Note de la fic :
Publié le 28/12/2008 à 17:17:00 par HousseDeRocket
[ Je descendis les escaliers, abasourdis par cette nouvelle. Comment avait-elle pu me faire ça ? Pourquoi l'avait elle fait surtout, alors que nous nous étions embrassé quelques minutes avant ? Mais aussi, qu'allais-je faire maintenant que même celle que j'aime me trahissait ? ]
Celle que j'aime, celle que j'ai tant attendu, c'est elle même qui m'a trahit. Que faire maintenant ? Faire comme si de rien était ? Impossible.
Mais alors que l'image d'Alisson trottait encore dans ma tête, je vis Simon descendre l'escalier.
Sourire aux lèvres, il marchait fièrement. Il alla voir spontanément Bastien, et lui dit :
« Ca y est mec, je l'ai baisé !
- Tape la mon pote ! »
C'en était trop pour aujourd'hui, en un éclair je courus sur Simon, et arma mon poing :
« Ta gueule, parle pas d'elle comme ça sinon je te démolis fils de p*te !
- Calmez vous les gars ! Dit Bastien »
Mais la colère monta trop fort : je lui mis un gros coup de poing dans la joue. Trop violent d'ailleurs, et comme je ne savais pas viser l'endroit juste pour frapper, je me fis mal à la main. Simon encaissa et me mit un violent coup dans le nez, et mit son genou dans mon ventre.
Je ne sais quelle force j'ai réussi à puiser en moi, mais malgré la douleur insoutenable je parvenus à me relever et à rétorquait de la même manière, avant que d'autres personnes nous séparèrent.
« Bouge pas je te défonce c*nnard ! Hurla Simon
- Ta gueule, fils de p*te »
Puis, les esprits se calmèrent un peu, j'avais l'arcade sourcilière défoncée et le ventre retourné. Je faisais peine à voir.
Certains demandèrent la raison pour laquelle je mettais jeté sur Simon, quand Alisson descendit elle aussi de l'escalier.
Je ne répondis pas, mais je regardai fixement Alisson, essayant de trouvé une réponse dans ses yeux. Je versai une larme à son passage, mais celle-ci fit semblant de ne pas le voir.
C'est à ce moment que Simon comprit pourquoi je mettais battu avec lui, je le sentis dans son regard, mais il n'ouvrit pas la bouche.
Aurore arriva, elle aussi, et alla me voir :
« Qu'est-ce qui s'est passé ici ?
- Rien. Répondis-je »
Aurore commença me demanda si ça allait, tandis que Simon s'éloignait. C'est à ce moment que je lui dis :
« Lâche moi un peu put*in ! Et arrête de m'emmerder !
- Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu me parles comme ça ?
- Parce que tu me soûles !
- Qu'est ce que je t'ai fais ?
- Mais rien justement, ça fait depuis le début que tu me casses les couilles !
- De quoi ? Tu te fous de moi ? »
Aurore fondit en larme. Elle venait de comprendre que je l'aimais pas. Je ne dis plus rien après ça, je mettais moi même surpris d'avoir enfin eu le cran de lui avouer.
Les filles se précipitèrent sur Aurore, tandis que les mecs était en train de parler à Simon. Et tout le monde me regardait, Marianne me dit :
« Il vaut mieux que tu te casses maintenant, t'as déjà assez plombé la soirée pour ce soir ! »
J'étais bouche-bée.
Je regardais une dernière fois Aurore dans ses yeux baignés de larmes, je regardais aussi Simon, et enfin, comme pour clore le tableau, je fixais Alisson, et j'essayais de comprendre.
« Allez put*in casse toi ! » me dit Marianne.
Et c'est ce que je fis, je m'approchais de la porte, je l'ouvris, et lançant un dernier regard désespéré sur Alisson, une larme coula. Je hochais la tête machinalement, comme pour dire au revoir, ou plutôt adieu, parce qu'après ce qu'il venait de se passer, j'avais peu de chance de redevenir amis avec tous ces gens.
