Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Dead Time, Tome 1


Par : DEN2OO7
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 5 : Chapitre 5


Publié le 10/09/2011 à 11:32:27 par DEN2OO7

Chapitre 5



Tout le monde avait compris ce que signifiait cette phrase. C'en était fini, du moins pour le moment. Les lumières revinrent alors, illuminant la salle de leurs gracieux photons, si rassurants, alliés des opprimés, leur procurant la vue d'un espace dégagé et sans danger.
La pièce était jonchée de corps. Tous ensanglantés. Les plus nombreux étaient ceux des chercheurs, sans défense.
Marc du conclure au décès de deux de ses hommes. L'adjudant 53, et le tireur d'élite, sous lieutenant Fishburn. Heureusement, la perte de ces deux soldats s'avère minime car un fusil sniper dans un bunker est inutile, et le capitaine 53 a été mis aux arrêts pour mutinerie, ce qui faisait un danger en moins pour l'intégrité du grade du lieutenant Frasier, qui ne sera en théorie plus remis en cause. Force était de constater que la seule personne encore en vie en dehors du groupe de soldat, était la chercheuse avec qui Marc avait un peu discuté avant l'attaque. Il l'avait protégé en l'emmenant avec lui par le bras, l'obligeant a se coucher quand il le fallait. Il prit la parole le premier :

-C'est bon, ils sont tous morts, tout le monde debout !

Mais la lumière dévoila aussi les horreurs du massacre. Des viscères parcouraient la pièce de long en large, les rangers des soldats glissaient dans des marres de sang du aux hémorragies des membres découpés. Une odeur de cadavre était déjà présente. Les corps des contaminés étaient très étranges. Le médecin du groupe s'était déjà approché d'un des corps, lui soulevant du bout du fusil ce qui semblait être un bras.

-Regardez ça ! Je ne pensais pas que ça pouvait exister, on dirait une mutation spontanée ! Vous pouvez être sur que ces gens sont devenus comme ça en moins de 10 secondes !

Marc essayait de se nettoyer, reprenant son calme :

-Explique toi, mais vite fait s'il te plait.

-He bien, vu l'état de l'abdomen, qui a l'air totalement éclaté, je dois dire que ces deux appendices, qui ressemblent étrangement a un 3e et 4e bras, sont sortis violemment de leur ventre, leur transperçant les côtes.

Le médecin était passionné. Il était prêt a l'étudier des heures.

-J'ai vu ces trucs se relever plusieurs fois lorsqu'on leur tirait dessus, ce qui laisse penser à une certaine insensibilité à la douleur. Leur visage est difforme, mais...

Il regarda une boîte crânienne éclatée.

-Leur cerveau est totalement liquéfié, donc leur système nerveux doit être entièrement autonome. A dire vrai, ils n'ont plus rien d'humain capitaine !

Il avait dit sa dernière phrase en riant. Judi ne tenait presque pas debout.

-Oh mon Dieu ! Vous avez vu ces saloperies ! Des vraies machines de guerre ! Regardez ces membres, ce sont des putains de sabres !

Il glissa et tomba au sol.

-Ah bordel !

Il se releva alors et se dirigea d'un pas décidé vers un des cadavres contaminés. Il pointa son canon en direction de son ventre.

-Prends ça dans ta gueule espèce d'enculé !!!

C'est alors qu'il commença a vider son chargeur. La rafale produisait un son extrêmement violent. Il n'eut pas le temps de terminer sa vengeance futile, car un coup bien placé au visage l'assomma un instant et le recoucha a terre. Marc lui avait donné un coup de poing pour le stopper.

-Cessez vos conneries soldat ! Vous ne chiez pas les munitions, et je veux qu'on les économise jusqu'à notre extraction définitive !

Il l'empoigna par le col

-Est ce que c'est compris ?

Judi était toujours hors de lui, il répondit toutefois entre ses dents :

-A vos ordres, LIEUTENANT !

Il se releva une nouvelle fois et s'approcha de la sortie.

-Mais moi, je ne suis pas comme vous ! Moi, j'ai toujours ma tête ! Je sais ce qu'il faut faire ! On les bute tous ! Si on ne le fait pas, c'est eux qui auront notre peau !

Marc était assez remonté pour le faire taire définitivement, il ruinait le moral des hommes. Et au plus mauvais moment qui plus est, suite a de lourdes pertes.

-Moi j'ai toujours ma tête, on sort et on les bute ! Jamais il ne pourront voir ma peur car...

La porte blindée se releva d'un coup, dans un vacarme incroyable. Cela fit tellement sursauter Judi qu'il retomba a terre, une nouvelle fois. Il était calmé, cette fois. Marc se ravisa alors, et ne voulait plus le frapper.

-C'est bon, t'as fini de faire le con ? Je peux faire mon travail maintenant ?

Il se retourna vers sa protégée.

-Vous allez bien ?

Elle était toujours apeurée, mais une certaine reconnaissance emplissait son visage.

-Merci de m'avoir protégé, sans vous je...

-Je vous ai protégé parce qu'on a besoin de vous pour sortir de cet endroit. Vous connaissez les lieux et les contaminés, et vous parlez notre langue. Donc tant que vous avez une utilité a mes yeux, je vous protégerai.
Sergent 45 ! Si on tire comme ça tous les quarts d'heure, pour combien de temps les munitions ?

