! Elle est de l?autre coté de la station !
Mais le monstre les avait déjà repérés, éclairés par les spots de l?ascenseur comme sur une scène de théâtre. Il commença a avancer dans leur direction. Toujours d?une manière très lente. Le sergent 45 prit les devants :
-Bon ben je crois qu?on est tous d?accord pour dire qu?on s?est trompés d?endroit, laissons le monsieur tranquille voulez vous ?
Il passa sa main sur l?hologramme pour faire refermer les portes.
-Dites au revoir au monsieur.
Le groupe leva la main pour faire un signe. Mais la bête était en train de sprinter et la situation devenait critique car les portes tardaient a se fermer. Judi paniqua :
-Laissez moi faire ça a l?ancienne !
Il tira dans l?interface holographique qui s?éteint sur le coup. Les portes se fermèrent alors, avec les lumières. On entendait les bruits de pas lourds qui arrivaient a toute vitesse. L?impact fut terrible et projeta tout le monde a terre. Judi tira une rafale au plafond sous la force du choc, et ses balles traversèrent la paroi puis sectionnèrent les câbles de retenu de la cabine. Un bruit mécanique de tôle froissée résonna a son tour, puis le bruit de tige de métal qui cédaient sous le poids de l?ascenseur. Un silence de quelque secondes régna dans le cercueil métallique de la troupe, puis ce fut la chute libre. Les freins automatiques de la cabine s?actionnèrent pour ralentir le cube d?acier qui descendait a vive allure les étages tous aussi surement désolés que le précédent. Bastion était tombé sur son Lieutenant qui fut assommé sur le coup. Lorsque le tout fut immobile, le grand gaillard se releva le premier.
-Tout le monde va bien ?
Tout le monde répondit par la positive sauf marc dont l?esprit était maintenant très loin de cet enfer. Il revoyait pourquoi il était tombé dans ce bunker moisi en pleine Provence, perdu dans les plaines, la ou personne n?allait.
12 aout 2007
Montagnes Afghanes,
Route 45
Marc était cheveux au vent, il venait de perdre son casque qui lui avait déjà sauvé la vie 3 fois, repoussant l?assaut de 2 balles de AK-47 et des éclats d?obus tombés a proximité. Le blindé léger dans lequel il se trouvait contenait les restes de son régiment, ils se repliaient a toute allure vers le poste avancé le plus proche. Il était américain.
-Accélérez soldat ! Ils sont tous la pour avoir notre peau !
Sur la gauche de la route se trouvait un précipice, sur la droite une bute qui longeait la route en entière. Cette bute avait a sa cime des dizaines de miliciens, en ligne, projetant tout le métal qu?ils avaient à leur disposition sur le véhicule qui passait. Leur tranchée avait été défendue presque jusqu'à la mort. Mais cette notion jusqu'au boutiste relevait d'une autre époque. Il valait mieux donner l'ordre de repli pour mieux revenir le lendemain.
-Radio ! Un village qui appartient peut être a l?ennemi se trouve sur notre route ! Si c?est le cas, ils peuvent nous stopper la bas ! Je veux pouvoir passer ! Demandez une frappe aérienne pour me le raser entièrement !
Le radio s?exécuta, ne cherchant pas à comprendre l?ampleur de la décision que vient de prendre son capitaine. Il donna les coordonnées du village, en fixant une carte de la région. C?est alors que le véhicule s?arrêta.
-Le village est a 300 mètre mon capitaine ! Je traverse ?
-Non ! On attend les jets !
-Le radio se retourna, tendant le micro miniature vers son supérieur.
-Capitaine ! Les américains veulent savoir si vous êtes sur que le village appartient a l?ennemi ! Ils ont deux jets qui patrouillent a 3 km de la zone !
Marc n?avait pas le temps de réfléchir, c?était « oui », ou c?était « non ». Il se retourna, voyant les talibans arriver en courant, armes a la main. Ils tiraient toujours. Les balles fusaient et atteignaient la carrosserie. Il regarda son radio :
-« Oui, j?en suis sûr. »
La radio le regarda un instant, assez pour lui faire comprendre qu'il désapprouvait, puis baissa les yeux, content que ce ne fusse pas lui qui ait eu a prendre cette décision.
Les F-22 brulèrent tout le village en moins de 30 secondes. Marc regarda le spectacle sans savoir quoi penser. Il donna l'ordre de reprendre la route plein pot vers le poste américain. Il avait sauvé la moitié de ses hommes, tout en tuant une centaine de rebelles.