Me voilà encore dehors, pour la deuxième nuit consécutive. Je marchai sans but, je n'avais pas vraiment envie de rentrer chez moi, alors j'avançais machinalement sur le trottoir. Il était déjà tard, mais ça n'avait plus aucune importance.
Mes nouveaux amis m'avaient lâchés presqu'aussi vite qu'ils m'avaient aimés. Me voilà donc seul au monde, sans aucun but.
Puis je me souvenais que Marianne habitait prés de chez Tom, mon ancien ami, j'espérais que lui ne m'avait pas oublié, et que surement, je pouvais aller le voir ce soir pour lui parler.
C'est ce que je fis, j'allais donc en direction de chez Tom.
Arrivé à sa porte, je sonne. Il était 01h00, mais je crois qu'il était encore debout. Je sonnai une deuxième fois, puis une troisième, et finalement quelqu'un m'ouvrit la porte :
« Arthur ? Qu'est ce que tu fous là ?
- Salut Tom, ça va ?
- Tu sais pas où dormir ?
- Ecoute Tom, j'ai fais une connerie je crois, et maintenant je viens de comprendre qu'il me restait que mes vrais amis...
- Et qui ça ?
- Bah toi !
- Et tu crois que ça suffit ?
- Comment ça ?
- Tu nous as lâché comme des merdes pour des mecs tous aussi cons les uns que les autres et tu crois que tu peux revenir comme ça ?
- C'était juste comme ça pour voir, on est toujours pote nan ?
- Nan, mec, c'est fini, à cause de vos soirées mon frère rentre défoncé le week-end et il est en train de foutre sa vie en l'air.
- J'y suis pour rien moi ! Put*in mec tu peux pas me faire ça ?
- Bah si justement ! Barre toi maintenant !
- Tu la joues comme ça ? Alors va te faire encul*r ! De toute façon vous êtes tous aussi cons !
- C'est ça...
- Tu veux que je te dise ? J'ai pas besoin d'amis moi, je suis un mec qui en a tellement qu'il peut faire ce qu'il veut ! Alors ta gueule !
- Adieu »
Et Tom claqua la porte.
Me voici entièrement seul. En 10 minutes je perdis tous mes amis.
Etait-ce de ma faute ? Etais-je aller trop loin ? Pourquoi m'infliger ça ? Le sort s'acharne sur moi au moment où je pouvais espérer du répis.
Donc me voilà seul, errant, sans but. Rentrer chez moi ? Pourquoi faire ? Me réveiller demain et me rentre compte que je n'ai plus rien ? Non, j'ai mieux à faire, je vais faire ce que je sais faire de mieux : vendre de la drogue. Mais je n'ai plus rien à vendre, tous mes contacts sont morts ou en prison.
Je suis entièrement seul, le pire sentiment qui soit. Et moi qui me suis battu pour être populaire et aimé, me voici à présent désœuvré, et détesté.
Alors, je marche. Je vais en ville. Je passe par ma rue, longue et pentue. Mais cette fois ci, la descente est plus agréable : je me laisse tomber en avant, plus rien ne me retient dorénavant, le souvenir de ces quelques jours est encore fort, mais maintenant que je n'ai plus rien, je me sens plus léger.
Il est beaucoup plus facile de descendre que de remonter la pente.
Et maintenant que personne ne m'attend en haut de la monté, je peux reculer sans me retourner.
J'arrive donc en ville. Moi qui croyais trouver du monde, c'est raté : il n'y a quasiment personne dans les rues.
Décidément ce soir, ce n'est pas la belle soirée que j'attendais.
Il commence à faire de plus en froid dehors, le brouillard tombe et s'épaissit. Et moi qui n'ai que 16 ans je traine encore.
Je traverse maintenant le centre ville. Quelques passants ici et là.
Me voilà devant la Cathédrale. La grande et belle Cathédrale. Je ne suis pas croyant, mais on pourrait y voir là un signe : si je suis passé par là, c'est que Dieu veut m'y conduire. Il me demande peut être de réciter une dernière prière ? Il veut peut être me donner une nouvelle épreuve ? Après toutes celles que j'ai traversé : de la mort de l'homme que j'ai écrasé, à celle des tués par balles d'hier, je crois ça suffit.
