Note de la fic :
Publié le 30/06/2011 à 23:04:08 par iJake
Supposons à présent que vous échouez.
Si l'échec provient d'un évènement imprévu -ne dites jamais divin, Dieu n'a rien avoir avec nos affaires- alors il n'est que la démonstration de votre faiblesse et de votre incompétence. Le tueur doit tout prévoir. De sa stratégie de sortie au moindre coup de vent qui déviera la balle, rien ne doit vous empêcher de réussir. Pas même la nature de votre cible. Une femme enceinte ? Qu'importe, vous serez payé. Peut-être est ce la seule chance que vous avez d'accomplir votre forfait. Votre cible doit mourir, c'est un fait. Faites en sorte qu'elle le soit rapidement et efficacement. Que dire des dommages collatéraux ? Il est inacceptable de tuer deux personnes quand le contrat en stipule une seule. En fait, pourquoi est-ce grave ? Tuer est une affaire de précision. On ne tue pas à la louche, on sélectionne des vivants, et ils changent de monde. Un tranche lentement, on savoure. Tuer est une émulation exceptionnelle. On tue une personne à la fois, en faisant corps avec nos convictions, en n'oubliant pas qu?elle le mérite. Le moment de la mort est ainsi privilégié. Tuer en regardant la dernière lueur s'éteindre dans les yeux, et aspirer le dernier soupir. Je suis ton pire cauchemar.
****
D'un coup, d'un seul coup, la lumière blanche de l'orage éclaira la maison. Le ciel gronda, et se déchaîna. Les ombres des journaux volant dans la rue, les voitures faisant leurs écarts pour éviter l'accident, toute une agitation se préparant, un souffle puissant s'empara de la ville. La maison craqua. Les flammes de la cheminée cessèrent de danser et la pale lueur des braises à peine rougeoyantes commença à s'estomper, inexorablement. Alors, dans la pénombre, la mort fit son entrée. Doucement, elle ouvrit la porte, et le souffle l'accompagna à l?intérieur. D'abord, prudemment, elle monta les marches, qui craquèrent une à une dans la souffrance du faible bois d'une époque passée, pour atteindre le premier étage. Alors, elle commença sa quête macabre, d?une chambre à l'autre.
La mort trouva l'endroit. Elle s'y glissa doucement et ferma la porte derrière elle.
La mort perçoit les choses. Elle sentit l'amour qui vivait dans cette demeure. Elle entendait les rires lointains, les copieux gouters, les pleurs et les jours de joie. Oui, toutes ces choses, si infimes, mais qui remplissent une vie, elle se devait d'y mettre fin. Alors, dans un mouvement uni avec l'Univers, la mort brandit sa faux, et acheva sa victime, lui adressant ces mots infames, dignes du diable et des pires horreurs de notre monde: Je suis ton pire cauchemar. Et ainsi, la mort s'empara de l'âme innocente, faucha une vie précieuse. Et sur les murs de la chambre le sang gicla, comme marque infinie de la douleur qui suintait alors de partout. Et, dans un battement de paupière, l'ourson en peluche qui dominait la pièce vit partir l'enfant qu'il avait protégé des années durant. D'un coup, d'un seul coup.
Si l'échec provient d'un évènement imprévu -ne dites jamais divin, Dieu n'a rien avoir avec nos affaires- alors il n'est que la démonstration de votre faiblesse et de votre incompétence. Le tueur doit tout prévoir. De sa stratégie de sortie au moindre coup de vent qui déviera la balle, rien ne doit vous empêcher de réussir. Pas même la nature de votre cible. Une femme enceinte ? Qu'importe, vous serez payé. Peut-être est ce la seule chance que vous avez d'accomplir votre forfait. Votre cible doit mourir, c'est un fait. Faites en sorte qu'elle le soit rapidement et efficacement. Que dire des dommages collatéraux ? Il est inacceptable de tuer deux personnes quand le contrat en stipule une seule. En fait, pourquoi est-ce grave ? Tuer est une affaire de précision. On ne tue pas à la louche, on sélectionne des vivants, et ils changent de monde. Un tranche lentement, on savoure. Tuer est une émulation exceptionnelle. On tue une personne à la fois, en faisant corps avec nos convictions, en n'oubliant pas qu?elle le mérite. Le moment de la mort est ainsi privilégié. Tuer en regardant la dernière lueur s'éteindre dans les yeux, et aspirer le dernier soupir. Je suis ton pire cauchemar.
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D'un coup, d'un seul coup, la lumière blanche de l'orage éclaira la maison. Le ciel gronda, et se déchaîna. Les ombres des journaux volant dans la rue, les voitures faisant leurs écarts pour éviter l'accident, toute une agitation se préparant, un souffle puissant s'empara de la ville. La maison craqua. Les flammes de la cheminée cessèrent de danser et la pale lueur des braises à peine rougeoyantes commença à s'estomper, inexorablement. Alors, dans la pénombre, la mort fit son entrée. Doucement, elle ouvrit la porte, et le souffle l'accompagna à l?intérieur. D'abord, prudemment, elle monta les marches, qui craquèrent une à une dans la souffrance du faible bois d'une époque passée, pour atteindre le premier étage. Alors, elle commença sa quête macabre, d?une chambre à l'autre.
La mort trouva l'endroit. Elle s'y glissa doucement et ferma la porte derrière elle.
La mort perçoit les choses. Elle sentit l'amour qui vivait dans cette demeure. Elle entendait les rires lointains, les copieux gouters, les pleurs et les jours de joie. Oui, toutes ces choses, si infimes, mais qui remplissent une vie, elle se devait d'y mettre fin. Alors, dans un mouvement uni avec l'Univers, la mort brandit sa faux, et acheva sa victime, lui adressant ces mots infames, dignes du diable et des pires horreurs de notre monde: Je suis ton pire cauchemar. Et ainsi, la mort s'empara de l'âme innocente, faucha une vie précieuse. Et sur les murs de la chambre le sang gicla, comme marque infinie de la douleur qui suintait alors de partout. Et, dans un battement de paupière, l'ourson en peluche qui dominait la pièce vit partir l'enfant qu'il avait protégé des années durant. D'un coup, d'un seul coup.