Il avait gagné le respect des autres nations. Mais les conséquences de ses actes furent sans pitié. Les journaux du monde entier avaient en première page des photos d'enfants carbonisés. L'horreur que montraient les médias toucha l'opinion publique au plus haut point.
Marc était le responsable tout trouvé. Il avait donné un ordre de destruction massive sans avoir les infos nécessaires. 45 personnes furent tuées dans la catastrophe. S'il avait dit "non", rien de tout cela ne se serait passé. Peut être auraient ils traversé sans encombre, peut être que non.
"Jamais personne ne le saura" pensait-il.
La police militaire vint le chercher dans sa caserne pour l'enfermer et le mettre a l'écart des médias qui harcelaient déjà sa famille. Ils ne se souciaient pas de la vie des 8 soldats français sauvés grâce a sa témérité et son calme sous le feu.
USG ISHIMURA
OCTOBER, the 14th, of the year 2432.
-Capitaine ! Réveillez vous !
Kristen tentait désespérément de ramener le soldat dans les choux. Il se réveillait malgré tout, a coup de claques sur les joues. Elle chuchotait.
Marc avait mal a la tête, comme après une cuite. Par réflexe, il chuchotait aussi :
-Qu'est ce qui s'est passé ? Ou on est maintenant ?
Jésus était debout a leurs cotés, comme toute l'équipe, il regardait droit devant lui :
-On est toujours dans cet ascenseur capitaine, ca fait 30 secondes que vous nous avez quitté. On a chuté et on vient d'ouvrir les portes.
-Et pourquoi vous ne tentez pas sortir ? Bande de nases ?
Le visage de Kristen se plaça devant celui de Marc, l'éblouissant de ses yeux bleus dans la pénombre :
-Il y en a partout ! Ils sont des dizaines dehors ! Vos hommes ont besoins de vous ! Par pitié aidez nous !
Marc aurait tellement voulu, a ce moment précis, dire "non".
Il leur tournait le dos, mais les portes grinçantes de l?ascenseur l?obligèrent a se retourner, très lentement. La bête savait que personne n?était plus fort qu?elle, et faisait confiance a sa masse et son ossature épaisse qui lui couvrait le corps. Elle ne craignait absolument rien, c?était pourquoi elle prenait son temps. Marc réagit très vite, il tremblait.
-La borne est a cet étage ? Vous êtes sûre ?
-Oui, regardez ! Elle est de l?autre coté de la station !
Mais le monstre les avait déjà repérés, éclairés par les spots de l?ascenseur comme sur une scène de théâtre. Il commença a avancer dans leur direction. Toujours d?une manière très lente. Le sergent 45 prit les devants :
-Bon ben je crois qu?on est tous d?accord pour dire qu?on s?est trompés d?endroit, laissons le monsieur tranquille voulez vous ?
Il passa sa main sur l?hologramme pour faire refermer les portes.
-Dites au revoir au monsieur.
Le groupe leva la main pour faire un signe. Mais la bête était en train de sprinter et la situation devenait critique car les portes tardaient a se fermer. Judi paniqua :
-Laissez moi faire ça a l?ancienne !
Il tira dans l?interface holographique qui s?éteint sur le coup. Les portes se fermèrent alors, avec les lumières. On entendait les bruits de pas lourds qui arrivaient a toute vitesse. L?impact fut terrible et projeta tout le monde a terre. Judi tira une rafale au plafond sous la force du choc, et ses balles traversèrent la paroi puis sectionnèrent les câbles de retenu de la cabine. Un bruit mécanique de tôle froissée résonna a son tour, puis le bruit de tige de métal qui cédaient sous le poids de l?ascenseur. Un silence de quelque secondes régna dans le cercueil métallique de la troupe, puis ce fut la chute libre. Les freins automatiques de la cabine s?actionnèrent pour ralentir le cube d?acier qui descendait a vive allure les étages tous aussi surement désolés que le précédent. Bastion était tombé sur son Lieutenant qui fut assommé sur le coup. Lorsque le tout fut immobile, le grand gaillard se releva le premier.
-Tout le monde va bien ?
Tout le monde répondit par la positive sauf marc dont l?esprit était maintenant très loin de cet enfer. Il revoyait pourquoi il était tombé dans ce bunker moisi en pleine Provence, perdu dans les plaines, la ou personne n?allait.