J'ai vu le pire côté de l'Homme durant ces 3 semaines. J'ai vu la peur, la douleur, la haine..., c'est une chose que je ne souhaite à personne, et pourtant, c'est moi qui l'ai voulu. J'y ai même participer.
Je descends les marches de la Cathédrale, et je rejoins le quartier un peu mal famé du nord.
Où je vais, je n'en sais rien.
J'essaye de me remémorer les causes de mon rapide déclin. De la première soirée où j'ai vendu de la drogue, à celle-ci.
Je me rappel encore la première fois où j'ai rencontré Kador, et celle aussi de mon premier joint. Je me souviens de mon premier billet de 500€, et de la vente d'héro de Vendredi soir.
Si je ne devais garder qu'un seul et unique souvenir c'est celui-ci : ma première fois avec Alisson. Au moins maintenant je peux mourir tranquille, je l'ai fais une fois
Mais tandis que je me remémorais toute mon histoire depuis cette fameuse soirée, je remarquais au loin un homme qui marchait en zig-zag.
Je presse le pas, mais je le vois se retourner dans ma direction.
« Eh attend toi ! »
Je presse encore le pas, mais celui-ci m'intercepte sur le pont et ne me laisse pas le choix
« Dis petit ? T'aurais pas un peu de sous ou un peu d'héro sur toi ?
- Non, désolé. »
L'homme s'approcha encore, il avait l'air saoul et un peu taré :
« Eh, mais je te reconnais toi ! T'es le petit c*n qui m'a insultait la dernière fois ?
- (silence) Euh, je ne pense pas. Je ne vois pas de quoi vous parlez... »
Effectivement, c'était bien lui. L'homme avait qui j'avais failli me battre chez Sweetzy. L'héroïnomane, la dernière personne sur terre que j'avais envie de voir ce soir.
D'ailleurs ce soir là, il avait l'air encore plus mal-en-point que d'habitude : ses yeux étaient rouges, son teint livide et sa peau ridée tombait encore plus.
« Tu vas me donner ton fric !
- Casse toi duc*n, va racketter quelqu'un d'autre, tu me fais pas peur ! »
Il sortit un couteau de son blouson, et il sortit la lame.
« Donne moi ton fric ou je te saigne ! » Dit il en hurlant
Mon sang venait de ne faire qu'un tour. J'avais peur d'un seul coup. Il n'avait pas sa dose d'héroine, et donc, il n'était pas maitrisable et très violent. Impossible de le raisonner.
« Créve salop*rd! »
Il sauta sur moi, lame en avant. Je réussis à l'esquiver mais il me sauta dessus une seconde fois.
La lame m'avait touchée, et elle était rentrée dans mon corps. Je n'avais pas réagis d'abord, mais après quelques secondes, je sentais comme un liquide chaud qui sortait de ventre et qui mouillait mes vêtements. Je m'étais fait planté au niveau des reins, un peu en dessous du foie.
Quel choc.
Je commençais à tousser violemment, mais je parvenais à rester debout. Le couteau tomba à terre, et le sang se répandit partout sur le sol.
Je regardais cet homme, d'un air surpris d'abord (ne réalisant pas), puis, d'un air peureux.
« Au secours, qu'est ce qui m'arrive ? Aidez moi je vous en supplie »
L'homme ne répondit rien, mais il me poussa sur la barrière du pont, j'avais à présent la moitié du corps dans le vide. L'homme essayait de me soulever les jambes, pour me faire basculer. Alors j'allais mourir comme ça ? La douleur devenait de plus en plus forte, mais dans un sursaut de vigeur, je parvins à me coucher sur le sol, évitant ainsi de passer outre la rambarde. L'homme s'énerva, il me relevât et essaya de me pousser, c'est alors que je saisi ses mains, et, à mon tour, je résistai à ses assauts. C'est alors qu'il tenta de faire plier mon dos sous son poids en abaissant ma tête, et en bondissant sur moi. Mais, dans un nouveau sursaut de force, que je puisai de mes dernières réserves, je me relevai violemment et fis basculer l'homme dans le vide. Celui-ci essaya de se rattraper, mais n'y arriva pas. Il venait de faire une chute de 15 mètres dans une eau froide, et peu profonde. Il était mort, du moins je l'espérais.