Le sergent 45 était un spécialiste des armes a feu, il savait de quoi il parlait. Qui plus est, il était très familier avec les mathématiques.

-He bien, si je compte les grenades et les armes de poing, je dirais...12 heures.

-Ha génial ! C'est tout simplement génial ! Et au bout de 12 heures si un truc comme ça se pointe on fait quoi ? On lui crache a la gueule ???

La scientifique tremblait encore :

-S'il vous plait, dites lui de se taire...

Le groupe se remit alors a sourire :

-"Ta gueule Judi !"

Les derniers soldats encore debout étaient maintenant 5. Le groupe était constitué du lieutenant Marc Frasier, du caporal Julien Sherbatski alias Judi, du sergent 45 appelé ainsi a cause de son tatouage sur le bras gauche, représentant le nombre 45 peint en rouge. Les deux autres étaient plus discrets et s'étaient simplement contentés d'obéir aux ordres. Il s'agissait du 1ere classe Clément Gaillard, une masse de prés de 2 mètres. Sa corpulence et son immense taille lui valait de se faire surnommer par tout le groupe "Bastion". Le dernier était toujours très silencieux, il s'appelait François Girard, avait le grade de sergent, et tout le monde savait qu'il était très croyant, c'est donc tout naturellement qu'on l'appelait Jésus.

Marc empoigna la jeune femme par le bras et l'obligea a s'assoir. Il prit une chaise pour lui même et la positionna en face de celle de son otage. Il la regardait droit dans les yeux. Jésus s'impatientait.

-Boss je crois qu'on ferait mieux de partir maintenant et de tenir un siège a l'armurerie du bunker. La bas on tiendra facilement 2 jours, même sans boire.

Marc ne quittait toujours pas la petite scientifique des yeux.

-On ne part pas avant d'avoir quelques réponses. Ca ne vous gêne pas d'être accueilli par des scientifiques, dans un monde a feu et a sang ?

Judi faisait les 100 pas :

-Ouais, et on n’aime pas ça nous le feu et le sang. Pourquoi vous êtes étonnée qu'on parle français ?

Pour une fois que ce soldat posait une question pertinente, Marc ne pouvait que l'appuyer :

-Répondez a la question !

La scientifique releva ses lunettes sur ses yeux bleus et commença a articuler quelques mots.

-Tout d'abord je...je m'appelle Kristen et...

-Fais des phrases courtes Kristen !

Marc devenait violent, il ne voulait pas perdre son temps. C'était aussi l'avis de Jesus :

-On devrait partir maintenant, ils peuvent revenir n'importe quand et ils savent qu'on est la !

-Nan on ne part pas ! Des qu'ils approchent l'alarme s'enclenche, ca nous donne un avantage très important. Ca annule l'effet de surprise, donc on peut prendre notre temps. Alors chérie ? Pourquoi on devrait parler autre chose que le français ?

-Cette langue à… presque disparue aujourd'hui...elle est devenu la langue officielle des sciences pour ne pas qu'elle se perde. Et qui plus est..on attendait plutôt des personnes venant de la civilisation égyptienne pour mieux les étu...

-J'en ai rien a foutre de ça. Tu peux m'expliquer ou se trouve ce bunker ? Ou on est ?

Elle sanglotait :

-Vous...vous êtes mal tombés mais...je suis sure que c'est la providence qui vous envoi, vous êtes la pour nous sauver je le sais !

-Elle déraille capitaine, on ferait mieux de la laisser la. Je propose qu'on se barricade et qu'on rentre dans 47 H et 45 minutes point barre.

C'était la première fois que Bastion prenait la parole. Mais ces paroles furent vîtes oubliées car Jésus, qui s'était aventuré dans le couloir jouxtant la salle, venait de se mettre a genoux. Il avait profité du fait que la porte blindée avait détruit les barricades en s'abaissant pour sortir et voir les alentours. Quelque chose le perturbait. Judi s'en aperçu.

-C'est pas le moment de prier, le christ, on a un interrogatoire en route.

Mais celui ci était devenu pale. Marc se rendit compte du problème et se releva pour aller le voir. Il avait a peine avancé de deux mètre en dehors de la salle, et se tenait la, prostré, fixant le sol, bouche bée.

-Jésus, qu'est ce qui te prend, tu dérailles toi aussi ? Tu veux un prozac ou c'est contre ta religion ?

Celui ci tourna la tète vers son supérieur :

-Je crois qu'on se trouve dans un bunker vraiment spécial mon capitaine.

Marc sentait la pire des mauvaises nouvelles arriver a toute vitesse.

-Développe...

-He bien...voyez par vous même...

Il montrait du doigt le mur en face de lui qu'il fixait a présent. Marc s'avança lentement pour voir ce dont il s'agissait. Il ne voulait pas le savoir, mais il le devait. Se trouvait en face une sorte de fenêtre en plexiglas de forme ovale. Marc regarda a travers pour y voir à la fois la pire et la plus belle chose qu'il avait vu de toute sa vie.


Commentaires