12 aout 2007
Montagnes Afghanes,
Route 45
Marc était cheveux au vent, il venait de perdre son casque qui lui avait déjà sauvé la vie 3 fois, repoussant l?assaut de 2 balles de AK-47 et des éclats d?obus tombés a proximité. Le blindé léger dans lequel il se trouvait contenait les restes de son régiment, ils se repliaient a toute allure vers le poste avancé le plus proche. Il était américain.
-Accélérez soldat ! Ils sont tous la pour avoir notre peau !
Sur la gauche de la route se trouvait un précipice, sur la droite une bute qui longeait la route en entière. Cette bute avait a sa cime des dizaines de miliciens, en ligne, projetant tout le métal qu?ils avaient à leur disposition sur le véhicule qui passait. Leur tranchée avait été défendue presque jusqu'à la mort. Mais cette notion jusqu'au boutiste relevait d'une autre époque. Il valait mieux donner l'ordre de repli pour mieux revenir le lendemain.
-Radio ! Un village qui appartient peut être a l?ennemi se trouve sur notre route ! Si c?est le cas, ils peuvent nous stopper la bas ! Je veux pouvoir passer ! Demandez une frappe aérienne pour me le raser entièrement !
Le radio s?exécuta, ne cherchant pas à comprendre l?ampleur de la décision que vient de prendre son capitaine. Il donna les coordonnées du village, en fixant une carte de la région. C?est alors que le véhicule s?arrêta.
-Le village est a 300 mètre mon capitaine ! Je traverse ?
-Non ! On attend les jets !
-Le radio se retourna, tendant le micro miniature vers son supérieur.
-Capitaine ! Les américains veulent savoir si vous êtes sur que le village appartient a l?ennemi ! Ils ont deux jets qui patrouillent a 3 km de la zone !
Marc n?avait pas le temps de réfléchir, c?était « oui », ou c?était « non ». Il se retourna, voyant les talibans arriver en courant, armes a la main. Ils tiraient toujours. Les balles fusaient et atteignaient la carrosserie. Il regarda son radio :
-« Oui, j?en suis sûr. »
La radio le regarda un instant, assez pour lui faire comprendre qu'il désapprouvait, puis baissa les yeux, content que ce ne fusse pas lui qui ait eu a prendre cette décision.
Les F-22 brulèrent tout le village en moins de 30 secondes. Marc regarda le spectacle sans savoir quoi penser. Il donna l'ordre de reprendre la route plein pot vers le poste américain. Il avait sauvé la moitié de ses hommes, tout en tuant une centaine de rebelles.
Il avait gagné le respect des autres nations. Mais les conséquences de ses actes furent sans pitié. Les journaux du monde entier avaient en première page des photos d'enfants carbonisés. L'horreur que montraient les médias toucha l'opinion publique au plus haut point.
Marc était le responsable tout trouvé. Il avait donné un ordre de destruction massive sans avoir les infos nécessaires. 45 personnes furent tuées dans la catastrophe. S'il avait dit "non", rien de tout cela ne se serait passé. Peut être auraient ils traversé sans encombre, peut être que non.
"Jamais personne ne le saura" pensait-il.
La police militaire vint le chercher dans sa caserne pour l'enfermer et le mettre a l'écart des médias qui harcelaient déjà sa famille. Ils ne se souciaient pas de la vie des 8 soldats français sauvés grâce a sa témérité et son calme sous le feu.
USG ISHIMURA
OCTOBER, the 14th, of the year 2432.
-Capitaine ! Réveillez vous !
Kristen tentait désespérément de ramener le soldat dans les choux. Il se réveillait malgré tout, a coup de claques sur les joues. Elle chuchotait.
Marc avait mal a la tête, comme après une cuite. Par réflexe, il chuchotait aussi :
-Qu'est ce qui s'est passé ? Ou on est maintenant ?
Jésus était debout a leurs cotés, comme toute l'équipe, il regardait droit devant lui :
-On est toujours dans cet ascenseur capitaine, ca fait 30 secondes que vous nous avez quitté. On a chuté et on vient d'ouvrir les portes.
-Et pourquoi vous ne tentez pas sortir ? Bande de nases ?
Le visage de Kristen se plaça devant celui de Marc, l'éblouissant de ses yeux bleus dans la pénombre :
-Il y en a partout ! Ils sont des dizaines dehors ! Vos hommes ont besoins de vous ! Par pitié aidez nous !
Marc aurait tellement voulu, a ce moment précis, dire "non".