Voici la dernière chose que je fis dans ce monde.
Tuer un homme, un simple homme, innocent surement, comme tant d'autres.
Je sentais peu à peu ma mort approcher, à mesure que le sang coulait, je passait ma main sur ma plaie, et je remarquais qu'elle était très ouverte, et très profonde. L'homme avait tournée la lame avant que le couteau ne tombât par terre en ouvrant encore plus ma blessure. Je sentais la chaleur de mon sang sur ma main. C'était une sensation agréable, du moins, quand il fait frais dehors, et que peu à peu les membres se refroidissent.
J'étais couché, par terre, comme un chien, les yeux ouverts sur ce monde.
Il est vrai, et je peux témoigner, que lorsque l'on meure, on revoit sa vie défiler devant soit, si ce n'est qu'on choisi uniquement les bons moments. Pour ma part, je pensais à mes parents, qu'allaient ils penser de moi maintenant ? Je repensais aussi à ce que ma vie aurait pu être si je n'étais pas mort ce soir : je me voyais médecin ou vétérinaire marié et 2 enfants. Et enfin, je pensais une dernière à Alisson, la seule fille que j'ai aimé passionnément et pour qui j'aurais pu donner ma vie, ou du moins, mon dernier souvenir terrestre, un bien beau cadeau que l'on puisse faire à quelqu'un.
Maintenant je pense à ce que j'ai fais pour en arriver là.
[CF : Ma nouvelle vie de dealer]
Et tandis que les larmes coulaient sur mes joues, que ma respiration devenait de plus en plus rapide, et de plus en plus profonde, et que je sentais le « coma » de la mort : Je meure.
GENERIQUE DE FIN :
http://fr.youtube.com/watch?v=swKvFq_4Lmg
Celle que j'aime, celle que j'ai tant attendu, c'est elle même qui m'a trahit. Que faire maintenant ? Faire comme si de rien était ? Impossible.
Mais alors que l'image d'Alisson trottait encore dans ma tête, je vis Simon descendre l'escalier.
Sourire aux lèvres, il marchait fièrement. Il alla voir spontanément Bastien, et lui dit :
« Ca y est mec, je l'ai baisé !
- Tape la mon pote ! »
C'en était trop pour aujourd'hui, en un éclair je courus sur Simon, et arma mon poing :
« Ta gueule, parle pas d'elle comme ça sinon je te démolis fils de p*te !
- Calmez vous les gars ! Dit Bastien »
Mais la colère monta trop fort : je lui mis un gros coup de poing dans la joue. Trop violent d'ailleurs, et comme je ne savais pas viser l'endroit juste pour frapper, je me fis mal à la main. Simon encaissa et me mit un violent coup dans le nez, et mit son genou dans mon ventre.
Je ne sais quelle force j'ai réussi à puiser en moi, mais malgré la douleur insoutenable je parvenus à me relever et à rétorquait de la même manière, avant que d'autres personnes nous séparèrent.
« Bouge pas je te défonce c*nnard ! Hurla Simon
- Ta gueule, fils de p*te »
Puis, les esprits se calmèrent un peu, j'avais l'arcade sourcilière défoncée et le ventre retourné. Je faisais peine à voir.
Certains demandèrent la raison pour laquelle je mettais jeté sur Simon, quand Alisson descendit elle aussi de l'escalier.
Je ne répondis pas, mais je regardai fixement Alisson, essayant de trouvé une réponse dans ses yeux. Je versai une larme à son passage, mais celle-ci fit semblant de ne pas le voir.
C'est à ce moment que Simon comprit pourquoi je mettais battu avec lui, je le sentis dans son regard, mais il n'ouvrit pas la bouche.
Aurore arriva, elle aussi, et alla me voir :
« Qu'est-ce qui s'est passé ici ?
- Rien. Répondis-je »
Aurore commença me demanda si ça allait, tandis que Simon s'éloignait. C'est à ce moment que je lui dis :
« Lâche moi un peu put*in ! Et arrête de m'emmerder !
- Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu me parles comme ça ?
- Parce que tu me soûles !
- Qu'est ce que je t'ai fais ?
- Mais rien justement, ça fait depuis le début que tu me casses les couilles !
- De quoi ? Tu te fous de moi ? »
Aurore fondit en larme. Elle venait de comprendre que je l'aimais pas. Je ne dis plus rien après ça, je mettais moi même surpris d'avoir enfin eu le cran de lui avouer.
Les filles se précipitèrent sur Aurore, tandis que les mecs était en train de parler à Simon. Et tout le monde me regardait, Marianne me dit :
« Il vaut mieux que tu te casses maintenant, t'as déjà assez plombé la soirée pour ce soir ! »
J'étais bouche-bée.
Je regardais une dernière fois Aurore dans ses yeux baignés de larmes, je regardais aussi Simon, et enfin, comme pour clore le tableau, je fixais Alisson, et j'essayais de comprendre.
« Allez put*in casse toi ! » me dit Marianne.
Et c'est ce que je fis, je m'approchais de la porte, je l'ouvris, et lançant un dernier regard désespéré sur Alisson, une larme coula. Je hochais la tête machinalement, comme pour dire au revoir, ou plutôt adieu, parce qu'après ce qu'il venait de se passer, j'avais peu de chance de redevenir amis avec tous ces gens.
Me voilà encore dehors, pour la deuxième nuit consécutive. Je marchai sans but, je n'avais pas vraiment envie de rentrer chez moi, alors j'avançais machinalement sur le trottoir. Il était déjà tard, mais ça n'avait plus aucune importance.
Mes nouveaux amis m'avaient lâchés presqu'aussi vite qu'ils m'avaient aimés. Me voilà donc seul au monde, sans aucun but.
Puis je me souvenais que Marianne habitait prés de chez Tom, mon ancien ami, j'espérais que lui ne m'avait pas oublié, et que surement, je pouvais aller le voir ce soir pour lui parler.
C'est ce que je fis, j'allais donc en direction de chez Tom.
Arrivé à sa porte, je sonne. Il était 01h00, mais je crois qu'il était encore debout. Je sonnai une deuxième fois, puis une troisième, et finalement quelqu'un m'ouvrit la porte :
« Arthur ? Qu'est ce que tu fous là ?
- Salut Tom, ça va ?
- Tu sais pas où dormir ?
- Ecoute Tom, j'ai fais une connerie je crois, et maintenant je viens de comprendre qu'il me restait que mes vrais amis...
- Et qui ça ?
- Bah toi !
- Et tu crois que ça suffit ?
- Comment ça ?
- Tu nous as lâché comme des merdes pour des mecs tous aussi cons les uns que les autres et tu crois que tu peux revenir comme ça ?
- C'était juste comme ça pour voir, on est toujours pote nan ?
- Nan, mec, c'est fini, à cause de vos soirées mon frère rentre défoncé le week-end et il est en train de foutre sa vie en l'air.
- J'y suis pour rien moi ! Put*in mec tu peux pas me faire ça ?
- Bah si justement ! Barre toi maintenant !
- Tu la joues comme ça ? Alors va te faire encul*r ! De toute façon vous êtes tous aussi cons !
- C'est ça...
- Tu veux que je te dise ? J'ai pas besoin d'amis moi, je suis un mec qui en a tellement qu'il peut faire ce qu'il veut ! Alors ta gueule !
- Adieu »
Et Tom claqua la porte.
Me voici entièrement seul. En 10 minutes je perdis tous mes amis.
Etait-ce de ma faute ? Etais-je aller trop loin ? Pourquoi m'infliger ça ? Le sort s'acharne sur moi au moment où je pouvais espérer du répis.
Donc me voilà seul, errant, sans but. Rentrer chez moi ? Pourquoi faire ? Me réveiller demain et me rentre compte que je n'ai plus rien ? Non, j'ai mieux à faire, je vais faire ce que je sais faire de mieux : vendre de la drogue. Mais je n'ai plus rien à vendre, tous mes contacts sont morts ou en prison.
Je suis entièrement seul, le pire sentiment qui soit. Et moi qui me suis battu pour être populaire et aimé, me voici à présent désœuvré, et détesté.
Alors, je marche. Je vais en ville. Je passe par ma rue, longue et pentue. Mais cette fois ci, la descente est plus agréable : je me laisse tomber en avant, plus rien ne me retient dorénavant, le souvenir de ces quelques jours est encore fort, mais maintenant que je n'ai plus rien, je me sens plus léger.
Il est beaucoup plus facile de descendre que de remonter la pente.
Et maintenant que personne ne m'attend en haut de la monté, je peux reculer sans me retourner.
J'arrive donc en ville. Moi qui croyais trouver du monde, c'est raté : il n'y a quasiment personne dans les rues.
Décidément ce soir, ce n'est pas la belle soirée que j'attendais.
Il commence à faire de plus en froid dehors, le brouillard tombe et s'épaissit. Et moi qui n'ai que 16 ans je traine encore.
Je traverse maintenant le centre ville. Quelques passants ici et là.
Me voilà devant la Cathédrale. La grande et belle Cathédrale. Je ne suis pas croyant, mais on pourrait y voir là un signe : si je suis passé par là, c'est que Dieu veut m'y conduire. Il me demande peut être de réciter une dernière prière ? Il veut peut être me donner une nouvelle épreuve ? Après toutes celles que j'ai traversé : de la mort de l'homme que j'ai écrasé, à celle des tués par balles d'hier, je crois ça suffit.
J'ai vu le pire côté de l'Homme durant ces 3 semaines. J'ai vu la peur, la douleur, la haine..., c'est une chose que je ne souhaite à personne, et pourtant, c'est moi qui l'ai voulu. J'y ai même participer.
Je descends les marches de la Cathédrale, et je rejoins le quartier un peu mal famé du nord.
Où je vais, je n'en sais rien.
J'essaye de me remémorer les causes de mon rapide déclin. De la première soirée où j'ai vendu de la drogue, à celle-ci.
Je me rappel encore la première fois où j'ai rencontré Kador, et celle aussi de mon premier joint. Je me souviens de mon premier billet de 500€, et de la vente d'héro de Vendredi soir.
Si je ne devais garder qu'un seul et unique souvenir c'est celui-ci : ma première fois avec Alisson. Au moins maintenant je peux mourir tranquille, je l'ai fais une fois
Mais tandis que je me remémorais toute mon histoire depuis cette fameuse soirée, je remarquais au loin un homme qui marchait en zig-zag.
Je presse le pas, mais je le vois se retourner dans ma direction.
« Eh attend toi ! »
Je presse encore le pas, mais celui-ci m'intercepte sur le pont et ne me laisse pas le choix
« Dis petit ? T'aurais pas un peu de sous ou un peu d'héro sur toi ?
- Non, désolé. »
L'homme s'approcha encore, il avait l'air saoul et un peu taré :
« Eh, mais je te reconnais toi ! T'es le petit c*n qui m'a insultait la dernière fois ?
- (silence) Euh, je ne pense pas. Je ne vois pas de quoi vous parlez... »
Effectivement, c'était bien lui. L'homme avait qui j'avais failli me battre chez Sweetzy. L'héroïnomane, la dernière personne sur terre que j'avais envie de voir ce soir.
D'ailleurs ce soir là, il avait l'air encore plus mal-en-point que d'habitude : ses yeux étaient rouges, son teint livide et sa peau ridée tombait encore plus.
« Tu vas me donner ton fric !
- Casse toi duc*n, va racketter quelqu'un d'autre, tu me fais pas peur ! »
Il sortit un couteau de son blouson, et il sortit la lame.
« Donne moi ton fric ou je te saigne ! » Dit il en hurlant
Mon sang venait de ne faire qu'un tour. J'avais peur d'un seul coup. Il n'avait pas sa dose d'héroine, et donc, il n'était pas maitrisable et très violent. Impossible de le raisonner.
« Créve salop*rd! »
Il sauta sur moi, lame en avant. Je réussis à l'esquiver mais il me sauta dessus une seconde fois.
La lame m'avait touchée, et elle était rentrée dans mon corps. Je n'avais pas réagis d'abord, mais après quelques secondes, je sentais comme un liquide chaud qui sortait de ventre et qui mouillait mes vêtements. Je m'étais fait planté au niveau des reins, un peu en dessous du foie.
Quel choc.
Je commençais à tousser violemment, mais je parvenais à rester debout. Le couteau tomba à terre, et le sang se répandit partout sur le sol.
Je regardais cet homme, d'un air surpris d'abord (ne réalisant pas), puis, d'un air peureux.
« Au secours, qu'est ce qui m'arrive ? Aidez moi je vous en supplie »
L'homme ne répondit rien, mais il me poussa sur la barrière du pont, j'avais à présent la moitié du corps dans le vide. L'homme essayait de me soulever les jambes, pour me faire basculer. Alors j'allais mourir comme ça ? La douleur devenait de plus en plus forte, mais dans un sursaut de vigeur, je parvins à me coucher sur le sol, évitant ainsi de passer outre la rambarde. L'homme s'énerva, il me relevât et essaya de me pousser, c'est alors que je saisi ses mains, et, à mon tour, je résistai à ses assauts. C'est alors qu'il tenta de faire plier mon dos sous son poids en abaissant ma tête, et en bondissant sur moi. Mais, dans un nouveau sursaut de force, que je puisai de mes dernières réserves, je me relevai violemment et fis basculer l'homme dans le vide. Celui-ci essaya de se rattraper, mais n'y arriva pas. Il venait de faire une chute de 15 mètres dans une eau froide, et peu profonde. Il était mort, du moins je l'espérais.
Voici la dernière chose que je fis dans ce monde.
Tuer un homme, un simple homme, innocent surement, comme tant d'autres.
Je sentais peu à peu ma mort approcher, à mesure que le sang coulait, je passait ma main sur ma plaie, et je remarquais qu'elle était très ouverte, et très profonde. L'homme avait tournée la lame avant que le couteau ne tombât par terre en ouvrant encore plus ma blessure. Je sentais la chaleur de mon sang sur ma main. C'était une sensation agréable, du moins, quand il fait frais dehors, et que peu à peu les membres se refroidissent.
J'étais couché, par terre, comme un chien, les yeux ouverts sur ce monde.
Il est vrai, et je peux témoigner, que lorsque l'on meure, on revoit sa vie défiler devant soit, si ce n'est qu'on choisi uniquement les bons moments. Pour ma part, je pensais à mes parents, qu'allaient ils penser de moi maintenant ? Je repensais aussi à ce que ma vie aurait pu être si je n'étais pas mort ce soir : je me voyais médecin ou vétérinaire marié et 2 enfants. Et enfin, je pensais une dernière à Alisson, la seule fille que j'ai aimé passionnément et pour qui j'aurais pu donner ma vie, ou du moins, mon dernier souvenir terrestre, un bien beau cadeau que l'on puisse faire à quelqu'un.
Maintenant je pense à ce que j'ai fais pour en arriver là.
[CF : Ma nouvelle vie de dealer]
Et tandis que les larmes coulaient sur mes joues, que ma respiration devenait de plus en plus rapide, et de plus en plus profonde, et que je sentais le « coma » de la mort : Je meure.
GENERIQUE DE FIN :
http://fr.youtube.com/watch?v=swKvFq_4Lmg
Commentaires
- Pseudo supprimé
19/11/2009 à 22:33:28
ça colle pas ma "nouvelle" vie de dealer... misérable ou d'autres adjectifs péjoratifs seraient plus adaptés